Il suffirait d'arrêter de consommer, de fermer la télé, de se contenter de moins mais avec une meilleure qualité de vie, du temps pour ceux qu'on aime...etc... Mais ça fait peur, on préfère être "comme tout le monde", rester dans le rang, se lever chaque matin pour faire un boulot même nul ou inutile. Mais ça rassure, on pense à la retraite, à l'avenir, à la santé et on finit par se réveiller vieux, moche et un peu abimé de partout, on a perdu sa vie à la gagner, on a enrichi le système, le patron, les politiques et leurs sbires.
Il y a tant de choses à faire qui ne coutent rien, tant de merveilles à découvrir autour de nous, tant de possibilités de s'enrichir intellectuellement, intérieurement, personnellement. Tant de choses à apprendre, ne serait-ce que pour faire nous-mêmes ce qui nous fait besoin ou qui nous manque, seul ou contact des autres, ceux qui nous environnent et qu'on ne prend plus le temps d'écouter, de regarder faire, de regarder vivre.
La société qu'on nous propose ne fonctionne que si une grande majorité se laisse manipuler, museler, standardiser pour qu'une poignée de privilégiés en profite. Annihilés par la peur de "perdre", de régresser, ce pourcentage énorme de la population s'auto-esclavagise silencieusement, alors qu'une semaine ou deux de grève du travail généralisée et pacifiste suffirait à faire passer plus de justice, plus de respect de l'homme et de la nature, n'importe quelle revendication honnête et globale en fait.
Arrêter de consommer permet d'arrêter de travailler.
Limiter ses besoins permet de limiter ses contraintes.
Revenir à l'essentiel, notre essentiel à chacun différent, retrouver le temps et l'énergie de faire nous-mêmes plutôt que de "payer pour", d'avoir le temps et l'énergie pour apprendre à faire et ainsi retrouver le plaisir et la satisfaction d'un travail utile, intéressant et constructif voilà qui peut remplir une vie et calmer cette peur de manquer, de perdre son travail, ses avantages sociaux, ses petits privilèges perso.
Ouvrons les portes et les fenêtres, de notre maison et de notre coeur, de notre esprit et de nos rêves, ne laissons personne être maître de notre temps, de nos envies, de notre vie. La vie est belle quand on retrouve la liberté et le temps de partager. Il suffit d'oser faire le premier pas, vous verrez, ensuite c'est facile parce que le bonheur est au bout du chemin !
Wacquant par jeanbeatles
P.S. : depuis que j'ai visionné le reportage d'Arte sur l'exploitation animale, je ne peux m'empêcher de penser à la vie de cet homme qui chaque jour passe des heures à trier des poussins qu'il jette devant lui dans une vis sans fin qui les broie vivants. Quel karma pour lui ? comment l'aider ? quel avenir pour lui après ça ? combien qui comme lui sacrifient leur santé mentale et physique, et pour quoi, pour qui ? En fermant les yeux, nous cautionnons. Nous avons tous notre part de culpabilité (oh le vilain mot !), nous n'avons pas le droit d'ignorer les dégâts que nos styles de vie impliquent pour nous, pour les autres et pour notre petite planète encore verte et bleue mais plus pour longtemps sans prise de conscience globale, sans révolte salutaire à notre échelle et à l'échelle du monde.
Arrêtons d'être des robots ou des animaux et soyons des personnes humaines.