• Entre pose et pause. J. Winkel

     

    " Le pont entre la pure lumière et la matière se fait dans l’homme, à travers le silence et l’assise, où notre humanité touche à sa plus haute transparence "

    Jean-Yves Leloup

       

     

     

     

    L’homme est un pont, il est aussi un chemin. La santé comme le bonheur est sans doute dans la « marche ». La souffrance ou la maladie c’est être « arrêté », enfermé dans la prison du corps … Ainsi, les grands mythes présentent-ils les voies de guérison comme les chemins où les symptômes douloureux sont à considérer comme des étapes, des haltes où l’esprit un moment, est cloué à la réflexion. La voie est une ; les chemins sont multiples.
    Il y a les chemins de terre, les terres promises, faites d’exils et de retours ; il y a le chemin de mers, de tempêtes, de naufrages, et d’îles au trésor incertain. Il y a les ascensions célestes, les envols et les chutes icariennes. Il y a les chemins de feu où le voyageur est consumé sur place ou renaît de ses cendres. Autant de métaphores à penser et d’aventures à vivre pour aller au-delà de ce qui nous enferme, nous clôture sans jamais pouvoir nous contenir, vers « l’échappée belle » de l’âme qui dans l’adhésion a ses limites.
    Le malheur, c’est de s’arrêter, de s’identifier à une situation donnée, de se prendre pour ses symptômes ! de se lier d’amitié avec eux tant bien que mal par des nœuds coulants, des nœuds serrés, et même de jolis nœuds dorés autour du paquet-cadeau que nous sommes et qui enserrent notre liberté. Avons-nous perdu le contact avec cette liberté-là qui est l’essence même de notre humanité ? En sommes-nous tout simplement éloigné ?

    Question

    Qu’est-ce qui est important pour moi ? L’image qui enveloppe le paquet-cadeau, avec son joli nœud doré et auquel je m’identifie, ou son trésor profondément caché sous les replis d’un papier ? Il n’y a pas de bon et de mauvais plis ; il n’y a que des alliés à considérer, à aimer, non à enfermer ou à fuir. Les freins, les attitudes de protection dont nous sommes porteurs, peuvent être physiologiques, émotionnels culturels, etc. Nous en héritons parfois génétiquement. Quoiqu’il en soit, ils sont un défi à relever. Une chose est sûre : ils ne sont en aucune façon une punition. Nous avons tout à comprendre. Com-prendre, c’est prendre avec soi. Prendre avec soi ce corps, le réconforter, le considérer, l’aimer.
    Pour cela, il nous faut passer un nouveau permis de construire sa vie autrement. Assis dans nos têtes et rassis dans nos corps, nous pouvons retrouver une dynamique corporelle progressive. S’écouter, se sentir bouger et non plus se penser seulement, c’est entrer dans un autre monde, celui de la réceptivité consciente en amont des mots et non pas une mise en mouvement imposé du dehors. Pour trouver le sentiment de sécurité intérieure, nous devons retrouver le contact avec nous-même, au-delà de l’image. Se retrouver soi, c’est réapprendre à faire confiance à ses sensations, à ses sentiments. C’est aussi prendre conscience que nous sommes seuls responsables de notre réalité.

     

    Johanna Winkel

    Extrait de la revue Yoga Energie – Avril 2002

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