• Le coltan, métal sanglant dans nos téléphones

    Des ONG affirment que la guerre civile en République démocratique du Congo est en partie financée grâce au trafic du coltan, un minerai qui entre dans la fabrication des téléphones portables.

    20081112 cobalt T

    Alors que les combats ont repris depuis le 25 octobre entre les troupes de Laurent Nkunda, ancien membre du Front patriotique rwandais (tutsi), et l’armée régulière congolaise, nos Observateurs s’interrogent sur les responsabilités des fabriquants de téléphones portables dans ce conflit. Selon Carina Tertsakian, de Global Witness, et Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique, il est temps d’enquêter sur le trafic du coltan et d’autres minerais exploités dans des conditions déplorables dans l’est du pays et qui participerait, avec l’or et la cassitérite (composant de l’étain), au financement des belligérants. Après les diamants de sang du Libéria, voici donc les minerais de sang du Congo.

     

    « L’argent sert à acheter des armes, (…) mais aussi à payer des villas »

    Colette Braeckman est une journaliste, spécialisée sur l’Afrique, du quotidien belge Le Soir. Son blog.

    A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda. On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même les Nations unies.

    Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc, tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer.

    Difficile de dire combien ce trafic rapporte aux généraux et aux rebelles. L’argent sert en tout cas à acheter des armes, à financer les deux camps, mais aussi à payer des villas et des produits de luxe.

    Il faudrait que l’armée congolaise contrôle ce commerce et taxe les minerais à la frontière, ou alors que les pays étrangers mettent en place un embargo sur ces produits. Pour l’instant, le trafic prospère grâce à l’intervention du Rwanda, qui ferme les yeux sur les méthodes de recrutement de  Laurent Nkunda et qui lui fournit même des recrues. Ce dernier bénéficie d’ailleurs également de soutiens aux Etats-Unis. »

     

    « [Les entreprises] ne posent jamais de question »

    Carina Tertsakian travaille pour l’ONG Global Witness, qui enquête sur les trafics liés aux ressources naturelles. Elle est spécialiste de la République démocratique du Congo.

    Les entreprises qui fabriquent des téléphones portables sont protégées par les nombreux intermédiaires qui trempent dans ce trafic. Des dizaines de milliers de creuseurs travaillent dans les mines de coltan, de cassitérite et d’or. Certaines mines sont contrôlées par les rebelles, d’autres par l’armée. Il y a aussi des civils qui commencent à creuser pour leur compte, mais qui sont ensuite repérés par l’une des factions. Dans les zones tenues par les rebelles ou l’armée, le travail forcé est monnaie courante, et des enfants en sont victimes.

    Les minerais sont ensuite achetés par des hommes d’affaires congolais et vendus à des « comptoirs » de villes frontalières. Ils quittent le pays sous forme brute et ne sont  traités qu’ensuite dans des pays étrangers, en Malaisie par exemple. Une fois retravaillé, le coltan est acheté par les constructeurs de téléphone portable, d’ordinateurs et d’autres produits. Je ne peux pas dire que ces entreprises achètent directement ce minerai aux rebelles, mais je sais qu’elles ne se préoccupent pas de l’origine de la marchandise. Elles ne posent jamais de question.

    En ce moment, nous dépouillons les statistiques pour identifier les entreprises qui se fournissent en République démocratique du Congo. Mais il est difficile de remonter la chaîne de production. C’est pourtant ce que devraient faire les acheteurs de ces minerais. L’OCDE a d’ailleurs émis des directives en ce sens (Organisation de coopération et de développement économique), mais les entreprises ne sont pas forcées de les respecter. »

     

    Source : Fance24

     
    - See more at: http://actuwiki.fr/actu/38434/#sthash.UemCpJZz.dpuf

    Des ONG affirment que la guerre civile en République démocratique du Congo est en partie financée grâce au trafic du coltan, un minerai qui entre dans la fabrication des téléphones portables.

    20081112 cobalt T

    Alors que les combats ont repris depuis le 25 octobre entre les troupes de Laurent Nkunda, ancien membre du Front patriotique rwandais (tutsi), et l’armée régulière congolaise, nos Observateurs s’interrogent sur les responsabilités des fabriquants de téléphones portables dans ce conflit. Selon Carina Tertsakian, de Global Witness, et Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique, il est temps d’enquêter sur le trafic du coltan et d’autres minerais exploités dans des conditions déplorables dans l’est du pays et qui participerait, avec l’or et la cassitérite (composant de l’étain), au financement des belligérants. Après les diamants de sang du Libéria, voici donc les minerais de sang du Congo.

     

    « L’argent sert à acheter des armes, (…) mais aussi à payer des villas »

    Colette Braeckman est une journaliste, spécialisée sur l’Afrique, du quotidien belge Le Soir. Son blog.

    A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda. On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même les Nations unies.

    Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc, tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer.

    Difficile de dire combien ce trafic rapporte aux généraux et aux rebelles. L’argent sert en tout cas à acheter des armes, à financer les deux camps, mais aussi à payer des villas et des produits de luxe.

    Il faudrait que l’armée congolaise contrôle ce commerce et taxe les minerais à la frontière, ou alors que les pays étrangers mettent en place un embargo sur ces produits. Pour l’instant, le trafic prospère grâce à l’intervention du Rwanda, qui ferme les yeux sur les méthodes de recrutement de  Laurent Nkunda et qui lui fournit même des recrues. Ce dernier bénéficie d’ailleurs également de soutiens aux Etats-Unis. »

     

    « [Les entreprises] ne posent jamais de question »

    Carina Tertsakian travaille pour l’ONG Global Witness, qui enquête sur les trafics liés aux ressources naturelles. Elle est spécialiste de la République démocratique du Congo.

    Les entreprises qui fabriquent des téléphones portables sont protégées par les nombreux intermédiaires qui trempent dans ce trafic. Des dizaines de milliers de creuseurs travaillent dans les mines de coltan, de cassitérite et d’or. Certaines mines sont contrôlées par les rebelles, d’autres par l’armée. Il y a aussi des civils qui commencent à creuser pour leur compte, mais qui sont ensuite repérés par l’une des factions. Dans les zones tenues par les rebelles ou l’armée, le travail forcé est monnaie courante, et des enfants en sont victimes.

    Les minerais sont ensuite achetés par des hommes d’affaires congolais et vendus à des « comptoirs » de villes frontalières. Ils quittent le pays sous forme brute et ne sont  traités qu’ensuite dans des pays étrangers, en Malaisie par exemple. Une fois retravaillé, le coltan est acheté par les constructeurs de téléphone portable, d’ordinateurs et d’autres produits. Je ne peux pas dire que ces entreprises achètent directement ce minerai aux rebelles, mais je sais qu’elles ne se préoccupent pas de l’origine de la marchandise. Elles ne posent jamais de question.

    En ce moment, nous dépouillons les statistiques pour identifier les entreprises qui se fournissent en République démocratique du Congo. Mais il est difficile de remonter la chaîne de production. C’est pourtant ce que devraient faire les acheteurs de ces minerais. L’OCDE a d’ailleurs émis des directives en ce sens (Organisation de coopération et de développement économique), mais les entreprises ne sont pas forcées de les respecter. »

     

    Source : Fance24

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    Des ONG affirment que la guerre civile en République démocratique du Congo est en partie financée grâce au trafic du coltan, un minerai qui entre dans la fabrication des téléphones portables.

    20081112 cobalt T

    Alors que les combats ont repris depuis le 25 octobre entre les troupes de Laurent Nkunda, ancien membre du Front patriotique rwandais (tutsi), et l’armée régulière congolaise, nos Observateurs s’interrogent sur les responsabilités des fabriquants de téléphones portables dans ce conflit. Selon Carina Tertsakian, de Global Witness, et Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique, il est temps d’enquêter sur le trafic du coltan et d’autres minerais exploités dans des conditions déplorables dans l’est du pays et qui participerait, avec l’or et la cassitérite (composant de l’étain), au financement des belligérants. Après les diamants de sang du Libéria, voici donc les minerais de sang du Congo.

     

    « L’argent sert à acheter des armes, (…) mais aussi à payer des villas »

    Colette Braeckman est une journaliste, spécialisée sur l’Afrique, du quotidien belge Le Soir. Son blog.

    A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda. On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même les Nations unies.

    Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc, tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer.

    Difficile de dire combien ce trafic rapporte aux généraux et aux rebelles. L’argent sert en tout cas à acheter des armes, à financer les deux camps, mais aussi à payer des villas et des produits de luxe.

    Il faudrait que l’armée congolaise contrôle ce commerce et taxe les minerais à la frontière, ou alors que les pays étrangers mettent en place un embargo sur ces produits. Pour l’instant, le trafic prospère grâce à l’intervention du Rwanda, qui ferme les yeux sur les méthodes de recrutement de  Laurent Nkunda et qui lui fournit même des recrues. Ce dernier bénéficie d’ailleurs également de soutiens aux Etats-Unis. »

     

    « [Les entreprises] ne posent jamais de question »

    Carina Tertsakian travaille pour l’ONG Global Witness, qui enquête sur les trafics liés aux ressources naturelles. Elle est spécialiste de la République démocratique du Congo.

    Les entreprises qui fabriquent des téléphones portables sont protégées par les nombreux intermédiaires qui trempent dans ce trafic. Des dizaines de milliers de creuseurs travaillent dans les mines de coltan, de cassitérite et d’or. Certaines mines sont contrôlées par les rebelles, d’autres par l’armée. Il y a aussi des civils qui commencent à creuser pour leur compte, mais qui sont ensuite repérés par l’une des factions. Dans les zones tenues par les rebelles ou l’armée, le travail forcé est monnaie courante, et des enfants en sont victimes.

    Les minerais sont ensuite achetés par des hommes d’affaires congolais et vendus à des « comptoirs » de villes frontalières. Ils quittent le pays sous forme brute et ne sont  traités qu’ensuite dans des pays étrangers, en Malaisie par exemple. Une fois retravaillé, le coltan est acheté par les constructeurs de téléphone portable, d’ordinateurs et d’autres produits. Je ne peux pas dire que ces entreprises achètent directement ce minerai aux rebelles, mais je sais qu’elles ne se préoccupent pas de l’origine de la marchandise. Elles ne posent jamais de question.

    En ce moment, nous dépouillons les statistiques pour identifier les entreprises qui se fournissent en République démocratique du Congo. Mais il est difficile de remonter la chaîne de production. C’est pourtant ce que devraient faire les acheteurs de ces minerais. L’OCDE a d’ailleurs émis des directives en ce sens (Organisation de coopération et de développement économique), mais les entreprises ne sont pas forcées de les respecter. »

     

    Source : Fance24

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    Le coltan, métal sanglant dans nos téléphones

     

    Dans la mythologie, le mortel Tantale vola les Dieux lors d’un festin pour offrir les mets aux hommes. Les divinités, furieuses d’avoir été trompées par un homme auquel elles avaient accordé leur confiance, l’enfermèrent en enfer au beau milieu d’arbres fruitiers et à côté d’un lac dont les fruits ou l’eau se rétractaient dès que Tantale voulait étancher sa faim ou sa soif. Le malheureux fut condamné à vivre dans le besoin éternel au milieu de l’opulence. Mais le tantale tient aujourd’hui sa revanche.

    Une triste revanche !

    Le coltan, un métal source de misère

    TantaleLe tantale, (en partie) à cause de lui, les Congolais sont aujourd’hui plongés dans la misère et la violence sans pouvoir espérer profiter prochainement des fantastiques richesses qui sommeillent sous leurs pieds. Car le tantale est aussi le nom d’un minerai obtenu en raffinant le coltan, dont la République Démocratique du Congo (RDC) dispose de 80% des réserves connues (1). Très prisé par les industries de pointe occidentales, le tantale est principalement utilisé dans les condensateurs d’ordinateur et de téléphone portable. On le retrouve aussi dans les missiles, les fusées et les avions grâce à ses propriétés physiques remarquables (résistance à la chaleur et à la corrosion). Et oui, vous avez donc du tantale partout autour de vous, probablement même dans l’appareil que vous utilisez pour lire cet article !

    Les principaux acheteurs finaux de tantale vous sont d’ailleurs bien connus : Motorola, Nokia, Sony (pour sa PS3), Samsung, Bayer, NEC, …

    • La République Démocratique du Congo vit dans un état de guerre depuis 16 ans au moins (2),
    • En 1996, une rébellion contre Mobutu Sese Seko, le dictateur de l’époque, amène Laurent Kabila au pouvoir,
    • Depuis, les rébellions et les instabilités se succèdent, attisées par des mouvements transnationaux (comme les milices Hutu venues du Rwanda ou les troupes du général Nkuda) et par les pays voisins  qui souhaitent s’accaparer le contrôle de cette riche république meurtrie.

    « Riche » car si la production mondiale est aujourd’hui assurée aux trois quarts par l’Australie, la part de la production de coltan assurée par la RDC est appelée à augmenter compte tenu :

    • (a) du fait que l’exploitation australienne n’est pas durable ;
    • (b) qu’on ne sait actuellement pas recycler le tantale ; et
    • (c) que le marché de l’électronique continue de croître depuis le début des années 2000.

    *

    La malédiction des matières premières

    L’« or gris » ne profite donc guère à la RDC, déjà accablée par la malédiction des matières premières (3) en ce qui concerne l’or et le diamant comme le confirme le Groupe d’experts de l’ONU. D’ailleurs, on constate que le Rwanda voisin exporte 13% du coltan sur le marché mondial (4) alors qu’il ne dispose pas de réserves de coltan : toutes les ventes rwandaises se font grâce à des ressources pillées en RDC. Au Congo même, l’exploitation des « diamants de sang de l’ère digitale » profite le plus souvent aux groupes armés, soit qu’ils fassent exploiter les gisements, soit qu’ils y touchent au passage une commission. Les mines sont le plus souvent organisées en concessions accordées par le propriétaire du terrain à des « prospecteurs-creuseurs », qui sont d’anciens villageois ou paysans (5).

    Ces creuseurs ont un travail à double tranchant : ils peuvent toucher jusqu’à 75 dollars par semaine (6) en revendant leur production à des grossistes, soit l’équivalent de 6 mois de travail pour un cultivateur local. Ce salaire est d’autant plus mirobolant que les agriculteurs ont depuis une vingtaine d’année la quasi-certitude que leurs récoltes seront confisquées par des milices en quête de ravitaillement (7). Mais les conditions de sécurité des mineurs sont plus qu’incertaines et les effets à long terme sur la santé des poussières de coltan, légèrement radioactif, restent inconnus. Les grossistes, de leur côté risquent d’être volés et tués par les milices auxquelles ils vendent leur minerai.

    Le développement de cette économie principalement souterraine a été rendu possible par la corruption des politiques et par l’importance opérationnelle des milices, mais aussi par la complicité d’un certain nombre d’entreprises occidentales peu scrupuleuses. Les entreprises américaines (Motorola, AVX puis Nokia) font pour une fois figure d’exemple grâce à la loi Dodd-Frank, qui les oblige à certifier l’origine du coltan qu’elles utilisent.

    Mine de coltan au Congo - image aboutenvironment.com

    Mais les compagnies qui ne sont pas soumises à cette loi font peu de cas de l’éthique et utilisent du coltan congolais par l’intermédiaire de leurs sous-traitants chinois (encore eux !). Cette situation, déjà dénoncée en 2001 par des ONG avec le slogan « pas de sang sur mon portable » n’a pas manqué d’indigner le célèbre groupe hacktivisteAnonymous en mai dernier : il s’est attaqué aux sites webs des groupes HC Stark (filiale de Bayer), SamsungLG et Sony (8). Anonymous affirmait à cette occasion que chaque kilo de coltan extrait a coûté la vie à deux enfants – assertion peu vérifiable mais qui a le mérite de mettre en lumière les conditions de travail choquantes dans certaines mines où des enfants extraient à main nue le minerai radioactif .

    Ainsi, le coltan et un (gros) coin d’Afrique sont les otages des stratégies de puissance aux intérêt divergents de multinationales avides, de pays à la réalpolitik sans scrupule. Comme le souligne une note de l’Ecole de guerre économique (9), l’irruption brutale de la Chine auCongo menace  les intérêts stratégiques européens et américains, eux mêmes divergents. La course pour les mines de l’or gris n’est sans doute pas finie ; ça va saigner !

     

    SOURCE: http://www.consoglobe.com/coltan-metal-sanglant-dans-telephones-cg

     

     

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    « Jeûner est-il un acte spirituel?Gérer les émotions (Eric Baret) »

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