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    « Ton chemin, voyageur, ce sont tes foulées et rien de plus … C’est en marchant qu’on trace son chemin. »

     

    Antonio Machado

     

    La position debout et la marche font à la fois figure de conquête la plus éblouissante de l’évolution collective et de défi pour chacun d’entre nous.
    Cette invention de la verticalité a à elle seule déclenché un ensemble de modifications aux conséquences incalculables : libération des membres supérieurs, vision lointaine dans toutes les directions ou presque, capacité d’articulation de sons organisés en un langage ne sont que les plus spectaculaires de ces acquisitions. C’est tout un rapport inédit au monde et à l’autre qui a dû s’instaurer. Ce que nous appelons « homme » est capable de se tenir debout et de se mouvoir à son gré ; de se sentir solidaire de la terre tout en ayant « la tête dans les étoiles » ; d’aller vers autrui pour lui offrir la guerre ou la paix, l’affrontement ou le dialogue, le mépris ou la reconnaissance. Etre debout et marcher constituent la fine pointe d’une évolution qui porte vers toujours plus d’autonomie, avec la part de choix qu’elle implique.
    La posture debout et la marche représentent aussi un étonnant défi pour chacun. On ne réfléchit pas souvent au fait qu’elles supposent un équilibre extrêmement subtil et un travail de perfectionnement. Obtenues, à l’état spontané, grâce à une série de compensations plus ou moins réussies où s’inscrivent les histoires individuelles et leurs adaptations, elles demeurent souvent imparfaites, sources de douleurs dorsales ou de fatigue. Il faut beaucoup de compromis, conscients ou inconscients, pour trouver une harmonie à partir de supports aussi improbables que deux étroites plantes de pied ! Et pourtant, c’est là ce que, chaque jour, nous faisons tous tant bien que mal !
    Le yoga propose de jeter un regard neuf sur un tel défi. Il part du constat qu’en ce domaine, comme en bien d’autres, nous ne savons pas nous tenir correctement, c'est-à-dire avec fermeté, rectitude et en même temps, sans effort. Avant tout changement, il suggère d’observer les habitudes qui produisent à la longue les tensions douloureuses, les usures prématurées de certains segments charnières des mouvements les plus fréquents. Il attire l’attention sur cette construction fragile qu’est la verticalité, cet empilement de structures hétérogènes. Il nous rend modeste : si se tenir debout et marcher est la magnifique conquête de l’espèce humaine, il reste beaucoup à faire pour la mener à son terme, c'est-à-dire accéder à une authentique verticalité. D’une certaine manière, elle reste encore à l’état de promesse ou de programme.
    A partir de ce constat, le yoga présente un certain nombre d’exercices qui concernent à la fois les pieds et les jambes, la colonne vertébrale, l’ouverture des deux ceintures - pelvienne et scapulaire -, l’allongement de la musculature dorsale et la tonification de la musculature antérieure.
    Pour le yoga, l’homme vertical se situe dans une attitude médiatrice entre ce que représentent les pôles terrestre et céleste. Canal entre des vecteurs d’orientations contraires, l’homme vertical doit en faire des forces complémentaires, prenant conscience, en lui-même, de leurs orientations pour les unifier en son centre. Il devient un microcosme mobile autour de son axe, la colonne vertébrale. Et la respiration consciente accompagne une recherche d’unification des dualités, représentées par l’inspir et expir.


    Ysé Tardan Masquelier
    Extrait de la Revue Française de Yoga – Juillet  2005


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  • http://blogsimages.skynet.be/images_v2/002/619/903/20080620/dyn010_original_400_413_pjpeg_2619903_11dc276e4dcfbe6e83c2af6e0fd696c0.jpg

    20h: Essais divers et variés...


    Un peu plus tard: Ouf! Voilà un moment que je pensais alléger cette présentation.Ce qui compte c'est ce qu'il y a dans la boite, non?

     

    Il y en a Un qui se marre. Il s'en passe des choses derrière le rideau, hé hé hé!

     

    Au fait, Yog n'est pas un garçon!

    Pour les nostalgiques, ICI se trouve l'ancienne présentation avec les liens qui y figuraient.




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    D'abord savoir si Madame Yog vient because le matos de YogTrois

    plus celui du copain de YogTrois prend de l'espace.

     

    En se faisant sardine tout le monde est charrivé à bon port.


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    Passer les barrières de sécurité. Policier qui fait de l'humour....Faut quand même le signaler! Non Madame Yog n'est pas chanteuse ainsi, elle ne fera fuir personne


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    Installer le bazar.


    Se dire et se redire la chance d'avoir une belle soirée ensoleillée après ces jours de tempête venteuse.

     

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    Se mettre en terrasse.

     

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    Prendre des risques: une assiette japonaise. Qué grand soucis que mes shuchis. Poissons, crevettes, st jacques crus, sijavésu pujamè!  Un sorbet à la mandarine pour faire passer le peu.


    Musique! Le rayé c'est YogTrois





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    Décompression après les premières épreuves bacaloréennes

     

    Il est bien fini le temps des manèges

     

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    Dzoiiiing dzooooong Jimmy Hendrix


     

     

    Jean Bart salut à ta mémoire

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    Font les timides

     

     

     

    Gloup gloup, c'est où le Nord?

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    Clair de lune à Malo

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    Autre splendeur!

     

     

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  • Early Morning Winter Frost Near River, Wisconsin, USA Photographie

     

    Étrange comme

    tous les rêves.

     

    Sortie à vélo avec monsieur Yog.

     

    Les pieds bien ficelés dans les cale-pieds.

     

    Il fait beau. L'été.

     

    Une pente très pentue.

     

    Des graviers.

     

    La peur.

     

    Plutôt que la chute, je préfère aller sur le bas côté.

     

    C'est une énorme branche d'arbre

     

    avec une grosse couche de neige

     

    qui m'accueille.

     

     

    En bas, le précipice.

     

    Le vélo a disparu.

     

    Je suis couchée à plat ventre sur la branche enneigée

     

     

     

     

    ...Suspendue dans l'espace et le temps.

     

     

    Finalement j'y suis bien.

     





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    http://www.irancartoon.com/120/occupation/Benjamin%20HEINE/4.jpgJe suis l'autre, l'autre est moi. L’inhumanité infligée à un autre détruit l'humanité en moi.

     

    Karl Marx écrit :

    «Le révolutionnaire doit être capable d'entendre pousser l'herbe.




    Du 5 au 7 juin 2007, dans la station balnéaire de Heiligendamm, en Allemagne, sur la mer Baltique, s'est tenue la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des huit Etats les plus puissants de la planète.

     

    Un immense filet métallique pose dans la Baltique, un mur, des barbelés s'étirant sur 12 kilomètres, des nageurs de combat, un navire de guerre américain, des hélicoptères noirs Apache, 16 000 policiers, des troupes d'élite, des snipers postés sur les toits de tour les villages environnants devaient protéger le G8.

    5 000 journalistes du monde entier, parques dans la bourgade voisine de Kühlenborn, suivaient l'événement.

    A Heiligendamm, Vladimir Poutine, Angela Merkel, George W. Bush, Nicolas Sarkozy ont tenté de se donner des airs de maitres du monde.

    Tentative touchante, frisant le ridicule.

    En juin 2006, les 500 plus puissantes sociétés transcontinentales privées ont contrôlé plus de 52 % du produit mondial brut, c'est-à-dire de toutes les richesses (capitaux, services, marchandises, brevets, etc.) créées en une armée sur la planète.

    L'Afrique s'est trouvée au centre des débats.

    Les deux principaux points de l'ordre du jour concernaient, d'une part, la « garantie des investissements privés » et, de l'autre, universalité de la protection des brevets ». Le mot «faim » ne figurait pas dans l’agenda de Heiligendamm.

    Au-delà du mur, éparpillés dans la campagne sablonneuse du Mecklenburg, les tentes et les abris improvisés des adversaires du G8 s'étendaient à perte de vue.

    Nous étions plus de 150 000 venus de 41 pays, représentant une multitude de mouvements sociaux, des Eglises, des syndicats. Durant toute la durée du sommet, 120 séminaires, discussions publiques et veillées nocturnes ont été organises. Ils ont traitséde la dette, des refugies de la faim, du droit a l'eau potable, de la lutte contre les planter génétiquement modifiées, de la délocalisation des entreprises, de la discrimination salariale des femmes, de l'indépendance des banques centrales, de l'habitat insalubre, du désarmement économique unilatéral des pays du tiers-monde, du terrorisme, de l'Organisation mondiale du commerce, de la privatisation forcée des secteurs publics.

    Victor Hugo : « Vous voulez les pauvres secourus — je veux la misère abolie. »

    Une conscience collective nouvelle, une formidable fraternité de la nuit, une multitude infinie de fronts de résistance locaux (dont la coordination est a venir) sont en train de naître.

    Une nouvelle société civile planétaire surgit de la coalition de toutes ces consciences réveillées.

    Elle porte l'espoir d'un monde promis a la justice, à la raison, au bonheur.

    L'issue du combat est incertaine.

    Une certitude pourtant existe. Pablo Neruda, à la fin du Canto General, l'évoque :

    « Poden cortar todas las flores,

    Pero jamas detendran la primavera. »

    Ils [nos ennemis] peuvent couper toutes les fleurs . Mais jamais ils ne seront les maîtres du printemps »


    Jean Ziegler

    Genève, septembre 2007

     

     


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  • http://www.camer.be/UserFiles/Image/Refugies190908200.jpgPour l'heure aucun instrument du droit international ne permet de « décriminaliser » le réfugié de la faim. La Convention des Nations unies pour la protection des réfugiés, de 1951, n'accorde le droit d’asile qu’à des personnes qui sont persécutées pour des raisons raciales, religieuses ou politiques. Ces critères sont limitatifs.

     

    Quant à la Convention pour la protection des migrants, dont l'administration incombe au Bureau international du travail (et non au haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés), aucune de ses dispositions ne permet de décriminaliser les réfugiés de la faim.

     

    Seule instance à pouvoir légiférer : le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme, composé de 47 Etats membres élus par l'Assemblée générale de New York au prorata des continents pour une durée de trois ans renouvelable.

     

    Lundi 11 juin 2007, 18 heures, salle n° XXII de l’annexe orientale du palais des Nations, bondée et surchauffée. A l'ordre du jour : la proposition de création d'un droit d'asile temporaire pour les réfugiés de la faim.

     

    Au nom de l'Union européenne, Mme Anke Konrad refuse l'entrée en matière.

     

    Dans l'empire de la honte, gouverné par la rareté organisée, la guerre n'est plus épisodique, elle est permanente. Elle ne constitue plus une crise, une pathologie, mais la normalité. Elle n'équivaut plus à l'éclipse de la raison — comme le disait Horkheimer —, elle est la raison d'être même de l'empire. Les seigneurs de la guerre économique ont mis la planète en coupe réglée.

     

    Ils attaquent le pouvoir normatif des Etats, contestent la souveraineté populaire, subvertissent la démocratie, ravagent la nature, détruisent les hommes et leurs libertés. La naturalisation de l'économie, la « main invisible » du marché leur tiennent lieu de cosmogonie et la maximalisation du profit de pratique.

     

    J'appelle violence structurelle cette cosmogonie et cette pratique.

     

    La dette et la faim sont les deux armes de destruction massive utilisées par les maîtres du monde pour asservir les peuples, leur force de travail, leurs matières premières, leurs rêves.

     

    Des 192 Etats de la planète, 122 se situent dans l'hémisphère Sud. Leur dette extérieure cumulée dépasse les 2 100 milliards de dollars.

     

    La dette extérieure agit comme un garrot. L'essentiel des devises qu'un pays du tiers-monde gagne par ses exportations sert au paiement des tranches d'amortissement et des intérêts de la dette.

     

    Les banques créancières du Nord agissent comme des sangsues.

     

    Le pays débiteur est frappe d'anémie.

     

    La dette empêche tout investissement social conséquent dans l'irrigation, l'infrastructure routière, scolaire, sanitaire, à fortiori dans quelque industrie que ce soit.

     

    Pour les pays les plus pauvres, aucun développement durable n'est possible.

     

    Le massacre quotidien de la faim se poursuit dans une normalité glacée. Toutes les 5 secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Toutes les 4 minutes, quelqu'un devient aveugle par manque de vitamine A.

     

    En 2006, 854 millions de personnes — un homme sur six sur notre planète — ont été gravement et en permanence sous-alimentées. Elles étaient 842 millions en 2005.

     

    Le World Food Report de la FAO, qui donne ces chiffres, affirme que l'agriculture mondiale, dans l'état actuel du développement de ses forces de production, pourrait nourrir normalement (soit à raison de 2 700 calories par jour et par adulte) 12 milliards d'êtres humains.

     

    Nous sommes aujourd'hui 6,2 milliards sur terre. Conclusion : il n'existe aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est assassiné.

     

    L'ordre du monde économique, social et politique érige par le capitalisme prédateur n'est pas seulement meurtrier. Il est aussi absurde.

     

    II tue, mais il tue sans nécessité.

     

    Il doit être combattu radicalement.

     

    Mon livre veut être une arme pour ce combat.

     

    Où est l'espoir ?

     

    Dans le refus raisonné de l'homme d'accepter durablement un monde où la misère, le désespoir, l’exploitation, la faim d'une multitude nourrissent le relatif bien-être d'une minorité, généralement blanche et la plupart du temps inconsciente.

     

    L’impératif moral est en chacun de nous.

     

    II s'agit de le réveiller, de mobiliser la résistance, d'organiser le combat.

     



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    Un blog avec des photos plutôt impressionnantes!


    C'est ICI

     

     

     


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    L'hypocrisie des commissaires de Bruxelles est détestable : d'une part, ils organisent la famine en Afrique, de l'autre, ils criminalisent les réfugiés de la faim.

     

    Aminata Traore résume la situation : « Les moyens humains, financiers et technologiques que l'Europe des 27 déploie contre les flux migratoires africains sont, en fait, ceux d'une guerre en bonne et due forme entre cette puissance mondiale et des jeunes Africains ruraux et urbains sans défense, dont les droits à l'éducation, à l’information économique, au travail et à l’alimentation sont bafoués dans leurs pays d'origine sous ajustement structurel. Victimes de décisions et de choix macroéconomiques dont ils ne sont nullement responsables, ils sont chassés, traqués et humiliés lorsqu'ils tentent de chercher une issue dans l’émigration. Les morts, les blessés et les handicapés des événements sanglants de Ceuta et de Melilla, en 2005, ainsi que des milliers de corps sans vie qui échouent tous les mois sur les plages de Mauritanie, des Iles Canaries, de Lampedusa ou d'ailleurs, sont autant de naufragés de l’émigration forcée et criminalisée. »

     

    En juin 2007, le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme tenait sa quatrième session ordinaire au Palais des Nations à Genève.

     

    Lundi 11 juin : le Conseil examine la proposition d'accorder aux réfugiés de la faim un droit de non refoulement temporaire.

     


    J'ouvre une parenthèse : il s'agit de distinguer avec précision les réfugiés économiques des réfugiés de la faim. Les réfugiés économiques sont des personnes qui migrent par  « convenance ». Les réfugiés de la faim fuient par « nécessité ».

     

    L'état de nécessité est un concept bien connu du droit international et de la plupart des droits nationaux.

     

    Exemple : une ambulance qui fonce à une vitesse excessive pour arriver au plus vite auprès d'un blessé et qui, ce faisant, viole une ou plusieurs règles de la circulation, agit en état de «nécessité ». Son infraction au code de la route est considérée comme nulle et non avenue.

     

    De même, le réfugié de la faim : le Programme alimentaire mondial détermine, mois après mois, les régions du globe où, à la suite de catastrophes naturelles (sécheresse, criquets, etc.) ou humaines, aucune survie n'est plus possible.

     

    L’état de nécessité est objectivement vérifiable.

     

    Pour survivre, l’affamé doit franchir des frontières. II le fait illégalement. L'illégalité est supprimée par l’état de nécessité.

     

     

    Je répondrai aux commentaires un peu plus tard

     


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    http://media.artevod.com/110532_fr_image_24922.jpgUn peu moins d'un milliard d'êtres humains vivent en Afrique. Entre 1972 et 2002, le nombre des Africains gravement et en permanence sous-alimentés a augmenté de 81 à 203 millions.

    Pourquoi ? Les raisons de cette situation sont multiples. La principale est due à la politique agricole commune de l'Union européenne.

    Les États industrialisés de l'OCDE ont payé à leurs agriculteurs et éleveurs, en 2006, plus de 350 milliards de dollars à titre de subventions à la production et à l'exportation.

    L'Union européenne, en particulier, pratique en Afrique le dumping agricole avec un cynisme sans faille.

    Il en résulte notamment la destruction systématique des agricultures vivrières africaines.

    Prenons l'exemple de la Sandaga, le plus grand marché de biens de consommation courants de l'Afrique de l'Ouest. La Sandaga est un univers bruyant, coloré, odorant, merveilleux, situé au cœur de Dakar.

    La ménagère peut y acheter, selon les saisons, des légumes et des fruits portugais, français, espagnols, italiens, grecs, etc. — au tiers ou à la moitié du prix des produits autochtones équivalents.

    Quelques kilomètres plus loin, sous un soleil brûlant, le paysan wolof travaille avec sa femme et ses enfants jusqu'a 15 heures par jour... et n'a pas la moindre chance d'acquérir en échange un revenu minimum décent.

    Sur 52 pays africains, 37 sont des pays presque entièrement agricoles.

    Peu d'êtres humains sur terre travaillent autant et dans des conditions aussi difficiles que les paysans africains, Wolof du Sénégal, Bambara du Mali, Mossi du Burkina ou Bashi du Kivu.

    La politique du dumping agricole européen détruit leur vie et celle de leurs enfants.

    Pour défendre I’ Europe contre les refugiés de la faim, l’Union européenne a mis sur pied une organisation militaire semi-clandestine qui porte le nom de Frontex.

    Cette agence gère les « frontières extérieures de l'Europe », c'est-à-dire les frontières extracontinentales.

    Elle dispose de navires d'interception en haute mer rapides et armés, d'hélicoptères de combat, d'une flotte d'avions de surveillance munis de caméras ultrasensibles et de vision nocturne, de radars, de satellites et de moyens sophistiques de surveillance électronique à longue distance.

    Frontex maintient aussi sur le sol africain des « camps d'accueil » où sont parqués les réfugiés de la faim qui viennent encore d'Afrique centrale, orientale ou australe, du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Burundi, du Cameroun, de l'Erythrée, du Malawi, du Zimbabwe, etc.

    Souvent, ces refugiés sont en route à travers le continent durant un ou deux ans, vivant d'expédients, traversant les frontières et tentant de s'approcher progressivement d'une côte. Ils sont alors interceptés par les agents de Frontex ou par leurs auxiliaires locaux, chargés de les empêcher d'atteindre les ports de la Méditerranée ou de l'Atlantique.

    Vu les versements considérables opérés par Frontex aux gouvernements africains, peu d'entre eux refusent l’installation de ces camps.

    L’Algérie sauve l ' honneur.

    Le président Abdelaziz Bouteflika a dit : Nous refusons ces camps. Nous ne serons jamais les geôliers de nos frères. »

     

     

    Ce texte est un extrait de la préface du livre de Jean Ziegler "L'empire de la honte".





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