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La misère
Nous commençons notre périple en étant tout à fait présents et plein de reconnaissance. Le soleil brille, les oiseaux chantent. Puis nous nous heurtons un orteil; A ce moment là, le monde est réduit à notre pauvre petit orteil. Et pendant un jour ou deux nous marchons avec difficulté. A chaque pas, ce pauvre petit orteil nous revient à l'esprit.
Notre vigilance doit alors décider de ce qui déterminera notre journée: la douleur ressentie à l'orteil blessé quand nous marchons ou le miracle de la vie toujours en action.
Et c'est quand nous nous attardons trop aux petites choses que la misère rentre en jeu. En réalité nous commençons toujours par ne rien tenir pour acquis, par être reconnaissant d'avoir assez à manger et d'être suffisamment en santé pour pouvoir le faire. Mais, d'une manière ou d'une autre, au fil des jours, notre attention rapetisse comme l'objectif d'un appareil photo peut rapetisser un paysage. Et un soir, à l'heure du repas, nous voilà vexé parce qu'un plat n'est pas assaisonné à notre goût.
Quand notre horizon rétrécit, seul le problème reste.
En fait, la misère est un petit moment de souffrance auquel on accorde toute la place. Alors, quand nous nous sentons misérable, nous devons porter notre regard au-delà de ce qui fait mal.
Quand nous avons une écharde quelque part et que nous essayons de l'enlever, nous devons nous rappeler qu'il y a un corps, un esprit, un monde qui n'est pas une écharde.
Mark Nepo
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Commentaires
27NoisetteMercredi 13 Novembre 2013 à 13:59Bon ce ne sera plus Mme ,mais quand même Yog .Nous devropns commencer par de petites choses mais quoi???
J' attends des idées .mais nous ne sommes pas seul
Bonne soirée .Un 3e S D F trouvé mort dans le bois de Vincennes.
A tous amitiée de Noisette.26NoisetteMercredi 13 Novembre 2013 à 13:59Je croyais m' étre perdue plus de com .
Alors j' imagine seule ,dans rien de connu.
Est ce le froid ou bien l' age qui me rends sensible.Mais il sepasse des choses et notre impossibilitée a faire quelUES CHOSES pour les autres me bouffe.Je trouve que cela est un peu facile de dire quest ce que je peut faire.Bonne soiréeNoisette.
25daniellegMercredi 13 Novembre 2013 à 13:59Exactement,chacun de nous faisons ce que nous pouvons,avec ce que l'on Est,a chaques instants!
Beau Samedi!
(toujours dans Eckart Tolle,nouvelle Terre,fabuleux!)
Mais non Teb, ça ne me déplaît ni ne me plaît. C'est juste qu'au début c'était surprenant. Aujourd'hui, je n'y fais plus attention.
Tout accueillir, oui, c'est la meilleure voie.
Ou bien orienter nos pensées vers le positif pour peu à peu diluer le négatif. Comme mettre au goutte à goutte de l'eau claire dans un vase d'eau sale jusqu'à ce que celle-ci devienne limpide. Je n'ai pas encore tout écouté.
Bonjour Madame Yog (ou Yog, si tu préfères toujours ?...voir réponse au commentaire de Sonam en 2008 : "Madame Irma" je ne savais pas que cela te déplaisait...j'irai vers cette préférence malgré mon habitude de te saluer ainsi)
Au cours de mes butinages (j'ai lu ton article qui fait référence à Icare...), je ne sais plus où, j'avais retenu qu'il était possible de porter attention à ce qui n'était pas douloureusement touché autour pour accueillir au mieux le point douloureux (quelque chose comme ça) Cela m'avait interrogé dans la pratique. La question était toujours là et cela a trouvé une réponse concrète dernièrement dans l'écoute et la pratique de la "méditation sans objet" (voir Méditer de Jon Kabat-Zinn, je crois que c'est la dernière piste du cd). Ici, pas de négation, de refoulement, pas de focalisation, mais accueil de tout.
Elargir notre horizon permet toujours d'avoir une vision plus claire et donc de moins souffrir...mais ce n'est pas toujours évident
Lollllll. Je ne permettrais de dire ce qu'elle est la juste attitude, pour moi, il n'y en a pas, juste celle que la personne adopte.
Si bien, que parfois, on peut voir des personnes se focaliser sur une chose de moindre importance, parce que pour le moment, elle ne peuve faire autrement.
Après avoir constater le dérangement, il convient, oui, de s'en débarrasser. Ce n'est peut-être pas un intérêt mais une auto-défense par rapport à ce qui n'est pas encore mis en lumière.
... "Quelques intérêts"...tu veux peut-être dire nous aurions intérêt
Ce billet je me le garde de côté.
Il devrait être reconnu d'utilité publique !
- ps : j'adore la chouette qui lit, bon... pour moi je fronce pas les sourcils ;)
bisou sur ta joue Yog.
Lol, quand nous avons une écharde dans le doigt ?
La première chose à faire est de la retirer, tant que cela ne sera pas fait, elle va se rapeller à nous... alors naturellement nous passons à autre chose. Non ?
Alors, c'est que nous avons quelques intérêts à nous focaliser sur ce petit bobo...
Lequel ?
Quand on se sent seul, et en plus s'il ne fait pas beau, c'est vrai qu'on peut avoir les idées tristes.C'est normal. mais il faut trouver des idées pour que ça ne dure pas trop longtemps.
Le fait de vouloir échanger, c'est faire quelque chose pour les autres. Tu apportes ton expérience, tes réflexions et ce n'est pas rien. A chacun son petit bout!
Oui, ce n'est pas forcément ce qui est le plus visible qui fait le plus mal.
Et quand on établi les priorités, forcément on prend du recul.
Ainsi, des milliards d'individus sur la planète se sentent le nombril du monde. Rions, rions de nos misères et partageons plus de soleil.
Voilà un bon texte comme on les aime. Sage et porteur de leçon. Avoir une écharde aux orteils, c'est pas le pied. Mais même une petite épine fait un mal de chien. Elle ne nous laisse pas tranquille tant qu'elle est là. Sans se désespérer, il faut tout faire pour parer à ce besoin urgent. Etablir des priorités pour les faire dans l'ordre et ne rien oublier.
Charly...Très joli texte, très juste aussi, nous nous considérons toujours comme le centre du monde et accordons à nos échardes, même si elles sont petites, avec plus d'attention que la souffrance, même si elle est grande, d'autrui.
Le point montré sur le joli dessin, un petit peu plus à droite au centre, c'est un point réénergisant, à masser dans le sens des aiguilles d'une montre. Très efficace quand on a l'esprit en berne! Evidemment le mieux est de trouver un masseur! Bizz à vous Sonam
je sais que tu as raison... mais tu sais qu'une écharde ça fait très mal... mais tu as raison... mais ça fait mal quand même... bizzzzzzzzzzzzzz
j'ai 5 orteils par pied, comme j'ai deux pieds ... je passe mon temps à vérifier qu'aucune écharde ne risque de me les abîmer ... j'en arrive à envier ceux qui n'ont pas de pieds ...
tu as raison, il faut voir plus loin que le bout de son pied !
amitié .
Quel humour Noisette! ....les SDF meurent confortablement.
Des articles ici:
http://www.lien-social.com/spip.php?article27&id_groupe=3
http://www.scienceshumaines.com/qui-sont-les-sans-domicile-fixe-_fr_2812.html
Soyons heureux d'avoir une chaudière et de pouvoir manger chaud. Pas facile d'affronter la misère et d'autant plus quand ce sont des proches. La banque alimentaire, c'est bien, pendant ce temps le gouvernement et les banques...enfin, donnons quand même.
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Bonjour Mme Yog !
Ce matin je suis matinale ,il fait tres froid alors je pense aux S D F Hé OUI les Autres on y pense.Quand le froid s' installe la Radio ,la TV on nous donne même un N° pour prévenir ,pour que les S D F meurent "confortablement.Mais moi aussi je pense au froid au lever je pousse un peu la chaudiére ,j' ai froid vraiment froid Mme Yog.Pour ne pas avoir froid je vais prendre un bon petit déjeuner.Mme Yog je vais vous dire.Je pense amon frére SDF parce que j' ai un peu peur de manquer et d' avoir mal.Je vous le dis à vous ,mais ne le répetez pas je suis égoiste.Va falloir que je donne pour la banque alimentaire.A bientôt Mme Yog.
PS:l' autre jour vous m' avez dit que je ressemble a soeur Emmanuelle,je rectifie Je suis Noisette simplement et il me faudra faire la paix avec mes orteils avant de lui ressembler.Noisette.