• L'espace de la joie

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    Le but de notre chemin est de connaître la joie. Une joie naturelle. La simple joie d’être. Un bonheur sans calcul qui brille de lui-même. La magie de tous les êtres qui nous entoure, la magie de ce que nous sommes, la beauté de la femme, de l’homme et de l’enfant. Un miracle permanent qui ne demande rien. Un miracle qui nous apprend à aimer toujours davantage, car l’expansion de l’amour est notre nature et la meilleure façon de vivre dans ce monde.

     

    De belles phrases qu’il ne faut pas oublier dans notre pratique quotidienne. De grands idéaux qui demandent à s’incarner, à devenir réalité palpable. Quelle que soit notre pratique ou nos représentations spirituelles, si notre conscience s’approfondie et que notre cœur s’ouvre, alors nous sommes sur le bon chemin. Si votre pratique ne vous mène pas directement ou progressivement à un espace de joie et d’innocence, alors vous êtes en train de cultiver votre pouvoir de contrôle personnel et non l’abandon nécessaire à la vie.

     

    L’abandon ne vous vide pas de vos forces, mais vous enseigne une autre dimension de pouvoir. Un pouvoir au service de la vie et non au service de votre ambition personnelle.

    L’espace de la joie naît au creux de votre être naturel et profond. Cet espace, naît de ce que vous êtes, en essence. Il faut être très réceptif et attentif pour le découvrir, puis le cultiver. Il faut du temps et de la foi pour progressivement, faire de cet espace notre centre. Le noyau lumineux à partir duquel nous parlons, écoutons, rions, pleurons, agissons, jouons, aimons.

     

    Petit à petit nous nous familiarisons avec cet autre état d’être, cette autre façon de vivre et d’agir. Nous devenons notre âme, l’être spirituel que nous sommes s’incarne et prodigue alors une toute autre énergie à tout ce qui compose notre quotidien. Nous réalisons que nous sommes la conscience de la vie incarnée. Nous comprenons et ressentons que nos sommes reliés à tout et à tous. Les notions de fraternité, d’unité et d’amour universel se changent en expériences concrètes.

     

    Vous pouvez donc mesurer votre spiritualité à l’aune de votre capacité à aimer. L’espace d’accueil que vous êtes comporte-t-il un certain nombre de péages ? Combien notre ouverture est-elle conditionnelle ? C’est cela que nous devons observer. C’est cela notre chemin quotidien, être attentif au moment où nous nous fermons et nous contractons. Le moment où nous quittons la présence pour nous recroqueviller sur notre limite, sur notre problème. Nous pouvons voir chaque jour avec bienveillance ces relations où nous sommes sur la défensive ou lorsque nous essayons de faire quelque chose à quelqu’un au lieu de le respecter.

     

    Nos peurs et nos tensions sont des formes d’expressions de la vie, elles ne sont pas mauvaises. L’égo n’est pas un ennemi, mais une phase de notre développement. Tout comme l’enfant que nous fûmes n’est en aucun cas l’ennemi de l’ « adulte » que nous sommes aujourd’hui.

    Tout cela est naturel, et ne saurait en aucun cas être un problème, c’est le processus de grandir sans fin que nous sommes. On met de l’amour là où il n’y en a pas, de la paix où il n’y en a pas, etc... Ainsi nous matérialisons un monde construit sur autre chose que la compétition et les antagonismes.

     

    Prenons exemple sur les sages et la vie, qui nous aiment quelle que soit notre condition. Aimons-nous de cette façon. Nous ne pouvons pas faire cela avec notre égo, mais avec notre véritable nature. Nous devons dépasser les histoires de toutes sortes qui composent notre petit moi et dont il se nourrit. Nous devons faire l’expérience de notre nature divine et aimante, pour faire la différence entre ce qu’est l’ouverture authentique et ce que sont les subterfuges pseudo-spirituels. Ce qui est conditionnel n’est pas de l’amour. L’amour est maintenant, gratuit, pour tous, sans condition d’énergie ou de niveau. L’amour n’est jamais plus tard, la présence à toujours lieu dans le présent. Pratiquons donc le moment présent, de toutes les manières possibles. Entrainons-nous à rester connectés avec notre source, notre centre. Cela est primordial, le reste suivra. Habituons-nous à rester confortable même sans savoir ce qui se passe ou sans avoir d’abord les explications, agrandissons notre confiance en la vie. Redevenons véritablement disciples, au lieu de vouloir forcément maîtriser ce qui arrive.

     

    Nous sommes déjà à notre place, en train de faire et d’être ce que nous sommes censés être et faire, il n’y a pas de panacée future. Nous devons dessiller notre regard, notre perception pour prendre conscience que l’amour et la joie sont déjà là, depuis toujours. Alors en regardant le monde avec les yeux de l’amour, nous influençons notre environnement. Nous sommes tous impliqués dans le grandir de notre société et de notre terre. Nous créons ce que nous ressentons à l’intérieur de nous. Nous pouvons donner, émaner cette joie, ce naturel, au lieu de l’exiger des autres et du monde. Mais nous devons d’abord le trouver en nous, le cultiver, le devenir, alors nous ne demanderons plus à ce qui nous entoure de nous remplir. Nous pourrons donner sans attente de retour, ce qui est en nous, ce qui est nous, en essence, un espace de joie.

     

    Nous devons découvrir par nous-mêmes pourquoi il est dit que « Dieu est amour », ce que signifie vraiment « la terre est pure pour qui a le cœur pur » ou « nous sommes tous des frères ». Cela ne doit pas rester lettre morte, discours vide ou belles paroles.

     

    La présence est le chemin qui nous mène à ressentir pour de bon ces vérités spirituelles, pour qu’elles ne soient plus que spirituelles, mais également corporelles, matérielles. La matière attend d’être reconnue aussi divine que le pur esprit, le corps attend d’être aimé à l’égal des anges. Si « tout est Dieu » et que « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », il nous faut arrêter de diviser le réel entre sacré et profane, entre divin et animal, entre notre enfer aujourd’hui et notre paradis plus tard. Seuls notre perception et notre conception des choses nous séparent du plus grand amour.

    Pour cela, il ne s’agit pas de croire ou de faire partie d’un groupe. Il ne s’agit pas d’avoir raison ou d’être du « bon côté ». Il s’agit simplement d’être humain et de regarder au fond de soi ce qu’il y a, ici et maintenant. Etre là. Le reste suivra. Cela peut paraître simpliste, néanmoins rien ne nous empêche d’essayer pour voir si cela marche, et de vérifier par nous-mêmes ce qu’il en est. Bien que l’on puisse être aidé et accompagné, cela ne dépend pas de quelqu’un d’autre.

    Je nous souhaite donc de trouver et de partager toujours davantage, cet espace de joie qui est en chacun de nous, de toujours évoluer sur notre chemin.

     

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    Par Sébastien Fargue

     

     

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  • Commentaires

    7
    danielleg
    Vendredi 7 Février 2014 à 12:20

    s'exercer à y revenir sans cesse (le Présent) et y penser tout le temps (à y revenir) c'est là qu'il se cache :) (DIEU) :)

    6
    Samedi 25 Janvier 2014 à 15:28

    Superbe ! 

    Merci de ce partage

    chaleureusement

    Frédéric

    http://frederic.baylot.org/

    5
    Lundi 20 Janvier 2014 à 12:53

    Merci Coukie!

    La joie est sous le dépotoir!

    4
    Lundi 20 Janvier 2014 à 11:17

    Cultivons la joie comme d’autres un jardin, pour en savourer chaque jour les fruits délicieux. La citation de Confucius conforte et résume ce bel article.

    « La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire. »

    de Confucius 

     Merci Yog !

    3
    Mercredi 29 Août 2012 à 11:05
    Milie Coquille
    Oh la la ! !
    Ce matin je ne fais que de jolies ballades...
    je découvre d'incroaybles endroits.....
    Ce matin je suis en mode Youpieeeeeeeeeee et c'est juste trop bien ! !
    Merci....
    Belle journée
    Milie l'escargotte
    2
    Mercredi 23 Mai 2012 à 00:13
    Yog' La Vie

    Ô Joie!

     

    "Fais descendre Mon ciel sur la terre. Il ne tient qu'à toi de le faire par ta manière de vivre et par ton attitude envers la vie. La vie est merveilleuse, mais tu dois ouvrir tes yeux et en voir la merveille et la splendeur. Tu dois être prêt à voir le bon côté de la vie et à te concentrer sur lui, à ignorer le mauvais, le négatif et le destructeur, ne leur donnent ainsi aucune force de vie. Les merveilles et la beauté de la nature t'entourent, et pourtant il t'arrive de traverser une journée entière sans même remarquer ton environnement. Combien de choses perds-tu dans la vie par le simple fait d'y fermer ta conscience et de refuser de l'élever vers l'état où tu deviens un avec toute vie. Prends du temps pour t'arrêter, regarder et écouter, de façon à ne rien perdre et à pouvoir tout apprécier. Puis rends grâce pour tout. Commence cette journée avec l'intention de créer un monde meilleur autour de toi !"

     

    1
    Lundi 21 Mai 2012 à 13:33
    lilou
    Voilà un texte magnifique qui me conforte dans la nécessité qui est devenue mienne de dire combien il est essentiel de " suivre la Joie"
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