• Le besoin de contrer

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    Je ne peux être d'accord avec quelqu'un qui est du même avis que moi!

    Cette boutade bien connue de Woody Allen peut prêter à sourire, mais elle reflète un comportement qui devient pénible pour ceux qui y sont confrontés, car il entraîne tracasseries et chicanes.

     

    «Il faut que je contre ça tout de suite, que je conteste, que je redise avec des mots à moi ce que l'autre vient de me dire : "Je suis d'accord avec toi, je pense la même chose que toi sur cette question." Je ne peux pas laisser passer cela. C'est comme s'il me dérobait mes idées ! Alors, je m'oppose, je démolis pour dire, avec d'autres mots... la même chose ! Mais au moins, cela vient de moi !

    « Je ne supporte pas que quelqu'un me donne raison. Mes premiers mots, dans un échange sont: "Ah non, je ne suis pas d'accord, je pense que tu as mal compris ce que je voulais dire ! D'ailleurs, voici ma position. Tu constateras qu'elle est bien différente de la tienne !" »

    Le besoin de contrer, de se démarquer, de dénoncer semble stimuler beaucoup ces personnes. Cette attitude leur donne l'occasion de briller, de développer leurs idées, d'affirmer leur point de vue comme étant unique et incomparable !

    Les luttes de pouvoir utilisent tous les prétextes, se jouent sur tous les terrains, elles utilisent toutes les ressources d'une relation pour s'imposer. Les sentiments, aussi sincères soient-ils, n'ont aucune influence pour rétablir les rapports de force qui ont besoin de s'affirmer chez certains parce qu'ils sont vitaux pour eux.

    Certains couples ne maintiennent leur cohésion qu'en étant sans cesse en désaccord. Chaque fois que l'un dit quelque chose, donne son point de vue sur un film, un livre, un évènement ou une personne, l'autre émet un point de vue contraire, ce qui stimule la créativité du premier, qui démontre que ce qu'il a dit est plus juste que ce que vient de déclarer l'autre, lequel bien sur n'est pas en reste pour développer à son tour une argumentation encore plus performante... On ne peut pas parler dans ce cas d'autosabotage, mais de scenarios bien règlés qui conviennent aux deux protagonistes. En bref, chacun y trouve son compte.

     

    Chaque fois que je peux privilégier la confrontation plutôt que l'affrontement et l'apposition plutôt que l'opposition, je me donne plus d'espace pour me respecter.

     


    Jacques Salomé "A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même"

    Comment renoncer à nos autosaboteurs



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  • Commentaires

    15
    danielleg
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 14:11
    danielleg

    MOI-MOI-MOI, qui c'Est?  

    14
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 11:12
    Yog' La Vie

    Réaliser que nous sommes imparfaits est le début de la perfection!

    13
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 05:20
    MIche

    Ah, nous voulons tellement être parfaits !

    Cela nous occupe longtemps, nous resterons parfaitement imparfaits.

    Belle journée à toi, Mme Yog o)))

     

    12
    Vendredi 26 Mars 2010 à 05:55
    Kinesio21
    Excellent cet article, en effet ! Je vois que Salomé et son dernier ouvrage est toujours aussi inspirant... je ne connaissais pas le "besoin de contrer", mais décrit ainsi, je reconnais qu'il est partout ! Cela me fait penser aux personnes que l'on classe en ennéagramme dans le type 4 : ce sont des gens qui ont besoin de se sentir "ssssspéciaux" ! (sourire...) S'ils ne ressortent pas du lot, ils sont malheureux comme des pierres...

    Très belle journée à toi Yog,

    Amicalement,

    Gaëlle
    11
    Dimanche 20 Décembre 2009 à 11:11
    witney
    c'est encore l'ego et la saisie !! on peut se positionner mais de là à contrer systématiquement , non !! bon dimanche
    10
    Vendredi 18 Décembre 2009 à 12:09
    Roberta
    Bonnes fêtes à toi aussi, je te remercie pour tes bons voeux.
    A bientôt certainement pour la nouvelle année,
    bises, ciao, ciao
    9
    Jeudi 17 Décembre 2009 à 21:11
    catiechris
    ça y'est j'ai lu : merci pour cette réflexion !
    je me disais tiens je vais l'imprimer et montrer à cette collègue un peu irracisble, mais cela ne correspond pas tout à fait à son cas !
    8
    Dimanche 13 Décembre 2009 à 21:13
    catiechris
    demain lundi, je serai en observation ! bonne soirée
    7
    Dimanche 13 Décembre 2009 à 15:50
    Roberta
    Bon dimanche, ciao, ciao
    6
    Dimanche 13 Décembre 2009 à 12:24
    elisabeth
    Tu lances toujours de bonnes réflexions, sur le monde, les personnes. Certains sont bûtés, vivent dans leur "bocal" et c'est à nous de leur dire qu'ils font fausse route quelquefois. Car nous ne pouvons échapper à ce qui se passe autour de nous. Il faut faire face. Bon dimanche.
    5
    Dimanche 13 Décembre 2009 à 07:16
    gandha
    Entièrement d'accord avec solea,
    Accueillir et ne pas alimenter , c'est une forme compulsive pour se sentir exister !
    Et , nous sommes tous , sans exception , dans le même bateau , en tant qu'être humain ! Nous avons besoin de nous sentir exister ... et cela se manifeste de façons très différentes...
    4
    Samedi 12 Décembre 2009 à 18:57
    marie-claude leloire
    tout pour exister au regard de l'autre ... il faut commencer à exister pour soi et tous les autres nous verrons ...et tant pis pour eux, s'ils ferment les yeux !
    3
    Samedi 12 Décembre 2009 à 09:41
    Solea
    J'ai également observé ce type de comportement. Etonnant!!
    C'est une véritable façon d'exister pour certains qui ne s'affirment et se sentent exister qu'à travers l'opposition (le conflit).
    Ma stratégie: ne pas alimenter, dire à l'autre combien il a raison (c'est une façon de respecter son point de vue). Cela favorise le retour d'un échange harmonieux.
    Bonne journée
    2
    Vendredi 11 Décembre 2009 à 09:18
    Roberta
    Bonjour Blog'La Vie,
    Ouh la la je les fuis ces personnes. J'aime l'harmonie, le dialogue, les échanges, la communication en toute convivialité avec des avis différents certes mais intéressants et sûrement complémentaires. J'aime écouter d'autres points de vue pour réfléchir, évoluer.
    Pour un point de vue psycho c'est intéressant à décrypter mais bien fatiguant dans la vie ! Quand quelqu'un a envie d'être fort, voire même plus fort que les autres, c'est que en réalité il se sent faible ou plus faible ou ne suppoterait pas d'être plus faible ; dans tous les cas il semble mal dans sa peau.
    Bonne journée, ciao, ciao
    1
    Vendredi 11 Décembre 2009 à 03:00
    Renard
    Il y en a qui prennent plaisir à se faire les avocats du diable, mais au bout d'un moment, je trouva que ça transparait, car ce ne sont pas leurs idées qu'ils défendent.
    Bon vendredi à toi 
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