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Le besoin de contrer
Je ne peux être d'accord avec quelqu'un qui est du même avis que moi!
Cette boutade bien connue de Woody Allen peut prêter à sourire, mais elle reflète un comportement qui devient pénible pour ceux qui y sont confrontés, car il entraîne tracasseries et chicanes.
«Il faut que je contre ça tout de suite, que je conteste, que je redise avec des mots à moi ce que l'autre vient de me dire : "Je suis d'accord avec toi, je pense la même chose que toi sur cette question." Je ne peux pas laisser passer cela. C'est comme s'il me dérobait mes idées ! Alors, je m'oppose, je démolis pour dire, avec d'autres mots... la même chose ! Mais au moins, cela vient de moi !
« Je ne supporte pas que quelqu'un me donne raison. Mes premiers mots, dans un échange sont: "Ah non, je ne suis pas d'accord, je pense que tu as mal compris ce que je voulais dire ! D'ailleurs, voici ma position. Tu constateras qu'elle est bien différente de la tienne !" »
Le besoin de contrer, de se démarquer, de dénoncer semble stimuler beaucoup ces personnes. Cette attitude leur donne l'occasion de briller, de développer leurs idées, d'affirmer leur point de vue comme étant unique et incomparable !
Les luttes de pouvoir utilisent tous les prétextes, se jouent sur tous les terrains, elles utilisent toutes les ressources d'une relation pour s'imposer. Les sentiments, aussi sincères soient-ils, n'ont aucune influence pour rétablir les rapports de force qui ont besoin de s'affirmer chez certains parce qu'ils sont vitaux pour eux.
Certains couples ne maintiennent leur cohésion qu'en étant sans cesse en désaccord. Chaque fois que l'un dit quelque chose, donne son point de vue sur un film, un livre, un évènement ou une personne, l'autre émet un point de vue contraire, ce qui stimule la créativité du premier, qui démontre que ce qu'il a dit est plus juste que ce que vient de déclarer l'autre, lequel bien sur n'est pas en reste pour développer à son tour une argumentation encore plus performante... On ne peut pas parler dans ce cas d'autosabotage, mais de scenarios bien règlés qui conviennent aux deux protagonistes. En bref, chacun y trouve son compte.
Chaque fois que je peux privilégier la confrontation plutôt que l'affrontement et l'apposition plutôt que l'opposition, je me donne plus d'espace pour me respecter.
Jacques Salomé "A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même"
Comment renoncer à nos autosaboteurs
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Commentaires
Ah, nous voulons tellement être parfaits !
Cela nous occupe longtemps, nous resterons parfaitement imparfaits.
Belle journée à toi, Mme Yog o)))
Très belle journée à toi Yog,
Amicalement,
Gaëlle
A bientôt certainement pour la nouvelle année,
bises, ciao, ciao
je me disais tiens je vais l'imprimer et montrer à cette collègue un peu irracisble, mais cela ne correspond pas tout à fait à son cas !
Accueillir et ne pas alimenter , c'est une forme compulsive pour se sentir exister !
Et , nous sommes tous , sans exception , dans le même bateau , en tant qu'être humain ! Nous avons besoin de nous sentir exister ... et cela se manifeste de façons très différentes...
C'est une véritable façon d'exister pour certains qui ne s'affirment et se sentent exister qu'à travers l'opposition (le conflit).
Ma stratégie: ne pas alimenter, dire à l'autre combien il a raison (c'est une façon de respecter son point de vue). Cela favorise le retour d'un échange harmonieux.
Bonne journée
Ouh la la je les fuis ces personnes. J'aime l'harmonie, le dialogue, les échanges, la communication en toute convivialité avec des avis différents certes mais intéressants et sûrement complémentaires. J'aime écouter d'autres points de vue pour réfléchir, évoluer.
Pour un point de vue psycho c'est intéressant à décrypter mais bien fatiguant dans la vie ! Quand quelqu'un a envie d'être fort, voire même plus fort que les autres, c'est que en réalité il se sent faible ou plus faible ou ne suppoterait pas d'être plus faible ; dans tous les cas il semble mal dans sa peau.
Bonne journée, ciao, ciao
Bon vendredi à toi
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