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    http://www.amazingtruelifestories.com/wp-content/uploads/2012/03/hand-photo.jpg

     

     

    Les gens se présentent dans ta vie pour une raison, une saison ou pour la vie.

    Lorsque tu sauras laquelle s'applique pour une personne,
    tu sauras ce qu'il faut faire pour cette personne.

    Elle est venue pour t'assister à travers une épreuve,
    pour t'offrir son aide et support,
    pour t'aider physiquement, émotionnellement ou encore spirituellement.

    Cette personne est là pour la raison pour laquelle tu veux bien qu'elle soit.

    Alors, sans aucune mauvaise action faite par toi-même ou à un moment inopportun
    cette personne dira ou fera quelque chose pour briser cette relation.
    Quelques fois, elle meurt.
    Quelques fois, elle quitte.
    Quelques fois, elle agira de façon à te faire prendre une position ferme.

    Ce que tu devras réaliser, c'est que ton besoin a été comblé,

    ton désir est réalisé, son travail est terminé.


    Ta prière a été exaucée et maintenant il est temps de passer à autre chose.

     Certaines personnes viennent dans ta vie pour une saison
    parce que ton tour est venu de partager, de grandir et d'apprendre.
     
    Elles t'amènent une expérience de paix ou te font jouir de la vie.
    Elles pourraient te montrer quelque chose que tu n'as jamais fait.
    Elles te donnent habituellement une joie inhabituelle et incroyable.

    Crois-le c'est réel mais simplement pour une saison.

     

    Les amitiés à vie te montrent des leçons de vie,
    des choses sur lesquelles tu dois bâtir
    afin d'avoir une fondation solide en émotions.

    Ton travail est d'accepter la leçon :
    aimer la personne et mettre en valeur tout ce que tu as appris d'elle
    afin d'en aider d'autres dans ta vie personnelle.


    Il est dit que l'amour est aveugle mais que l'amitié voit loin...

     

     

    Trouvé sur différents sites

     

     

     

     


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  • http://acdn.500px.net/666049/1d82c241d8c284692a21b910180de4700675ea7d/1.jpg?1

     

     

     

    «Quand vous êtes offensé par la faute d'un homme, tournez-vous vers vous-même et étudiez vos propres défauts. Ensuite, vous oublierez votre colère. "

     

    Epictète

     

     

     

     

     

     


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    Dessiner un panier d'OSER

     

    Sans filet, sans précaution, sans garantie.

     

    Oser précède les autres verbes

     

     

     Mots extraits du livre Marcheuses aux semelles de mots

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Image d'Âmie... Merci!!!

     

     


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  • Bouddha.jpg

     

    « En marche, lorsqu'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi! Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux.

    C'est ainsi, en effet, qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont devancés. » Yeshoua ne dit pas: «Bienheureux les malheureux, réjouissez-vous des mauvais coups », mais: «Ne vous laissez pas arrêter par les calomnies, les persécutions, les violences de toutes sortes. Faites-en une occasion de conscience et d'amour, éprouvez vous-même la patience (la passion) que j'ai exercée lorsque j'affrontais mes adversaires.

    C'est vraiment l'occasion de vivre "le grand exercice" qu'est l'amour des ennemis. Vous découvrirez alors en vous "cette force terrifiante de l'humble amour" capable de "pardonner à ceux qui ne savent pas ce qu'ils font" et de continuer ainsi à les instruire non plus seulement par les paroles, mais aussi par les actes. »

    Jean Yves Leloup . L'Évangile de Marie. Albin Michel 1997

     



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    L’homme naît vieux, il mettra longtemps à devenir jeune. Je n’ai jamais été aussi vieux que dans ma jeunesse. Il m’est facile de croire que l’on porte en soi des étoiles mortes, il suffit de creuser un peu dans les couches encore si mal explorées de l’inconscient pour y retrouver la mémoire des univers…

     

    Jean-Yves Leloup

     

     

     

     

     

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  • Arbre chaises

     

     

     

     

     

    Je leur ressemble par certains endroits. Cliquez sur les titres pour savoir qui a écrit ces  textes...

     

    Chut !!

    Depuis un certain temps, j’apprécie de plus en plus le silence et cela commence à me causer quelques problèmes car, dans mon travail, je suis tenu d’assister à des réunions. Je constate que j’ai de moins en moins envie de parler, cela me paraissant superflus et inutile. Alors je fais, bien sûr des efforts mais cela me coûte. Je préfère écouter pendant qu’autour de moi tout le monde s’affaire dans des discussions sans fin. Je pense intérieurement « Allons à l’essentiel !! »

    Oui le silence commence à devenir un compagnon très agréable avec lequel je me ressource assez rapidement. Être dans le silence est aussi une façon de vivre intensément et de percevoir les choses autrement. Dégagé du bruit des paroles, tout vibre différemment avec plus d’intensité. Être dans le silence est une manière de développer son acuité auditive et de percevoir ce qui, jusqu’à maintenant, ne peut être perçu. C’est un moyen qui permet d’aller au-delà des apparences. Quand tout le monde parle et que, vous seul, êtes dans le silence vous commencez à percevoir des choses qui sont du domaine de l’invisible : un ressenti, une expression cachée, une réaction fugace, une attitude physique d’opposition ou d’empathie, etc…..Dans l’existence tout se joue sur plusieurs plans, physique mais aussi subtiles et apprivoiser le silence permet donc d’élargir son champs de conscience.

    Une fois dit cela, j’ai bien conscience qu’il faut s’adapter au monde environnant et que l’on ne peut vivre dans le silence absolu. Tout est question d’équilibre et je ne suis pas au monastère de la Grande Chartreuse!! mais quand même : communier avec le silence de temps en temps fait du bien à son âme !


    - Proverbe chinois !"Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors, tais-toi."

     

     

     

    Blabla

     

    Je suis un piètre communiquant. Je ne sais pas parler aux gens et parler aux gens m’emmerde bien souvent. Aussi, je parle peu, je converse peu. Je dois cette piètre qualité à une stratégie particulière d’écoute. Je n’ai jamais été particulièrement apte à l’expression verbale et mes idées furent successivement trop peu intéressantes puis trop peu nombreuses pour être extraites de ce qui fait office ici d’organe de conception. Alors, j’écoute. J’ai parfois l’impression d’avoir des oreilles de chauve-souris et de percevoir le blabla derrière de fard des mots dévoilés. Je comprends le besoin d’extérioriser ce qui traverse le gens, le temps, la joie, les souffrances. Je trouve belle cette capacité que je n’ai pas à blablater. Je me dis aussi qu’il faut de tout pour faire un monde ; je dois être le récepteur de l’émetteur. Aussi, et paradoxalement, me parle-t-on beaucoup, sans doute parce que j’ai rien à en dire, que je n’ai aucun jugement à émettre, aucun conseil à dévoiler. Je ne sais rien. On me parle et je me tais. Je suis seul, toujours. Si je parle, cela nécessite un effort. Les mots se lancent difficilement dans l’espace musical. Il arrive, passé le stade de la ténacité, qu’ils sortent en pagaille, par saccades. Ce sont alors des mots qui tranchent, qui cisèlent, qui stimulent le silence. Et chaque chose revient à sa place. Rien n’a été dit.
    ....tout ce qui met du piment dans la vie, ça ne t’intéresse pas ? »

     A présent j’ai fait le choix d’une vie très simple, presque austère. Frugalité, silence, propreté et discipline. C’est ce qui me convient le mieux. Je fais gaffe à mon corps, à ce que je lui donne à manger, à boire, à respirer, à entendre, à toucher. Il est un peu comme un temple éphémère où se blottit le saint sacrement de ma conscience. J’aime à me délecter de chaque instant. Je suis passionnément bien en ma compagnie. Les autres souvent me perturbent, ils sont compliqués dans leur tête et trimballent pas mal de problèmes. C’est que malgré les apparences je suis un grand sensible et un rien peut me faire chialer».....

     


     

     

     

    Les lecteurs ne savent peut-être pas que ceux qui s'expriment par écrit, ne sont pas très causants dans la vie en général. Un blogueur qui rencontre un autre blogueur peut s'avérer mortel. 

    Pas grande bavarde, ...quoi que ça dépend du moteur que j'ai en face. Pas très grande écrivailleuse non plus. Complexée par ceux qui font tellement mieux - tout a déjà été dit- et aussi parce que ça prend du temps, temps que j'utilise autrement. Identiquement aux vieilles photos qui me donnent le vertige, je n'aime pas non plus me relire. C'est la raison pour laquelle, bien souvent, je supprime mes réponses des commentaires d'anciens articles. Carpe Diem et pi cé tout.


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    doigt qui pointe

    Que voyez-vous dans la direction que désigne ce doigt?

    Une tête? Une boule de chair colorée?

    Ou bien un espace vide, illimité et conscient?


    Le plus beau jour de ma vie – ma nouvelle naissance en quelque sorte – fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête. Je découvris instantanément que ce rien où aurait dû se trouver une tête, n’était pas une vacuité ordinaire, un simple néant. Au contraire, ce vide était très habité. C’était un vide énorme, rempli à profusion, un vide qui faisait place à tout – au gazon, aux arbres, aux lointaines collines ombragées et, bien au-delà d’elles, aux cimes enneigées semblables à une rangées de nuages anguleux parcourant le bleu du ciel. J’avais perdu une tête et gagné un monde.

    Tout cela me coupait littéralement le souffle. Il me semblait d’ailleurs que j’avais cessé de respirer, absorbé par Ce-qui-m’était-donné : ce paysage superbe, intensément rayonnant dans la clarté de l’air, solitaire sans soutien, mystérieusement suspendu dans le vide, et (en cela résidait le vrai miracle, la merveille et le ravissement) totalement exempt de « moi », indépendant de tout observateur. Sa présence totale était mon absence totale de corps et d’esprit »

     





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     De ses 2389 m, le sommet du Monte d’Oro « étincelait la fenêtre » de ma chambre malgré la nuit… je songeais avec nostalgie à l’éveil, à cet inaccessible sommet de « la plus haute conscience d’Etre »… Depuis ma tendre enfance, j’étais aimanté par le « religieux » ; j’y consacrais tant d’attention ! Mais ce soir-là, j’étais tranquille…, je contemplais la puissance et le mystère de la voûte céleste, je me sentais vulnérable mais amusé par l’obstination de ma quête. Comme tous les soirs, je remerciais la vie, mon existence et la création tout entière. Puis, plongeant comme à l’accoutumée dans les profondeurs de mon intimité, je me suis endormi dans une qualité de présence mystérieuse témoignant d’insondables et inouïes beautés célestes. J’étais spectateur du spectacle de mon esprit, étoiles filantes, lunes, soleils, galaxies se donnaient en spectacle puis… sans que je fasse le moindre effort…, mystérieusement, la vie m’a pris dans ses bras, d’une étreinte fervente, affectueuse, intime et pacifiante. Depuis, enlacés l’un à l’autre, cette union n’a jamais cessé.


    Cela faisait trente ans que j’étais sur le chemin. Chacune des “expériences de conscience” qui m’était donnée de vivre me faisait “monter au ciel” mais quelques jours après, c’était “l’enfer”... je n’avais pas le mode d’emploi pour redescendre… et le retour au quotidien était difficile. Pendant quinze ans, j’ai été l’élève d’une tradition indienne, je reconnaissais mes expériences intérieures en lisant les Vedas. Je “méditais” trois heures par jour... J’étais déterminé, passionné, ardant et sincère dans ma recherche mais il n’y avait pas de contact, de vérification, de friction, de validation, d’encouragements avec un Maître que je pouvais consulter simplement. Ce jeu des montagnes russes m’obligeait, me structurait, s‘incarnait dans ma chair et densifiait ma présence ; mais à cette époque, je ne le savais pas. J’ai du explorer toutes les impasses de la naïveté spirituelle et des croyances aux pouvoirs extériorisés.

    Les trois dernières années, les “initiations diurnes et nocturnes” se succédaient à un rythme soutenu sans que cela fasse la moindre vague au niveau de ma “personnalité journalière” : pourtant les épreuves du quotidien n'épargnaient pas ma situation professionnelle, sociale et financière. Les défis de la perte et du détachement allaient bon train... C’est alors que j’ai eu la surprise de découvrir qu’il y avait des Sages en Occident. J’ai donc côtoyé : Yvan Amar, Stephen Jourdain et Jean Klein.
    Les rencontres avec ces phares m’ont éclairé, permis un dialogue parfois décapant mais toujours authentique ; tout devenait lumineux, évident,
    J’intégrais des qualités lumineuses du diamant, mais « je » n’étais pas pur, ni transparent... l’éveil était toujours un concept. Puis vint cette nuit chez un Ami très précieux.... (Je précise que le monte d’Oro est en Corse)

    "Je suis devenu le mystère, conscience au cœur du pur diamant de mon esprit, présence telle que l’on ne peut ni la perdre, ni s’en absenter, ni douter, ni s’illusionner ”. Dans ce bing bang de mon esprit, je me suis senti aimé infiniment, depuis toujours, témoin innocent du dévoilement du secret de l’éveil. Tout était dénoué, réconcilié, apaisé, simplifié, immaculé. Je suis la continuité consciente des expériences naturelles de la veille, du rêve et du sommeil profond."

    "Je suis conscience pure, pure présence sans pensée, je suis infiniment cela, omniprésent éternel et, en même temps, je ne suis pas cela … sublime présence qui ne laisse pas de trace ; elle se renouvelle totalement, incluant le passé, le présent, le futur, dans la totalité de sa gloire, maintenant. Maintenant renouvelé et renaissant, maintenant effacé et présent, maintenant, maintenant, maintenant … »


    La splendeur et la beauté de cet instant englobent ma présence d’une aurore diaphane, des milliers de lever et de coucher de soleil ne seraient que pâle parure devant la splendeur et la magnificence de cet embrasement. Au centre de mon être coule discrètement le mouvement du retour des océans vers la source…, les nectars et les parfums s’exhalent et se fleurent du printemps de l’Eden juste ensemencé par le geste créateur… Je me sens béni et baptisé par l’esprit du silence qui parle de l’origine de toutes les langues humaines… ; je suis le temple et la lumineuse clarté qui ensoleillent l’univers et les galaxies... ; je suis l’architecture et la chorégraphie ; je vois le geste sublime du sculpteur qui modèle, cisèle et incruste de pierres précieuses chaque particule de sa création… je rends grâce…. et ma joie pleure...


    A ce moment, j’éprouve une douce et glorieuse gratitude envers la tradition de tous les maîtres qui ont initié ce chemin de la plus haute vigilance.

    L’évidence de l’éveil, que j’avais tant espéré, prenait enfin racine dans mon esprit émerveillé baignant dans la grâce d’être baptisé par les mains divines.
    La conséquence immédiate a été de me laver de toutes mes illusions et croyances pour accéder à la valeur la plus intime de notre humanité.
    Je me suis expérimenté comme l’Hologramme du mystère, unifiant le microcosme au macrocosme, les oppositions, la diversité, l’indifférencié, l’intérieur et l’extérieur. Je suis ici et maintenant, tout cela simultanément, conscience individuelle, universelle et indifférenciée.
    Toute la valeur de “je sais, je ne sais pas”, que j’ai expérimenté au début de ma quête spirituelle prend alors tout son sens.
    Vivre “je ne sais pas” étant le mystère, ne rend pas ignorant ni niais, mais donne l’omniscience intérieure et déconditionne radicalement la personnalité connue, la personnalité duelle, identifiée à un rôle personnel.
    Assister à ce sublime jaillissement de la source de notre origine offre aussi la vision du « tout ici - tout en soi », auto connaissance sublime, intelligible, ludique et innocente des lois de la nature et des lois de l’âme humaine. Cela apporte une joie ineffaçable et un sentiment de paix cosmique qui révèlent la nature divine de toute chose.

    Au cœur de mon individualité, le mécanisme du « magicien-ego » est vu, l’illusion a perdu son pouvoir de fascination, elle ne surimpose plus un objet mental dans mon esprit immaculé.

    La métamorphose initiée, l’esprit devient immédiatement le témoin et le serviteur du Mystère Vivant, s’écrivant maintenant de toute éternité.
    Ici s’actualise et se découvre l’élève. Le mystère de la pédagogie de la joie devient progressivement visible. Son mode d’emploi se révèle et s’actualise chemin faisant. Pour illustrer mon propos, souvenez-vous d’un film de Spielberg où Indiana Jones doit traverser un précipice pour trouver l’arche d’Alliance. Il doit enjamber le vide et faire confiance à son intuition. Au moment où il pose le pied dans le vide, le pont apparaît sous ses pas. C’est de cette façon que je réapprends à fonctionner dans un nouveau rapport au réel et à témoigner que vous êtes tous libres, en paix, et que vous êtes tous aimés infiniment.

    Vivre la joie d’être le paradoxe “je suis cela, je sais et je ne sais pas » en même temps, est une prise de risque ludique qui donne tout le parfum et la saveur à l’esprit de la découverte, montrant tout le potentiel de créativité et d’intelligence dont l’être humain est capable. La création a une confiance inébranlable envers sa créature.
    Oui, l’éveil fait table rase de toute identification à un ego spirituel en manque d’admiration. L’éveil offre tout, mais ne donne aucun pouvoir extérieur. Il donne la pédagogie du mouvement du retour à toutes choses, passage amoureux si intime et si infime qu’aucune extériorité ne peut s’y faufiler. Finie la frénésie de la recherche et du chercheur perdu, le monde présent glorieux et sacré devient le terrain de jeu de l’explorateur ravi.

    Toutes les innombrables expériences d’unité vécues pendant la journée ainsi qu’au cœur des rêves lucides trouvent enfin un sens et la continuité pédagogique, comme un fil qui relie les perles d’un collier. Ce fil si fin et discret est le support des différents états de conscience. Ce fil est constamment présent dans tous les phénomènes du monde des apparences. Il est la conscience naturelle donnée à chacun même si le sujet l’ignore. Ce fil porte le principe de l’apparition, du maintien et de la disparition du monde phénoménal. Tout cela, en même temps, simultanément, dans chaque être ou chose.
    Dans le champ individuel, l’éveil donne la clef de la vérité, du réel et du glorieux instant terrestre.


    Propos recueillis par A. M., Docteur en Anthropologie, le 22-07-01


    André : Et pour toi David, l'éveil, ça s'est passé comment ?

    David : La conjugaison d'une myriade d'expériences spirituelles personnelles, intimes, m'ont peu à peu conduit à une lecture transparente du monde. J'étais alors considéré par mes pairs, comme un être libre mais cet état, empreint d'une certaine félicité permanente, n'était néanmoins toujours pas l'éveil.

    Cette lumineuse lecture du réel s'est habillée de différentes terminologies selon les époques ou traditions : Samadhi, illumination, béatitude, mais toutes ont en commun la découverte révélée du « geste des gestes » de conscience. Ce geste suprême, primordial (dans le sens reflet du Un avant la première dualité) considère la multiplicité des perceptions intuitives du réel. Il ne s'agit pas d'entendre seulement la découverte des aspects les plus fins du monde qui nous entoure par les cinq sens dont nous disposons ; c'est aussi une entrée en relation totale et non séparée avec tout ce qui est.

    Ce processus conscient, permanent et intelligible s'est actualisé au coeur de la nuit profonde. Je suis passé du chercheur perdu à l'explorateur émerveillé dans une qualité de référence et de présence à jamais égalée.
    Avant, le miroir était brisé et chaque morceau reflétait une partie incomplète, « du tout entier ». Après, tous ces fractionnements se sont unifiés. Le Principe Universel de la métamorphose était alors incarné dans une âme individuelle.

    « Je suis la chenille et le papillon »

    Cet état de grâce ultime ne m'a pas été asséné par surprise. Il s'est plutôt infiltré inexorablement en moi au fil de mes années d'exploration pour me submerger soudain. Je peux dès lors mieux sentir l'extraordinaire paradoxe de Dieu, Un et multiple à la fois. Je peux également vivre au coeur de mes cellules la présence de cette lumineuse intemporalité qui relativise en permanence la multiplicité apparente du monde.

    Ce geste des gestes m'a entraîné au coeur de la partie plus profonde de mon être. Sans comprendre le mystère de la vie, je suis alors entré en résonance avec lui, devenant à mon tour, mystère vivant, vivant ! car l'éveil à cette conscience (ou à ce « corps intemporel et insituable ») a radicalement changé mon point de référence subjectif. Des transformations de type « spirituelles » sont intervenues.

    Pour simplifier et rendre accessible mon propos, nous allons prendre comme exemple le développement de notre processus d'apprentissage, qui utilise des symboles comme intermédiaires pour nous comprendre et inter-agir avec le monde.

    Lors du processus d'apprentissage de notre langue, les sons (l'alphabet) assemblés d'une certaine façon, sont devenus des mots-choses. Exemple : P O M M E .

    Ce sont des signes sonores abstraits (longueur d'onde) qui représentent une forme de réalité convenue. "Pomme". Le son pomme, n'est pas à confondre avec une vraie pomme. Le symbole son n'est pas la chose. Pouvons-nous goûter le son ?, le toucher ? Le son n'est pas la chose concrète. L'addition des sons, par la pensée mentale, n'est pas la chose. Pour écrire et lire, nous utilisons des signes symboles : a b c d... ou pomme.

    Pour nous comprendre et interagir avec l'univers qui nous entoure, nous avons inventé des symboles, "unités de mesure " pour comparer l'espace en km, mètre, etc. et des unités de temps, les heures, les minutes, etc. pour mesurer la temporalité, ainsi que le mouvement. Ces symboles conceptuels convenus par tous servent à communiquer entre nous. Ils sont le ciment de nos relations et les garants de notre interprétation du monde.

    Au niveau de la conscience pure, il existe aussi des symboles purs qui sont les garants de la connaissance pure, particules élémentaires vues seulement par les yeux de l'âme, poésie pure que seuls ces éléments d'origine spirituelle peuvent écrire. Ils écrivent l'existence pure, « mon essence spirituelle et universelle. »
    Pour que ces symboles puissent s'offrir à la connaissance pure, ils doivent devenir « lisibles » par les yeux de mon âme, scintillements premiers reflétant la métamorphose des qualités sensibles en créatures sensibles, qualités vivantes écrivant l'inexprimable, l'insaisissable d'avant les langues humaines.

    Ces « êtres-qualités spirituelles » primordiaux ont aussi un visage et un langage. (transfiguration)

    Quelle beauté sublime ! Alphabet et visages purs de notre origine sacrée. Énergie originelle, naissance antérieure à la mort, intelligence de la vie écrivant sa partition, signes vivants de l'alliance Créateur-créature. ( Moïse les tables de la Loi)
    C'est un alphabet secret et sacré composé de signes symboliques primordiaux, écrivant le sens conscience au coeur de la connaissance pure.

    Ainsi,"le Verbe se fait chair."

    La connaissance pure est cette intelligence intuitive se reconnaissant au coeur de mon âme individuelle, connaissance fluide, observatrice et immobile, unissant le point d'équilibre à son mystère, instant précieux contenant l'éternel sans frontière.
    C'est dans cet intervalle conscient que la semence de la naissance éternelle est déposée.
    Alors, naissant au monde naissant, je suis conscience avant de penser et toute chose est ma substance. Je suis cette qualité insaisissable de silence dans l'étonnement d'être vivant, « moi personnellement impersonnel ». C'est dans cette qualité entre deux pensées que le silence «pollènise» « l'étonnement de vivre », jaillissement de l'instant présent naissant ici et maintenant. Ici se trouve inscrite mon existence, genèse de toutes les espèces.
    Ici, il n'y a pas de questionnement, il y a de l'existence : « je suis cela ». C'est le processus d'être conscient des merveilles de l'être, en vivant au coeur de la métamorphose.

    En tant que relais, « je suis un et multiple à la première personne ».

    Animé par la vibration de l'univers " je suis cela et je ne suis pas cela en même temps ", je suis antérieur aux concepts, aux croyances et, par cette incarnation, je continue le processus d'apprentissage de cette pédagogie inouïe... »

    Je m'étais oublié, alors j'ai inventé "l'apprenti-sage" et le rire,
    pour me reconnaître et m'aimer.

    Tout est en évolution, rien n'est pas définitivement figé.

    André : Mais alors pourquoi faire quelque chose puisque tout se fait ?

    Ce n'est pas parce que cette grâce est un mystère impensable, qu'il faut rester prisonnier de cette limite.

    Dépasser l'inertie mentale du processus de l'erreur qui répète ses limites, est le grand défi de l'adaptation. Suivre consciemment le courant, l'évolution, est le chemin sacré qui conduit au coeur de la libération. Trouver cette stratégie d'équilibre cachée dans le mystère, demande du courage et une grande honnêteté.

    Lorsque s'éveille en nous cette impulsion simple qui participe à l'équilibre du tout, une sincérité mystérieuse s'installe précieusement au fond de vous. C'est la naissance de l'esprit de la découverte. Se ressentir modeste, fragile et assoiffé de grâce, est une formidable force guidée par une délicatesse joyeuse.
    Oser explorer les limites de son territoire et dépasser ses peurs pour s'en affranchir, plutôt que de construire des forteresses mentales pour se donner l'illusion d'agir, est une activité consciente de la grâce. L'espoir que la grâce va descendre du ciel, comme un parachutage de nourriture, alimente le rêve du mendiant...
    L'activité de la pensée mentale n'est pas à confondre avec le voeu de notre âme et le sens de notre destinée humaine.

    Tout est amour et source de mouvement dans l'univers. Toute source offre la fraîcheur et la compassion active à celui qui sait s'agenouiller et en apprécier l'émerveillement.
    Lors de l'éveil, j'ai pu contempler le sublime et le caché de toute chose, télescopage prodigieux où le passé et le futur sont les deux bras du Créateur protégeant sa Créature, ici et « main-tenant ».

    Notre humanité est jeune et naissante. Nous sommes à l'âge de pierre dans la découverte de ce mystère impensable qui illumine le coeur nos âmes. Il est primordial de s'éclairer à la lumière du soleil qui donne naissance à la naissance et au soleil.

    Chaque être humain est cette sentinelle et étincelle de la grâce. La connaissance de soi, doit être une démarche active vers la découverte de cet infini qui nous habite. Cette vigilance doit rester dynamique, entière et naissante ; elle doit veiller, veillant, comme la mère veille sur son Enfant.

     

     

     

    Liens:

     

     

     

     Veiller n'est pas penser, veiller, c'est être


     "Cet instant est votre seule vie, nul n'est absent "

     

     

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    Le terme sanskrit de shûnia signifie "vide". Il désigne un état dans lequel l'homme se trouve "enlevé" lorsque certaines conditions nécessaires à ce rapt ont été remplies: faire le vide, au niveau de la personnalité extérieure, de tous les amas, des apports et des conditionnements divers. En d'autres mots, réaliser le "vide" de tout ce qui constitue l'identification au moi partiel, cette attitude qui engendre la séparation d'avec l'essentiel. Ou encore, rejeter hors de soi tout ce qui constitue son contenu psychique. L'état de vacuité survient donc lorsque tous les processus créateurs d'une quelconque interférence à la manifestation de la dimension de l'être sont écartés. Cet état rend alors possible l'accès de notre conscience vers le Divin.

    Tout au long d'une séance de yoga, on se prépare  à pouvoir, un jour peut-être, vivre cet état d'entière disponibilité. La première phase du cours en constituera l'orientation essentielle avec ses deux étapes: la relaxation et l'expiration profonde.


    "Commencements" Revue française de Yoga N° 24 pages 162,163


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    http://www.mission-enfant.com/images/stories/jeux/charades/reflechir.gif

     

     

     

     

    1- La pensée en train de naître n'a aucune durée


    2- Dès l'instant où tu auras le sentiment de continuer à être conscient de ta pensée naissante tu seras dans l'illusion; tu contempleras le cadavre de ta pensée précédente (contemplant le passé de ta clandestine extension tu contempleras également le passé de ton être : ton cadavre.)


    3- Tout est toujours à recommencer


    4- Mais ceci "tout est toujours à recommencer" est précisément une pensée en train de naître.


     

    (Stephen Jourdain, Cahiers d'Eveil, T II

     

     



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