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Le signe de l'éternité
Nous avions grandi en sagesse.
Nous étions devenus des bouquets dans les résilles chantantes du jour.
Quand on toquait à notre porte, c'est dans notre coeur que nous entendions le bruit.
Nous courions ouvrir. Il n'y avait jamais personne.
C'était toujours le matin, léger, bouclé, transparent, qui nous jetait ses perles dans les yeux.
Car nos visiteurs n'avaient plus affaire aux portes.
Ils naissaient de nos regards, de nos meubles, endimanchés, merveilleux.
Ils avaient toujours une fleur à la boutonnière.
Ils étaient scintillants ou invisibles, joueurs de clartés ou musiciens d'ombres, à nos souhaits.
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Commentaires
3EmmanuelMercredi 13 Novembre 2013 à 13:31
LES NUAGES
Quand le cœur de l’aube commence à battre, les petits nuages des hautes altitudes descendent déjeuner dans les arbres.
Derrière les nuages camouflés qui jouent de la grosse caisse, de vrais nuages, immobiles et pris dans les songes, se taisent.
Ils sont la mémoire du ciel.
Lassé d’errer dans le ciel sans routes, un nuage obscur est allé mourir dans la forêt.
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Il n’y avait que le vent là où hier nous percevions montagnes, forêts, précipices