• http://www.lebensfreude360.de/images/kunde/Blumen.jpg

     

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    Texte de janvier 2013...toujours pareil smile

    "Pas envie de venir ici. Et puis si.

    Lu trop de mots identiques comme chaque année. Entre la politesse d'usage et les mots ressentis du plus profond de l'âme, je ressens toutes les nuances.

    Même s'il est plus que souhaitable que tout le monde mange à sa faim, ait un toit ou ne vive pas avec le bruit des bombes, de mon côté, je ne désire rien, même pas le vœu d'être sage. De ce fait, je ne saisis plus vraiment le sens de ces phrases "que tes vœux se réalisent".

    Ce qui m'a fait revenir ici ce sont les mots d'une amie: "....que nos petites ballades, nos cinés et nos tasses de thé durent encore...".

    Alors ce que j'ai envie de souhaiter à tous est de ressentir l'extraordinaire dans l'ordinaire. Tout est bouffée d'air frais. Juste le silence au fond des vibrations... ou l'inverse. Chaque matin redécouvrir mes bras pour m'étirer, ressentir mes plantes de pieds sur le plancher, faire mes tartines, dérouler mon tapis, respirer,...

    Je vous souhaite donc simplement la vivance .

     

     

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    Article écrit par Josette Sauthier:

    Se désencombrer et laisser partir tout ce qui est inutile.....

    Pour l'année qui vient, prenons une bonne résolution : se désencombrer de tout ce qui est inutile, de tout ce qui ne peut plus être changé, de tout ce qui nous freine sur la voie de l'accomplissement et de la paix intérieure.

    Les blessures de l'ego ne mènent pas vers la sagesse ni vers le bien-être intérieur.

    Il faut parvenir, pour NOTRE paix, à s'élever au-dessus de l'ego blessé, en acceptant de pardonner, ou du moins, en acceptant de se libérer des pensées négatives associées à notre passé.

    Travailler sur soi, c'est avoir le courage de se dépouiller totalement.

    Avoir le courage de regarder à l'intérieur de soi d'un œil objectif, ni critique, ni laxiste, et se demander ce qu'on pourrait vraiment laisser aller : les vieilles rancunes, le ressentiment causé par le comportement d'une personne envers nous, qu'on nourrit et qu'on entretient depuis trop longtemps pour garder le contrôle sur la situation ou sur la personne.

    Ressasser ne fait du mal qu'à nous-mêmes, en nous rongeant de l'intérieur.... la personne en question ne sera nullement perturbée par nos pensées intérieures négatives !
    Cessez de lui donner le pouvoir de vous faire du mal !
    Faisons notre introspection et choisissons la paix intérieure, pour notre plus grand bien-être, pour avancer, pour pouvoir enfin tourner la page et passer à autre chose !

    Pour pardonner, quand on n'y arrive pas, lire PARDONNER ET SE PARDONNER
    Pour oublier le passé, lire :

    OUBLIER LE PASSE.
    LÂCHER-PRISE..

     

     

     

     


    Fraternité
    le lieu du coeur
    maison de paix
    Les thérapeutes d'A
    Harmonie
    Spiritualité
    Cours sur la paix
    cercle de paix

     

     

     

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  •  http://static.fitforlife.fr/wp-content/uploads/2014/06/snail-patience.jpg

    C’était un professeur paisible, à la politesse subtile, aux manières de grand seigneur.
    Pourtant, allez savoir pourquoi il avait pris à son service le plus mauvais des serviteurs qui se puisse voir ici-bas.
    Grossier, sale, rogneux, une vraie catastrophe. Il rabrouait les invités, détestait qu’on lui donne un ordre, servait mal, râlait contre tout, se mouchait le nez dans ses doigts et les essuyait aux rideaux. La vaisselle, n’en parlons pas.  Quand il acceptait de la faire, c’était la foire aux pots cassés.
    Bref, cet homme ne valait rien, et son patron lui passait tout.

    – Débarrasse-toi de ce bougre, lui dit un jour un bon ami. Franchement, il te fait du tort.
    – Le chasser ? Non, je ne peux pas, lui répondit le professeur. En vérité, il est mon maître. J’apprends beaucoup auprès de lui.

    L’autre s’étonna.
    – Ce goujat ? Ce baudet arrogant, stupide ? Regarde-le. Trois jours de barbe, le front bas, les sourcils épais, un regard de préhistorique. Ton maître, ça ? Dis, tu m’inquiètes.

    L’érudit sourit, soupira, but une gorgée de son thé et répondit :
    – Il m’est précieux. Il me rend tous les jours meilleur, et ses leçons sont incessantes. Oui, c’est un maître incomparable, et grâce à Dieu, il vit chez moi.
    – Mais que t’apprend-il ?

    – La patience.

     Henri Gougaud, Petits contes de sagesse pour temps turbulents

     


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  • L’intuition directe a toujours été la voie royale de la compréhension. La forme suprême de la Conscience ne peut être appréhendée avec les capacités limitées du mental, par celui qui d’image en image se perd dans la nuit.

    L’esprit mondain est dispersé, distrait. La pensée ne fait que paralyser la clarté. L’esprit s’éloigne car il ne peut atteindre la transcendance qui est au-delà de l’esprit. Si la tranquillité mentale est l’espace nécessaire, elle n’est pas suffisante. Quand le raisonnement atteint son ultime limite, et que l’évidence s’installe, l’agitation de l’esprit prend fin. La passion et la partialité de l’esprit individuel abdique dans le sans-penser.

    Ibn Arabi souligne que seule l’intuition crée le dévoilement. Pour ceux qui pensent que l’étude peut mener à la clarté, il souligne que la connaissance est initiatique, intensité, actualisée par la pratique, contrairement aux limites de la réflexion mentale. Comme Constantinople résista longtemps à la conquête islamiste, la cité de l’homme fait l’objet du grand jihad. Les sept murailles qui entourent la grande ville d’Ibn Arabi  sont symbole de l’activité mentale, défense envers la lumière. Plus la pensée se vide de substance, plus les murailles tombent jusqu’à la non pensée. Abhinavagupta fait la différence entre la connaissance non duelle qui est révélation, et l’intellectuelle, qui n’est que pensée.

    L’abandon du raisonnement de la réflexion intellectuelle va s’imposer dans  une écoute humble et sans attente. La pure observation éveillant la clarté, la non réactivité va dissoudre les tendances tamasiques et rajasiques. L’écoute s’ouvre à la forme spontanée du savoir, seule révélation de la science traditionnelle. Non seulement le pressentiment de l’essentiel s’installe dans cette tranquillité, mais également dans l’esprit alerte, la conscience du mouvement ascendant de l’énergie devient tangible, comme célébration de cette évidence. La recherche intellectuelle, quand elle vient du cœur, n’est cependant pas inutile. Dans certains cas, elle est préparation à la révélation intuitive, perspective de la direction non objective de la recherche. 


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  • http://wordsworthbooks.com/wp-content/uploads/2013/07/thichnhathanh.jpg « La noirceur ne peut chasser la noirceur. La lumière peut le faire. La haine ne peut chasser la haine. L’amour peut le faire », avait proclamé Martin Luther King.

    Une synchronicité ou coïncidence a-t-elle marqué votre vie ?
    T. N. H. :
    Quand j'ai rencontré Martin Luther King en 1966, nous avons longuement discuté de l'énergie de la communauté. J'utilisais le terme de « sangha » et lui de « beloved community » – chère communauté – ; il avait conscience que sans celle-ci il n'aurait pu réaliser son rêve de paix. Malheureusement, il fut assassiné trois mois après notre dernière rencontre. J'étais à New York ; j'en ai été malade, très en colère. Comment avait-il pu être tué sur son propre sol ? Il n'était plus là, et je devais donc aussi œuvrer pour lui, avec l’appui de gens de paix. Car si vous avez un rêve, il convient de le rendre réel en communauté : une personne seule, aussi talentueuse qu'elle soit, s'épuise tôt ou tard. C'était il y a plus de 40 ans, et de nos jours nous avons des milliers de sanghas de par le monde…


    Vous insistez que parler de paix aux puissants ne suffit pas ?
    T. N. H. :
    Les négociations pour la paix devraient être conduites autrement, en utilisant moins le mental, dans une atmosphère de paix, et en invitant des personnes qui ont la capacité de comprendre, d’avoir une vision profonde. De la même façon, dans nos familles la paix doit être un but et un moyen. S‘il y a de la joie, de la paix et de la compréhension, un changement peut se produire, et le moyen - la paix - devient le but. Pratiquer pour que ce moyen devienne le but est quelque chose que nous travaillons tous les étés avec des milliers de familles (ndlr : qui sont accueillies pendant 2 mois tous les étés pour recevoir l'enseignement du maître et participer à la vie de la communauté du village des Pruniers en Dordogne) , car la pleine conscience se joue au delà du mental ; par la pratique, elle imprègne nos cellules. D'ailleurs, dans chaque famille il devrait y avoir une pièce de méditation, un endroit où l'on pourrait inviter la cloche à sonner et respirer.


    Vous organisez des retraites, mais pour beaucoup l'idée de se retirer, ne serait-ce qu'une semaine, n'est pas évidente.
    T. N. H. :
    La pratique nécessite à la fois un retour sur soi, et un soutien. Être entouré de frères et de sœurs, mais aussi d'un enseignant, permet la concentration. Au village, nous pouvons exercer la vision profonde, la pleine conscience, mais aussi nourrir notre joie, entourés de gens qui suivent cette même intention. On peut bien sûr acheter des livres sur la méditation, mais cela n'a rien à voir avec les partages au sein d’une communauté de pratique. Durant les retraites, la pratique se fonde sur les 5 entraînements à la pleine conscience qui portent autant sur la consommation (nourriture, télévision, livres, eau...) que sur des moyens d'existence justes ou sur la pratique de la parole aimante et de l'écoute profonde. Quand 700 personnes pratiquent en pleine conscience ces entraînements, la transformation est profonde. Elle agit beaucoup plus vite que si on reste seul à méditer chez soi. La qualité de l'énergie est primordiale. On est comme une goutte d'eau qui se permettrait d'être transportée par la rivière toute entière.


    Certaines personnes ont la croyance que seule leur propre pratique religieuse ou spirituelle est valable ; qu’en pensez vous ?
    T. N. H. :
    Nous avons tous une idée du bonheur ou de la spiritualité. Nous avons tous aussi une idée du Bouddha, du bouddhisme, ou du royaume de Dieu. Ce sont des obstacles ! C'est en se libérant de ces notions que nous acquérons la liberté d'expérimenter. Or, la liberté est la condition de base du bonheur. Ici, nous vivons entre frères et sœurs, en fraternité. Chacun est différent. Mais comme pour les doigts de la main où le petit doigt n'est pas moins important que le reste des doigts, nous apprenons à vivre ensemble avec l'intention commune de pratiquer la pleine conscience, la joie et la paix. Les personnes extérieures qui viennent pratiquer au centre peuvent bénéficier de cette énergie commune. C'est ainsi que toutes les intentions de changement devraient se matérialiser : en communauté de pratique, ou « sangha », car elle permet une vision profonde de l'action ainsi que les moyens de la nourrir. Moi-même je ne prends pas de décision, c'est sur l'énergie de la sangha que je m'appuie.


    Quand la guerre du Vietnam à débuté, vous ne pouviez pas vous contenter de réciter des sûtras ; vous avez créé des associations, des écoles, et contribué à la naissance d'un bouddhisme engagé. Face à la mondialisation de la violence, comment intégrer la méditation dans l'action ?
    T. N. H. :
    Le problème est que nos conceptions du bonheur vont souvent à l’encontre de la préservation de la planète : déjà, le réchauffement planétaire, auquel nous contribuons, est une violence. De plus en plus de gens pensent qu'ils ont le droit de consommer. De la Chine à l'Inde, les gens souhaitent consommer de plus en plus de viande et d'alcool ; or on sait bien que l'industrie de l'alcool et de la viande a contribué à diminuer de façon drastique les terres autrefois cultivées pour nourrir les humains. Des études scientifiques démontrent que si nous réduisions de 50 % notre consommation d'alcool et de viande, nous pourrions sauver des milliers de vie. Qu'attendons nous ? Il n'est pas suffisant de parler de l'environnement ; des mesures concrètes doivent être prises jour après jour. Chacune de nos actions peut faire des dégâts inestimables, mais tout acte réalisé en pleine conscience, qu'il vise la paix dans nos foyers ou l'équilibre planétaire, est une graine en germe qui possède des répercussions inestimables. Nous transmettons nos pensées, nos paroles, nos actions - c'est à dire notre karma – à nos enfants et au monde entier. C’est là que réside notre avenir.


    Selon une étude effectuée par l'International Peace Project in the Middle East (« Projet international de paix au Moyen-Orient ») en 1988, des personnes formées à la méditation furent priées d'établir l'énergie de leur pleine conscience pour réduire les opérations militaires entre le Liban et Israël. Les résultats furent très encourageants : les attentats diminuèrent considérablement, et les scientifiques purent démontrer qu'un seul méditant peut influencer dix mille habitants.
    T. N. H. :
    La prise de conscience seule ne suffit pas, car elle peut disparaître d'un moment à l'autre. Mais si nous pratiquons régulièrement la méditation en communauté de pratique, la vision profonde devient vivante et notre manière de penser, d'agir, de ressentir, se transforme. Un éveil collectif est possible ! Votre exemple le montre. L'Art de communiquer en pleine conscience, Thich Nhat Hanh
    Le Courrier du Livre (Novembre 2014 ; 151 pages)



    Prendre soin de l'enfant intérieur, Thich Nhat Hanh
    Belfond (Février 2014 ; 200 pages)


     

     

     http://www.inrees.com/articles/Visions-sagesse-monde-devaste/

     


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  • http://i.huffpost.com/gen/1082249/images/o-FORGIVENESS-facebook.jpg

     

      Bien que le pardon soit un mouvement égotique, il est une expression de l'amour non égotique, celui qui appartient à la conscience globale. Pardonner ou demander pardon sont deux manières de briser un sentiment de séparation. De ce point de vue, le pardon éteint le feu de la colère. Il participe ainsi à la dissolution du refus, cause majeure de souffrance et d'isolement.  

    C'est la sincérité du pardon qui est importante, et non seulement sa prononciation. Le pardon est alors un jaillissement du cœur, qui ramène l'autre à son propre cœur, et à sa capacité d'aimer sans condition.

    Les conditions sont celles imposées par les préférences de l'ego. L'inconditionnel appartient à la globalité de l'être, celle qui est présente avant que le mental ne naisse. C'est vers lui qu'il convient de se tourner, afin de ne plus rester fixé au niveau des seuls conditionnements égotiques. Le pardon s'enracine ainsi dans la beauté et la vérité. Il les prolonge, comme s'il en était leur parfum.

    Dans le mouvement de pardon, le moi s'efface. Il accepte de s'abaisser, pour mieux dévoiler l'amour véritable qu'il masque. Ce mouvement peut donc être vu comme une pratique spirituelle, qui rend service non seulement à celui ou celle à qui il s'adresse, mais aussi à celui ou celle par qui il s'exprime.

    Sur un plan absolu, il n'y a rien à pardonner, car il n'y a rien à offenser. Le moi, construction mentale, n'est pas la réalité de ce que nous sommes. C'est lui qui prétend avoir le pouvoir de pardonner ou de demander pardon. Mais la marionnette n'est rien sans la main du marionnettiste.

    Resituer le moi dans l'espace sans limite de la conscience qui le contient, c'est resituer le pardon dans l'amour infini qu'il prolonge. Sans cette perspective, l'acte de pardonner reste limité et conditionné, dans l'attente du mouvement suivant de refus, qui ne manquera pas de se produire.

     

    * * *

     

    Claire - Un jour, en entrant dans l'église du curé d'Ars, à Ars, j'ai entendu clairement une voix me dire : "la guérison, c'est le pardon". Souvent, en accompagnant les patients, on constate que ce qui semble impardonnable, bloque le processus de cicatrisation de la blessure égotique. Pourtant, le mental peut buter sur des questions éthiques difficiles à résoudre. Comment pardonner ce qui est, au fond de nous, contraire à nos valeurs fondamentales?

     

    Jean-Marc - Vouloir pardonner n'est pas le vrai pardon. Le vrai pardon n'existe que dans l'absence de vous-même. Dans cette absence, le besoin de pardonner vous quitte, car le besoin d'accuser vous quitte aussi.

     

    Jean-Yves - Le pardon demandé relève, à mon sens, au niveau du mental et donc du manifesté, de la reconnaissance d'un bien et d'un mal accompagné d'un sentiment de culpabilité qui se traduit par "je reconnais que j'ai fait du mal, donc je demande pardon." D'où vient cette reconnaissance, sachant que la conscience globale est neutre, par-delà le bien et le mal, et que l'ego est purement défensif sur ce sujet ?

     

    Les mouvements de l'ego sont vus par ce qui n'appartient pas à l'ego. Ce sont les actes égotiques qui requièrent parfois un pardon. Vous ne demandez pas pardon, dans la rue, lorsque vos pieds restent bien sur leur trajectoire. Vous demandez pardon lorsqu'ils quittent leur trajectoire et écrasent ceux d'un autre. L'acte issu de la conscience globale a la droiture d'une marche juste. L'acte issu de la réaction égotique a la déviance d'une marche vacillante.

     

    Jean-Yves - Cela ne nécessite-t-il pas, finalement, une vision d'un bien, et d'un mal, transcendant l'ego pour provoquer cette décision ?

     

    Le bien et le mal sont des expressions d'une seule et même réalité. Pour la réalité elle-même, la division n'est pas. C'est la réalité qui reconnaît ce que la réalité n'est pas, dans sa nature pure.

     

    Jean-Yves - Ou bien peut-on le voir comme le fait que le pardon sincère est toujours la solution – voie - ultime, car tout acte est forcément impersonnel ?

     

    Le pardon est une solution personnelle trouvée par la personne pour réparer les conséquences de ses propres errances. Il n'est qu'une solution transitoire, appropriée à une expression transitoire.

     

    Jean-Yves - Mais la difficulté, voire l'impossibilité, d'envisager cette vérité et de l'habiter conduit donc à ce "faux" choix que nous percevons en première approche intellectuelle ?

     

    Les notions relatives du bien et du mal ont leur intérêt tant que la vie est guidée par le personnage projeté. Elles sont inopérantes pour la vie qui prolonge la conscience globale, car les actes qui en sont issus ont une justesse qui n'est jamais remise en cause. C'est l'intermédiaire égotique qui déforme le signal d'entrée.

     

    Samir - Dans le monde de la dualité, existe-t-il un pendant au pardon ?

     

    On peut dire que l'accusation est le pendant du pardon.

     

    Samir - Ou bien est-il possible d'expliquer le pardon en disant ce qu'il n'est pas ?

     

    Absolument. C'est ainsi que sont débusquées toutes les intentions douteuses, incluant l'intention de pardonner. Car derrière l'intention de pardonner gît l'intention d'accuser. Ces deux intentions sont interdépendantes.

     

    Samir - Ensuite, je me demande s'il y a des liens entre le pardon et la culpabilité ? Et si oui, comment cela s'articule énergétiquement ?

     

    La culpabilité est la reconnaissance de la nature égotique, et donc égoïste, d'un acte. La mère aimante, aussi, pardonne à son enfant ses divagations.

     

    Samir - La question du pardon se pose-t-elle dans le monde de la non-dualité ?

     

    Non. Elle est absente de la conscience globale. Elle est créée par le mental pensant, qui a pris en charge des actes, en les mettant à son service exclusif. Pour le regard qui regarde, les mouvements mentaux ne sont que des reflets de sa propre lumière. Ils n'ont pas plus de réalité que les fruits qu'ils engendrent.

     

    Samir - Qu'y aurait-il à pardonner à partir du point de vue de la non-dualité ?

     

    Dans l'absence de la personne, qui donc peut encore exprimer un pardon ? Une personne doit être présente pour demander ou offrir un pardon. Cette personne peut aussi demander pardon pour sa propre existence. En faisant cela, elle devient aussi ténue qu'une poussière, et amorce ainsi sa dissolution. Le je qui demande pardon au je se rencontre lui-même.

     

    Michel - Le pardon est un suicide intelligent du moi. De la même manière que le mental peut

    Hypnotiquement donner corps à une idée de destruction physique, la réification orientée d'une pensée de pardon amène à la dissolution de l'obstacle qui barre le cœur. Il y a un geste intime qui amène du "non" au "Oui". Ce sacrifice de ce qui résiste est le prélude au pardon dirigé vers l'autre.

    On commence toujours par se pardonner soi-même, réouverture de la source de Conscience qui peut alors vivifier une relation figée. Étymologiquement, pardon signifie per donare : donner (à l'autre). "Pour donner, il faut s'appartenir", disait quelqu'un de bien, et pour s'appartenir, il faut abandonner ce qui attache. Pardonner est un acte de transcendance du petit moi. Il ne s'applique pas au passé, mais féconde, dans le présent, un futur meilleur.

     

    C'est bien dit ainsi.

     

    Roseline - Le message du texte initial est clair, et pointe vraiment vers l'espace où il n'y a rien à pardonner, car il n'y a rien à offenser. C'est l'évidence. En même temps, qu'est ce qui va permettre ce retournement ?

     

    En questionnant celui qui pardonne, il est vu que celui qui pardonne et cela qui est pardonné ne sont, en réalité, pas séparés. Je suis ce que je pardonne, et je pardonne ce que je suis. La division est abolie. C'est le règne de l'unité.

     

    Roseline - L'énergie de la partie du "moi offensée" est activée, car très probablement des besoins, valeurs ne sont pas satisfaits pour cette partie. Comment l'apaiser afin qu'elle se resitue dans l'espace sans limite de la conscience qui la contient ?

     

    Le moi ne peut jamais être content, car il ne peut trouver, en lui-même, la source du contentement. Lorsqu'il se retourne vers le contentement lui-même, il y est englouti. Dans cet engloutissement, il y a liberté. Dans la liberté, il y a amour.

     

    Jean-François - Pour qu'il y ait pardon, il faut, au préalable, qu'il y ait d'une part une volonté d'être pardonné, et d'autre part une volonté de pardonner. Il faut également qu'il y ait, de part et d'autre, une volonté de maintenir une relation et, a fortiori, une relation apaisée. Le pardon sert alors à renégocier les clauses du contrat de cette relation que l'on souhaite, de part et d'autre, maintenir.  

     

    Le vrai don, et donc le vrai pardon, ne peuvent jaillir que de l'absence de nous-mêmes.   Tant qu'existe un moi contrôleur, il y a toujours une intention cachée derrière les bonnes   intentions. Lorsque cette intention est démasquée, l'action et l'intention se purifient de la   volonté. Elles deviennent une émanation du Soi, tout comme le rayon qui prolonge le soleil.

     

    Cynthia - Les mouvements sont-ils tous égotiques et non réels ?

     

    Ils n'ont qu'une réalité relative, tout comme le changeant. Que le personnage égotique récupère ou non l'action, l'action reste toujours un mouvement dans la conscience immuable.

     

    Cynthia - Celui qui est conscient des mouvements est-il réel ?

     

    Non, pas réel en tant qu'objet, car la conscience ne peut être objet, mais réel en tant que sujet, car la conscience est une permanence du sujet.

     

    Cynthia - Le pardon, celui qui pardonne et le pardonné, sont-ils en fait les trois aspects d'une même réalité qu'il est impossible de séparer ?

     

    Oui, ce sont trois formes prises par l'amour impersonnel, propre à la conscience pure.

     

    Cynthia - La séparation est-elle illusion, restriction du réel ou vision égotique?

     

    Oui.

     

    Cynthia - C'est donc selon la perspective de chacun que le pardon existe ou non ?

     

    Oui, il n'a de sens que du point de vue du personnage projeté.

     

    Cynthia - Ultimement, il n'est pas réel ?

     

    Oui, on peut le dire ainsi, du fait du caractère fictif du personnage projeté.

     

    Evelyne - Qui pardonne ?

     

    Le pardon est une expression de l'amour. La personne n'en est que son outil d'expression, mais non la source.

     

    Evelyne - Pour moi, le pardon ne peut pas provenir d'un acte volontaire, sinon intervient le je (ego).

     

    Oui, tout à fait.

     

    Evelyne - Ne s'agirait-il pas plutôt d'un lâcher-prise, qui ne dépend pas du petit moi ?

     

    Oui, ce n'est que dans un   total   abandon qu'il peut s'exprimer, un abandon des   prétentions, désintentions et des volitions.

     

    Evelyne - Si je décide de pardonner, ne s'agit-il pas d'un acte posé, et non d'un jaillissement

    Spontané ?

     

    La décision de pardonner ne vient pas du moi. Elle est une expression de l'unité de la conscience.

     

    Evelyne - Il me semble que l'"authentique" pardon part d'un élan du cœur.

     

    Tout à fait.

     

    Cheryl - Sans oublier le mal qu'on peut nous faire, jusqu'où est-il possible de pardonner, sans oublier qu'au-dessus il y a Dieu ?

     

    Les actions condamnables sont celles qui prolongent l'ego. C'est le fonctionnement égotique tout entier qui doit être remis en cause. Et il passe par notre propre fonctionnement. Tant que celui-ci n'a pas  été vu et démasqué, il continue à œuvrer sans être dérangé. Une manière de dire qu'il vaut mieux regarder la poutre dans notre œil, plutôt que la paille dans l’œil du voisin.

     

    Cheryl - Le pardon, avec des mots justes et une action juste, peut-il guérir du remords et de la culpabilité ?

     

    La parole juste et l'action juste ne laissent pas de trace en vous. Nourrissez-les et   cultivez-les, jusqu'à ce qu'elles deviennent naturelles comme l'air qu'on respire.

     

    Cheryl - Si une personne éprouve une rancœur vis-à-vis de la personne qui demande pardon, peut- elle se mettre à l'écoute de l'autre malgré tout si elle veut ?

     

    La rancœur est un prolongement du jugement. Le jugement est une création de votre propre mental. Lorsque cela est vu, la vision se libère du jugement et retrouve sa virginité.

     

    Shanti - Qui (ou qu'est-ce qui) en nous est à l'origine du pardon ?

     

    C'est l'amour qui en est à l'origine.

     

    Shanti - Comment ne pas se leurrer dans un faux pardon ?

     

    En évitant de laisser le personnage égotique récupérer cet élan spontané.

     

    Claudia - Avant même de le lire et encore plus en le lisant, la première pensée qui m'est venue est le fait que le pardon, c'est déjà se pardonner à Soi pour ensuite, si besoin est, pouvoir pardonner l'autre/à l'autre (quel qu'il soit). Le vrai pardon ne met pas de condition. Il est pardon tout simplement. La majorité des "pardons" sont "des petits pardons" avec une certaine "retenue" de celui qui donne, accorde, son pardon, comme un genre de "troc". Le troc de l'amour, j'appellerais cela... Le vrai pardon, oui, sort du cœur, du vrai cœur, et est donc inconditionnel comme l'amour vrai, le geste vrai.

     

    Oui, tout à fait.

     

    Gislaine - Je me demandais si pardonner, ce n'était pas réaliser qu'il n'y a que l'instant présent. En pardonnant, on se détache du passé. On dit bien ; "c'est du passé n'en parlons plus. Et on se détache du futur, car on abandonne aussi l'idée de la vengeance qui, dit-on, est "un plat qui se mange froid". Il me semble qu'on approche par le pardon l'intemporalité de notre être.

     

    Le vécu non affranchi à la mémoire est libre du pardon.

     

    Bernard - Dans l’état de conscience pure, d’Unité, le pardon n’a aucun sens puisqu’il n’y a pas de "faute".

     

    Oui, pas de faute. L'acte juste ne peut être remis en cause. C'est l'acte égotique qui l'est.

     

    Bernard - La notion de pardon ne peut exister que dans l’état duel.

     

    En effet, sans quelqu'un pour pardonner et quelqu'un à qui pardonner, le pardon se libère de la personne. Il n'est alors qu'amour, sans référence à l'objet.

     

    Bernard - Quelles sont les relations entre pardon et oubli ?

     

    La mémorisation est une chose, le jugement en est une autre. Il est possible de garder en mémoire un acte, mais de ne pas le juger. Il fait alors partie intégrante du manifesté. Il est une expression du tout.

     

    Bernard - Le pardon nécessite l’union d’une pensée et d’un état de paix émotionnelle.

     

    La souffrance crée en effet une agitation qui n'est pas propice à l'expression de l'amour. Le pardon requiert la pensée, car c'est elle qui invente celui qui pardonne et cela qui est à pardonner.

     

    Bernard - Dans le pardon, il y a conscience de notre unité avec autrui et avec le monde qui nous entoure.

     

    Oui, on peut le voir comme une expression de l'unité.

     

    Bernard - Le pardon est-il dissociable d’un sentiment de supériorité ?

     

    Non, il est corrélé à un sentiment de supériorité. Sans quoi, dans l'absence d'un vous-même, qu'y a- t-il encore à pardonner ?

     

    Bernard - Qui est-ce qui pardonne ? Mon ego ? Ma conscience ?

     

    Le mouvement du pardon est un mouvement égotique. L'ego est une expression du Soi.

    Ultimement, le pardon est une expression du Soi.

     

    Bernard - Pour qu’il y ait pardon, il faut qu’il y ait conscience d’une 'faute', d'un mal fait.

     

    Oui, la conscience qu'une cause engendre un effet, et que l'effet devient une cause.

     

    Bernard - Le pardon n’est-il pas incompatible avec l’humilité ?

     

    L'humilité est absence. Elle est sans demande.

     

    Bernard - Il y a un rapport étroit entre pardon et culpabilité. Si la culpabilité n’existe pas, le pardon n’a pas de sens...

     

    La culpabilité est masquée par la prétention. C'est cette dernière qui évite toute remise en cause de l'acte accompli. L'ego peut alors poursuivre ses manipulations sans avoir été vu. Lorsqu'il est démasqué, émerge un sain sentiment de responsabilité. Ce constat permet de ne plus nourrir inconsciemment les gesticulations égotiques.

     

    Jeanne - Le pardon m'a toujours été présenté comme quelque chose qu'il "faut" faire. "Il faut pardonner".  Comme si c'était possible par la simple volonté. Il me semble que, par la volonté, on peut faire des efforts pour être indulgent, ne pas se mettre en colère, se dire que la personne a commis cet acte parce que ceci ou cela... Mais que cela n'est pas le véritable pardon. Car il reste encore en moi une sorte de colère et de non-acceptation de l'acte qui a été commis et qui m'a blessée.

     

    Le désir de pardon est un désir d'unité déguisé. La séparation est souffrance. L'unité est joie.

    Revue Recto-Verseau, octobre 2015 

    Jean-Marc Mantelhttp://jmmantel.net

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  • https://misquette.files.wordpress.com/2015/03/image9.jpg 

     

    Ô Jour, lève-toi!
    Fais resplendir ta Lumière, les atomes dansent.
    Grâce à Lui l'Univers danse, les âmes dansent, éperdues d'extase,
    libérées du corps et de l'esprit,
    Je te murmurerai à l'oreille où les entraîne leur danse.

    Tous les atomes dans l'air et dans le désert dansent,
    étourdis et ivres dans un rayon de lumière,
    comme fous.

    Tous ces atomes ne sont pas si différents de nous,
    heureux ou malheureux,
    hésitants et déconcertés
    Nous sommes tous des Êtres dans le rayon de lumière du Bien-Aimé,
    au-delà des mots.

    Rûmî

     

     

     

    Autre version:

    « O jour, lève-toi, les atomes dansent, les âmes éperdues d’extase dansent, la voûte céleste, à cause de cet Être, danse ;

    A l’oreille je te dirai où l’entraîne sa danse ;

    Tous les atomes qui se trouvent dans l’air et le désert, sache bien qu’ils sont épris comme nous, et que chaque atome heureux ou malheureux est étourdi par le soleil de l’âme inconditionnée. »

    Rûmî

     

     


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  • Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité

    Victor Hugo
     
     Suivre une éthique de vie conduit à développer le sens des responsabilités. Celui qui repose notamment sur la capacité qu'ont les individus à prendre des décisions en ayant conscience des conséquences de leurs actes. Ce qui suppose de suivre une discipline personnelle qui aide à tenir les objectifs choisis.

     Une personne responsable agit de telle sorte que les autres ne souffrent pas, ou le moins possible, de ce qu'elle fait. Et peu importe que les autres se comportent ou non de façon semblable. Notre attitude dépend de la conscience que l'on a de ce que l'on est et fait.

    Nous vivons dans des sociétés où les droits des personnes sont mis en avant en oubliant que nous avons aussi des devoirs et des responsabilités.

    C'est pourtant sur cet équilibre entre droits et devoirs que repose le bon fonctionnement d'une société et de lui que dépendent notre capacité à être solidaires, à vivre dans le respect, la tolérance, l'acceptation des différences, à être non violent et plus compatissants.

    Tout cela participe à nous rendre heureux. C'est pourquoi développer le sens des responsabilités doit être une priorité dans la vie de tout individu.
                                            
    Extrait du livre de Catherine Barry
                                                            "77 façons d'avoir la pêche sans se casser les dents sur le noyau"


    Image: La foule, Diana Ong



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  • http://www.thevoterupdate.com/images/articles/2011/no_vote_button.jpg

     Il y a environ cinquante pour cent d’abstentionnistes en France qui sont culpabilisés par environ dix pour cent des partisans du vote.
    On voudrait nous faire croire que ces abstentionnistes sont des ignorants, des déviants, des irresponsables, des je-m'en-foutistes, des qui sont restés collés au mur, des pas comme les autres, quoi.
    Parmi ceux-là il y a aussi des militants écœurés, des militants actifs, des alternatifs, des libertaires, des alter-mondialistes, des femmes que leurs mecs empêchent d'aller voter ou de voter autrement qu'eux, des écologistes et des SDF qui ne sont rattachés à aucun bureau de vote, des malades.

    Par contre, il y a cinquante pour cent de votants en France dont vingt-trois pour cent au minimum sont des bellicistes, des analphabètes ou illettrés, des délinquants, des lobbyistes de gros industriels, des chasseurs qui estourbissent de l'écolo, des partisans de la peine de mort, des machistes violents, des intégristes de tout poil adeptes du sabre et du goupillon, des captateurs d'héritage, des individualistes forcenés, des esclaves serviles de n'importe quel pouvoir pourvu qu'ils soient du côté du manche, des communicants à la recherche d'un contrat juteux, des Think-tanks soumis aux intérêts des puissants, des Spin-Doctors prostitués, des jeunes cadres dynamiques qui sucent dans les couloirs de la finance, des personnes séniles, des handicapés mentaux et des héritiers fortunés ou d'avérés crétins nuisibles pour leur environnement et leur propre espèce et des personnes qui ne réagissent qu'en fonction de leur peur ou du degré d'emprise qu'on a sur eux.

    Cherchez l'horreur. Voter c'est passable. Agir c'est mieux.

    Yvon Allain


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