• Article précédent

     

    Intuition-unfolds-300x293.jpg

     

    5) kâmakrodha : pradhâinâvaranam

     

    kâma le désir ; krodha la colère ; âvaranam voile ; pradhâna principal.

    Le complexe desir-colère est le voile principal

     

    Pour ceux qui ont l'expérience de la méditation continue lors de retraites prolongées, c'est une évidence. Les théories psychologiques, les métaphysiques et les ésotérismes diluent les choses, mais pour celui qui veut progresser, l'obstacle principal est le désir et la colère, et l'habileté dans la pratique consiste à savoir soit comment les désarmer, soit comment les transmuter. Le Soi est toujours là sous-jacent, mais il est recouvert par le complexe désir-colère de même que le feu à l'intérieur d'un volcan est recouvert par une croûte de lave en train de se refroidir et de se figer.

     

    En sanskrit, on associe régulièrement les deux mots kâma, désir sexuel et krodha, colère. Le désir frustre engendre la colère, et celle-ci vient du désir de soulager une tension, les deux sont donc entremêlés. C'est pour cela qu'on peut parler à juste titre du "complexe" désir-colère. Le voile, la couverture, âvaranam, est une notion fondamentale du védanta. Le Soi n'est pas absent, mais est il voilé par notre agitation mentale et notre façon erronée de voir les choses ; et si on va à la racine de tout cela, on trouvera le désir et la colère comme cause principale de même qu'il y a une cause principale à la Nature physique ou subtile qu'on appelle pradhân dans le samkhya. Cette Nature « pradhân » est le premier voile sur la conscience pure (purusha), qui dans le samkhya primitif est démultipliée en chaque individu. Dans la Bhagavad-Gita, Krishna va droit au fait en parlant du désir et de la colère comme des deux portes de l'enfer. Quand Shiva, le dieu du Yoga est tenté par l'apparition de Kâmadev, le dieu du désir, il le brûle de son troisième oeil. Après Vishnou qui est chargé de la protection du monde vient se plaindre à lui en disant : « Comment la société pourra¬telle survivre, comment les enfants pourront-ils être conçus si le désir est détruit ? » Shiva accepte l'argument et redonne vie aux cendres de Kâmadev dispersées par le vent, c'est-à-dire qu'il réssuscite le désir mais sous la forme transmutée d'amour spirituel et universel. Ceux qui font beaucoup de méditation imposent de longues périodes d'immobilité à leur corps et à leur mental, et ceux-ci n'y sont guère habitués. D'où tension et désir de soulager cette tension par la colère. Cette dernière peut prendre volontiers le masque respectable de la colère juste, par exemple contre les pratiquants qui n'ont pas une vie exemplaire ou contre les enseignants qui répandent des idées fausses — il est vrai qu'il ne manque pas et qu'il ne manquera jamais ni des uns ni des autres. C'est pour cela qu'il faut se méfier tout particulièrement des colères qui semblent justifiées. Même si elles ne semblent pas graves de l'extérieur, elles sont comme le citron dont quelques gouttes suffisent à faire tourner un pot entier de lait. On fait bien de caricaturer le prophète de malheur qui prédit les pires catastrophes au peuple s'il ne suit pas les décrets du Tout-Puissant, décrets que bien sûr le dit prophète est le seul habilité à communiquer.

     

    Le désir et la colère sont les deux grandes drogues, les deux grandes dépendances du mental. On sait bien en thérapie que le propre de quelqu'un de dépendant, c' est de ne pas vouloir reconnaître qu'il l'est. J'ai parlé dans un autre ouvrage d'un de mes patients alcooliques qui m' avait dit : « Docteur, je veux bien faire toutes les thérapies que vous voulez, mais surtout ne me demandez pas d'arrêter de boire. » C'est typique d'un paralogisme, c'est-à-dire d'un raisonnement qui semble logique alors qu'il est faux et dont le patient se sert pour se masquer à lui-même sa dépendance. Les justifications diverses des colères sacrées ou impulsions fanatiques sont aussi des paralogismes pour essayer de couvrir une dépendance, une addiction au plaisir à la base physique que procure une «bonne » crise de colère. De même, vue globalement, il y a toute une part de l'entreprise psychothérapique actuelle qui tient du paralogisme. On fait croire au patient qu'avec un travail de quelques weekends ou une cure de cent ou deux cent heures, il va devenir indépendant de ses impulsions de colère ou sexuelles en les gérant "rationnellement " ; ce n'est pas si simple. De même il y a un certain nombre de formes de spiritualités pour grand public qui sont sentimentales, voire tantrico-érotico-mystiques, ou l'on parle de l'amour à chaque phrase ; elles semblent tenir du paralogisme. Elles donnent l' impression de transmuter la force sexuelle et les émotions perturbatrices mais en fait entretiennent plutôt les gens dans leur accoutumance. Au vu de tout cela, il est bon de redire que le meilleur moyen de guérir d'une dépendance, c'est déjà de la voir en face sans chercher à la couvrir de raisonnements paralogiques. L'enseignement de l'Inde traditionnelle est fondé sur le Dharma, la Loi juste ; certes, à chaque génération, des intellectuels fatigués s'escriment à démontrer qu' elle n'existe pas, mais ils sombrent bientôt dans l'oubli, détruit par le temps inéluctable comme des insectes par le passage des saisons. Seule demeure la Loi juste.

     

    J'ai souvent constaté que lorsque des gens font un début de démarche pour demander des conseils spirituels à quelqu'un de plus avancé et qu'on se met à leur parler d'une meilleure discipline dans leur vie sexuelle, ils deviennent irrités, voire furieux. Ceci prouve deux choses : d'une part, le désir et la colère sont intimement liés, nous l'avons vu ; d' autre part, le désir est à la racine de l' ego comme le nerf à la racine de la dent. Quand le dentiste le touche, le patient saute en l' air et si c'est un enfant, il peut même s'enfuir du cabinet pour ne plus y retourner. C'est là, en pratique, le principal obstacle à la transmission spirituelle. Les gens ont envie d'entendre ce qui leur plaît, et quand on leur dit ce qui leur est utile mais ne leur plaît pas, ils s' enfuient et ne reviennent plus.

     

     

    Articles précédents:

     

    Manas, le mental (1) Du sein, du Soi, le fil du yoga

     

    Manas, le mental (2) Rentrer en résonnance

     

    Manas, le mental (3) Posture et joie

     

    Manas, le mental (4) -Comme la tige de rose sans épine-

     

    Article suivant

     

     

     

    4 commentaires
  •  

    Pris sur le passionnant site de  http://zone-7.net/

     

    L’âme, notre réel « je » est le sujet de la conscience et ce sur quoi nous focalisons notre conscience est son objet. Tant que nous ne savons pas ou ne réalisons pas que nous sommes une âme immatérielle, une entité spirituelle, nous nous identifions à l’objet de notre conscience. Ce processus est appelé identification et n’est pas un état naturel de la conscience. Par exemple, lorsque nous focalisons notre conscience sur notre corps physique, nous avons tendance à nous y identifier : « Je suis ce corps ». Mais nous ne sommes pas ce corps et la preuve est que nous pouvons regarder ce corps et dire : « Ceci est ma main, ceci est mon pied, ceci est mon cerveau ». Nous pouvons même dire : « Ceci est mon esprit, ceci est mon intelligence, ceci est mon ego ». Mais où est la personne, l’être conscient qui est en relation avec et croit posséder toutes ces choses? Où est le « je » dont nous pouvons identifier le pied, la main, etc. comme étant « sien »? [1]

    - David Bruce Hughes

     

    La question peut paraître étrange et surprenante, certes, mais il serait difficile d’être plus terre-à-terre relativement à une question existentielle, et l’éternel « qui suis-je? » qui hante tout chercheur de vérité sincère prend ici toute sa signification.

    Le constat qui se dégage de ce questionnement est que ce que « nous sommes » – dans le quotidien du consensus habituel – ne se résume, en réalité, qu’à la somme de nos identifications. Pour peu que nous nous observions honnêtement, nous nous rendons compte que toutes nos identifications sont d’ordre extérieur, c’est-à-dire qu’elles ont pour fondement l’objet de notre conscience : le chien qui aboie, les vêtements que nous portons, une douleur à une dent, un sentiment de tristesse, la musique ambiante, le tableau qui nous émeut, le travail que nous accomplissons, le/la conjoint(e) qui parle, la faim qui nous tenaille, les pensés qui nous traversent l’esprit, la tasse de café devant nous, etc. Et bien que certaines de ces identifications puissent sembler « intérieures », comme un sentiment ou une douleur, il n’en est rien : elle demeure une identification à l’objet observé et non à l’observateur lui-même. Par définition, l’identification (au sens du travail sur soi) est toujours externe.

    Il en résulte une dissociation « spirituelle » ou identitaire vis-à-vis la « source » de la conscience. Tout comme le dit David B. Hughes, le fait de s’identifier à l’objet de notre conscience plutôt qu’à la conscience elle-même est à l’origine d’une séparation fondamentalement erronée et insidieusement douloureuse.

    Dans l’optique d’une spiritualité objective, l’identification est l’un des concepts clés des Enseignements Traditionnels et une notion primordiale en termes de connaissance et d’observation de soi. Celle-ci doit être étudiée de près et profondément comprise, car elle est la cause principale de nos toutes émotions négatives parasitaires et donc d’une quantité considérable d’énergie gaspillée qui ne nous est plus accessible pour notre développement.

    Nous conviendrons aisément que de s’identifier à un bol de céréales ne nous mène à rien qui vaille, mais c’est pourtant ce que nous faisons constamment. Nous en avons la preuve lorsque le chat vide ce bol de son lait pendant que nous avons le dos tourné et que nous nous mettons en colère. Comme le disait Vernon Howard : « Vous vous levez le matin et vous vous énervez pour une tasse de café renversée. Il n’est pas étonnant que vous soyez épuisés avant la fin de la journée! ».

     

    Notre propension à l’identification est sans bornes : elle est constante et en tout.

     

    L’identification est un état étrange dans lequel l’homme passe plus de la moitié de sa vie. Il « s’identifie » à tout : à ce qu’il dit, à ce qu’il éprouve, à ce qu’il croit, à ce qu’il ne croit pas, à ce qu’il désire, à ce qu’il ne désire pas, à ce qui l’attire, à ce qui le repousse. Tout l’absorbe et il ne peut se séparer de l’idée, de l’émotion ou de l’objet qui l’absorbe. Ceci signifie que, en état d’identification, l’homme est dans l’incapacité d’observer impartialement l’objet de son identification. Il est difficile de trouver la plus petite chose avec laquelle l’homme ne puisse « s’identifier ». [...] Des manifestations telles que le mensonge, l’imagination, l’expression des émotions négatives, le bavardage incessant exigent l’identification. Elles ne peuvent exister sans identification. Si l’homme pouvait se libérer de l’identification, il pourrait se défaire de nombre de manifestations inutiles et stupides. [2]

     

    - P.D. Ouspensky

     

    Prenons l’exemple d’un roman ou d’un film. Si nous n’étions pas en constant état d’identification, nous n’adhérerions pas à l’histoire qui nous est présentée puisque celle-ci n’a, en soi, rien de réel : ce ne sont que des mots ou des images et des sons sans lien aucun avec notre existence intrinsèque et ces derniers n’ont, à proprement parler, aucune valeur. Le succès des romans et des films ne repose donc que sur notre perpétuel état de « transe hypnotique » par laquelle le « je » disparaît au profit de l’objet de notre attention. Il en va de même pour les jeux vidéo, l’art, les sports, la morale, la politique, la religion, etc. Pratiquer l’une ou l’autre de ces activités en état de détachement complet (de non-identification) est une toute autre expérience que celle que nous vivons habituellement.

    Observer une foule en délire dans un stade olympique peut nous en apprendre beaucoup sur nous-mêmes ainsi que sur la société en général : de l’euphorie à la rage en passant par l’attente anxieuse, la déprime ou les sentiments de supériorité, nous avons là un exemple parfait de la totale mécanicité de l’être humain soumis à la « Loi Génerale », c’est-à-dire aux influences externes. Dans un tel état d’identification, nous pouvons dire adieu au noble et beau concept de libre arbitre – littéralement.

    Regardez les gens dans les magasins, les théâtres ou les restaurants. Voyez comment ils s’identifient avec les mots quand ils discutent ou essaient de prouver quelque chose, particulièrement quelque chose qu’ils ne connaissent pas. Ils ne sont plus que désir, avidité, que paroles : d’eux-mêmes, il ne reste rien. [...] Tant qu’un homme s’identifie ou est susceptible de s’identifier, il est l’esclave de tout ce qui peut lui arriver. La liberté signifie avant tout de se libérer de l’identification. [3]

    - Gurdjieff

     

    Vers une non-identification

    La pratique de la non-identification (souvent appelée détachement) permet une plus grande objectivité de l’observation et de la compréhension que nous avons de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Mais nous libérer de l’identification, dans la majorité des cas, est une tâche impossible car nous ne nous apercevons tout simplement pas de notre état, « de nous, il ne reste rien« . L’allégorie suivante nous servira à illustrer ce constat et en déduire un enseignement utile :

    L’histoire raconte qu’un voyageur avançait péniblement sur son chemin avec une grosse roche dans une main et une large brique dans l’autre. Il portait, sur son dos, un sac de terre et, attaché autour de la taille, un long pied de vigne qui traînait derrière lui. Il avait aussi, en équilibre sur sa tête, une lourde citrouille.

     

    Sur son chemin, il rencontra un villageois qui lui demanda : « Voyageur fatigué, pourquoi t’encombres-tu de cette grosse roche? »

     

    « C’est étrange, » répondit le voyageur, « mais je ne l’avais jamais remarquée auparavant ». Il laissa alors la roche derrière lui et se sentit plus léger.

     

    Plus tard, un autre villageois s’enquit : « Dites-moi, pauvre voyageur, pourquoi vous fatiguer à transporter cette lourde citrouille? »

     

    « Je suis content que vous me l’indiquiez, » répondit le voyageur, « parce que je ne m’apercevais pas de ce que je m’imposais ». Alors il déposa la citrouille et continua son chemin d’un pas beaucoup plus léger.

     

    C’est ainsi que, un à un, les villageois lui firent prendre conscience de ses fardeaux inutiles. Et c’est ainsi que, un à un, il les abandonna. Au final, il était un homme libre et voyageait désormais sans soucis. [4]

     

    C’est notre ignorance de ce qui est qui nous empêche de réellement avancer. Et n’eût été des villageois rencontrés, notre voyageur n’aurait pas voyagé très longtemps. Ceci nous mène à une déduction qui peut nous être d’une aide importante : par « les autres », nous pouvons être informés sur notre état d’identification lorsque ceux-ci nous rappellent et nous font prendre conscience du fardeau que nous portons sans nous en rendre compte. Et par « les autres », il faut se rappeler que cela inclut aussi le bol de céréales et la tasse de café ;) Comment les acteurs de notre environnement externe nous rappellent-ils de nos fardeaux inutiles d’identification? Lorsqu’ils suscitent en nous des émotions négatives. Quand la colère, la tristesse, la frustration, la haine et l’irritation surgissent en nous, c’est que nous sommes en état d’identification et ce rappel brutal à l’ordre est une opportunité sans pareil pour observer, comprendre et en déjouer les mécanismes.

    Et bien que nombre de sentiments positifs soient aussi le fruit d’une identification, nous ne serons jamais en mesure de nous en rendre compte tant que nous n’aurons pas travaillé longtemps à en comprendre le mécanisme à l’aide des « chocs » nécessaires au rappel de soi via les émotions négatives.

     

    En conclusion

    Cafés renversés, paroles blessantes et problèmes insolubles sont autant de « villageois » sur notre parcours de « voyageur » de la vie pour nous rappeler que nous nous identifions à la roche et à la citrouille au prix d’une dépense énergétique inutile qui ampute notre développement, et nous avons tout intérêt à nous en servir comme levier au rappel de soi.

     

    -Webmestre Zone-7

     


    NOTES :

    [1] David Bruce Hughes, Healing the Pain, traduction libre Zone-7.

    [2] Cinq conférences de P.D. Ouspensky.

    [3] G.I. Gurdjieff cité dans Fragments d’un enseignement inconnu, Éditions Stock, p. 219.

    [4] Howard Vernon, Psycho-pictography, New Life Foundation, p. 32, traduction libre Zone-7

     


    1 commentaire
  • Lorsque vous acceptez quelqu'un, vous le rendez libre

    En quoi consiste cette liberté?

    Voyez ce qu'il se passe lorsque vous refusez quelqu'un. C'est à dire que vous projetez sur lui une image sur la manière dont il devrait être. Inconsciemment ce mouvement de refus va être ressenti par la personne en question. Sa propre tendance à se juger ou à se dévaloriser va s'accentuer. Au lieu de s'accepter et de s’apaiser, son sentiment d'imperfection se renforce, la souffrance, l'auto-jugement, etc. A l'inverse, lorsque vous ne projetez aucune image sur l'autre, ce qui veut dire que vous l'accueillez tel qu'il est, ses propres schémas d'auto-accusation ne sont pas stimulés. L'autre se sent aimé, respecté, libre de ce qu'il est, et d'affirmer ses ressentis. Il est renvoyé à la perfection inhérente à sa nature profonde. Une telle ouverture est créative et stimulante, laissant tous les possibles s'exprimer.

    P 238 du Livre de questions/réponses "Dans la lumière du non manifesté" de Jean-Marc Mantel


    5 commentaires

  •  Je crois en l'homme, cette ordure,

     

     

    Je crois en l’homme, ce fumier, 

    ce sable mouvant, cette eau morte.

     

    Je crois en l'homme, ce tordu,

    cette vessie de vanité.

     

    Je crois en l'homme, cette pommade,

     

    Ce grelot, cette plume au vent,

    ce boute-feu, ce fouille- merde.

     

    Je crois en l'homme, ce lèche sang.

     

    Malgré tout ce qu'il a pu faire

    de mortel et d'irréparable.

     

     Je crois en lui

     

    Pour la sûreté de sa main,

     

    Pour son goût de la liberté,

     

    Pour le jeu de sa fantaisie.

     

    Pour son vertige devant l'étoile,

     

    Je crois en lui pour le sel de son amitié,

     

    Pour l'eau de ses yeux, pour son rire,

     

    Pour son élan et ses faiblesses.

     

    Je crois à tout jamais en lui

     

    Pour une main qui s'est tendue,

    pour un regard qui s'est offert.

     

    Et puis surtout et avant tout

     

    Pour le simple accueil d'un berger.

     

     

    Lucien Jacques

     

     


    24 commentaires
  •  

    Merci à vous pour vos commentaires, je n'ai pas beaucoup de temps  pour vous répondre. J'ai du repartir 4 jours en Savoie pour un décès et j'ai du travail sur la planche :-) . Merci, je vous souhaite une bonne journée.

     

    Regardons d'abord en nous-mêmes

     


    votre commentaire
  • «Noël est terminé
    Avis à toute la population
    Le simulacre de paix et d'amour
    EST TERMINÉ
    Vous pouvez recommencer à vous comporter comme d'habitude»

    Photo de Yin-Yang ( Tao 道 ).


    1 commentaire
  •  

     

    Faites tremper vos cerneaux de noix une nuit.

     

     

    Faire son lait de noix
     
     
    Jeter l'eau de trempage qui est devenue brune.
     
     

    Faire son lait de noix
     
     
    Selon la consistance désirée, mettre environ 2 à 4 volumes d'eau pour un volume de noix. 
     
     
    Faire son lait de noix
     
     
    Mixez, soit dans un blender, soit avec un mixer à pied.
     
     
     
    Faire son lait de noix
     
     
    Utilisez une passoire pour filtrer la pulpe.
     
     
    Faire son lait de noix
     
     
    J'ai utilisé la pulpe dans une pâte à crêpe. Pourquoi pas dans la pâte à pain.
     
     
     
    Faire son lait de noix
     
     

    Bonne dégustation!

     

     

    Vous pouvez utiliser ce lait dans toute vos préparations culinaires.

    J'essaierai bientôt avec des amandes ou autres...

     

    Cela demande un peu de temps mais l'avantage est de consommer un aliment cru naturel. Les laits vendus dans le commerce sont pasteurisés et perdent donc de leurs nutriments. De plus, c'est écologique puisque vous ne jetez pas d'emballage.

    Et quand on le fait soi-même, c'est toujours meilleur!

     

    Recette inspirée par Crudivegan

     

     

     

    4 commentaires
  •  

    Je suis heureuse quand...

     

     

    Je suis heureuse quand j”accueille, quand je laisse vivre et me parler toutes les facettes de ce que je suis. Les plus lumineuses comme les plus sombres, les plus intelligentes et les moins malines, les plus évoluées et les plus immatures, les plus spirituelles et les plus terre-à-terre, les plus aimantes et compatissantes et les plus souffrantes et jugeantes.

    Je suis heureuse quand je cesse de vouloir me changer, m”améliorer, me contrôler. Je suis heureuse quand je m”aime malgré et avec tous mes multiples défauts et imperfections: le manque de conscience, d”intelligence, de vigilance, de discernement, de courage, les souffrances, les blocages, les peurs, les fuites, l”apitoiement, la paresse, les illusions, les croyances limitantes, l”égoïsme, l”orgueil, la prétention, la suffisance, les insuffisances, les jugements à l”emporte-pièce, l”intolérance, la malhonnêteté, les mensonges, la complaisance, les résistances, les refus, les protections, les défenses, les révoltes, la rage, la parole tranchante, la marginalité, le manque de confiance en soi, la timidité, l”introversion, la difficulté à agir, l”impuissance...

    Je suis heureuse quand je reconnais et honore mes qualités, mes talents et mes dons. Quand je me laisse être sage, intelligente, inspirée, clairvoyante, aimante, compatissante, empathique, à l”écoute, gratifiante, attentionnée, généreuse, compréhensive, accueillante, ouverte, confiante, souriante, charmante, chaleureuse, tendre, douce, rieuse, inventive, imaginative, poétique, spontanée, libre, légère, souple, perspicace, lucide, consciente, présente, attentive, vigilante, éclairante, sincère, fidèle, honnête, partageuse, joyeuse, profonde, centrée, humble, contemplative, admirative, jouisseuse, sensuelle, sensitive, intuitive, rayonnante, puissante...

    Je suis heureuse quand je suis authentique, quand je renonce à porter des masques pour me cacher derrière des personnages fictifs. Je suis heureuse quand je ne me la joue pas, quand je ne fais pas semblant, quand je me permets d”être comme je suis dans l”instant. Quand j”ose me dévoiler, révéler les ombres et la lumière, les fragilités et la force, les peurs et la confiance, les mensonges et la vérité, les erreurs et les réalisations, les aveuglements et la clarté, les aliénations et la liberté.

    Je suis heureuse quand je renonce à lutter et à me battre contre moi-même, contre ce que moi et les autres font, ne font pas ou auraient du et devraient faire, contre ce qui arrive, ce qui n”arrive pas ou ce qui aurait du et devrait arriver. Je suis heureuse quand je ne me dis pas: tu devrais, il faudrait, pas le choix, obligation, contrainte... Je suis heureuse quand je ne veux pas être différente, plus ceci et moins cela. Je suis heureuse quand je n”attends pas, ne projette pas, ne prévois pas, n”espère pas, n”exige pas que moi, les autres, les relations, les circonstances, la société, et le monde se conforment à mes désirs et à ma volonté.

    Je suis heureuse quand ça ne va pas comme je voudrais et que je choisis de faire avec et de me sentir bien quand même, ou en tout cas le mieux possible. Je suis heureuse quand je prends conscience que ce qui me contrariait, me mettait en colère, me blessait, me déstabilisait, m”inquiétait, me faisait peur, n”a plus le même pouvoir sur moi. Je suis heureuse quand je me rends compte que je peux faire face à ce qui reste difficile parce que je sais que j”ai les moyens de traverser et transcender les défis qui se présentent, aujourd’hui ou demain.

    Je suis heureuse quand je suis connectée à mon ressenti, à l”écoute bienveillante et en accueil de ce qui vit en moi et autour de moi. Je suis heureuse quand je baigne dans la présence aimante que je suis. Quand je me sens en lien, en interaction, en communication, en communion, en participation, en ouverture avec ce qui est. Je suis heureuse quand je dis oui à ce qui se présente. Je suis heureuse quand ça coule de source, quand la parole et l”action se font d”elles-mêmes, quand ça se fait tout naturellement et simplement.

    Je suis heureuse quand je découvre que quoiqu”il se passe de pénible ou d”angoissant au premier plan, il y a toujours derrière un espace vaste, paisible, silencieux où je peux me tenir pour me déposer, me reposer et observer les vagues et l”écume à la surface. Je suis heureuse quand je sens qu”au-delà des apparences, la vie est toujours aimante, bienveillante, abondante, généreuse, intelligente, qu”elle me porte, me soutient, m”encourage, m”inspire, me guide et me pousse à grandir, m”épanouir et fleurir.

    Je suis heureuse quand je m”abandonne au courant et que ça devient fluide, vibrant, rayonnant, léger, gracieux, paisible, silencieux, vide et plein, clair, évident, simple, riche, abondant, harmonieux, équilibré... Je suis heureuse quand la vie, l”amour circulent librement.

    nathalie pinon/pioui Trouvé sur Facebook

    https://www.facebook.com/groups/nouvellegenerationconsciente/


    votre commentaire