• Vous connaissez votre visage pour avoir souvent vu son reflet dans le miroir. Il existe un miroir dans lequel vous pouvez vous voir en entier - pas votre visage, mais tout ce que vous pensez, tout ce que vous ressentez, vos motivations, vos appétits, vos désirs et vos peurs. Ce miroir est celui de la relation - relation entre vous et vos parents, entre vous et vos professeurs, entre vous et la rivière, les arbres, la terre, entre vous et vos pensées. La relation est un miroir dans lequel vous pouvez vous voir, non tel que vous souhaiteriez être, mais tel que vous êtes. En me regardant dans un miroir ordinaire, je peux souhaiter qu'il me renvoie un reflet plus flatteur, mais cela n'arrive jamais, car le miroir reflète mon visage exactement tel qu'il est et je ne peux pas m'illusionner.

    De même, je peux me voir exactement comme je suis dans le miroir de ma relation aux autres. Je peux observer comment je m'adresse à eux, plus poliment si j'en attends quelque chose, de façon plus grossière ou plus méprisante s'ils n'ont rien à m'offrir. Je suis attentif envers ceux que je crains, je me lève à l'arrivée de personnages importants, mais aux domestiques je ne prête même pas attention. Ainsi, en m'observant moi-même dans mes rapports aux autres, j'ai découvert à quel point mon respect était faux, n'est-ce pas? Je peux aussi me découvrir tel que je suis à travers ma relation aux arbres, aux oiseaux, aux idées et aux livres.

    Vous pouvez avoir tous les diplômes universitaires du monde, si vous ne vous connaissez pas, vous êtes quelqu'un de très stupide. Se connaître soi-même est la finalité même de l'éducation. Sans la connaissance de soi, la simple mémorisation des faits ou la prise de notes afin de réussir aux examens vous ramène à un mode d'existence très stupide. Vous avez beau être capable de citer le Bhagavad-gîta, le Coran et la Bible, si vous ne vous connaissez pas, vous êtes comme un perroquet qui répète des mots.

    Alors que, dès l'instant où vous vous connaissez, même de façon minime, un extraordinaire processus de créativité est déjà en marche. C'est une vraie découverte que de se voir tel que l'on est: avide, querelleur, plein de colère, d'envie, de stupidité. Voir le fait sans chercher à le modifier, se voir exactement tel que l'on est, est une révélation stupéfiante. A partir de là on peut creuser de plus en plus profond, à l'infini, car la connaissance de soi est sans fin.

    À travers la connaissance de soi, vous commencez à découvrir ce qu'est Dieu, ce qu'est la vérité, ce qu'est cet état d'éternité. Votre professeur peut vous transmettre le savoir qu'il a reçu de son Maître et vous pouvez réussir aux examens, obtenir un diplôme universitaire et tout ce qui s'ensuit; mais si vous ne vous connaissez pas comme vous reconnaissez votre propre visage dans le miroir, tout autre savoir n'a guère de signification. Les érudits qui ne se connaissent pas eux-mêmes sont en réalité inintelligents: ils ne savent pas ce qu'est penser, ni ce qu'est la vie.

    Voilà pourquoi il est important que l'éducateur soit éduqué, au vrai sens du terme, autrement dit, qu'il connaisse les mécanismes de son propre esprit et de son propre cœur, qu'il se voie exactement tel qu'il est à travers le miroir de la relation. La connaissance de soi est le commencement de la sagesse. La connaissance de soi est l'univers tout entier ; elle embrasse toutes les luttes de l'humanité. - Jiddu Krishnamurt

    Question 31 - Se connaître soi-même - Le sens du bonheur (1966)

    Site: krishnamurti et Nous

     


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    Quand l'amour vous fait signe, suivez le.

    Bien que ses voies soient dures et rudes.
    Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
    Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
    Et quand il vous parle, croyez en lui.


    Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
    Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
    De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
    De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
    Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
     

    Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
    Il vous bat pour vous mettre à nu.
    Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
    Il vous broie jusqu'à la blancheur.
    Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.

    Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu. 

    Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie. 

    Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour,
    Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
    Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
     

    L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
    L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
    Car l'amour suffit à l'amour.
     

    Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu". 

    Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
     

    L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
     

    Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi:
    Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
    Connaître la douleur de trop de tendresse.
    Être blessé par votre propre compréhension de l'amour;
    Et en saigner volontiers et dans la joie.
     

    Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce

    pour une nouvelle journée d'amour; 

    Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour;

    Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude 

    Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé

    dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.

     Kahlil Gibran "L'Amour" extrait du livre "Le Prophète"

     

    J'ai ce livre de Khalil Gibran qui m'a été offert il y a environ 18 ans. Je ne l'ai pas ouvert depuis longtemps. Et puis ce matin, j'écoutais en audio Aurane qui a lu ce poème à la 28/29ème mn.

     


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  • A tester quelques semaines pour observer la différence.

     

    Et elle fait du yoga!! smile


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    Où il faut commencer par réaliser que nos pieds sont reliés à notre tête. Où nos membres devraient être comme suspendus à notre squelette. Où trouver son axe, c'est se libérer du regard des autres. Où la clé de l'évolution a la forme d'une croix, que chacun porte en lui-même. Catherine Gaillet fut danseuse classique, dans la grande tradition française, à l'opéra. Elle exerce aujourd'hui une activité de psychothérapeute corporel, suivant une méthode qui associe le mouvement et la parole.

    Catherine Gaillet nous raconte comment, dans sa pratique, elle « lit » la vie intérieure d'une personne dans la façon dont celle-ci se tient debout et bouge, et comment notre redressement physique entre en résonance avec un redressement psychique, éthique et spirituel. Catherine a fait de l'intuition son outil de travail essentiel et, selon elle, la meilleure façon de percevoir l'autre émane de son attitude posturale. Il s'agit d'une écoute extrêmement subtile, humble, dépouillée, libre... Chrétienne, elle estime que tout se joue dans l'intersection, en nous, de la verticale et de l'horizontale, qui est le vrai sens de la croix.

    Nouvelles Clés : En cette année du bicentenaire de Darwin, beaucoup de savants planchent sur le thème de l'hominisation et de la verticalisation de nos ancêtres. La chose ne regarde pas que les scientifiques. Tout humain a le droit de s'interroger sur le processus qui a conduit jusqu'à lui, jusqu'à nous. Pour vous, qui avez été danseuse et qui exercez aujourd'hui comme psychothérapeute chrétienne, que signifie la station debout ?

    Catherine Gaillet : Notre verticalité ne nous quitte jamais, nous la transportons avec nous tout le temps. Quand vous vous mettez debout, vous le faites avec toute votre histoire. Tout ce qui vous est arrivé, toutes les tensions, les choses difficiles, affectives, aussi bien que les ouvertures, la créativité, tout ce qui a traversé votre corps sont là, avec vous, au zénith de vous-même. C'est obligatoire. Toute notre histoire nous traverse. C'est ainsi que le mouvement germe depuis l'intérieur de vous. Cela dit, en tant qu'ancienne danseuse, je dois tout de suite ajouter qu'il n'y a jamais de verticale sans horizontale - cela ne peut pas exister. Vous ne vous élèverez jamais sans retomber, vous ne tomberez jamais sans rebondir. La verticale est indissociable du croisement où elle recoupe l'horizontale. Et dans votre corps, cette jonction s'opère au niveau du sternum.

    C. : Pas dans le ventre ?

    G. : Jean-Jacques Rousseau disait que la première raison de l'homme était sensitive et que vouloir lui substituer des livres revenait à croire sans savoir. J'ai beaucoup travaillé là-dessus. Nous avons plusieurs centres, dont les deux principaux sont le sternum et le ventre. Si vous entrez en résonance avec votre raison sensitive, vous découvrez que vos deux pieds, vos deux mains, votre tête et votre sacrum constituent six extrémités reliées à votre ventre. Quand on voit des étoiles de mer, si on les chatouille à leur extrémité, c'est tout le centre qui va se recroqueviller. Leurs extrémités sont reliées à leur centre et nous ne sommes pas différents des étoiles de mer ! Ce sont ces extrémités qui amènent la sève qui nous permet d'exister. Nos deux mains et nos deux pieds nous amènent la vie, l'action, la communication, le mouvement. Le sacrum, lui, est une plongée dans le sol... Je ne me place pas du point de vue de l'anatomie, mais du mouvement et de la vie du corps. Mais le croisement de la verticalité et de l'horizontalité, de la flèche de vos jambes, de votre tronc et de votre tête, d'une part, et de vos deux bras en extension, d'autre part, cette croix-là, elle, passe bien au milieu de votre poitrine. Elle ne peut se croiser que là.

    À partir de cette croix, au centre de nous, se déploie une sphère, à l'intérieur de laquelle nous allons pouvoir bouger, vivre, aimer, aller vers l'autre, nous arrêter. Vous le comprendrez particulièrement bien en imaginant un funambule, en équilibre dans le vide, sur un fil. À chaque seconde, sa vie dépend du fait qu'il sait intégrer en lui le croisement de la verticale et de l'horizontale. Et cela ne peut fonctionner que parce qu'il avance, tendu vers un but. C'est de l'ordre de la conscience profonde - et aussi d'un intense entraînement quotidien !

    Que ce mouvement soit à reconstruire tous les jours, c'est bien évident. La verticalité est une sève qui ne cesse s'élever. Mais nous pouvons nous retrouver à sec, en panne de sève. C'est donc une quête, une recherche, un travail. Il va falloir tout faire pour rester éveillé. La montée de sève en dépend. La métaphore végétale fonctionne d'autant mieux que les plantes prennent toutes les formes, et pas seulement celle de l'arbre droit comme un i. La sève s'écoule aussi bien dans un arbuste qui rampe au sol. De la même façon, on peut être handicapé, rivé dans un fauteuil roulant, voire cloué au lit, et pourtant se tenir dans une très belle verticalité. Celui qui se retrouve ainsi limité dans ses mouvements, va devoir chercher sa droiture autrement. Il n'y a pas que les êtres debout qui se tiennent droit. J'aime beaucoup cette image. Tout le monde peut accéder à la verticalité, et pas forcément les gens bien portants et intelligents.

    Cette perception intime n'est pas d'ordre intellectuel. Même si l'on peut en parler - c'est même conseillé. Qu'en dire ? Que ressent-on de cette axialité en nous, ou de son absence ? Qu'en fait-on et comment s'organise t-on avec tout ça ? C'est aujourd'hui l'objet de mon travail avec mes patients.

    C. : C'est une façon peu courante de parler de psychothérapie...

    G. : Rien de compliqué, en réalité : il s'agit de redonner à chacun confiance en lui-même. J'aime la phrase biblique : « Lève-toi et marche ! » Prends ton brancard, passe de l'horizontalité à la verticalité, mais, en alliant les deux dans le sens du mouvement. Tu peux y aller, tu as cette liberté ! La verticalité est de l'ordre de la liberté intérieure. L'horizontalité l'oblige à s'incarner. Ce n'est pas forcément votre posture corporelle qui compte, car celle-ci est fonction de toute votre histoire, que vous ne pouvez pas changer.

    Quand une personne vient me consulter pour la première fois, je pars de son attitude posturale qui me raconte son histoire. Chaque émotion, chaque parole, chaque pensée induit un mouvement qui s'inscrit en nous, depuis la naissance, et même avant. On parle beaucoup de l'approche psychosomatique, mais l'inverse existe : l'approche somatopsychique, le mouvement qui guérit la tête. C'est un peu cela, mon travail...

    Nous sommes pareils et tous très différents. Trait général : nous utilisons très peu de nos capacités gestuelles. Nos mémoires sont inscrites autant dans nos extrémités que dans nos muscles. La musculature profonde est celle qui tient notre squelette réuni, elle est collée aux os et enregistre toutes nos émotions. L'un des muscles qui enregistre le plus immédiatement notre histoire, c'est le diaphragme, dans le thorax. Si vous touchez au diaphragme et à la respiration, vous touchez en fait à toute l'histoire de la personne. C'est donc un travail délicat, subtil, qu'il serait dangereux de confier à n'importe qui. Si vous réussissez à faire baisser la garde qui verrouille le diaphragme d'une personne, toute son histoire va se dévider, comme un film ! En temps ordinaire, nous avons besoin de nos défenses, qui cadenassent notre mémoire profonde - sinon, nous serions trop vulnérables.

    Bref, notre musculature enregistre notre histoire et c'est elle qui nous donne notre attitude posturale. C'est elle qui fait que notre colonne va se plier, qu'on va se tenir un peu de travers. Ou penché en avant, ou en arrière. À travers elle, notre vie sculpte notre corps. Les gens très voûtés s'en sont pris plein la figure, d'une manière ou d'une autre, et ont du mal à résister. Ils ont dû plier devant quelque chose de très douloureux. Ce qui est intéressant et touchant, c'est que, malgré toutes les épreuves qui déforment les silhouettes, vous découvrez que le regard, lui, va toujours faire en sorte de corriger le tir. Par son regard, même Quasimodo, tout tordu, réussit à conserver une verticale et une horizontale. Sinon, il ne pourrait plus du tout marcher, ni rien faire. Quelles que soient les déformations, il y aura toujours cette recherche d'équilibre. Par les yeux, le corps s'arrange, s'adapte.

    La thérapie part de là. Quitter ses « mauvaises habitudes » de mouvements, de gestes, de corps revient à quitter toute une partie de notre mémoire, profondément inscrite en nous, et cela prend du temps. Des mois, des années, une vie. Il va falloir que la personne pose un autre regard sur elle-même, qu'elle se fasse confiance, quitte ses peurs, range ses tâches inaccomplies. Alors seulement, autre chose peut naître...

    C. : Nos attitudes posturales racontent notre histoire. Mais un geste ne peut-il pas mentir ? Par exemple si je suis un très bon comédien.

    G. : Même pour un très bon comédien, ce genre de mensonge n'est pas possible. Les yeux parlent trop de l'âme ! Notre peur, notre franchise, notre courage y sont inscrits. Comme ils le sont dans tous nos gestes. Le regard est un geste. Les rictus aussi, ou les tics, les petits tapotements, les impatiences, la manière dont nous censurons les choses, le moindre détail raconte notre histoire. Personne n'a d'histoire facile, mais on voit des gens qui s'habitent et d'autres qui ne s'habitent pas, qui restent à l'extérieur d'eux-mêmes. De toute façon, cette présence à soi n'est pas constante, il y a un va et vient entre le dehors et le dedans. Savons-nous rester avec nous-mêmes ? Être et non pas paraître ? Voilà aussi ce que signale notre plus ou moins belle verticalité.

    Partant de là, il s'agit de faire en sorte que la personne qui vient consulter se mette en mouvement, aille quelque part, évolue vers une certaine liberté. L'objectif est qu'elle se sente finalement verticalisée dans sa propre histoire. Si vous partez d'une histoire toute bossue, quelle verticalité allez-vous atteindre ? Chaque personne est unique.

    Certes, il y a des constantes physiques. Il va d'abord vous falloir prendre conscience des lieux stratégiques de votre corps, de vos points d'appui, de vos pieds, de vos talons. Le poids de vos talons appuyant sur le sol passe par des lignes de force, qui traversent vos tibias, vos fémurs, votre bassin, votre colonne vertébrale, pour arriver à votre occiput. Si je me tiens debout sur mes talons, je suis à la verticale. Mais si je suis assise, je peux être aussi me trouver dans une verticalité, puisque je m'appuie sur mes ischions (ces os du bassin sur lesquels nous sommes assis). Les points d'appui du funambule sont ses pieds sur la corde et son regard stabilisé sur l'horizon grâce à son balancier. Tout comme la personne à mobilité réduite aura pour points d'appui les pneus de son fauteuil roulant...

    Tout mon travail consiste en somme à faire prendre conscience que nos pieds sont reliés à notre tête ! Si nous existons « là-haut », dans notre cerveau, nos pensées, nos rêves, c'est parce que nous avons des pieds. Tout comme l'arbre ne pourrait avoir de branches ni de feuilles s'il n'avait de racines. D'où que nous partions (d'une histoire difficile, au flux vital étranglé, ou d'une histoire privilégiée, débordante de créativité), si nous voulons changer, avancer, évoluer, cela passe forcément par une traversée de notre corps entier, des pieds à la tête. Notre verticalité s'inscrit dans cette double dimension : le bassin, qui est une plongée vers le sol, la colonne, qui est un élancement vers le ciel. Qui veut pouvoir s'élever vers le ciel, doit forcément savoir descendre vers la terre. Et c'est notre vie durant que nous devons travailler dans cette double direction. On ne tire pas sur les fleurs pour les faire pousser. Il faut prendre le temps de la prise de conscience de cette plongée dans le sol.

    Notre histoire nous traverse. Notre évolution aussi. Et le chemin le plus simple pour le comprendre, c'est de respirer en conscience, parce que notre respiration, elle aussi, nous traverse de part en part. Tout est relié dans notre corps. Même nos pensées les plus abstraites sont corporelles. La moindre de vos pensées provoque un mouvement imperceptible. S'en rendre compte est une part essentielle de notre verticalisation. La parole est corporelle. Sans larynx, nous ne pouvons plus parler. Les sens - sentir, écouter, boire, manger, toucher, aimer -, sont bien sûr corporels. Et la spiritualité, elle aussi, est d'abord d'ordre corporel. Quelle relation ai-je avec l'autre ? Que puis-je donner de moi ? C'est de la verticalité pure, et cela englobe en fait toute la personne. Un être unifié pourra en même temps tomber, rebondir, tourner, courir, marcher, ouvrir les situations, ne pas rester en impasse... Pour moi, fondamentalement, être vertical veut dire se relier.

    C. : Plus je vous écoute, plus je vois l'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, bras et jambes ouverts dans la quadrature de son cercle vital.

    G. : Il occupe une sphère. Chacun de nous occupe une sphère, elle-même décomposable en sphères plus petites. Regardez la tête, qui repose sur la fameuse vertèbre atlas, qui a donné le nom aux Atlas de géographie, parce que, comme le héros grec, ils portent le monde. Ces sommets sont magnifiques, mais il n'y a pas de tête sans relation aux pieds. Cela me ramène à mon premier métier. À la danse. Depuis l'origine de l'humanité, nos congénères ont effectué cette prise de conscience de l'axe qui les traverse par la danse. C'est en martelant le sol de nos pieds, que nous provoquons en nous ce saisissement de tout notre être, cette relation du corps au cœur, du cœur à l'âme. Si cela restait purement intellectuel, la porte resterait fermée. On ne serait pas dans l'humilité suffisante pour accueillir ce qui est. C'est un chemin de vie que je ressens profondément.

    Savoir que vos pieds portent tout votre corps, c'est donner l'importance qui lui est due à votre poids. Nous occupons un volume. Tout est volume dans le corps. Nous occupons un espace dans l'espace, et cet espace, nous pouvons déjà l'occuper. Mais souvent, nous ne le faisons pas de la bonne manière. Nos bras et nos jambes devraient être beaucoup plus détendus, comme suspendus à nos deux ceintures claviculaire et pelvienne, le mouvement se trouvant impulsé par notre centre ventral, que les Japonais nomment le hara. Au lieu de quoi, on voit des gens qui marchent avec leur tête ! Alors que la tête devrait être tranquillement portée par la colonne, libre de bouger instantanément partout où son attention l'appelle. Si nous respectons cela, nous ne portons plus le même regard sur notre histoire et une autre histoire va s'inscrire en nous. Or, c'est notre histoire qui nous fait nous tenir debout !

    Mais plus nous avançons dans le « progrès » civilisationnel, moins nous pratiquons de mouvements. Certains mouvements se perdent totalement. Regardez celui du semeur, avec son sac, en rotation spirale. Avec l'ordinateur, des pathologies particulières surgissent. Les gens ont des problèmes de vision, des crampes terribles, des tendinites. Ils n'arrivent plus à dormir, sont complètement à cran. L'ordinateur est très dangereux. Pour récupérer de huit heures d'ordinateur, il faut à peu près deux nuits de sommeil.

    Pour quitter cette statique de bureau, d'ordinateur, de voiture, les gens vont dans des gymnases, où ils pratiquent souvent des mouvements rapides, extrêmes, violents. Une certaine douceur leur manque à l'évidence. Un peu comme si l'on voulait fièrement prouver au monde que l'on existe. Les gens qui portent leur ego dans un torse bombé ne veulent surtout rien savoir de leur fragilité. Ils se voudraient forts, mais sont très fragiles, au fond. Mon travail consiste aussi à faire fondre cette carapace, pour qu'ils puissent accéder à l'autre. La verticalité n'est pas de l'ordre de l'ego, mais de l'humilité, de l'accueil et de l'acceptation de sa fragilité. Comprenez-moi bien : nous avons tous besoin d'un ego, sinon ne pourrions plus agir du tout. Mais cet agir ne doit pas s'imposer par une volonté rigide - car alors, on risque de sérieusement se casser la figure. Une fausse verticalité psycho-rigide peut s'écrouler du jour au lendemain. Nul ne sait ce qu'il sera demain : d'un jour à l'autre vous pouvez vous retrouver étalé à l'horizontale et avoir besoin que quelqu'un vienne vous prendre la main. Celui qui se tient réellement droit sait cela

    C. : Vous travaillez essentiellement à partir du geste. Mais ce cheminement passe aussi par la parole...

    G. : Autant par la parole que par le mouvement, mais une parole issue des profondeurs. Cela peut aussi passer par le dessin... En fait, j'ai du mal à expliquer mon travail. C'est de l'ordre de la relation intuitive. Déjà enfant, j'avais l'intuition de l'autre par le mouvement. Ce n'était pas ses paroles qui me faisaient connaître autrui, mais plutôt la manière dont il regardait, bougeait, se posait. Cette connaissance-là, immédiate, m'a toujours guidée et permit de trouver mon chemin, de me faire confiance et d'exercer mon métier. Avoir de l'intuition, c'est quitter ce que l'on a appris, toute la culture que l'on a pu engloutir, arrêter de lire des livres, de chercher à l'extérieur ce que l'on a à l'intérieur de soi. Avoir de l'intuition, c'est se faire confiance et “entrer en soi”, comme dans la parabole de l'enfant prodigue : “ Alors, entrant en lui-même... ” C'est trouver son propre axe et quitter le regard des autres, l'influence des “maîtres”. Après avoir travaillé pendant des années à la barre, le danseur s'élance librement dans l'espace...

    Dans ma pratique de thérapeute, je suis envahie par quelque chose de l'autre qui me guide vers telle ou telle partie de lui. Mon travail consiste à rassembler, réunir, relier toute la personne à la manière d'un puzzle, réconcilier toutes ces parties dispersées - mais surtout sans rien vouloir pour lui, en le prenant juste où il en est, avec ce qu'il est. C'est à cette condition seulement que l'intuition peut émerger. Écoute muette du mouvement, de sa fluidité, l'intuition est affinement de la relation, du regard qu'on porte sur l'autre. L'intuition est singulière, elle dépend de chacun, qui est unique. Elle ne peut exister que si l'on effectue une forme de dépouillement. Elle est liée à la lenteur, à un désir de qualité de vie, et jamais ne pourra naître d'un bouillonnement effervescent. Elle sort, pour le coup, des profondeurs du ventre !

    C. : On en revient au hara, au centre du ventre...

    G. : Le ventre est une caisse de résonance pour absolument tout ce qui nous arrive. En retour, beaucoup de pathologies, de stress, nous viennent de là. Le hara se situe trois centimètres au-dessous du nombril, qui se trouve, lui, pile en face de la troisième lombaire. « Descendre dans son hara », c'est avant tout prendre conscience de son bassin. De son assise. Bouddha est assis dans son bassin. En fait il le sort, son ventre ! Souvent, quand les gens viennent me consulter, surtout les femmes, je suis étonnée de les voir, fesses serrées, assis sur l'extrême bord de leur chaise, prêts à démarrer en trombe. Leur assise n'a pas d'ancrage. Or, quoi qu'il nous arrive, nous avons toujours intérêt à pouvoir prendre un minimum de recul par rapport aux événements. Ne va pas se projeter tout de suite dessus. Nous ne sommes pas l'événement, nous sommes autre chose, qui traverse l'événement. L'événement arrive, qu'est-ce qu'on fait ? Je ne suis pas forcément obligée d'y réagir tout de suite. Si je sors un peu mon ventre, si je suis vraiment assise dans mon bassin, je suis garantie d'un minimum de détente. À l'inverse, si je me tiens en permanence sur mes gardes, sur la pointe des fesses, prête à partir, toute la tension va finalement se porter dans la tête qui, la pauvre, pèse alors des tonnes.

    Quand les peuples premiers disent que les Occidentaux sont trop « dans la tête », c'est tragiquement vrai. L'occidental est littéralement projeté vers l'avant, il doit toujours « aller vers ». Vers où ? Peu importe, mais il faut que ça aille vite. Que ce soit à pied, en voiture, ou devant son ordinateur, il fonce et en perd forcément ses racines, sa relation avec le sol. Du coup, tout son élan part dans sa tête et le voilà gravement déséquilibré. Le bouddha, lui, est posé. S'il se lève, c'est en prenant appui dans le sol. Il a ses racines. Il se lève avec toute son histoire. Il ne s'endort pas en se satisfaisant du statu quo. Il reste éveillé, précisément à l'endroit où son axe vertical croise son horizontalité, là où une croix se rejoint, au centre de lui. Voilà l'homme debout !

    C. : Est-ce une erreur ou vous parlez aussi de la croix au sens de la crucifixion christique ?

    G. : Je suis chrétienne, c'est vrai. On peut être crucifié, bien sûr, par des évènements de la vie. Mais quand j'entends : « Je porte ma croix, je suis crucifié », j'entends surtout : « Vas-y, prend-toi en main, porte ta croix ! » Pour moi, la résurrection, qui reste un mystère insondable, participe du même élan. Il s'agit de se demander : quelle existence aurai-je finalement menée ? Qu'aurai-je transmis ? Ai-je essayé de tracer un vrai chemin de vie dans ce que je suis, d'échange, d'amour ? Une vie rayonnante transmet forcément de l'amour à autrui. La résurrection est quelque chose qui se transmet de personne à personne, sur des siècles. Un jour peut-être, l'amour prendra le pas sur la violence, même si nous savons que nous aurons toujours en nous une violence dont on ne peut se débarrasser, parce qu'elle participe de la nature même de notre élan de vie. Mais réussir à transformer cette énergie de violence en amour, c'est peut-être ça, la résurrection.

    C'est vrai qu'il y a aussi des êtres qui demeurent jusqu'au bout incroyablement inhumains. Ce sont des gens qui n'ont plus du tout accès à leur cœur, à leur fragilité. Ils ont perdu la clé pour accéder à leur capacité d'aimer. Pourtant, ils portent cette clé en eux, quelque part. Nous la portons tous.

    La croix de Jésus est profondément enracinée dans la terre. Avec la grande verticalité de son corps et l'horizontalité de ses bras, elle s'inscrit dans un cercle, une sphère de métamorphose. La vie commence par une inspiration et s'achève par une expiration. La première nous met dans la verticale, la seconde dans l'horizontale. Horizontaux, c'est quand même ainsi que terminerons tous ! Entre les deux, nous aurons connu une certaine évolution. Évolution inachevée, forcément inachevée. Magnifique inachèvement, qui nous permet d'être créatif, d'aller vers... quelque chose. Mais ne confondons pas avec la projection vers l'avant de l'homme pressé sans racines, dont nous parlions il y a un l'instant. Ici, nous avons une recherche verticale, justement, inscrite dans l'axe qui relie la Terre au Ciel.

     Catherine Gaillet par Patrice van Eersel


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    Comment dépasser les expériences d'aller-retour, de grâce et de contractions, de liberté et d'identifications ? 
     

    Il m'est souvent arrivé lorsque j'ai progressivement approché ma conscience profonde, de vivre des états de grâce ou rien ne pouvait plus m'atteindre et tout était parfait et juste et beau. J'ai aussi souvent fait l'expérience d'une ré identification à mes conditionnements avec à la clé une expérience de souffrances et d'agitation qui contraste énormément avec la paix inconditionnelle de l'être. Quelque chose en moi ne voulait plus souffrir et voyait dans le processus d'éveil une façon d'échapper à cette souffrance liée à la personne. Cette partie de moi était joyeuse, libre et légère lorsque mon état était apaisé et se crispait à nouveau lorsque les tensions refaisaient surface. Il m'a été révélé plus tard que quelque chose en moi confondait l'éveil à ma nature profonde avec un état ou une expérience qui y est reliée.

     

    Qui nous sommes est au-delà des expériences et états d'éveils, qui nous sommes est toujours un espace inconditionnel pour ce qui est, quoi que cela puisse être. Ainsi nous sommes présents à un état lié à une expérience d'éveil ou à un état lié à une identification au contenu de notre vie ou de notre personne, et nous confondons ces états avec qui nous sommes. La question est maintenant ''Comment dépasser les expériences d'aller-retour, de grâce et de contractions, de liberté et d'identifications ?'' Comment dépasser l'expérience de trouver et de perdre l'éveil ?

     

    La réponse peut sembler peut-être trop simple mais il s'agit d'être présent à l'expérience actuelle telle qu'elle est et reconnaître que quelque chose en nous n'est peut-être pas en paix avec cela. Ce quelque chose souhaiterait vivre un état de Grâce alors que présentement il se vit un état de crispation ou de tension mentale. En fait, les tensions ou crispations intérieures sont liées au désir de vivre autre chose que ce qui est présent, soit de vivre un état différent projeté comme un but dans le futur ou de revivre un état passé qui ne correspond pas à celui expérimenté maintenant. 

     

    Reconnaître cela et faire connaissance avec ce mécanisme en nous est la clé pour réaliser que nous ne sommes pas plus nos états que ce qui en nous accueille favorablement ou résiste à ses états expérimenté éternellement maintenant, nous sommes présent à tout cela. En étant simplement là, présent à observer ce qui se passe en nous au niveau des ressentis sans intervenir, sans juger, sans objectif, en permettant à tout ce qui est là d'être là tel que c'est, y compris, ce qui juge, ce qui résiste ou ce qui a besoin de comprendre, nous pouvons doucement sentir qu'il commence à y avoir un peu d'espace et qu'en fait cet espace d'accueil inconditionnel est notre nature véritable. Nous sommes cet espace quiet, silencieux et inconditionnel pour la vie maintenant et cela est inexplicable et inaccessible à la compréhension mentale car nos pensées elles même et nos compréhensions apparaissent dans cet espace que nous somme maintenant. Notre seul accès possible à cette réalisation de notre nature inconditionnelle ne peut se faire qu'à partir de l'expérience vécue ici et maintenant, quelle qu'elle soit, par l'observation ancrée en pleine conscience de nos ressentis et de nos pensées.

     

    Pascal Hastir

     

     

     


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  • PETITPRINCEJuste écouter, écouter jusqu'à plus soif. Ne pas chercher, prendre, prendre pour donner, donner encore et encore. Ne pas vouloir faire mieux, plus vite, plus loin, juste écouter le son, les vibrations et transmettre.


    Aimer, se laisser aimer à ne plus savoir où donner de la tête. Juste y croire, ne pas aller trop vite, ni trop loin. Prendre le temps de déguster chaque mot, chaque geste, chaque parole et oser, oser aller là où on t'attend, où le vent veut t'emmener, où la mer roule encore et encore. Courir éclairée de lune, de soleil, juste ressentir et savoir, savoir qu'un jour tu auras et tu arriveras à faire ce pour quoi tu es là. Ne pas craindre, ne pas fuir, juste recevoir, sentir, ouvrir ses oreilles qui sont là pour cela. Ouvres les pores de ta peau pour laisser poindre les sensations. Aller au bout des sensations pour savoir recevoir l'énergie : cette énergie qui fera de toi un réceptacle.

     

    PETITPRINCETu pourras alors communiquer et transmettre cette explosion de sensations, respirer tout cœur ouvert sans pensées, sans défi.


    Juste ressentir pour ressentir pour pouvoir toucher l'ultime énergie. Aller au bout du bout de la sensation pour ne plus connaitre de limite, ne plus se laisser de bornes, de règles. Juste la vie, la vie dans les veines, dans le cœur pour pouvoir ne plus se limiter dans le ressenti, dans le vouloir, le pouvoir.


    Aller au bout de l'extase, de la sensation. Communier, sans limite et juste ressentir, oublier ce que l'on est, l'on nait juste pour ne plus être et pouvoir transmettre le néant, le tout, le beau, le divin.

     

    Ma série petit prince ( postures yoga)La pure énergie pour pouvoir la distribuer, la distribuer et aider, aider, aider encore. Ne pas chercher à comprendre. Ne pas chercher où et comment et pourquoi. Juste oser, oser l'énergie, oser exploser en mille morceaux pour pouvoir se reformer autre et partante pour transmettre.


    Ôter les peurs, les limites. Redevenir enfant, rêveur, oser, oser être dans toute sa totalité sans limites, sans limites. Plus de limites dans l'amour de l'autre, des autres, de tout, de vie. Ne plus s'arrêter à rien. Oser être pour pouvoir permettre aux autres de stopper la peur. Sourire, sourire, aimer, s'aimer sans limites, donner, donner même sans retour et surtout ne pas en ressentir de souffrance. Juste arriver à prendre tout sans souffrance. AIMER TOUT et CHACUN même sans retour.


    Un jour, ce jour sera toujours le plus beau. Demain n'existe pas. Ne te perds pas dans demain. Bats toi pour aujourd'hui sans peur, ni reproche. Aime qui tu veux, tout et personne. Aime. Ne deviens qu'aucun, oublie la haine, la rancœur, les regrets. AIME, aime, tu dois devenir AMOUR sans pensées, sans reproches, sans limites.

     

    PETITPRINCE                                   Deviens AMOUR.

     

    Juste AMOUR pour transmettre

    la lumière éclatante et régénérante.

     

    Jamais tu ne seras seule dans la lumière.

     

    AIME
     

     

    Texte et peintures de Tania Antoinette Thenus   Août 2011

     


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  • http://2.bp.blogspot.com/-X9fkHUlivtA/Tz4Q_7eAUpI/AAAAAAAABoU/VtjmHz5lQbI/s1600/its-a-new-day-live-it-debbie-dee.jpg

    Ce jour est un jour tout neuf.

    Il n'a jamais existé et

    il n'existera jamais plus.

    Prenez donc ce jour et faites-en

    une échelle pour accéder

    à de plus hauts sommets.

    Ne permettez pas que la tombée

    du jour vous trouve semblable

    à ce que vous étiez à l'aube.

    Faites de ce jour un jour unique, mémorable.

    Enrichissez-le et, ce faisant, enrichissez-vous.

    Ce jour est un don de Dieu.

    Il n'est donc pas quelque chose d'ordinaire, de fortuit,

    quelque chose qui va de soi.

    Il vous est spécialement offert.

    Prenez-le entre vos mains avec un sentiment de ferveur.

     

                                     Swâmi Chidânanda


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  •  http://chemindevie.net/wp-content/uploads/2015/03/mooji-heart.jpg

     

    Occupez-vous d’abord de vous-mêmes, et réglez la question en comprenant ce que vous êtes vraiment, en reconnaissant ce que vous n’êtes pas, et le monde, qui est une projection de votre psyché, deviendra de plus en plus beau et paisible, car le monde n’est pas autre chose que le reflet de votre état intérieur.

     

    Quand nous regardons avec le « moi »,

    Nous rêvons.

    Quand nous cherchons ce qu’est le « moi »,

    Nous nous réveillons.

     

    Je ne suis ni un orateur, ni un prêcheur. Je n’ai pas la mission de changer le monde. Je n’ai pas de paroles ou d’enseignement originaux à donner à quiconque. Je ne fais que refléter ce que j’ai vu et entendu – tout à fait ordinaire, très commun. Je n’ai pas de fascination pour des pensées ou des activités nouvelles. Tout enthousiasme pour des entreprises et des efforts qui concernent le monde est parti. Pour moi, les pensées, les paroles et les activités de la vie ne sont que des instruments au service de l’être.

    Toute pensée et tout souffle se produisent dans la conscience ; et nous sommes cette conscience, cette conscience qui elle-même est dépourvue de pensée et de souffle.

    Paroles de Mooji

    Tous les courants du mental s’écoulent en définitive dans l’océan unique de l’Etre. Il y a de nombreux chemins pour le mental, mais il n’y en a pas pour le Cœur, car le Cœur est infini est emplit tout.

    Pendant que vous êtes si occupés, vous recevez le baiser de la grâce, mais vous ne lui en êtes pas reconnaissants, car elle vous dépouille de tout, faisant tomber toutes vos intentions, ce qui vous laisse comme cette présence indescriptible et sans caractéristiques du ici et maintenant. C’est l’état du Non-né.

    Quand le mental est en mesure de rester simplement en lui-même, il n’y a plus lieu alors de l’appeler mental. Ce n’est plus que le Soi. Et il a toujours été le Soi.

    « Être vraiment là » est une invitation à demeurer en tant qu’être. Il n’y a rien qu’on doive faire, car c’est une invitation au devenir. Vous ne subirez pas un examen, vos actions ne seront pas comparées à celles des autres, car c’est aussi imaginaire que d’aller nourrir des licornes. Laissez votre rivière couler à son gré. Contentez-vous d’observer et de constater que tout se déroule spontanément quand vous avez mis au jour que le journaliste intérieur, l’ego, n’était qu’un mythe.

     http://www.intermission.nu/wp-content/uploads/mooji-tiru-2010-4.jpg

    Ayez confiance en votre cœur et en son intuition. Faites le choix d’abandonner la peur et de vous ouvrir au Vrai, et vous vous éveillerez à la liberté, à la clarté et à la joie de l’être.

     

    Une pensée peut se présenter : « Tout va bien maintenant, mais quand je franchirai la porte, ce sera différent… » Vous anticipez ainsi votre chute. Reconnaissez que ce ne sont là que des pensées. Vous pouvez les regarder, sans plus, sentir leur pouvoir de persuasion, et cependant les observer comme un mouvement dans la conscience. Restez posés comme conscience sans forme.

     https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/236x/44/94/af/4494af7cf132928c2d7b3dbb4d857cfd.jpg

    Servitude et libération sont des pièges conceptuels qui, par le pouvoir d’illusion de mahamaya, trompent l’être qui est déjà libre, le transformant ainsi en une entité en recherche, elle-même illusoire. Nous ne sommes que la présence consciente, éternellement libre, sans forme, heureuse et entière. La bonne nouvelle du satsang est : vous êtes cela ! témoin sans effort de l’expression de la conscience ; bien que nous n’en soyons pas affectés, étant l’existence intemporelle, la conscience et la joie absolues.

     

    L’opération de la conscience a créé cette apparition nommée « moi ».

     

    Le mental sous forme du concept de « je » a dissimulé votre paix originelle, votre joie et votre amour, et vous promet maintenant de vous montrer comment les trouver.

     

    Ce principe qui se manifeste sous la forme du maître est toujours ici et maintenant. Le vrai maître ne meurt jamais. Ce n’est que l’homme qui meurt. Le vrai maître, le sat-guru intérieur est le réel.

     (A propos de la disparition de son maître, Sri Poonja)

     

    Mon bien-aimé, laisse derrière toi toutes ces pensées infructueuses et viens ici reposer dans le silence de L’Être.

     https://ambiancecomeinside.files.wordpress.com/2013/04/564321_10151437612058962_769731619_n.jpg

    L’eau n’a pas de forme, sa nature est de s’écouler. Si vous la versez dans un vase, elle prendra la forme de ce vase. Dans cette tasse, elle a pris la forme de la tasse. Si on la verse dans mes mains, elle en prendra aussi la forme. Mais elle n’a pas de forme propre. Il en va de même pour la conscience, qui est plus subtile que l’eau. Elle n’a pas non plus de forme, mais elle revêt celle du concept auquel elle s’identifie, quel qu’il soit, sans pour autant se réduire à cette forme. Elle conserve toujours sa nature sans forme.

     

    Allez au-delà de tout. N’amassez point. Un roi n’a pas besoin de faire les courses dans son propre royaume, ni de mendier. Souvenez-vous que vous êtes la réalité intérieure, seulement cette pure conscience. Tout ce qui se présente, ce ne sont que des apparences dans la conscience. Ne vous en préoccupez pas. Demeurez en tant que conscience. C’est le secret.

     

    Soyez sereins et tranquilles dans votre pensée et votre esprit.

     

    Je suis les grandes eaux. Sur mon visage, la plume primordiale de mahamaya trace sans cesse les vies et les destinées de tous les êtres. Chaque vague, chaque ride à la surface de l’eau, les mouvements les plus subtils, sont ma danse. Pourtant, moi, la réalité pure, demeure, sans être touché ni affecté. Glorieux et au-delà de tous les concepts, moi seul existe, l’inimaginable, l’absolu sans forme.

     

    La maturité est une idée. Si vous vous accrochez à elle, elle vous étouffera. Elle vous poussera à chercher toujours plus de maturité. « Être mûr » ou « être prêt », vous êtes au-delà de ça. Ce que je veux vraiment vous indiquer, c’est ce que vous êtes déjà, et non ce que vous devriez devenir.

     http://photos4.meetupstatic.com/photos/member/8/c/a/3/highres_245616003.jpeg

    L’être n’est pas un accomplissement. Vous n’avez pas besoin de faire, de défaire ou de changer quoi que ce soit, afin d’être. L’être véritable est insondable et au-delà de la connaissance. On ne peut pas le « trouver » au sens objectif ou phénoménal, car l’être est le champ sans forme au sein duquel apparaît le désir même de chercher. VOUS ETES DEJA CELA.

    CE QUI EST n’a pas de qualités particulières ; évitez donc de lui adjoindre quoi que ce soit. Saisir pleinement ce fait qui est toujours présent resplendit sous forme de joie, de compassion, de paix et de contentement.

     

    Votre vie se déroule naturellement. Laissez-la telle qu’elle est ! elle n’a pas besoin de votre aide. Restez dans la neutralité de la conscience.

     

    Voyez : je ne vous invite pas à apprendre cela, mais à vraiment le reconnaître dans votre vision, ici, maintenant, directement. Sinon, vous pourriez partir d’ici avec ce que vous appelleriez « une meilleure compréhension », mais qui ne durera pas. Il n’y a personne là qui doive comprendre ; il n’y a que cette compréhension, qui s’épanouit en vous comme paix, joie et contentement.

     

    Tous ces « trucs », laissez-les s’exprimer, ils s’écoulent dans l’expression humaine de la conscience, laissez-les comme ils sont. Parce que vous leur aurez donné la place de se manifester, l’espace qui est derrière eux, joyeux, stable et calme, viendra à l’avant-plan – mais n’appelez pas cela « l’illumination », n’ayez pas l’impression que vous avez gagné quelque chose ; donnez plutôt toute votre attention au silence inchangeable qui est le substrat de tout ce qui apparaît dans le mental.

     http://a136.idata.over-blog.com/2/79/10/78/mooji05.jpeg

    Voyez que rien ne vous touche vraiment quand vous ne faites qu’observer, quand vous ne dites pas : « cela ne devrait pas être ». Prêtez attention à ce pouvoir extraordinaire qui est en vous. Observez sans jugement, sans interférer, sans attachement. Donnez une chance à une telle attitude.

     

    Remerciez le grand esprit qui est en nous pour tout ce que la vie nous apporte. Tout est don, le doux comme l’amer. Tout contribue à votre croissance, à votre liberté et votre célébration. Soyez heureux. Ceci est la bénédiction. Quand vous affirmez la justesse de votre place dans l’univers, vous coopérez et communiquez aisément, spontanément, avec les autres, et cela fait partie de votre nature. En étant vous-même, vous inspirez les autres à leur insu à être eux-mêmes. Parce que vous reconnaissez votre nature réelle et êtes confirmés en elle, vous n’aurez pas besoin de dominer les autres, ni de vous plier devant eux. Telle est la compassion.

     

    Vous n’êtes jamais en demeure de prouver votre valeur, car vous êtes déjà complets intérieurement, vous êtes les enfants bien-aimés du Divin. Soyez heureux.

     

    De même qu’on ne peut nettoyer une vieille marmite sans frotter,

    Le mental ne se purifie pas sans épreuves ;

    Mais le Soi pur est toujours parfait.

     http://awakeningvisions.com/wp-content/uploads/2015/05/mooji_quotes.jpg

    Jour après jour, devenez plus intimes avec le calme intérieur,

    La joie et l’amour qui sont les parfums émanant de votre propre cœur.

    Restez tranquilles.

     

    On ne peut trouver la joie et la paix en-dehors de soi,

    Mais en soi, comme étant notre nature inhérente.

     https://batgap.com/wp-content/uploads/2011/11/mooji-225x3001.jpg

    Quand les divers fleuves se déversent dans le grand océan, ils perdent leur individualité et leur nom et deviennent seulement océan. Quand la goutte de pluie tombe vers l’océan, elle peut ressentir de la peur, mais lorsqu’elle touche sa surface, peut-elle raconter l’histoire de cette rencontre ?

     

    ...Concentrez votre esprit sur le « je suis », qui est l’être pur et simple. Vous existez ici et maintenant uniquement. Contemplez ce que c’est que d’être pleinement ici et pleinement maintenant. Pour ça, il faut laisser tout le reste, et demeurer comme la présence consciente ici et maintenant. Et c’est le cœur, c’est le Soi.

     

    Le mental est l’opium de l’être.

     

    Le mental est agité par l’impulsion d’accomplir ou de devenir. Vous ne pouvez pas atteindre ou devenir l’être, car l’être est déjà ce que vous êtes. Reposez en cela, étant cela. Savourez en plénitude de savoir cela. C’est la vraie connaissance et satisfaction, le contentement.

     

    Quand vous vous dirigez vers l’invitation du satsang avec confiance, vous sentirez votre perception de vous-même devenir plus proche et plus profonde, jusqu’à ce que, à un certain point, vous voyiez que « plus proche et plus profond » ne sont que des idées qui naissent en Vous, -la Présence intérieure et immuable.

     

    Un homme affamé n’est pas « intéressé » par la nourriture.

    Un homme qui se noie n’est pas « intéressé » par l’air.

    Pour ceux qui aspirent à la Libération, la connaissance de soi n’est pas un « intérêt », mais quelque chose de vital.

     

    Cela, en quoi même le silence est entendu, avant toute perception. Ce qui perçoit la perception même. Cet être aconceptuel et immuable. Cela seul existe. Nous sommes cela.

     

    Nous avons besoin du miroir pour voir que la personne n’existe pas.

    La quête du Soi est le miroir.

     

    http://img.xooimage.com/files99/9/a/5/mooji-42867f8.jpg

     

    Quand on est curieux, on s’instruit.

    Quand on est acharné, on découvre.

     

    Nous avons parfois l’impression de le perdre ou de le quitter.

    Mais ce « je l’ai quitté » n’est que le mental, une pensée.

    Comment peut-on se quitter soi-même ?

    Est-ce que la vague (le mental) peut exister séparément de l’océan (le Soi) ?

    « Perdre et gagner » sont de simples notions

    qui apparaissent dans la présence inchangeable que nous sommes déjà.

     

    Seul existe le présent, et vous êtes cela. Restez ainsi.

    Il ne peut y avoir de mémoire dans le présent, car la mémoire est dans le passé, et non le présent. Il ne peut y avoir d’histoire du présent, car il est neuf ; il n’a pas d’odeur, ni personne qui puisse la sentir. Restez dans ce présent au-delà de tout concept de présent et de tout concept de « rester ».

     

    Si vous voulez faire rire Dieu,

    Parlez-lui de vos projets !

     

    Bien-aimé, bienvenue à toi de retour à toi-même.

    Repose dans le soi, étant le soi. A présent, vers où que tu te tournes,

    contemple à l’intérieur la félicité infinie de l’être.

     

    Mon amour, reste où tu es.

    Aller à la recherche de soi-même comme d’un but est une illusion ;

    Tu es déjà le Soi unique.

    Tu n’achèteras une carte que pour te rendre compte que tu es déjà là où tu voulais aller.

     

    Chaque contact est une occasion pour votre propre et unique satsang avec vous-même, non pas de manière forcée et artificielle, mais en gardant votre mental dans votre cœur, en ayant confiance dans le guru intérieur et en reconnaissant que chaque instant est parfait en lui-même, et tout simplement en étant vous-même.

    Ceci est la responsabilité véritable et naturelle, ou plutôt la capacité de réagir sans effort aux besoins du moment.

     http://www.humanitysteam.fr/photo/art/grande/2748343-3888576.jpg?v=1299250429

    « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi T’ai-je abandonné ? »

     

    Développez cette habitude de penser à vous-même en tant que conscience, et non en tant que corps ou personne. Ne vous associez à aucun objet ou concept, aussi tentant qu’il soit, et le personnel, la cause de toutes les misères, se dissoudra. Demeurez dans l’état de conscience, semblable à l’espace, libre de toute notion. Tel est le chemin sans trajet vers la conscience intemporelle.

     

    Tout n’est que perfection.

    La perfection est partout où peut se porter le regard, mais il faut d’abord avoir les yeux qui puissent la voir. Seuls ceux qui ont des yeux parfaits peuvent voir la perfection. Pensez à vous-même : aussitôt se forme dans le mental une image subtile. Vous n’êtes pas cela ni aucune autre image ou pensée. Vous êtes la conscience silencieuse et sans forme au sein de laquelle d’innombrables impressions apparaissent et disparaissent sans laisser de trace.

     

    Le pardon, l’ouverture et la compréhension coulent de source lorsque la compassion est présente.

     

    Arrêtez-vous là ! Ne pensez plus – cela suffit.

    N’en dites pas plus – cela suffit.

    Ne faites pas d’autre effort – cela suffit.

    A présent, ne touchez pas à l’idée d’aller de l’avant, mais reposez en tant que cela, tel qu’il est, sans ce qui pourrait être.

    A présent, laissez tomber l’idée d’être cela.

     

    L’observation détachée ne laisse pas d’empreintes dans l’être.

     

    Cesser de croire que vous avez besoin de plus de temps et d’expérience pour arriver à ça ; car ce n’est qu’une idée parmi d’autres apparaissant dans l’être intemporel. Vous savez que vous existez. Pour pouvoir affirmer ou nier quoi que ce soit, vous devez déjà être là, antérieur à tout ce que vous iriez nier ou affirmer. Vous ne pouvez être ce que vous percevez. Vous êtes le centre de perception. Restez ainsi. Saisir cela, c’est la libération instantanée, le manquer, c’est la servitude.

    http://www.moretolifemag.co.uk/wp-content/uploads/2013/12/mooji2.jpg

    Vous êtes l’unicité totale au-delà de la dualité. Voilà ce que vous êtes. Vous êtes si un avec vous-même, que vous ne pouvez vous percevoir. Vous pouvez seulement imaginer être autre chose que ça. Comme un couteau, qui peut couper toutes sortes de légumes, mais pas lui-même, parce qu’il est lui-même ; ou encore une balance, qui peut peser tellement d’objets, mais ne peut se peser elle-même. Il en va de même avec le Soi suprême, la réalité unique : étant toujours un avec lui-même, il ne peut percevoir ce qu’il est, mais seulement ce qu’il n’est pas.

     

    Ne fixez rien de ce que je dis en ce moment. N’allez pas vous tatouer ces paroles sur la peau, restez seulement ouverts et réceptifs, silencieux, et l’œuvre de la grâce s’accomplira naturellement.

     

    ...telle est la nature de toutes les pensées et sensations : elles vont et viennent. Sur le moment, vos problèmes précédents avaient l’air tout aussi pressants et importants que celui qui vous occupe à présent, mais il ne sont plus là, éradiqués du présent par la force des choses. Si telle est la nature des pensées et des émotions, sans aucun doute, vos difficultés actuelles subiront le même sort. Pourquoi s’en soucier ? Tous ces mouvements sont observés en vous et par vous en tant que conscience pure. Restez ainsi !

     

    Vous n’avez besoin d’aucun symbole ici. D’aucun soutien. Cette connaissance de soi qui naît sous la forme du « je suis » suffit. Seulement, ne lui associez aucun concept. Restez comme Cela. Sa plénitude est entière.

     https://bodhivine.files.wordpress.com/2014/01/2014_01_19_sunday-satsang-selection_086.jpg

    Mon Dieu, aujourd’hui, enlève ce qui reste.

     

    Maintenant, après que tout a été dit et accompli, que reste-t-il ? Seul ce qui ne peut être communiqué par les mots ni révélé par aucune activité. Rien de gagné, rien de perdu – nous sommes simplement cette conscience que rien ne souille et ne peut souiller.

     

    Tenter de s’identifier à la source est une idée. Vous l’êtes déjà.

     

    Quelque chose vous a amenés ici.

    Quelque chose en vous se délecte de s’entendre rappeler que vous n’êtes personne.

    http://res.cloudinary.com/hologram-thoughts/image/upload/v1438748856/11411886_10153172310103962_5833694525484750270_o_xpt4cw.jpg

     

    Source

    Shower of love ♥

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