• Qui est une abonnée!

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    Sachant qu'elle aime l'anonymat, elle saura se reconnaître 
    C'est comme une naissance puisque voilà 9 mois tout rond que nous correspondons.

    Et ça fait le 100ème article de La vie de madame Yog !

    ...
    ...Une photo d'Islande où elle a vécu de beaux instants.
    Merci!




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  • Tout commence comme si, à l’orée d’une pratique, en ce lieu où elle va se dérouler, sur le petit tapis où nous prenons place, tout l’Etre soudain était convoqué, rassemblé, concentré, résumé en un seul point dans l’état de présence qui est le sien. Passé, présent, avenir, soucis, idées, projets, tout semble là, condensé, commotionné, porté par l’instant. Et c’est comme si, enfin, nous allions avoir tout le temps pour nous écouter et nous appréhender autrement. Alors, la séance commence, tandis que le silence éloigne du dehors.

     

    A chaque mouvement une inspiration, à chaque autre une expiration et ainsi à chaque cycle respiratoire le corps se relie au souffle. Ce faisant, tandis que nous nous mettons au diapason de notre propre rythme, nous découvrons une liberté nouvelle, car soudain nous ne sommes plus soumis à rien d’autre qu’à notre propre temporalité. Personne pour nous dire d’aller plus vite ou plus lentement. Nous devenons sujet du volume respiratoire qui conditionne la durée de notre mouvement. Nous entrons dans une harmonie qui ne concerne que nous-même. Plus d’obéissance à une autorité extérieure, si ce n’est celle qui nous autorise à respecter notre rythme et à ne correspondre qu’à soi-même. Voilà une dimension de toute importance. Elle est là la première consigne révolutionnaire qui émancipe des soumissions habituelles. Je crois même que c’est l’événement le plus initiatique de cette pratique, le plus fondamental, celui sur lequel repose tout l’édifice. Cette discipline prend le parti du sujet. Non seulement elle le respecte mais elle lui enseigne que c’est l’unique condition pour qu’il puisse s’écouter et apprendre quelque chose de lui-même. Alors, dès que la sensation de liberté circule dans le mouvement, dès que le souffle invente son amplitude, les espaces les plus contractés se dénouent et s’aèrent. Le mouvement s’amplifie, et le souffle s’allonge. Pendant ce temps, tandis que le corps baigné dans la respiration nous renvoie sa sensation bénéfique d’unité paisible, le rythme des perturbations se ralentit, et le souffle écume sur son passage les pensées les plus importantes pour les soumettre à notre attention.

    Nous sommes en train de mettre le doigt sur l’esprit bienveillant de cette pratique, celui-là même qui va permettre à la fois un certain discernement et un dépassement de soi-même. En adossant la conscience au bien-être, elle fait de lui sa condition. Aucune violence, aucune emprise, juste l’assentiment toujours recherché des possibilités musculaires et articulaires qui, devant tant de respect, vont peu à peu se mettre à lâcher. En ce sens je dirais que cette pratique est spirituelle. La détente que confère le yoga, loin de s’apparenter à la léthargie, donne au contraire un certain ressort. « Avoir de la détente », comme on dit en athlétisme, c’est trouver dans le corps l’énergie d’un rebond, la souplesse et l’élasticité propres au saut. Ce dynamisme intérieur tout en présence et en relâchement donne à la pensée le ressort de ses mutations.

    Cette simple expérience posturale vécue dans sa durée, transforme notre façon de voir. Tout se calme et se relativise. Une sécurité s’installe, une force même, une confiance. Une chose à la fois, dit-on souvent, et les priorités s’ordonnent. Les étirements s’effilent et prolongent les souplesses de nos jeunesses, une stabilité se forge dans les efforts les plus soutenus, et un ordre s’institue, harmonieux, entre nos résistances musculaires et les glissades de l’air. Bien souvent même une sorte d’apesanteur décolle les volumes froissés par les tensions les plus sourdes, et les torsions dénouent les contractures les plus étranglées. Nous reprenons notre souffle, comme si nous en avions été dessaisis.

    Cette relation attentive au corps, au souffle et au mental, c’est cette relation que l’on appelle yoga et la destinée de cette relation est de permettre une séparation d’avec la confusion.

     

    Christiane Berthelet Lorelle

    Extrait de Propos simples sur le yoga
    Ed. Les Cahiers de Présence d'Esprit- 2001

     


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    Un entracte à la pause...


    Pas après pas, du pays du reblochon à celui du munster.

    Difficile de quitter cette magnifique forêt.

     

     


    A bientôt!

     

     

     

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    Quelques articles qui étaient restés au chaud précèdent celui-ci

     



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