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    Les téléphones se réduisent, s'adaptent à nos poches, mais plus ils se multiplient, plus le vis à vis est rare.


    Entre clavier et souris, on frappe à la porte des relations inassouvies.


    On se perd en circonlocutions, avant de convenir d'un rendez-vous.

    Texto: Si je ne t'appelle pas demain, je te ferai un mail. Bises à plus.

    Se voir, c'est toujours plus tard.

    Ces baisers sur écran, on les voudrait tellement sur la joue.

    Tout le monde est presque là, mais personne n'est là.

    La présence se devine plus qu'elle ne s'éprouve.

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    Nous sommes devant des vallées asséchées, où seuls les fossiles nous font imaginer qu'il y coulait autrefois une belle mer bleue.

    Plus les écrans rétrécissent, plus les distances qui nous séparent s'élargissent.

    La facilité des échanges est une illusion de notre époque.

    En multipliant les moyens de communications, la société moderne a rehaussé, proportionnellement ses barrières. 




    Inassouvies, nos vies

    Extrait de "Inassouvies nos vies" de Fatou Diome

    Betty passe son temps à observer l'immeuble d'en face. Son attention se focalise sur une vieille dame ; à son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d'affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée contre son gré dans une maison de retraite, Betty remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié va les lier. Une nouvelle va plonger Félicité dans le mutisme. Impuissante, Betty prend du recul et part quelques jours. A son retour, Félicité n'est plus. Betty sombre dans la mélancolie. Une rencontre la sort du spleen : l'ami, qu'elle va aimer comme on aime un homme qu'on ne touchera jamais, car le voir suffit. Mais la vie fait ses trous de dentelle ; au vide de trop, c'est le déclic : Betty largue les amarres, disparaît, on ne sait où. Chez elle, seule la musique, la kora, répond aux questions : inassouvie, la vie, puisqu'il y a toujours un vide à combler.


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      Louise

     

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  • http://www.motherearthnews.com/~/media/Images/MEN/Editorial/Articles/Magazine%20Articles/1983/07-01/Best%20Gardening%20Books%20of%201983/growing-plant-on-book.jpg

    Ma révérence à ceux qui m'ont suivi jusqu'aux tripes les plus sinueuses de nos penchants

    Je n'ai plus rien à ajouter, précisément là où j'aurais tant à dire, avec style. Que la folie des hommes aille jusqu'à son terme. Rien ne sert de contrer une nature, fut-elle un entrain robotique au suicide de masse ! "Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin." Je préfère mille fois être le personnage plutôt que l'écrivain. Et les dieux savent pourtant mes capacités de retranscription.

    Cumuler des biens, des gains, des points, je valide et j'en suis... mais le but, l'ultime, l'originel et le final, c'est de devenir esprit... l'esprit, lui laisser au moins 7 centimètres autour du corps physique, qu'il irradie un peu, ça facilite pour retourner à la lumière... nous manquons d'esprit, il faut le chercher et le trouver... La vie solidifiée, celle qui amène dépression, névroses, mécanique, drogues, bavardages alourdissant, c'est notre pire insulte aux cieux... Cela dit, aussi dingue que cela puisse être vu, le monde est bien fait, chaque chose est à sa place selon sa valeur... des étoiles jusqu'aux égouts.

    Sacre... à ce don de l'univers, des dieux... que seule une certaine pulsion sauvage peut retrouver.

     


    Réda. (ex Rouge le Renard)


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