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    Il y a de nombreux paradoxes dans le yoga et dans la vie spirituelle. L'un d'entre eux est alors que le but principal du yoga est de voir au delà de l'ego.

    Toute pratique commence avec l'ego.

    Toute pratique de yoga qu'elle qu'en soit la subtilité, est mise en œuvre par l'ego.

    Comment le travail avec un ego limité peut-il nous aider à atteindre ce qui se trouve au delà de l'ego?

    Il y a différentes réponses, mais l'attitude principale est une attitude de non attente.

    En faisant la pratique pour elle-même, sans attente, on s'ouvre au domaine du non-ego.

    Si nous avons des attentes, alors automatiquement nous définissons une expérience possible dans le cadre de l'ego et de ses projections.

    Donc, autant que possible devrait s'installer une attitude de simplicité enfantine où chacun est ouvert à l'inconnu.

    Alors et seulement alors, le yoga peut-il aider à révéler les trésors cachés qui se trouvent en chacun de nous... mais au delà des limites de l'ego.

    Swami Nishshalananda Saraswati


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    Le serpent est un animal qui a toujours fasciné. Le sentiment qu'il inspire est mêlé d'admiration et de crainte. Par son aspect physique, il se trouve à l'opposé de l'être humain, "scandaleusement simple". En effet il n'a pas de poils, pas de plumes, pas de pattes, pas d'os, pas d'odeur, pas de chaleur, pas de voix, son sang n'a pas de couleur, et l'animal ne laisse pas de trace reconnaissable. Il n'a pas de forme significative, son corps pouvant s'étirer comme une grande horizontale, décrire des vagues, dessiner un cercle ou une spirale, ou même se disposer en un enchevêtrement de noeuds. Il est insaisissable, vivant à la fois dans l'eau, dans la terre et dans les arbres. Il entretient des liens avec les trois mondes: aquatique, souterrain et céleste.

    En occident, on a surtout insisté sur l’aspect maléfique du serpent, incarnation du mal ; en Asie, en revanche, il semble que l’aspect bénéfique soit de loin le plus important. Cependant l’ambivalence est présente. Le serpent le plus répandu en Inde est le cobra animal de la famille des Elapidés dont la morsure est extrêmement venimeuse et souvent mortelle. La peau de son cou est extensible et peut se gonfler lorsque l’animal est en proie à l’excitation, formant une sorte de collier aplati. Cette caractéristique physique va entraîner un certain type de représention dans le monde indien. Les cobras provoquent chaque année la mort de milliers de personnes et, cependant, la vénération qu’on leur porte est très grande. Cette vénération est complexe : elle mêle à la fois la dévotion directe envers l’animal, ennemi le plus mystérieux de l’homme, le culte de divinité des eaux, mais également des conceptions plus élevées, proches des mythes relatifs à la cosmologie védique, le serpent étant le support du monde.

     

    Extrait de la revue française de yoga N°6 "Postures d'extension sur le ventre"
    Image: posture du cobra (Bhujangâsana)



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    Il existe un endroit où les hommes parlent comme les oiseaux.
    Sur l'île de La Gomera, on entend "el silbo" en écho.

    Entre deux montagnes amarrées aux nuages,
    Un "guache" siffle pour s'inviter à dîner.

     Au menu ? Un "mojo" piquant qui monte aux yeux.
    Et, à nouveau, un sifflement pour se dire adieu.

     A le voir crapahuter, le pied agile, les jambes arquées,
    On ne le distingue dans l'argile que par le son de son sifflet.

     La "lucha canaria" pour protéger son île,
    "El silbo" pour braver la "Guardia civil".

     C'est une île au paradis où les humains sifflent aussi.
    Le plus beau chant du plus bel oiseau, c'est le silbo gomero.
    C'est le silbo gomero.

     La "guagua" escalade les jardins en escalier.
    Sous le volcan d'la ballade, "el silbo" perce la fumée.

     Et me voilà, petit géant, prêt à siffler dans le vent,
    Les deux-trois mots que j'ai gardés s'envolent vers toi.
    Gomero ! Bonifacio !

     Le plus beau chant du plus bel oiseau, c'est le "silbo gomero".

     

    Site de Féloche link

    Page facebook de Féloche link

     

    http://next.liberation.fr/musique/2013/09/08/le-second-souffle-du-silbo_930280

     


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    Image  prise sur le très bon site de Christian Ledain

      

    Tranquillement s’installer dans la posture avec comme objectif l’immobilité et la détente même si pour trouver la position la plus confortable cela demande au début de bouger, d’adapter. Et progressivement se stabiliser dans la position la plus confortable qui nécessite le moins d’effort, le moins de tensions possibles.

    Cette recherche de la position confortable, détendue c’est déjà une acceptation du corps tel qu’il est, maintenant. La posture n’est pas « la mienne », l’axe est le même pour tous en appui sur le sol, sur la Terre et en lien avec le ciel. Et cet axe quelle que soit la position que l’on adopte est le même pour tous. Et puis il y a la façon de décliner cet axe qui tient compte du corps de chacun qui est différent et du corps tel qu’il est ici, maintenant. En fait, le programme de la méditation est toujours le même : c’est une forme d’entraînement à l’acceptation. Un entraînement au OUI. Au OUI à tous les étages.

     

    La première chose à regarder c’est le mot même « accepter », le mot « acceptation ».

    En quoi est-ce que cela consiste exactement ?

    Est-ce que cela veut dire, comme souvent dans le langage courant, donner mon accord ?

    Pour cela le plus simple est de voir ce qui se passe au niveau du corps. Est-ce que j’ai à donner mon accord pour un mal de ventre, une sensation nauséeuse, une tension dans le bas du dos ? Que chacun voie selon ce qu’il ressent comme sensations physiques.

    Est-ce que j’ai un accord à donner ? Non.

    J’ai juste à constater ce qui est déjà là. Pour Denise Desjardins qui bloquait sur le terme d’acceptation, Swamiji avait proposé : voir et reconnaître.

    Voir, constater.

    Reconnaître : oui, c’est comme ça, pour le moment.

    Et si nous passons en revue au niveau du corps les sensations qui se présentent maintenant, les gênes, les toux, les sensations de bien-être, simplement en les notant au passage, en fait nous ne faisons rien, ce n’est pas une action. C’est juste se rendre à l’évidence. Et se rendre à l’évidence est toujours une détente.

    Tranquillement rendons-nous à l’évidence de l’état du corps, ce matin, exactement à l’instant même. Simplement cessons de lutter contre.

    Et ce qui est observable au niveau des sensations physiques l’est aussi au niveau de ce que nous appelons les états d’âme. Il est possible qu’en ce moment même il n’y ait pas de grosses émotions qui se lèvent. D’un certain point de vue avec une grosse émotion c’est plus facile : elle est très repérable !! Un minimum de bon sens nous montre l’absurdité de crier plus fort que l’émotion. Mais il y a aussi tout ce que l’on appelle les mouvements intérieurs, qui ne sont pas très perceptibles. Il s’agit plus d’un climat émotionnel difficile à qualifier qui se repère par la négative : nous ne sommes pas dans une neutralité ouverte et bienveillante.

    Quel que soit le cas ce qui nous est demandé c’est simplement voir et reconnaître. Voir et reconnaître d’instant en instant, aller avec le courant, tranquillement. Sans qualifier, sans juger. Juste se détendre dans Ce Qui Est quelle que soit la couleur ou la forme de Ce Qui Est. En lâchant l’illusion que Ce Qui Est m’appartient. Que les sensations du corps ou que le climat émotionnel de maintenant m’appartiennent, que je les possède, que j’en suis responsable au sens où j'en serais l'auteur. S’il y a des pensées qui se présentent, de n’importe quel ordre, elles ne m’appartiennent pas plus, je n’en suis pas plus l'auteur que des sensations du corps ou des émotions. Je ne suis la source de rien. Ça passe à travers moi, maintenant. Je ne sais pas en ce qui vous concerne mais être dans cette évidence que ça passe simplement à travers moi produit une détente et en particulier dans les épaules, les bras, les mains.

    Nous parlons souvent de lâcher. Oui, il faut lâcher. Mais avant de lâcher, regardons ce que nous tenons, ce que nous retenons. Comment nous retenons, les sensations, les émotions, comment nous nous les approprions. C’est MON mal au ventre, c’est MA fièvre, ce sont MES courbatures. Ma colère, Mon amour, MA joie. Même lorsque nous parlons d’une recette de cuisine, il nous arrive de dire : alors je prends mon beurre et ma farine… mon, mon, ma, sans arrêt.

    En fait, la détente vient de cela : lâcher mon, ma mes. Se rendre à l’évidence que ces sensations, ces émotions ou ces pensées qui passent ne m’appartiennent pas .

    Tranquillement, simplement se détendre dans Ce qui Est et qui ne m’appartient pas.

    Si les phénomènes qui se produisent au niveau physique émotionnel et mental ne m’appartiennent pas, est-ce que je cesse d’exister ?

    Est-ce que dans le silence, dans une relative tranquillité des émotions et des pensées, je cesse d’exister ?

    Ou est ce que je peux sentir, vraiment, à ce moment là : « je suis » ?

    C’est lorsque je cesse de considérer que tout m’appartient que je peux goûter simplement Être. Il s’agit juste de laisser tomber une illusion, celle de posséder. Juste laisser tomber l’illusion que nous existons, que nous sommes parce que nous possédons les phénomènes qui nous traversent. Posséder est lourd, Être est léger. Alors voyons et reconnaissons tout ce qui se présente, que nous croyons posséder, tout ce devant quoi nous plaçons un « mon » un « ma » ou un « mes » et lâchons-le, juste maintenant…

    Et tranquillement goûtons Être.

    Si dans la journée ce que l’on appelle le spectacle est plus foisonnant, nous pouvons avoir cette intention de voir et reconnaître. Voir et reconnaître n’est pas prendre du recul. Voir et reconnaître nécessite de ressentir, vraiment. Et puis lâcher, laisser partir. Cela ne m’appartient pas. En fait rien ne m’appartient.

    Et c’est une bonne nouvelle.

    Texte pris chez Ipapy


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    Texte d'Alain Bonnet pris sur: http://www.yogalyon.com/textes/page-textes.html

     

    La pratique du Yoga c’est un retournement substituant :

      la posture juste à la performance
      la conscience du corps à l’image du corps
      l’attention à l’objectif
      la détente profonde à la tension
      le non-effort à l’effort
      la présence à la culture de la sensation.

     La pratique du Yoga c’est un retournement qui nous invite au non-faire, nous qui sommes plongés dans l’agitation, au silence, nous dont le mental n’est jamais au repos. A notre esprit conditionné par la pensée dualisante, elle se présente comme un paradoxe constant : rigueur et spontanéité, intensité et détente profonde, détermination et abandon.

    75576099966418478_7d2nd1Dy_f.jpg La finalité du Yoga

     En Inde, dans le sens large, le mot Yoga s'entend de toute voie menant vers la vérité. Dans cette perspective le mot Yoga signifie alors réintégration dans l'Unité. En ce sens la musique, la danse comme tout système de méditation sont des Yogas.

     Ce qui nous concerne davantage c'est le Yoga dans le sens du travail corporel, celui qu'on appelle Hatha-Yoga. Ultimement, la finalité de ce travail corporel sera la même, à savoir l'expérience de l'Unité. Cependant cette expérience emprunte une voie particulière : celle qui consiste à éveiller l'énergie cosmique qui réside dans le corps, la Kundalini Shakti. L'éveil de cette énergie requiert un travail de transformation du corps ; dans ce but sont enseignées les postures, appelées asanas, et les techniques de respiration appelées pranayama. Le développement de la concentration et le calme mental sont deux éléments indispensables dans cette voie

     Telle est la finalité du Yoga dans le cadre d'une culture datant de 3 millénaires. Pour chacun de nous la finalité est celle qui correspond à nos aspirations. Au commencement, le plus souvent il y a le besoin de se détendre, celui, de renouer avec le corps et de reprendre contact avec son être profond, avec la vérité de soi-même. Ces aspirations sont plus ou moins conscientes lorsque l'on commence la pratique du Yoga ; elles traduisent un total retournement par rapport aux valeurs sur lesquelles fonctionne la société, elles sont un retour vers l'essentiel, vers ce qui donne sens à la vie que nous sommes.

     En rapport avec ce travail corporel, il est important d'insister sur les deux tendances qui traversent le Yoga, sans doute depuis les origines.

     Le premier courant consiste à transformer le corps, par la pratique des postures et de la respiration ; cette transformation agit sur la conscience qui est à son tour modifiée, c'est-à-dire affranchie de ses limites. Il s'agit d'un processus, donc le temps est nécessaire. L'enseignement traditionnel développe une pédagogie destinée à faire franchir les diverses étapes de ce processus.

     Le second courant nie le processus : c'est l'expérience du corps elle-même qui est la transformation. Il n'y a donc aucune fin en soi, aucun objectif, seulement l'attention, le présent. L'attention n'est pas mentale, elle est globale et relève de tout notre être : elle exige une grande lucidité, car il n'y a attention véritable qu'au moment où nous sommes libres de tout conditionnement. C'est cette attention qui transforme ce qui doit l'être. Il n'y a donc pas processus mais une transformation, une mutation radicales, instantanées. Le temps n'intervient pas. Ce courant est représenté par l'enseignement de Krishnamurti : "le premier pas est le dernier pas".

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    Dans quelles dispositions pratiquer les postures ?

     Le texte qui fonde la pratique du Yoga s'appelle les Yoga Sutras; la phrase célèbre des Yoga Sutras est la suivante : "sthira sukha asanam" ce qui signifie : la posture est ferme et souple. Nous sommes au cœur d'un paradoxe, d'un côté la fermeté, la volonté, la rigueur; de l'autre côté, la souplesse, la détente. Ou encore nous pourrions dire l'effort et le non-effort, la volonté et le lâcher-prise.

     Une posture doit être effectuée de façon très précise, laquelle peut être différente d'une personne à l'autre; prendre la posture requiert aussi un effort, un acte de volonté. La posture juste restructure le corps : elle rééquilibre, redresse la colonne, ouvre la cage thoracique, les ceintures pelvienne et scapulaire. Il y a en cela une rigueur, une exigence. Cette rigueur, cette exigence nous structurent intérieurement; cela est particulièrement important à l'époque actuelle. Une rigueur excessive conduirait non plus à une structure vivante mais à la rigidité. Il y a donc une intelligence dans le travail postural.

     L'intelligence s'exprime également dans l'art de prendre et maintenir une posture sans tensions. Pouvons-nous décider d'être parfaitement détendus ? Nous ne le pouvons pas, mais nous avons tous l'aptitude à prendre conscience des tensions qui sont présentes, qu'il s'agisse des muscles des mâchoires, du dos ou de la crispation des orteils. Cette attention amène la détente, elle est écoute, une écoute globale à laquelle tout le corps et tout l'être participent.

     La tradition distingue ainsi sthira asanam, la posture dans la fermeté, sukha asanam, la posture prise dans la détente, et gurum asanam. Cette dernière est la posture qui conjugue naturellement sthira et sukha, fermeté et résolution des tensions. Dans la pratique nous commençons par sthira, la fermeté qui crée la structure à partir de laquelle nous serons aptes à diriger notre attention dans le sens de sukha : d'abord l'accent est mis sur la rigueur ensuite sur l'écoute. Dès le départ il y a un dosage entre ces deux pôles; ce dosage est fonction de la personnalité de chacune et de chacun.

     Dans mon enseignement je propose cette démarche selon une pédagogie qui s'appuie sur les points suivants :

     La rigueur : l'attention est placée dans la façon juste de prendre la posture. Ce n'est pas l'objectif qui compte, il ne s'agit pas d'aller le plus loin possible mais de la façon la plus juste possible.

     L'écoute : elle est globale, ce sont tous les sens qui sont en éveil. Dans cette écoute globale, totale, dans cette attention les tensions corporelles se dénouent, la respiration devient calme et le mental s'apaise.

     La primauté de la respiration : il ne s'agit pas de faire d'abord la posture puis de plaquer de la respiration sur cette posture ; dans un premier temps la respiration est calme, sans tensions, donc régulière et profonde ; dans un second temps la posture se déroule sur la trame de cette respiration, en accord avec elle.

     La neutralité : il ne s'agit pas non plus de rechercher des sensations ou de plaquer des sensations sur les postures. La neutralité signifie que nous ne sommes pas investis émotionnellement dans l'action, par conséquent nous sommes libres ; dans le cas de la posture nous sommes libres d'observer, d'être présents. Les émotions et les sensations, qui leur sont liées n'ont pas à interférer dans nos postures. La culture occidentale considère les émotions et la vie sensorielle comme l'expression de notre personnalité et encourage celle-ci. Pourtant il n'en est rien : les émotions, les sensations et les impressions nous subjuguent et en définitive, si nous sommes tous convaincus de diriger nos vies, ce sont bien ces émotions, ces sensations et ces impressions chaotiques qui la dirigent.

     Le rythme : la régularité du rythme dans la posture et dans la succession des postures est fondamentale : les fonctions corporelles sont basées sur des rythmes qui relient le corps à ceux qui ordonnent l'univers.

     L'impeccabilité : les trois derniers points sont contenus dans les deux premiers. La notion qui résume cette attitude, cette démarche est l'impeccabilité. Celle-ci ne signifie pas la perfection, elle signifie que l'on place toute son attention, sa vigilance dans la mise en œuvre de ces 5 points. C'est à la portée de chacun contrairement à la perfection.

     Nous pouvons tous être attentifs à la façon juste dont nous prenons une posture, à rester dans notre rythme, sans tension, grâce à une respiration juste; ceci amène naturellement la neutralité dont nous sommes alors pleinement conscients. A ce moment nous faisons l'expérience de ce qui est hors du temps, nous laissons le fini pour l'infini, ce que la tradition a exprimé de nombreuses façons.

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    Relaxation et détente profonde

     Le yoga traditionnel n’envisage pas, comme c’est le cas dans les cours en Occident, de séance de relaxation à la fin de la série de postures, et rarement des moments de relaxation entre les postures.

     - Dans l’absolu, la relaxation a lieu d’être dans la posture, pas après. La nécessité de se détendre après une posture, indique que celle-ci n'a pas été effectuée de façon appropriée. En définitive c'est le mental qui a conduit la posture et non la sagesse du corps. Le mental est dominé par l'inquiétude ; l'inquiétude constitue la substance du mental. C'est pour cette raison qu'il est toujours pressé, passant sans cesse d'une activité à l'autre : le non-faire lui est insoutenable. Dans ces dispositions, on ne peut qu'effectuer une posture avec un cortège de tensions, et ensuite plaquer sur celle-ci de la relaxation.

     - Dans la réalité de chaque jour, les personnes qui pratiquent le Yoga, aujourd’hui, et pas seulement dans les pays occidentaux, vivent dans un tel état de stress que la relaxation finale leur est indispensable. Cependant la relaxation, que ce soit entre les postures ou après celles-ci, favorise la rêverie et la culture des sensations ; ceci est totalement étranger au Yoga.

     Pour ces raisons, je préfère le terme et le concept de détente profonde qui me semblent beaucoup plus justes. La relaxation est une technique, elle utilise la suggestion, une certaine forme de rêverie, et cultive les sensations. La détente profonde n’a rien à voir avec une technique, elle procède d’une sagesse, donc toute suggestion est exclue. Elle fait appel à la réalité, qu’elle ratifie simplement. C’est donc un ancrage dans le réel. Cultiver l’irréel, c’est-à-dire, la rêverie et les sensations, et cultiver le réel, cela conduit à des résultats opposés.

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     Quelle place accorder aux émotions ?

     Cette question revient souvent ; nous sommes tous, à un moment ou un autre, confrontés à des émotions qui nous envahissent, sans savoir que faire, et surtout sans pouvoir faire quelque chose.

     Le Yoga classique, traditionnel, a une vision négative des émotions, à tel point qu'il enseigne le contrôle de celles-ci. A l'opposé la psychologie occidentale propose leur intégration. Il est évident que vivre dans le contrôle n'est pas vivre dans la liberté. Intégrer les émotions représente une acceptation, mais le fait même de devoir les intégrer, les fixe comme une problématique, donc, le conflit subsiste.

     Avant de déterminer quoi faire, observons quelle est la nature de l'émotion. Les émotions sont nombreuses, toutefois, la tradition indienne en fait un classement en 9 émotions, parfois 8 ou 10 selon les textes. Ces 9 émotions représentent les formes multiples, de l'émotion fondamentale qui est une. Lorsque nous sommes calmes et attentifs, nous percevons nettement que chaque sensation porte une charge émotionnelle : toute sensation est émotion (peur, tristesse, joie, etc...). En réalité la vie est émotion, constamment. Cette émotion, sous ses multiples expressions, est corporelle, elle est d'abord et avant tout ressentie. Nous le savons bien lorsque l'estomac se noue, la gorge se serre ou au contraire, lorsque la poitrine se dilate.

     Le problème commence dès lors que nous donnons une dimension psychologique à l'émotion, sous l'impulsion du mental. On cherche donc à analyser, expliquer les émotions. Cependant, l'analyse ne donnera jamais une connaissance totale, profonde, elle restera toujours une connaissance superficielle, car restreinte aux limites étroites du mental.

     Nous le découvrons, l'émotion a besoin d'être ressentie, vécue dans une corporalité libre, sensible. Il s'agit d'une écoute, non-mentale, sans intention, sans direction. Cette écoute non-intentionnelle est ce que j'appelle la neutralité. Celle-ci ne consiste pas en l'absence d'émotion ou à une prise de distance vis-à-vis de celle-ci. Reprenons le terme, elle est écoute non-intentionnelle. Pour le moi, l'ego, ceci est insupportable, car dans cette écoute, dans ce silence, dans ce non-faire, l'ego n'est plus. D'où les résistances, les peurs qui font obstacle à cette écoute.

    Cependant, dans l'aspiration, la neutralité grandit, s'impose ; alors la nature profonde de l'émotion se révèle en tant que créativité. La créativité n'est pas l'imagination. Laisser libre cours à cette "folle du logis", rechercher l'originalité, cela n'est pas la créativité mais juste l'affirmation de l'ego. La créativité est l'essence de l'être, de la conscience, au même titre que la joie, le silence, la compassion.

    Face aux émotions, il n'y a donc pas quelque chose "à faire" ; il s'agit de laisser vivre l'émotion dans le ressenti, la clé est la neutralité.

    Yoga et thérapie

    La question suivante est souvent fréquemment posée : celle de la posture ou la technique de yoga spécifiques à une pathologie physique ou mentale particulière.

    Le yoga n'est pas une thérapie, encore moins une psychothérapie ou une thérapie émotionnelle ; il n'est pas davantage une technique d'épanouissement personnel. Le yoga ne se range pas au rayon des techniques ou des méthodes, aussi nobles ou efficaces soient-elles.

     Le monde moderne s'est bâti sur le culte de l'individu, dont le corollaire est l'efficacité. La valeur suprême est en conséquence de s'affirmer en tant que personne, ce qui signifie réussir professionnellement et posséder toujours plus. Pressentant que cela n'est pas le bonheur, encore moins la joie, l'homme moderne a une nouvelle exigence, l'épanouissement personnel.

     Ainsi chacun se livre à une compétition effroyable, la vie devient une lutte de tous les instants, l'autre devient l'adversaire. Il faut trouver des techniques, des méthodes, pour toujours plus d'efficacité, et pour retrouver un équilibre, les deux termes étant contradictoires. Quel équilibre peut-on espérer dans ces conditions ? Qui veut voir la réalité telle qu'elle est ? Le culte moderne de l'individu est une tyrannie et l'avidité pour les possessions matérielles une aliénation. Le stress est l'expression de notre lutte incessante.

     Le Yoga n'est pas de l'ordre de l'avoir mais de l'être, il n'est pas une technique, mais une profonde sagesse, ce qui signifie que l'approche de l'être humain qu'il propose est un tout. Il ne divise pas la vie en morceaux, avec une technique pour telle partie, et une autre pour telle autre partie. Il nous fait grandir dans l'être. Si à un moment ou un autre une thérapie s'avère nécessaire, alors on suit une thérapie, quelle qu'elle soit, physique ou psychologique, mais en sachant pourquoi on le fait, et ce que l'on fait. Le Yoga n'est pas fait pour résoudre nos problèmes. Par contre, il amène à approfondir notre sensibilité, celle-ci est corporelle avant tout, alors qu'une corporalité tissée de tensions s'exprime par la sensiblerie ou l'indifférence. Dans sa globalité le Yoga fait éclore la connaissance de soi, connaissance non-mentale qui s'enracine dans une corporalité consciente, vivante, sensible. Dans cette connaissance de soi et dans la créativité d'une véritable sensibilité, les problèmes n'ont plus d'actualité.

     Les idées sont souvent des dictatures, celle de l'épanouissement personnel particulièrement. Pourtant cette idée est absurde : comment peut-on s'épanouir seul ? Ce serait monstrueux. Le Yoga ne propose pas de devenir autre que ce que l'on est, ou meilleur. Il amène à la disparition de l'individu. Il libère de l'illusion d'être une personne. Nous sommes en effet pathétiquement attachés à ce que nous considérons comme notre identité : le corps et le mental.

     

     

    201676889532676802_PZhiz81s_f.jpg  La connaissance de soi

     La spiritualité n’est ni une question de connaissances livresques, ni une question de sentimentalité, encore moins un syncrétisme facile et naïf. Certes les livres ont beaucoup à nous apporter, l’ouverture du cœur est essentielle mais n’a rien à voir avec un quelconque romantisme spirituel. Toutes les traditions ont leur valeur, mais aussi leurs limites.

    Le mot spiritualité est un mot piégé ; je préfère parler de connaissance de soi et de perception de l’intemporel, du sacré.

    Le mot méditation est aussi un mot piégé, à notre époque qui déforme et avilit toute chose. Selon Krishnamurti, la méditation est cet espace où l’on explore son propre moi ; cette plongée au fond de soi-même ouvre à cette réalité au-delà de soi et de tout, que l’on peut appeler le sacré.

     La spiritualité, la méditation, commencent par l’exploration de soi. Il ne s’agit cependant ni d’une thérapie, ni d’une technique d’épanouissement personnel, encore moins d’idées ou de théories. La plupart des enseignements traditionnels ont transmis cette connaissance de soi, sous des formes contingentes à leur époque et à leur culture. Aujourd’hui, l’enseignement de Krishnamurti me parait extrêmement adapté au monde moderne, parfaitement cohérent et d’une grande profondeur.

     Une démarche de Connaissance de soi n’a pas grand-chose à voir avec des techniques, par nature limitées, mais elle fait appel à l’observation, à l’art de voir, d’écouter. Certaines approches de psychologie, fondées sur l’analyse, nous proposent de nous adapter, de nous amender ; ici il est question d’autre chose, d’une révolution intérieure, d’un changement radical. Ceci parce que l’exploration de soi, la connaissance de soi, fondées sur l’observation, amènent à une perception globale, non-mentale, non-conceptuelle, de notre véritable nature ; cette perception nous libère des images, des croyances, des impressions latentes et des nœuds émotionnels qui nous asservissent.

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    Discipline

     La discipline est nécessaire pour apprendre, par exemple à jouer d’un instrument de musique, ou encore les mathématiques.

    Mais est-elle nécessaire sur le plan psychologique ? Peut-on avancer dans le yoga ou la connaissance de soi sans discipline ? La spontanéité ne serait-elle pas préférable ?

     Nous avons tous besoin de nous structurer, sans doute davantage aujourd’hui, dans un monde qui perd ses repères, qu’autrefois. Sans structure nous ne pouvons bâtir. La discipline, dans un premier temps nous oblige à nous structurer. Puis vient un moment où elle devient restriction : alors, ou bien elle devient un refuge pour éviter de faire face à la vie, ou bien la rigidité gagne le corps et le mental.

    Cette évolution est le signe du mauvais usage que nous avons fait de la discipline. Nous l’avons extériorisée en tant que règle imposée par l’extérieur. Cet extérieur peut être notre propre moi qui a intégré une règle qu’il s’impose à lui-même, dans une sorte de refoulement. Nous aurions dû intérioriser la discipline, la rendre vivante, la comprendre, non comme une règle, une obligation morale. Alors elle n’est plus une obligation, mais une nécessité, elle fait partie de l’art de vivre. La discipline extériorisée fait de notre vie une succession de tâches considérées comme des corvées ; intériorisée, la tâche devient joyeuse, et la vie devient spontanéité, liberté, et non plus restriction, revendication.

     Tout est appelé à se transformer. Ce que nous ne transformons pas nous sclérose et nous limite. Ainsi la discipline peut être un carcan, cependant elle peut devenir un moyen, indispensable, vers la liberté et la créativité.

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    Est-il possible de ne pas avoir d’image ?

     La question est essentielle : nous ne communiquons pas vraiment car nous avons une image de nous-mêmes, et nous nous accrochons à cette image, l’autre aussi a une image de nous, forcément différente. Nous ne communiquons pas car le dialogue s’établit d’image à image. Toute image est fausse, toute image est donc un mensonge.

    Nous avons également des images de la réalité, nous ne sommes pas en contact, ou en de rares moments privilégiés, avec la réalité telle qu’elle est, le "ce qui est", selon l’expression de Krishnamurti.

     L’image c’est du passé, dans le présent il n’y a pas d’image. C’est donc un concept, souvent marqué d’une charge émotionnelle intense. Pourquoi ? En cause, il y a le désir d’être quelqu’un ; être, dans le sens plein du terme, et être quelqu’un, cela est antinomique : dès que je suis ceci ou cela, je ne "suis" plus vraiment, je me suis objectivé. Le désir d’être reconnu, d’être quelqu’un, on peut dire aussi le désir de devenir, ce désir est sans cesse à l’œuvre. Il nous faut le reconnaître, sinon nous nous piégeons nous-mêmes constamment.

    Ce désir d’exister étouffe un autre désir qui est en nous : le désir, l’aspiration à être vrai. En nous observant, ce qui frappe c’est que le désir d’exister se traduit par une activité inquiète et obsédante de la pensée, alors que l’aspiration à être vrai engendre le silence, le calme. Voici donc la clé : se demander s’il est possible de ne pas avoir d’image c’est en fait poser la question suivante, la pensée peut-elle cesser ? Il n’y a pas de méthode, de technique. La pensée cesse spontanément lorsque l’aspiration à être vrai vit en nous, elle se renforce constamment quand le désir d’exister prend les commandes. Les méthodes, les techniques conduisent à renforcer l’emprise de l’ego, donc de la pensée. Elles peuvent donner l’illusion du silence, mais elles ne peuvent que réprimer la pensée pour un temps. Toute technique nous fait vivre dans la restriction. Ce n’est pas l’effort qui nous transforme, qui nous libère, c’est seulement la prise de conscience. L’effort vient de l’ego, mais la prise de conscience ne peut pas venir de l’ego, sa condition c’est l’abdication de l’ego. Avoir le courage de voir la réalité telle qu’elle est, cela seul suscite la prise de conscience.

    La pensée est conditionnée, elle est un automatisme. Elle a son rôle dans le domaine pratique, mais dans le champ psychologique elle représente l’activité de l’ego : par le fait de penser, celui-ci maintient son existence, tout au moins il en donne l’illusion. Quand je ne pense pas, je n’ai pas d’image, alors je ne "suis" pas en tant que "je", en tant que moi séparé, qu’existence individuelle. Je ne suis pas, du point de vue de l’ego.

     Dans cette absence de moi, il y a seulement observation ; dans l’autre sens nous pouvons dire lorsque nous observons vraiment, ce qui requiert toute notre attention, toute notre énergie, alors le moi, l’ego est absent, la pensée a cessé. Nous ne pouvons penser et observer en même temps. Dans l’acte de penser il y a dualité : le penseur et la pensée. Dans l’acte d’observer il n’y a plus de dualité, l’observateur et la chose observée, puisqu’il n’y a plus de moi ; il n’y a plus que l’acte d’observer. Alors "je" suis présent, mais ce je n’est pas le moi, l’individu séparé. Il n’est pas personnel.

     Nous sommes habités par le passé, donc nous ne sommes jamais neufs ; seul le neuf peut être en contact avec la réalité, toujours neuve, qui ne peut jamais être figée dans une image, dans une idée. La vraie question c’est l’observation : je ne peux pas poser la question ainsi : comment observer, car il s’agit alors d’une méthode et je retombe dans le comment, qui est toujours une question fausse. Mais nous prenons conscience des conditions requises par l’observation : elle doit être sans mobile. Tout mobile vient de l’ego, tout mobile cache un intérêt. "On ne voit bien qu’avec le cœur" dit le Renard dans Le Petit Prince. Le cœur c’est la sensibilité profonde, le sentiment profond, l’émotion profonde, qui sont impersonnels, ce n’est pas la sensiblerie, ni l’émotivité, ou une quelconque forme de romantisme religieux ou sentimental, qui proviennent de l’ego. Ce n’est pas ce que le monde actuel entend sous le terme émotion, qui n’est le plus souvent qu’une forme d’excitation. Le Shivaïsme cachemirien le décrit comme "Spanda", le frémissement.

    L’observation est contemplation.

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     L'effort et l'énergie

     L’action nous demande le plus souvent un effort, l’attention exige elle aussi un effort souvent plus grand. L’attention est nécessaire pour observer la réalité de la vie, pour prendre conscience de la vérité de nous-mêmes ; l’action se doit d’être juste.

    Les voies spirituelles, et les morales, mettent l’accent sur l’effort personnel. Le Shivaïsme non-duel du Cachemire met l’accent sur l’ardeur, l’élan ; Krishnamurti lui aussi rejette l’effort et insiste sur la passion, laquelle dans son vocabulaire correspond à l’ardeur du Shivaïsme. Pour l’un comme pour l’autre, cette passion, cette ardeur sont une expression de l’amour.

     Il est clair que l’effort est issu de l’ego ; il est peu productif et revêt un caractère prométhéen. L’être humain qui se situe, au moins temporairement hors de cette dimension de l’ego, cet être humain est dans le courant de la vie, et l’énergie est l’expression de la vie. L’énergie ne s’épuise jamais, elle déplace les montagnes. Il est essentiel de ne pas confondre l’effort et l’énergie, cela dans le cadre de l’action, comme dans celui de la méditation, que l’on donne à ce mot le sens traditionnel d’une pratique d’intériorisation, ou le sens que lui attribue Krishnamurti, celui d’observation : observation de notre conscience, de la pensée et de ses mécanismes, une observation de la vie, qui revêt une dimension contemplative.

     Qu’il s’agisse d’action ou d’attention, en général nous devons recourir à la discipline ; mais celle-ci requiert l’effort. C’est ainsi que nous procédons, car c’est ce qui nous a été transmis. L’attitude juste n’est évidemment pas de se faire violence, mais d’éclairer, d’examiner pourquoi on n’a pas envie d’accomplir cette action, ou d’exercer son attention. Probablement, découvrirons-nous un manque de clarté, une confusion, qui plombent l’énergie et l’empêchent d’agir.

    201676889532672057_JeTXzeo3_f.jpg  Le libre arbitre

     Le libre-arbitre est une idée récente, apparue avec la philosophie des Lumières, qui exalte l’individu et la liberté. Mais qu’est-ce que la liberté ? Elle est bien difficile à définir. S’agit-il de circuler librement, de faire ce que l’on veut ? On ne peut jamais faire tout ce qu’on voudrait, ce serait d’ailleurs catastrophique.

     Le libre-arbitre est l’un des pivots sur lesquels sont rendues les décisions judiciaires. Chacun évoque souvent son libre-arbitre, mais il est intéressant de se rappeler que c’est une revendication récente, que la tradition orientale dans son ensemble est convaincue qu’il n’existe pas. Evidemment la notion de libre-arbitre est la conséquence logique de la primauté de l’individu, et plus fondamentalement de la conviction que nous sommes des êtres individuels.

    La science nous apprend que nous sommes toute l’évolution de l’espèce, que nous sommes l’humanité. La psychologie nous montre que nous sommes habités par nos parents, et au-delà par notre lignée généalogique. Dans ces conditions, pouvons-nous nous considérer comme des individus ? Où réside alors notre liberté ?

     La conception bourgeoise, matérialiste et étriquée de la liberté ne vaut vraiment pas la peine. Du point de vue de la pensée indienne, l’ignorance de notre vraie nature est la cause de toutes les souffrances. La liberté c’est donc la connaissance non-mentale de notre véritable identité, qui n’est pas individuelle, mais cosmique, puisqu’il s’agit du Soi, l’ultime Réalité non duelle : "tu es Cela" disent les Upanishads.

    Le Shivaïsme, en particulier dans le Vijnana Bhairava Tantra, indique qu’une voie d’accès à cette prise de conscience passe par l’entre-deux, l’Instant intemporel. La non-dualité implique la discontinuité : c’est la mémoire qui donne une continuité au temps, une persistance et une identité au moi. Ainsi il y a un espace entre l’inspiration et l’expiration, entre deux pensées, entre deux perceptions. Ces espaces sont autant d’occasions de prendre conscience de la nature du vide qu’ils représentent. Le vide, l’espace, par essence intemporels, sont le Soi.

    D’un point de vue psychologique, la revendication à devenir, à exister, à s’affirmer est tout le contraire de la liberté, c’est une restriction, un enfermement. La liberté advient lorsque le désir d’être en tant que moi nous a quittés. Rien ne fait plus obstacle alors à la plénitude de la vie.

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    Face à l’ampleur du phénomène Bharati, repartons un peu en arrière, au temps de l’Inde suprême, de l’Inde savante et mystérieuse, premier foyer des religions du monde... Les hindouistes ont des textes sacrés » appelés « Védas » qui furent rédigés par la communauté indo-aryenne, il y a des millions d’années. Les Védas sont les plus anciens textes religieux au monde.

    Les hindouistes n’ont pas de livre sacré comme la Bible pour les chrétiens ou la Thora pour les juifs. Les hindouistes ont des « textes sacrés » appelés « Védas » qui furent rédigés par la communauté indo-aryenne, il y a des millions d’années. Les Védas sont les plus anciens textes religieux au monde.

     Ils sont à l’origine du védisme, religion mère de l’hindouisme ainsi que de la philosophie vedanta. Les idées exprimées dans les Vedas furent tout d’abord transmises oralement de père en fils puis de professeur à disciple ; ces enseignements oraux dateraient du XVIe siècle avant J.-C. et s’étendraient avec l’apparition de l’écriture de 5 000 à 1 500 avant J.-C.

    Pour les hindouistes, les Védas sont les témoins de la fondation et de l’évolution spirituelle du monde, ils constituent un corps de référence pour tous les hindous.

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    L’invasion aryenne et la naissance du védisme 

    Vers -1900, un cataclysme engloutit un continent situé au sud de l’Inde et à l’est de Madagascar dans l’océan Indien. Un peuple, qu’on nommera Dravidien (cf. : photo ci-dessous), s’installe en Inde. C’est en -1700 que leur civilisation fut en partie décimée par des envahisseurs aryens venus d’Asie centrale et du Caucase. Ils furent repoussés au sud de l’Inde ou mêlés aux Aryens. Les Dravidiens ne sont pas hindouistes au sens propre (pas de littérature védique ni de système des 4 castes), mais influencèrent beaucoup les pratiques religieuses de l’hindouisme. Ils sont pour la plupart brahmanistes. Aujourd’hui, on les connaît plus sous le nom de Tamouls.
    Les Aryens étendirent, durant deux siècles, leurs conquêtes sur les anciennes peuplades du sud-ouest de l’Inde et devinrent les Indo-Aryens.

    Ils amenèrent avec eux leur religion, le védisme et il est vrai que, dans un premier temps, les habitants des régions envahies n’eurent pas d’autre choix que de vénérer leurs dieux et d’adopter leurs rites. Le védisme se résume à l’ensemble des croyances et des comportements rituels qui se sont développés en Inde à la suite de l’immigration des populations aryennes. Leur principale divinité s’appelait Indra, seigneur de la guerre et dieu de la foudre. Les sacrifices d’humains et d’animaux avaient une grande importance dans la religion védique, les prêtres allant jusqu’à boire du sang accompagné de vins alcoolisés ainsi que de Soma, une plante aux vertus hypnotiques.
    Pourtant, pendant longtemps la religion védique fut apparentée en Inde à la violence et au mal. Il faudra attendre -650 pour que les mentalités changent et que les divinités soient perçues autrement. Grâce aux enseignements d’ouverture des Brahmanes, c’est-à-dire des prêtres et religieux de l’Inde qui, par leur refus de la violence et par l’exemple de leur sainte vie, démontrèrent que les dieux étaient « bons » et toléraient les plus faibles, les soutenaient et contribuaient à la recherche de la perfection d’une civilisation. Cette foi en la renaissance spirituelle fit naître successivement l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme qui remplacèrent le culte védique.

    Ce peuple est à l’origine de langues telles que ce que l’on appelle aujourd’hui le kurde, l’iranien, le perse ou encore l’albanais. Ils rédigèrent les Védas, leurs textes sacrés en langues sanskri, "veda" signifiant "connaissance".

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    Les Vedas, textes sacrés 

    Les textes sacrés sont divisés en deux catégories : celle formant la Çruti (textes transmis par la puissance divine) et celle formant la Smriti (textes transmis par la mémoire des hommes). La Çruti est composée des 4 textes sacrés de l’hindouisme : les Védas. On trouve donc le Rig-Veda (« sagesse des versets » en langue sanskri) qui est le texte le plus ancien et le plus important. Ensuite vient le Yajur-Veda (« Sagesse des sacrifices ») qui est le livre des formules rituelles. Puis vient le Sama-Veda (« Sagesse du chant ») qui est le livre de chants. Enfin vient l’Atharva-Veda (« Sagesse des prêtres arthavans ») qui est un ensemble de 20 livres de formules magiques destinées à apporter la réussite.

    Ensuite, chaque Veda est divisé en quatre parties.

    Les Samhitâs, généralement écrits en vers, sont les recueils de base dont découlent les autres. Les Brahmanâs qui sont des textes liturgiques et de rituels. Ils mettent en lumière les liens existants entre les rituels et la mythologie en s’appuyant sur la symbolique, mettant le sacrifice au centre du fonctionnement de l’univers.


    Les Aranyakas ne concernent que les initiés et présentent des réflexions plus théologiques portées sur le rôle de la religion, en mettant en perspective les relations entre le sacrifice, le cosmos et l’homme.


    Enfin, les Upanishads sont des traités d’inspiration philosophique qui s’adressent également aux initiés et qui s’attardent sur une vision plus théorique que pratique.

    Bien qu’elle l’ait inspiré, la religion védique est très différente de l’hindouisme d’aujourd’hui. Par exemple les femmes pouvaient jouer un rôle en tant qu’autorité religieuse avec l’existence de femme rishis. Les rishis sont une sorte de combinaison de patriarche, de prêtre, d’ermite et de saint ; ils sont ceux qui ont « entendu » les hymnes du Veda de l’être suprême Brahman tandis qu’ils étaient dans une méditation profonde. Une autre différence entre le védisme et l’hindouisme est le manque apparent de croyance en la réincarnation. La réincarnation dans l’hindouisme est en fait un héritage de la culture dravidienne. Ainsi l’hindouisme, dans son sens le plus commun, est le fruit d’un mélange de croyances et de cultures.

    Le védisme est aussi à l’origine de la naissance d’un mouvement philosophique que l’on appellera le vedanta.

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    Le vedanta, doctrine au service de l’humanité 

    Le vedanta (du sanskri "veda", "connaissance" et "anta", "fin") est une doctrine philosophique qui découle des enseignements védiques. Elle fait partie des six darsanas qui constituent la doctrine métaphysique indienne. Darsana signifie « voir juste », ainsi les différentes manières d’appréhender le monde sensible ainsi que les êtres humains constituent les différents darsanas.

    Le vedanta se consacre à la lecture et à l’interprétation des écrits védiques, essentiellement ceux de la partie finale des Vedas, c’est-à-dire les Upanisads.

    La philosophie védantique n’est liée à aucune croyance sous forme d’idée reçue, elle est une évolution de la pensée à travers la recherche de la place de la conscience pure. En effet, le territoire du mental est l’indice de l’existence d’une unité non-matérielle, la conscience qui est une entité dont l’existence bien qu’évidente n’est pas l’objet de la perception humaine. On distingue deux niveaux de conscience humaine : l’une est l’objet de la perception intérieure (la joie, la tristesse, le doute, etc.) qui est le « je » multiforme ; l’autre niveau de conscience est celui nécessaire à la perception de la première. Cette conscience ne fait l’objet d’aucune perception intérieure et est appelée « cit » dans le Vedanta.

    Le sujet principal du vedanta est Brahman, c’est-à-dire la "conscience pure". Le vedanta enseigne que le soi est connu illusoirement sous la forme d’une conscience limitée et fragile : l’ego. Ainsi, « la découverte du soi élimine tous les voiles d’ignorance qui font obstacle à la conscience pure et à la joie qui en découle », déclarait Swami Shraddhananda Giri, chercheur et professeur de sanskri.


    Les enseignements sont écrits sous forme d’aphorismes d’approche difficile sans l’aide d’interprétation. La doctrine Vedanta a entre autres donné naissance à diverses écoles de philosophie indienne dont la plus importante est l’Advaita fondée par Shankaracharya, un des plus grands maîtres spirituels de l’histoire de l’hindouisme.

    « Le Véda est pour l’être humain » 

    Une différenciation est à faire entre les textes sacrés Veda et les textes sacrés de religions telles que le christianisme ou la religion musulmane. En effet, les textes sacrés des autres religions relatent les faits et gestes d’un prophète et sont écrits de la main de l’homme alors que les textes védiques sont simplement la retranscription phonétique du langage de la nature.

    Un érudit déclarait : « on n’a pas commencé à écrire les textes parce que la tradition commençait à se perdre, mais la tradition a commencé à se perdre quand on a commencé à écrire les textes ». Il est dit qu’à l‘époque védique c’était le Paradis sur Terre. Les hommes se contentaient de chanter, d’expliquer et de décrire la simple réalité de la vie, l’essence même de l’univers. Le passage des Védas à l’écrit est également problématique au niveau de la traduction qui ne fait que déformer le message propre. Le « Véda est pour l’être humain » et ses principes ne doivent pas être traduits ni commentés afin de ne pas en perdre la signification profonde.
    Le Véda, comme la conscience, est sa propre preuve, il est décrit, analyse et explique ce qui existe.

    Adeline Journet pour WWW.BUDDHACHANNEL.TV

    http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-veda-ou-les-origines-de-la-35125

     

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     Lire les commentaires pour approfondir ces connaissances visiblement discutables.

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  • http://corepoweryogareviews.com/wp-content/uploads/2011/11/core-power-yoga1.jpg

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      Comme la vie, le yoga ne peut jamais être acquis. C’est un processus en mutation perpétuelle, long et progressif, qui nous dévoile constamment qui et où nous sommes. Le yoga se vit, du matin au soir, dans tous nos gestes, dans toutes nos pensées. Il mène à un bien-être physique et mental. Il peut être pratiqué par tous, quels que soient l’âge, la condition physique, la souplesse ou les croyances. Tout un chacun peut profiter de ses bienfaits. Aucun équipement particulier n'est nécessaire, seulement le désire profond de mener une vie plus saine et plus complète.

    Pour comprendre ce qu'est le yoga, il est indispensable de faire sa propre expérience. Au premier abord, cela ne semble guère qu'une série de curieuses postures qui assouplissent et amincissent le corps. Mais avec le temps et la pratique constante, nous serons conscients de changements subtils dans notre approche de la vie. En tonifiant et en relaxant le corps régulièrement, en apaisant le mental, nous ressentirons une paix intérieure qui est notre véritable nature. Telle est l'essence du yoga: la réalisation de soi à laquelle nous aspirons tous consciemment ou inconsciemment et vers laquelle nous évoluons progressivement.

     

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    La Respiration (Pranayama)

     

    La magie du yoga se trouve dans le souffle, conscient et présent à chaque instant. Les exercices de respiration (pranayama) et son énergie (le prana) donnent vie et dynamisme aux asanas (postures) en les liants dans un courant fluide qui nous mène vers la méditation en mouvement. Cette même énergie qui anime tout l'univers et sans laquelle rien ne peut exister. C'est ce souffle qui nous relie tous et qui, si nous le laissons faire librement, sans le bloquer ni le refuser, nous permet de rester en harmonie, en union et en paix. Ceci nous permet d'atteindre un état de liberté, de détente et de stabilité intérieure.

    Intimement liée au mental, la respiration reflet à chaque instant, la qualité de nos pensées. Un souffle saccadé se confond à des pensée agités et un corps crispé. La respiration complète du yoga, nous offre de l'espace, vaste et silencieux, qui ouvre la porte à l'intuition- le dialogue interne. Elle crée également un sens de distance nécessaire entre soi et les événements de la vie afin de mieux agir en toute situation avec conscience et tranquillité. L'expérience d'être dans le rythme de la respiration, du corps et de la vie nous rendent présents et vivants.

     

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    Le Corps (Kaya)

     Dans cette discipline, le corps et le mental sont indissociables. A travers des asanas (postures) simples en allant vers l'intensité, le corps est utilisé comme support ou véhicule. Son dessein est de dévoiler l'essence de celui qui le pratique. Ce corps qui est lieu de vérité, qui montre tout, tant nos états physiques que nos états d'âmes. Il est le miroir de nos crispations, nos tensions, nos souffrances, notre mal-être, mais il est aussi celui de nos joies, nos bonheurs, notre santé, notre liberté, notre détente et notre paix.

    Dans une vie effrénée, nous fonctionnons d'une façon chronique "hors de notre corps". Séparé de notre corps et de nos émotions, cette déconnexion provoque l'incapacité à supporter les pressions ordinaires de la vie et finissent par s'effondrer sous le stress. Le yoga nous encourage à devenir moins fragmenté à l'intérieur et donc plus authentique, plus entier. En d'autres termes, il peut nous aider à nous comprendre et à nous accepter, à être à l'aise avec nous-même. De ce fait, le yoga peut améliorer nos "rapports" avec les autres. Une prise de conscience se fait, on se rend compte que l'on fait partie d'un tout plus grand, que l'on n'est pas séparé du reste du monde.

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      Couler avec aisance et grâce (Anusara)

     Le yoga s'accompagne de tranquillité et d'harmonie, ceci est donc à l'opposé de l'esprit de compétition. Le yoga ne demande pas que nous atteignions un quelconque objectif par la force. Au contraire, il nous invite à explorer nos limites, pas à pas, avec beaucoup d'attention, beaucoup d'amour et beaucoup d'écoute (''Ahimsa'' la non-violence). Il nous encourage à collaborer avec notre corps plutôt que de le forcer ou de lui livrer bataille avec notre mental. Le yoga est une discipline douce et puissante à la fois.

    “Sans rechercher ni la perfection, ni la performance dans les postures (asanas), simplement une présence totale. Il n’est pas nécessaire de s’adapter ou de se forcer dans les asanas, car ceux-ci se plient à nos besoins du moment”. JM

    Personne ne connaît notre corps mieux que nous-même. Chaque séance de yoga est un exercice d'observation de soi dénuée de tout jugement. Écoutez ce que notre corps nous dit dans son language continuel. Ses signaux voyagent en permanence au travers de nos muscles, nos tendons, nos ligaments, nos os et notre peau. Rechercherons le dialogue avec le corps plutôt que de nous laisser aller à un monologue dont l'unique objet est notre mental. Plus nous pratiquerons le yoga, plus nous serons apte à déterminer nos limites pour chaque asana. Chacun d'entre eux présente un défi qui est unique. De cette façon, nous nous sentirons encouragés à explorer l'étendue de nos limites physiques et émotionnelles sans risquer de se forcer ni de se blesser.

    Sa pratique régulière assouplit, tonifie et détend le corps, clarifie et apaise l'esprit, cultive la confiance, encourage la compréhension et la réconciliation avec soi. Grâce à cette pratique, on développe le respect du corps et de ses limites, on favorise un équilibre mental, émotionnel et physique. Cela permet aussi de mieux gérer le stress et les conflitsde la vie. Le yoga génère un sens de liberté intérieure et apprend l'art à aller vers les moments agréables ainsi que les moments difficiles avec sérénité et équanimité.

    “Surfer sur les vagues des asanas devient synonyme de surfer sur les hauts et les bas de notre existence”.

    JM

     

    Ce texte est tiré des livres suivants:
    Yoga pour les Nuls, Georg Feuerstein & Larry Payne
    Le Yoga, Sivananda
    Le Monde de Wap, Laurent Gleizes


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  • http://img.labnol.org/podcasts/2013/03/hatha-yoga-pradipika-recitation.jpg

    SOURCE: LE YOGA Pradipika Hatha

     

    Peut-être le plus ancien texte existant sur ​​le Hatha Yoga, le Hatha Yoga Pradipika a été écrit vers le 15 siècle de notre ère, par Swami Swatmarama, un disciple de Swami Goraknath.

    NOTES DE PRODUCTION: Cette édition reprend le texte de la traduction 1914 Pancham Sinh et devanagari et romanisation du texte sanskrit. Le sanskrit est dérivé d'un fichier ITRANS de l'Internet. La versification ne correspond pas exactement avec le texte sanskrit dans le livre, en particulier au chapitre III. Par conséquent, j'ai essayé de faire correspondre les versets ITRANS avec les versets du livre basé sur ma connaissance de lecture limitée du sanskrit. Ce convertisseur de ITRANS incorporé est encore au stade expérimental: ce livre est essentiellement un projet pilote pour la fonction. Je me réjouis de la rétroaction sur les erreurs dans la conversion du texte sanskrit ITRANS à Unicode.

    Notez que le navigateur Firefox a depuis longtemps et encore des problèmes non corrigées affichage Unicode devanagari, par exemple "i" est affiché après la consonne, au lieu de le précède. Il s'agit d'un problème connu avec Firefox et il n'y a rien que nous pouvons faire à ce sujet -. JBH

    हठ - योग - परदीपिका

    Hatha-yogha-Pradipika

    CHAPITRE 1.

    Sur asanas.

    | | 1 | | परथमोपदेशः

    | | 1 | | prathamopadeśaḥ

    शरी - आदि - नाथाय नमो | अस्तु तस्मै
    येनोपदिष्ह्टा हठ - योग - विद्या |
    विभ्राजते परोन्नत - राज - योगम
    आरोढुमिछ्छोरधिरोहिणीव | | 1 | | | | 1 | |

    Sri Adi-nāthāya namo | astu Tasmai
    yenopadiṣhṭā Hatha-yogha-Vidya |
    vibhrājate pronnata-Raja-yogham
    āroḍhumichchoradhirohiṇīva | | 1 | | | | 1 | |

    Salutation à Adinatha (Shiva) qui a exposé la connaissance de Hatha Yoga, qui, comme un escalier mène l'aspirant au Raja Yoga pointus élevé. 1.

    परणम्य शरी - गुरुं नाथं सवात्मारामेण योगिना |
    केवलं राज - योगाय हठ - विद्योपदिश्यते | | 2 | |

    praṇamya Sri ghuruṃ Natham svātmārāmeṇa yoghinā |
    Kevalam Raja-yoghāya Hatha-vidyopadiśyate | | 2 | |

    Yogi Swatmarama, après avoir salué d'abord son gourou Srinatha explique Hatha Yoga pour la réalisation de Raja Yoga. 2.

    भरान्त्या बहुमत - धवान्ते राज - योगमजानताम |
    हठ - परदीपिकां धत्ते सवात्मारामः कॄपाकरः | | 3 |

    bhrāntyā bahumata-dhvānte Raja-yoghamajānatām |
    Hatha-pradīpikāṃ dhatte svātmārāmaḥ kṝpākaraḥ | | 3 |

    En raison de l'obscurité résultant de la multiplicité des opinions des gens sont incapables de connaître le Raja Yoga. Compatissant Swatmarama compose le yoga Hatha Pradipika comme une torche pour la dissiper. 3.

    हठ - विद्यां हि मत्स्येन्द्र - गोरक्ष्हाद्या विजानते |
    सवात्मारामो | अथवा योगी जानीते तत - परसादतः | | 4 | |

    Hatha-vidyāṃ salut matsyendra-ghorakṣhādyā vijānate |
    svātmārāmo | athavā Yoghi jānīte tat-prasādataḥ | | 4 | |

    Matsyendra, Gorakṣa, etc, savait Hatha Vidya, et par leur faveur Yogi Swatmarama également appris d'eux. 4.

    Le Siddhas suivante (les maîtres) sont dit avoir existé dans les temps anciens: -

    |
    | | 5 | |

    Sri Adinatha-matsyendra-śāvarānanda-bhairavāḥ |
    chaurangghī-Mina-ghorakṣha-Virupaksha-bileśayāḥ | | 5 | |

    Sri Adinatha (Shiva), Matsyendra, Nâtha, sabar, Anand, Bhairava, Chaurangi, Mina Nâtha, Goraksanâtha, Virupâkṣa, Bileśaya. 5.

    मन्थानो भैरवो योगी सिद्धिर्बुद्धश्छ कन्थडिः |
    कोरंटकः सुरानन्दः सिद्धपादश्छ छर्पटिः | | 6 | |

    manthano bhairavo Yoghi siddhirbuddhaścha kanthaḍiḥ |
    koraṃṭakaḥ surānandaḥ siddhapādaścha charpaṭiḥ | | 6 | |

    Manthana, Bhairava, Siddhi Bouddha, Kanthadi, Karantaka, Surânanda, Siddhipâda, Charapati. 6.

    p. 2

    कानेरी पूज्यपादश्छ नित्य - नाथो निरञ्जनः |
    कपाली बिन्दुनाथश्छ काकछण्डीश्वराह्वयः | | 7 | |

    Kaneri pūjyapādaścha nitya-Natho nirañjanaḥ |
    KAPALI bindunāthaścha kākachaṇḍīśvarāhvayaḥ | | 7 | |

    Kaneri, Pûjyapâda, Nityanâtha, Niranjana, Kapali, Vindunâtha, Kaka Chandîśwara. 7.

    अल्लामः परभुदेवश्छ घोडा छोली छ टिंटिणिः |
    भानुकी नारदेवश्छ खण्डः कापालिकस्तथा | | 8 | |

    Allamah prabhudevaścha Ghoda choli cha ṭiṃṭiṇiḥ |
    bhānukī nāradevaścha khaṇḍaḥ kāpālikastathā | | 8 | |

    Allama, Prabhudeva, Ghoda, choli, Tintiṇi, Bhânukî Nârdeva, Khanda Kâpâlika, etc 8.

    इत्यादयो महासिद्धा हठ - योग - परभावतः |
    खण्डयित्वा काल - दण्डं बरह्माण्डे विछरन्ति ते | | 9 | |

    ityādayo Mahasiddha Hatha-yogha-prabhāvataḥ |
    khaṇḍayitvā Kala-Dandam brahmāṇḍe vicharanti te | | 9 | |

    Ces mahasiddhas (grands maîtres), brisant le sceptre de la mort, errent dans l'univers. 9.

    अशेष्ह - ताप - तप्तानां समाश्रय - मठो हठः |
    अशेष्ह - योग - युक्तानामाधार - कमठो हठः | | 10 | |

    aśeṣha-Tapa-taptānāṃ samāśraya-matho haṭhaḥ |
    aśeṣha-yogha-yuktānāmādhāra-kamaṭho haṭhaḥ | | 10 | |

    Comme une maison protéger un de la chaleur du soleil, le Hatha Yoga protège son practiser de la chaleur brûlante des trois tapas, et, de même, il est la tortue de support, pour ainsi dire, pour ceux qui sont constamment consacré à la pratique de Yoga. 10.

    हठ - विद्या परं गोप्या योगिना सिद्धिमिछ्छता |
    भवेद्वीर्यवती गुप्ता निर्वीर्या तु परकाशिता | | 11 | |

    Hatha-Vidya param ghopyā yoghinā siddhimichchatā |
    | 11 | | | de bhavedvīryavatī ghuptā nirvīryā tu

    Un yogi désireux de réussir doit garder la connaissance de Hatha Yoga secret, car il devient puissant en dissimulant, et impuissant en exposant. 11.

    सुराज्ये धार्मिके देशे सुभिक्ष्हे निरुपद्रवे |
    धनुः परमाण - पर्यन्तं शिलाग्नि - जल - वर्जिते |
    एकान्ते मठिका - मध्ये सथातव्यं हठ - योगिना | | 12 | |

    surājye dhārmike ceux-ci subhikṣhe nirupadrave |
    dhanuḥ Pramana-paryantaṃ śilāghni-Jala-varjite |
    ekānte maṭhikā-madhye sthātavyaṃ Hatha-yoghinā | | 12 | |

    Le Yogi doit pratiquer le hatha yoga dans une petite pièce, située dans un lieu solitaire, étant de 4 coudées carré, et sans pierres, le feu, l'eau, les perturbations de toutes sortes, et dans un pays où la justice est bien administré, où les bonnes gens vivent , et de la nourriture peut être obtenue facilement et abondamment. 12.

    p. 3

    अल्प - दवारमरन्ध्र - गर्त - विवरं नात्युछ्छ - नीछायतं
    सम्यग - गोमय - सान्द्र - लिप्तममलं निःशेस - जन्तूज्झितम |
    बाह्ये मण्डप - वेदि - कूप - रुछिरं पराकार - संवेष्ह्टितं
    परोक्तं योग - मठस्य लक्ष्हणमिदं सिद्धैर्हठाभ्यासिभिः | | 13 | |

    ALPA-dvāramarandhra-gharta-vivaraṃ nātyuchcha-nīchāyataṃ
    samyagh-ghomaya-Sandra-liptamamalaṃ niḥśesa-jantūjjhitam |
    bāhye mandapa-vedi-Coupe-ruchiraṃ prakara-saṃveṣhṭitaṃ
    proktaṃ yogha-maṭhasya lakṣhaṇamidaṃ siddhairhaṭhābhyāsibhiḥ | | 13 | |

    La chambre doit avoir une petite porte, être exempt de trous, de creux, ni trop haut ni trop bas, bien plâtré avec la bouse de vache et exempts de saleté, la crasse et les insectes. Sur sa partie extérieure doit être tonnelles, plate-forme surélevée (de chabootrâ), un puits et un composé. Ces caractéristiques d'une salle de Hatha yogis ont été décrits par les adeptes de la pratique du Hatha. 13.

    एवं विधे मठे सथित्वा सर्व - छिन्ता - विवर्जितः |
    गुरूपदिष्ह्ट - मार्गेण योगमेव समभ्यसेत | | 14 | |

    evam vidhe Mathé sthitvā sarva-chinta-vivarjitaḥ |
    ghurūpadiṣhṭa-mārgheṇa yoghameva samabhyaset | | 14 | |

    Après avoir assis dans une telle salle et libre de toute angoisse, il doit pratiquer le yoga, comme indiqué par son gourou. 14.

    अत्याहारः परयासश्छ परजल्पो नियमाग्रहः |
    जन - सङ्गश्छ लौल्यं छ षहड्भिर्योगो विनश्यति | | 15 | |

    atyāhāraḥ prayāsaścha prajalpo niyamāghrahaḥ |
    jana-sangghaścha laulyaṃ cha ṣhaḍbhiryogho vinaśyati | | 15 | |

    Le yoga est détruite par les six causes suivantes:-Over-alimentaires, l'effort, la loquacité, adhérant à des règles, c'est à dire, le bain froid le matin, manger la nuit, ou manger des fruits seulement, la société des hommes, et l'instabilité. 15.

    निश्छयात |
    जन - सङ्ग - परित्यागात्ष्हड्भिर्योगः परसिद्ध्यति | | 16 | |

    utsāhātsāhasāddhairyāttattva-jñānāścha niśchayāt |
    prasiddhyati jana-sanggha-parityāghātṣhaḍbhiryoghaḥ | | 16 | |

    Les six suivants apporter le succès rapide: Courage, audace, la persévérance, la connaissance discriminative, foi, distance. de la compagnie. 16.

    अथ यम - नियमाः
    अहिंसा सत्यमस्तेयं बरह्मछर्यं कष्हमा धॄतिः |
    दयार्जवं मिताहारः शौछं छैव यमा दश | | 17 | |

    atha yama-niyamāḥ
    Ahimsa satyamasteyaṃ brahmacharyaṃ Kshama dhṝtiḥ |
    dayārjavaṃ mitāhāraḥ śauchaṃ chaiva Yama Dasa | | 17 | |

    Les dix règles de conduite sont les suivants: l'ahimsa (non-blessant), la vérité, ne pas voler, la continence, le pardon, l'endurance, la compassion, la douceur, épargnant alimentation et la propreté. 17.

    तपः सन्तोष्ह आस्तिक्यं दानमीश्वर - पूजनम |
    सिद्धान्त - वाक्य - शरवणं हरीमती छ तपो हुतम |
    नियमा दश सम्प्रोक्ता योग - शास्त्र - विशारदैः | | 18 | |

    Tapah santosha āstikyaṃ dānamīśvara-pūjanam |
    Siddhānta-Vakya-Sravanam hrīmatī cha tapo hutam |
    NIYAMA Dasa samproktā yogha-śāstra-viśāradaiḥ | | 18 | |

    Les dix niyamas mentionnés par ceux qui maîtrisent la connaissance du yoga sont: Tapa, la patience, la foi en Dieu, la charité, l'adoration de Dieu, entendre des discours sur les principes de la religion, de la honte, de l'intellect, Tapa et YAJNA. 18.

    p. 4

    Asanas.

    अथ आसनम
    हठस्य परथमाङ्गत्वादासनं पूर्वमुछ्यते |
    कुर्यात्तदासनं सथैर्यमारोग्यं छाङ्ग - लाघवम | | 19 | |

    atha asanam
    haṭhasya prathamāngghatvādāsanaṃ pūrvamuchyate |
    kuryāttadāsanaṃ sthairyamāroghyaṃ chānggha-lāghavam | | 19 | |

    Être le premier accessoire de hatha yoga, asana est d'abord décrit. Il doit être pratiqué pour obtenir posture stable, la santé et la légèreté du corps. 19.

    वशिष्ह्ठाद्यैश्छ मुनिभिर्मत्स्येन्द्राद्यैश्छ योगिभिः |
    अङ्गीकॄतान्यासनानि कथ्यन्ते कानिछिन्मया | | 20 | |

    vaśiṣhṭhādyaiścha munibhirmatsyendrādyaiścha yoghibhiḥ |
    angghīkṝtānyāsanāni kathyante kānichinmayā | | 20 | |

    Je vais décrire certaines asanas qui ont été adoptées par Munis comme Vasi, etc, et les yogis comme Matsyendra, etc 20.

    Svastika âsana.

    जानूर्वोरन्तरे सम्यक्कॄत्वा पाद - तले उभे |
    ॠ जु - कायः समासीनः सवस्तिकं तत्प्रछक्ष्हते | | 21 | |

    jānūrvorantare samyakkṝtvā Pada-conte ubhe |
    Rju-Kayah samāsīnaḥ svastikaṃ tatprachakṣhate | | 21 | |

    Ayant gardé les deux mains sous les cuisses, le corps droit, quand on se repose tranquillement dans cette posture, il est appelé Swastika. 21.

    Gomukha-âsana.

    सव्ये दक्ष्हिण - गुल्कं तु पॄष्ह्ठ - पार्श्वे नियोजयेत |
    दक्ष्हिणे | अपि तथा सव्यं गोमुखं गोमुखाकॄतिः | | 22 | |

    Savye dakshina-ghulkaṃ tu pṝṣhṭha-pārśve niyojayet |
    dakṣhiṇe | api TATHA savyaṃ ghomukhaṃ ghomukhākṝtiḥ | | 22 | |

    Placer la cheville droite sur le côté gauche et de la cheville gauche sur le côté droit, fait Gomukha-âsana, ayant l'apparence d'une vache. 22.

    Virasana.

    एकं पादं तथैकस्मिन्विन्यसेदुरुणि सथिरम |
    इतरस्मिंस्तथा छोरुं वीरासनमितीरितम | | 23 | |

    ekam Padam tathaikasminvinyaseduruṇi sthiram |
    itarasmiṃstathā chorum vīrāsanamitīritam | | 23 | |

    Un pied doit être placé sur la cuisse du côté opposé, et donc aussi l'autre pied sur la cuisse opposée. C'est ce qu'on appelle Virasana. 23.

    Kurmasana.

    गुदं निरुध्य गुल्फाभ्यां वयुत्क्रमेण समाहितः |
    कूर्मासनं भवेदेतदिति योग - विदो विदुः | | 24 | |

    ghudaṃ nirudhya ghulphābhyāṃ vyutkrameṇa samāhitaḥ |
    kūrmāsanaṃ bhavedetaditi yogha-vido viduḥ | | 24 | |

    Placer la cheville droite sur le côté gauche de l'anus, et la cheville gauche sur le côté droit de celui-ci, fait ce que les yogis appellent Kurma-âsana. 24.

    Âsana Kukkuta.

    पद्मासनं तु संस्थाप्य जानूर्वोरन्तरे करौ |
    निवेश्य भूमौ संस्थाप्य वयोमस्थं कुक्कुटासनम | | 25 | |

    padmāsanaṃ tu saṃsthāpya jānūrvorantare karau |
    niveśya bhūmau saṃsthāpya vyomasthaṃ kukkuṭāsanam | | 25 | |

    Prendre la posture de Padma-âsana et portant les mains sous les cuisses, lorsque le yogi s'élève au-dessus du sol, avec ses paumes reposant sur ​​le sol, il devient Kukkuta-âsana. 25.

    p. 5

    Uttâna Kurma-âsana.

    कुक्कुटासन - बन्ध - सथो दोर्भ्यां सम्बद्य कन्धराम |
    भवेद्कूर्मवदुत्तान एतदुत्तान - कूर्मकम | | 26 | |

    Kukkutasana-bandha-stho dorbhyāṃ sambadya kandharām |
    bhavedkūrmavaduttāna etaduttāna-kūrmakam | | 26 | |

    Ayant assumé Kukkuta-âsana, quand on saisit son cou en croisant ses mains derrière sa tête, et se trouve dans cette posture, le dos de toucher le sol, il devient Uttâna Kurma-âsana, de son apparence comme celle d'une tortue. 26.

    Âsana Dhanura.

    पादाङ्गुष्ह्ठौ तु पाणिभ्यां गॄहीत्वा शरवणावधि |
    धनुराकर्ष्हणं कुर्याद्धनुर - आसनमुछ्यते | | 27 | |

    pādāngghuṣhṭhau tu pāṇibhyāṃ ghṝhītvā śravaṇāvadhi |
    dhanurākarṣhaṇaṃ kuryāddhanur-āsanamuchyate | | 27 | |

    Après avoir pris les doigts des pieds avec les deux mains et les porta à l'oreille par le dessin du corps comme un arc, il devient Dhanura âsana. 27.

    Matsya-âsana.

    वामोरु - मूलार्पित - दक्ष्ह - पादं
    जानोर्बहिर्वेष्ह्टित - वाम - पादम |
    परगॄह्य तिष्ह्ठेत्परिवर्तिताङ्गः
    शरी - मत्य्सनाथोदितमासनं सयात | | 28 | |
    मत्स्येन्द्र - पीठं जठर - परदीप्तिं
    परछण्ड - रुग्मण्डल - खण्डनास्त्रम |
    अभ्यासतः कुण्डलिनी - परबोधं
    छन्द्र - सथिरत्वं छ ददाति पुंसाम | | 29 | |

    vāmoru-mūlārpita-DAKSHA-Padam
    jānorbahirveṣhṭita-Vama-Padam |
    praghṝhya tiṣhṭhetparivartitāngghaḥ
    Sri matysanāthoditamāsanaṃ Syat | | 28 | |
    matsyendra-Pitham Jathara-pradīptiṃ
    Prachanda-rughmaṇḍala-khaṇḍanāstram |
    abhyāsataḥ Kundalini-prabodhaṃ
    chandra-sthiratvaṃ cha dadāti puṃsām | | 29 | |

    Après avoir placé le pied droit à la racine de la cuisse gauche, laisser l'orteil être saisi avec la main droite en passant sur le dos, et avoir mis le pied gauche sur la cuisse droite à sa racine, laissez-le être saisie avec le passage de la main gauche derrière le dos. C'est l'asana, comme l'a expliqué Sri Matsyanâtha. Il augmente l'appétit et est un instrument pour détruire le groupe des maladies les plus mortelles. Sa pratique se réveille la Kundalini, arrête l'effusion de nectar de la lune dans les gens. 28-29.

    Paśchima Tana.

    परसार्य पादौ भुवि दण्ड - रूपौ
    दोर्भ्यां पदाग्र - दवितयं गॄहीत्वा |
    जानूपरिन्यस्त - ललाट - देशो
    वसेदिदं पश्छिमतानमाहुः | | 30 | |

    prasārya pādau Bhuvi Danda-rūpau
    dorbhyāṃ padāghra-dvitayaṃ ghṝhītvā |
    jānūparinyasta-lalāṭa-DESO
    vasedidaṃ paśchimatānamāhuḥ | | 30 | |

    Après avoir étiré les pieds sur le sol, comme un bâton, et avoir saisi les orteils des deux pieds avec les deux mains, quand on se repose avec son front posé sur les cuisses, il est appelé Paśchima Tana. 30.

    इति पश्छिमतानमासनाग्र्यं
    पवनं पश्छिम - वाहिनं करोति |
    उदयं जठरानलस्य कुर्याद
    उदरे कार्श्यमरोगतां छ पुंसाम | | 31 | |

    iti paśchimatānamāsanāghryaṃ
    pavanaṃ paśchima-vāhinaṃ Karoti |
    udayaṃ jaṭharānalasya kuryād
    udare kārśyamaroghatāṃ cha puṃsām | | 31 | |

    Cette Paśchima Tana transporte l'air de l'avant vers la partie arrière du corps (c.-à-la Susumna). Il allume le feu gastrique, réduit l'obésité et guérit toutes les maladies de l'homme. 31.

    p. 6

    Mayura-âsana.

    धरामवष्ह्टभ्य कर - दवयेन
    तत - कूर्पर - सथापित - नाभि - पार्श्वः |
    उछ्छासनो दण्डवदुत्थितः खे
    मायूरमेतत्प्रवदन्ति पीठम | | 32 | |

    dharāmavaṣhṭabhya kara-dvayena
    tat-kūrpara-sthāpita-Nabhi-pārśvaḥ |
    uchchāsano daṇḍavadutthitaḥ khé
    Pitham māyūrametatpravadanti | | 32 | |

    Placez les paumes des deux mains sur le terrain, et placer le nombril sur les deux coudes et équilibrant ainsi, le corps doit être étiré vers l'arrière comme un bâton. C'est ce qu'on appelle Mayura-âsana. 32.

    हरति सकल - रोगानाशु गुल्मोदरादीन
    अभिभवति छ दोष्हानासनं शरी - मयूरम |
    बहु कदशन - भुक्तं भस्म कुर्यादशेष्हं
    जनयति जठराग्निं जारयेत्काल - कूटम | | 33 | |

    Harati sakala-roghānāśu ghulmodarādīn
    abhibhavati cha doṣhānāsanaṃ Sri Mayuram |
    bahu kadaśana-bhuktaṃ bhasma kuryādaśeṣhaṃ
    janayati jaṭharāghniṃ jārayetkāla-kūṭam | | 33 | |

    Cet asana détruit bientôt toutes les maladies, et supprime les troubles abdominaux, et aussi ceux découlant d'irrégularités de flegme, la bile et le vent, digère la nourriture malsaine pris en excès, augmente l'appétit et détruit le poison le plus mortel. 33.

    SAVA-âsana.

    उत्तानं शबवद्भूमौ शयनं तछ्छवासनम |
    शवासनं शरान्ति - हरं छित्त - विश्रान्ति - कारकम | | 34 | |

    uttānaṃ śabavadbhūmau śayanaṃ tachchavāsanam |
    śavāsanaṃ śrānti-Haram chitta-viśrānti-kārakam | | 34 | |

    Allongé sur le sol, comme un cadavre, est appelé Sava-âsana. Il supprime la fatigue et donne le repos à l'esprit. 34.

    छतुरशीत्यासनानि शिवेन कथितानि छ |
    तेभ्यश्छतुष्ह्कमादाय सारभूतं बरवीम्यहम | | 35 | |

    chaturaśītyāsanāni śivena kathitāni cha |
    tebhyaśchatuṣhkamādāya sārabhūtaṃ bravīmyaham | | 35 | |

    Shiva enseigné 84 asanas. Parmi ceux-ci les quatre premiers étant les essentiels, je vais les expliquer ici. 35.

    सिद्धं पद्मं तथा सिंहं भद्रं वेति छतुष्ह्टयम |
    शरेष्ह्ठं तत्रापि छ सुखे तिष्ह्ठेत्सिद्धासने सदा | | 36 | |

    Siddhaṃ Padmam TATHA Simham Bhadram veti chatuṣhṭayam |
    śreṣhṭhaṃ tatrāpi cha Sukhe tiṣhṭhetsiddhāsane Sada | | 36 | |

    Ces quatre sont:-Le Siddha, Padma, Sinha et Bhadra. Même de ceux-ci, le Siddha-âsana, étant très à l'aise, il faut toujours pratiquer. 36.

    Le Siddhasana

    अथ सिद्धासनम
    योनि - सथानकमङ्घ्रि - मूल - घटितं कॄत्वा दॄढं विन्यसेत
    मेण्ढ्रे पादमथैकमेव हॄदये कॄत्वा हनुं सुस्थिरम |
    सथाणुः संयमितेन्द्रियो | अछल - दॄशा पश्येद्भ्रुवोरन्तरं
    हयेतन्मोक्ष्ह - कपाट - भेद - जनकं सिद्धासनं परोछ्यते | | 37 | |

    atha siddhāsanam
    yoni-sthānakamangghri-Mula-ghaṭitaṃ kṝtvā dṝḍhaṃ vinyaset
    meṇḍhre pādamathaikameva hṝdaye kṝtvā Hanum susthiram |
    sthāṇuḥ saṃyamitendriyo | achala-DRSA paśyedbhruvorantaraṃ
    hyetanmokṣha-Kapata-bheda-janakaṃ siddhāsanaṃ prochyate | | 37 | |

    Appuyez fermement le talon du pied gauche contre le périnée, et le talon droit au-dessus de l'organe mâle. Avec le menton appuyant sur la poitrine, il faut s'asseoir tranquillement, après avoir retenu les sens, et regardait fixement l'espace entre les sourcils. C'est ce qu'on appelle le Siddha Asana, l'ouvreur de la porte du salut. 37.

    p. 7

    मेण्ढ्रादुपरि विन्यस्य सव्यं गुल्फं तथोपरि |
    गुल्फान्तरं छ निक्ष्हिप्य सिद्धासनमिदं भवेत | | 38 | |

    meṇḍhrādupari vinyasya savyaṃ ghulphaṃ tathopari |
    ghulphāntaraṃ cha nikṣhipya siddhāsanamidaṃ bhavet | | 38 | |

    Cette Siddhasana est effectuée également en plaçant le talon gauche sur Meḍhra (au-dessus de l'organe mâle), puis en plaçant une droite sur elle. 38.

    एतत्सिद्धासनं पराहुरन्ये वज्रासनं विदुः |
    मुक्तासनं वदन्त्येके पराहुर्गुप्तासनं परे | | 39 | |

    etatsiddhāsanaṃ prāhuranye vajrāsanaṃ viduḥ |
    muktāsanaṃ vadantyeke prāhurghuptāsanaṃ Paré | | 39 | |

    Certains appellent cela Siddhasana, certains vajrasana. D'autres l'appellent Mukta Asana ou Gupta Asana. 39.

    यमेष्ह्विव मिताहारमहिंसा नियमेष्ह्विव |
    मुख्यं सर्वासनेष्ह्वेकं सिद्धाः सिद्धासनं विदुः | | 40 | |

    yameṣhviva mitāhāramahiṃsā niyameṣhviva |
    mukhyaṃ sarvāsaneṣhvekaṃ siddhāḥ siddhāsanaṃ viduḥ | | 40 | |

    Tout comme épargnant nourriture est parmi Yama, et Ahimsa parmi les Niyamas, est ainsi appelé par les adeptes Siddhasana le chef de tous les asanas. 40.

    छतुरशीति - पीठेष्हु सिद्धमेव सदाभ्यसेत |
    दवासप्तति - सहस्राणां नाडीनां मल - शोधनम | | 41 | |

    chaturaśīti-pīṭheṣhu siddhameva sadābhyaset |
    dvāsaptati-Sahasranam nāḍīnāṃ mala-śodhanam | | 41 | |

    Sur les 84 asanas Siddhasana devrait toujours être pratiquée, car elle nettoie les impuretés de 72.000 nadis. 41.

    आत्म - धयायी मिताहारी यावद्द्वादश - वत्सरम |
    सदा सिद्धासनाभ्यासाद्योगी निष्ह्पत्तिमाप्नुयात | | 42 | |

    Atma-dhyāyī mitāhārī yāvaddvādaśa-vatsaram |
    Sada siddhāsanābhyāsādyoghī niṣhpattimāpnuyāt | | 42 | |

    En contemplant sur ​​soi-même, en mangeant peu, et en pratiquant Siddhasana depuis 12 ans, le yogi obtient succès. 42.

    किमन्यैर्बहुभिः पीठैः सिद्धे सिद्धासने सति |
    पराणानिले सावधाने बद्धे केवल - कुम्भके |
    उत्पद्यते निरायासात्स्वयमेवोन्मनी कला | | 43 | |

    kimanyairbahubhiḥ pīṭhaiḥ siddhe siddhāsane sati |
    prāṇānile sāvadhāne baddhe kevala-kumbhake |
    utpadyate nirāyāsātsvayamevonmanī Kala | | 43 | |

    D'autres postures sont d'aucune utilité, quand le succès a été atteint en Siddhasana, et Prana Vayu devient calme et retenue par Kevala Kumbhaka. 43.

    तथैकास्मिन्नेव दॄढे सिद्धे सिद्धासने सति |
    बन्ध - तरयमनायासात्स्वयमेवोपजायते | | 44 | |

    tathaikāsminneva dṝḍhe siddhe siddhāsane sati |
    bandha-trayamanāyāsātsvayamevopajāyate | | 44 | |

    Les succès d'un seul Siddhasana devenir fermement établi, on obtient Unmani à la fois, et les trois liaisons (Bandhas) sont accomplies d'eux-mêmes. 44.

    p. 8

    नासनं सिद्ध - सदॄशं न कुम्भः केवलोपमः |
    न खेछरी - समा मुद्रा न नाद - सदॄशो लयः | | 45 | |

    nāsanaṃ siddha-sadṝśaṃ na kumbhaḥ kevalopamaḥ |
    mudrā na Khechari-sama na Nada-sadṝśo Layah | | 45 | |

    Il n'y a pas Asana comme le Siddhasana et pas Kumbhaka comme le Kevala. Il n'y a pas mudrâ comme le Khechari et pas laya comme la Nada (Anâhata Nada.) 45.

    PADMASANA.

    अथ पद्मासनम
    वामोरूपरि दक्ष्हिणं छ छरणं संस्थाप्य वामं तथा
    दक्ष्होरूपरि पश्छिमेन विधिना धॄत्वा कराभ्यां दॄढम |
    अङ्गुष्ह्ठौ हॄदये निधाय छिबुकं नासाग्रमालोकयेत
    एतद्व्याधि - विनाश - कारि यमिनां पद्मासनं परोछ्यते | | 46 | |

    atha padmāsanam
    vāmorūpari dakṣhiṇaṃ cha Charanam saṃsthāpya vāmaṃ TATHA
    dakṣhorūpari paśchimena vidhinā dhṝtvā karābhyāṃ dṝḍham |
    angghuṣhṭhau hṝdaye nidhāya chibukaṃ nāsāghramālokayet
    etadvyādhi-Vinasa-Kari yamināṃ padmāsanaṃ prochyate | | 46 | |

    Placez le pied droit sur la cuisse gauche et le pied gauche sur la cuisse droite, et de saisir les orteils avec les mains croisées sur le dos. Appuyez sur le menton contre la poitrine et le regard sur le bout du nez. C'est ce qu'on appelle la PADMASANA, le destructeur des maladies de la Yamîs. 46.

    उत्तानौ छरणौ कॄत्वा ऊरु - संस्थौ परयत्नतः |
    ऊरु - मध्ये तथोत्तानौ पाणी कॄत्वा ततो दॄशौ | | 47 | |

    uttānau charaṇau kṝtvā URU-saṃsthau prayatnataḥ |
    URU-madhye tathottānau Pani kṝtvā tato dṝśau | | 47 | |

    Placez les pieds sur les cuisses, les semelles vers le haut, et placez les mains sur les cuisses, les paumes vers le haut. 47.

    नासाग्रे विन्यसेद्राजद - अन्त - मूले तु जिह्वया |
    उत्तम्भ्य छिबुकं वक्ष्हस्युत्थाप्य पवनं शनैः | | 48 | |

    nāsāghre vinyasedrājad-anta-mule tu jihvayā |
    uttambhya chibukaṃ vakṣhasyutthāpy pavanaṃ śanaiḥ | | 48 | |

    Regard sur le bout du nez, en gardant la langue pressée contre la racine des dents de la mâchoire supérieure, et le menton contre la poitrine, et augmenter l'air lentement, c'est à dire, tirer le APANA-Vayu doucement vers le haut. 48.

    इदं पद्मासनं परोक्तं सर्व - वयाधि - विनाशनम |
    दुर्लभं येन केनापि धीमता लभ्यते भुवि | | 49 | |

    idam padmāsanaṃ proktaṃ sarva-Vyadhi-vināśanam |
    durlabham yena kenāpi dhīmatā labhyate Bhuvi | | 49 | |

    C'est ce qu'on appelle la PADMASANA, le destructeur de toutes les maladies. Il est difficile à atteindre par tout le monde, mais peut être appris par des gens intelligents dans ce monde. 49.

    कॄत्वा सम्पुटितौ करौ दॄढतरं बद्ध्वा तु पद्ममासनं
    गाढं वक्ष्हसि सन्निधाय छिबुकं धयायंश्छ तछ्छेतसि |
    वारं वारमपानमूर्ध्वमनिलं परोत्सारयन्पूरितं
    नयञ्छन्प्राणमुपैति बोधमतुलं शक्ति - परभावान्नरः | | 50 | |

    kṝtvā sampuṭitau karau dṝḍhataraṃ baddhvā tu padmamāsanaṃ
    ghāḍhaṃ vakṣhasi sannidhāya chibukaṃ dhyāyaṃścha tachchetasi |
    vāraṃ vāramapānamūrdhvamanilaṃ protsārayanpūritaṃ
    nyañchanprāṇamupaiti bodhamatulaṃ śakti-prabhāvānnaraḥ || 50 ||

    Having kept both the hands together in the lap, performing the Padmâsana firmly, keeping the chin Fixed to the chest and contemplating on Him in the mind, by drawing the apâna-vâyû up (performing Mûla Bandha) and pushing down the air after inhaling it, joining thus the prâṇa

    p. 9

    and apâna in the navel, one gets the highest intelligence by awakening the śakti (kundalinî) thus. 50.

    NḄ. —When Apâna Vâyû is drawn gently up and after filling in the lungs with the air from outside, the prâṇa is forced down by and by so as to join both of them in the navel, they both enter then the Kundalinî and, reaching the Brahma randhra (the great hole), they make the mind calm. Then the mind can contemplate on the nature of the âtmana and can enjoy the highest bliss.

    पद्मासने सथितो योगी नाडी-दवारेण पूरितम |
    मारुतं धारयेद्यस्तु स मुक्तो नात्र संशयः || ५१ ||

    padmāsane sthito yoghī nāḍī-dvāreṇa pūritam |
    mārutaṃ dhārayedyastu sa mukto nātra saṃśayaḥ || 51 ||

    The Yogî who, sitting with Padmâsana, can control breathing, there is no doubt, is free from bondage. 51.

    The Siṃhâsana .

    अथ सिंहासनम
    गुल्फौ छ वॄष्हणस्याधः सीवन्त्याः पार्श्वयोः कष्हिपेत |
    दक्ष्हिणे सव्य-गुल्फं तु दक्ष्ह-गुल्फं तु सव्यके || ५२ ||

    atha Simhasanam
    ghulphau cha vṝṣhaṇasyādhaḥ sīvantyāḥ pārśvayoḥ kṣhipet |
    dakṣhiṇe savya-ghulphaṃ tu DAKSHA-ghulphaṃ tu savyake | | 52 | |

    Appuyez sur les talons des deux côtés de la couture du périnée, de manière à ce que le talon gauche touche le côté droit et le talon droit touche le côté gauche de celui-ci. 52.

    हस्तौ तु जान्वोः संस्थाप्य सवाङ्गुलीः सम्प्रसार्य छ |
    वयात्त - वक्तो निरीक्ष्हेत नासाग्रं सुसमाहितः | | 53 | |

    hastau tu jānvoḥ saṃsthāpya svāngghulīḥ samprasārya cha |
    Vyatta-vakto nirīkṣheta nāsāghraṃ susamāhitaḥ | | 53 | |

    Placez les mains sur les cuisses, les doigts tendus, et gardant la bouche ouverte et l'esprit recueilli, le regard sur le bout du nez.

     

    Chapitre 1. Sur asanas
    Chapitre II. Le pranayama
    Chapitre III. Sur mudras
    Chapitre IV. Le Samâdhi.

     

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    CHAPITRE II.

    Le pranayama.

    | | 2 | | दवितीयोपदेशः

    | | 2 | | dvitīyopadeśaḥ

    अथासने दॄधे योगी वशी हित - मिताशनः |
    गुरूपदिष्ह्ट - मार्गेण पराणायामान्समभ्यसेत | | 1 | |

    athāsane dṝdhe Yoghi vasi hita-mitāśanaḥ |
    ghurūpadiṣhṭa-mārgheṇa prāṇāyāmānsamabhyaset | | 1 | |

    Posture en train de s'établir, un yogi, maître de lui-même, manger de la nourriture salutaire et modérée, doit pratiquer le pranayama, selon les instructions de son gourou. 1.

    छले वाते छलं छित्तं निश्छले निश्छलं भवेत | |
    योगी सथाणुत्वमाप्नोति ततो वायुं निरोधयेत | | 2 | |

    chale privé Chalam Chittam niśchale niśchalaṃ bhavet | |
    Yoghi sthāṇutvamāpnoti tato vāyuṃ nirodhayet | | 2 | |

    Respiration est perturbée, l'esprit devient perturbé. En retenant la respiration, le yogi obtient la stabilité du mental 2.

    यावद्वायुः सथितो देहे तावज्जीवनमुछ्यते |
    मरणं तस्य निष्ह्क्रान्तिस्ततो वायुं निरोधयेत | | 3 | |

    yāvadvāyuḥ sthito Dehe tāvajjīvanamuchyate |
    maraṇaṃ tasya niṣhkrāntistato vāyuṃ nirodhayet | | 3 | |

    Tant que le (la respiration) air reste dans le corps, il est appelé la vie. Décès consiste à l'adoption de la (respiration) air. Il est donc nécessaire de limiter la respiration. 3.

    मलाकलासु नाडीष्हु मारुतो नैव मध्यगः |
    कथं सयादुन्मनीभावः कार्य - सिद्धिः कथं भवेत | | 4 | |

    malākalāsu nāḍīṣhu MARUTO naiva madhyaghaḥ |
    Katham syādunmanībhāvaḥ Karya-siddhiḥ Katham bhavet | | 4 | |

    Le souffle ne passe pas par la voie du milieu (Susumna), en raison des impuretés des nadis. Comment peut-succès alors être atteint, et comment peut-il y avoir la avasthâ Unmani. 4.

    शुद्धमेति यदा सर्वं नाडी - छक्रं मलाकुलम |
    तदैव जायते योगी पराण - संग्रहणे कष्हमः | | 5 | |

    śuddhameti Yada Sarvam Nadi chakram malākulam |
    tadaiva jayate Yoghi prāṇa-saṃghrahaṇe kṣhamaḥ | | 5 | |

    Lorsque l'ensemble du système de nadis qui est plein d'impuretés, est nettoyé, le Yogi devient capable de contrôler le prana. 5.

    पराणायामं ततः कुर्यान्नित्यं सात्त्विकया धिया |
    यथा सुष्हुम्णा - नाडीस्था मलाः शुद्धिं परयान्ति छ | | 6 | |

    prāṇāyāmaṃ tatah kuryānnityaṃ sāttvikayā dhiya |
    Yatha SUSHUMNA-nāḍīsthā Malah śuddhiṃ prayānti cha | | 6 | |

    Par conséquent, le pranayama doit être effectuée tous les jours avec sâtwika buddhi (intellect libre de raja et tama ou de l'activité et la paresse), afin de chasser les impuretés de la Susumna. 6.

    p. 14

    Procédé de réalisation d'pranayama.

    बद्ध - पद्मासनो योगी पराणं छन्द्रेण पूरयेत |
    धारयित्वा यथा - शक्ति भूयः सूर्येण रेछयेत | | 7 | |
    पराणं सूर्येण छाकॄष्ह्य पूरयेदुदरं शनैः |
    विधिवत्कुम्भकं कॄत्वा पुनश्छन्द्रेण रेछयेत | | 8 | |

    baddha-padmāsano Yoghi PIRAÑAM chandreṇa pūrayet |
    dhārayitvā Yatha-Śakti bhūyaḥ sūryeṇa rechayet | | 7 | |
    PIRAÑAM sūryeṇa chākṝṣhya pūrayedudaraṃ śanaiḥ |
    vidhivatkumbhakaṃ kṝtvā punaśchandreṇa rechayet | | 8 | |

    Assis dans la posture de PADMASANA le Yogi doit remplir dans l'air par la narine gauche (fermeture de la droite), et, en le maintenant confiné selon sa capacité, il doit être expulsé lentement par Surya (narine droite). Puis, en tirant en l'air à travers Surya (narine droite) lentement, le ventre doit être rempli, et après avoir effectué Kumbhaka comme avant, il doit être expulsé lentement à travers le Chandra (narine gauche). 7 et 8.

    येन तयजेत्तेन पीत्वा धारयेदतिरोधतः |
    रेछयेछ्छ ततो | अन्येन शनैरेव न वेगतः | | 9 | |

    yena tyajettena pītvā dhārayedatirodhataḥ |
    rechayechcha tato | anyena śanaireva na veghataḥ | | 9 | |

    L'inhalation ainsi à travers l'une, à travers laquelle il a été expulsé, après avoir retenu là, jusqu'à ce que possible, il doit être exhalé à travers l'autre, lentement et non de force. 9.

    पराणं छेदिडया पिबेन्नियमितं भूयो | अन्यथा रेछयेत
    पीत्वा पिङ्गलया समीरणमथो बद्ध्वा तयजेद्वामया |
    सूर्य - छन्द्रमसोरनेन विधिनाभ्यासं सदा तन्वतां
    शुद्धा नाडि - गणा भवन्ति यमिनां मास - तरयादूर्ध्वतः | | 10 | |

    PIRAÑAM chediḍayā pibenniyamitaṃ bhūyo | anyathā rechayet
    pītvā pingghalayā samīraṇamatho baddhvā tyajedvāmayā |
    Surya-chandramasoranena vidhinābhyāsaṃ Sada tanvatāṃ
    Suddha Nadi-Ghana bhavanti yamināṃ Masa-trayādūrdhvataḥ | | 10 | |

    Si l'air est inhalé à travers la narine gauche, il doit à nouveau être expulsé à travers l'autre, et de remplissage par la narine droite, confinant là, il doit être expulsé par la narine gauche. En pratiquant de cette façon, par la gauche les narines alternativement à droite et, l'ensemble de la collection des nadis des yamîs (practisers) devient propre, c'est à dire, exempt d'impuretés, après 3 mois et plus. 10.

    परातर्मध्यन्दिने सायमर्ध - रात्रे छ कुम्भकान |
    शनैरशीति - पर्यन्तं छतुर्वारं समभ्यसेत | | 11 | |

    prātarmadhyandine sāyamardha-rātre cha kumbhakān |
    śanairaśīti-paryantaṃ chaturvāraṃ samabhyaset | | 11 | |

    Kumbhakas doivent être effectuées progressivement 4 fois durant la journée et la nuit, c'est à dire, (matin, midi, soir et minuit), jusqu'à ce que le nombre de kumbhakas pour une fois est de 80 et pour le jour et la nuit ensemble, il est 320. 11.

    कनीयसि भवेद्स्वेद कम्पो भवति मध्यमे |
    उत्तमे सथानमाप्नोति ततो वायुं निबन्धयेत | | 12 | |

    kanīyasi bhavedsveda kampo bhavati madhyame |
    uttame sthānamāpnoti tato vāyuṃ nibandhayet | | 12 | |

    Au début, il est la transpiration, à l'étape intermédiaire, il est frémissante, et dans la dernière ou la 3ème étape, on obtient la stabilité, et puis le souffle devrait être stable ou immobile. 12.

    p. 15

    जलेन शरम - जातेन गात्र - मर्दनमाछरेत |
    दॄढता लघुता छैव तेन गात्रस्य जायते | | 13 | |

    Jalena Srama-jātena ghātra-mardanamācharet |
    dṝḍhatā laghutā chaiva tena ghātrasya jayate | | 13 | |

    La sueur qui se dégage de l'effort de pratique devrait être frotté sur le corps (et non effacé), que, ce faisant, le corps devient solide. 13.

    अभ्यास - काले परथमे शस्तं कष्हीराज्य - भोजनम |
    ततो | अभ्यासे दॄढीभूते न तादॄङ - नियम - गरहः | | 14 | |

    abhyasa-Kale prathame śastaṃ kṣhīrājya-bhojanam |
    tato | dṝḍhībhūte abhyāse na tādṝng-niyama-ghrahaḥ | | 14 | |

    Au cours de la première étape de la pratique de la nourriture composée de lait et le ghee est saine. Lorsque la pratique est établi, aucune restriction n'est nécessaire. 14.

    यथा सिंहो गजो वयाघ्रो भवेद्वश्यः शनैः शनैः |
    तथैव सेवितो वायुरन्यथा हन्ति साधकम | | 15 | |

    Yatha siṃho ghajo vyāghro bhavedvaśyaḥ śanaiḥ śanaiḥ |
    tathaiva sevito vāyuranyathā sādhakam hanti | | 15 | |

    Tout comme les lions, les éléphants et les tigres sont contrôlés par et par, si le souffle est contrôlé par une gradation lente, sinon (c'est à dire, en étant précipitée ou en utilisant trop de force), il tue le practiser lui-même. 15.

    पराणायामेन युक्तेन सर्व - रोग - कष्हयो भवेत |
    अयुक्ताभ्यास - योगेन सर्व - रोग - समुद्गमः | | 16 | |

    prāṇāyāmena yuktena sarva-rogha-kṣhayo bhavet |
    ayuktābhyāsa-yoghena sarva-rogha-samudghamaḥ | | 16 | |

    Lorsque le pranayama, etc, sont effectués correctement, ils éradiquer toutes les maladies, mais une mauvaise pratique génère des maladies. 16.

    हिक्का शवासश्छ कासश्छ शिरः - कर्णाक्ष्हि - वेदनाः |
    भवन्ति विविधाः रोगाः पवनस्य परकोपतः | | 17 | |

    hikkā śvāsaścha kāsaścha Sirah-karṇākṣhi-vedanāḥ |
    bhavanti vividhāḥ roghāḥ pavanasya prakopataḥ | | 17 | |

    Hoquet, l'asthme, de la toux, des douleurs dans la tête, les oreilles, les yeux, ceux-ci et d'autres divers types de maladies sont générés par la perturbation de la respiration. 17.

    युक्तं युक्तं तयजेद्वायुं युक्तं युक्तं छ पूरयेत |
    युक्तं युक्तं छ बध्नीयादेवं सिद्धिमवाप्नुयात | | 18 | |

    yuktaṃ yuktaṃ tyajedvāyuṃ yuktaṃ yuktaṃ cha pūrayet |
    yuktaṃ yuktaṃ cha badhnīyādevaṃ siddhimavāpnuyāt | | 18 | |

    L'air doit être expulsé avec tact et bon doit être rempli habilement, et quand il a été maintenu confiné correctement, il apporte le succès. 18.

    .-Le NB prudence ci-dessus est nécessaire pour avertir les aspirants contre omettant toute instruction, et, dans leur zèle pour obtenir le succès ou siddhis début, pour commencer la pratique, soit en utilisant trop de force en remplissant, enfermer et expulser l'air, ou en omettant toutes les instructions, il peut causer une pression inutile sur les oreilles, les yeux, et c "et causer de la douleur. Chaque mot dans les instructions est pleine de sens et est nécessairement utilisé dans les versets, et devrait être suivie très attentivement et avec toute l'attention voulue. Ainsi il n'y aura rien à craindre que ce soit. Nous inspirant et en expirant l'air tout au long de nos vies sans aucune sorte de danger, et pranayama étant seulement une forme régulière de celui-ci, il devrait y avoir aucune raison de craindre.

    p. 16

    यदा तु नाडी - शुद्धिः सयात्तथा छिह्नानि बाह्यतः |
    कायस्य कॄशता कान्तिस्तदा जायते निश्छितम | | 19 | |

    Yada tu Nadi śuddhiḥ syāttathā chihnāni bāhyataḥ |
    kāyasya kṝśatā kāntistadā jayate niśchitam | | 19 | |

    Lorsque les nadis deviennent exempt d'impuretés, et il semble les signes extérieurs de réussite, comme corps maigre et couleur éclatante, alors on doit avoir la certitude de succès. 19.

    यथेष्ह्टं धारणं वायोरनलस्य परदीपनम |
    नादाभिव्यक्तिरारोग्यं जायते नाडि - शोधनात | | 20 | |

    yatheṣhṭaṃ dhāraṇaṃ vāyoranalasya pradīpanam |
    nādābhivyaktirāroghyaṃ jayate Nadi śodhanāt | | 20 | |

    En éliminant les impuretés, l'air peut être retenu, selon le souhait de l'un et l'appétit est augmenté, le son divin est réveillé, et le corps devient sain. 20.

    मेद - शलेष्ह्माधिकः पूर्वं षहट - कर्माणि समाछरेत |
    अन्यस्तु नाछरेत्तानि दोष्हाणां समभावतः | | 21 | |

    MEDA-śleṣhmādhikaḥ pūrvaṃ Shat-karmani samācharet |
    anyastu nācharettāni doṣhāṇāṃ samabhāvataḥ | | 21 | |

    S'il ya excès de graisse ou flegme dans le corps, les six types de kriyas (fonctions) doivent être effectuées en premier. Mais d'autres, ne pas souffrir de l'excès de ceux-ci, ne devraient pas les exécuter. 21.

    धौतिर्बस्तिस्तथा नेतिस्त्राटकं नौलिकं तथा |
    कपाल - भातिश्छैतानि षहट - कर्माणि परछक्ष्हते | | 22 | |

    dhautirbastistathā netistrāṭakaṃ naulikaṃ TATHA |
    kapala-bhātiśchaitāni Shat-karmani prachakṣhate | | 22 | |

    Les six types de fonctions sont: Dhauti, Basti, Neti, Trataka, Nauti et kapala bhati. On les appelle les six actions वटूकमि 22.

    कर्म षहट्कमिदं गोप्यं घट - शोधन - कारकम |
    विछित्र - गुण - सन्धाय पूज्यते योगि - पुणगवैः | | 23 | |

    karma ṣhaṭkamidaṃ ghopyaṃ Ghata-Sodhana-kārakam |
    vichitra-ghuṇa-sandhāya pūjyate Yoghi-pungghavaiḥ | | 23 | |

    Ces six types d'actions qui nettoient le corps doivent être tenues secrètes. Ils produisent des attributs extraordinaires et sont réalisées avec sérieux par le meilleur des yogis. 23.

    Le Dhauti (धौति)

    तत्र धौतिः
    छतुर - अङ्गुल - विस्तारं हस्त - पञ्छ - दशायतम |
    गुरूपदिष्ह्ट - मार्गेण सिक्तं वस्त्रं शनैर्ग्रसेत |
    पुनः परत्याहरेछ्छैतदुदितं धौति - कर्म तत | | 24 | |

    dhautiḥ tatra
    chatur-angghula-vistāraṃ hasta-Pancha-daśāyatam |
    ghurūpadiṣhṭa-mārgheṇa siktaṃ vastraṃ śanairghraset |
    punah pratyāharechchaitaduditaṃ dhauti-tat karma | | 24 | |

    Une bande de tissu, environ 3 pouces de large et 15 coudées de long, est enfoncé (ingestion), à l'état humide avec de l'eau chaude, à travers le passage indiqué par le gourou, et est pris de nouveau. C'est ce qu'on appelle Dhauti Karma. 24.

    NB.-La bande doit être humidifié avec un peu d'eau chaude, et la fin devrait être tenue avec les dents. Il est avalé lentement, peu à peu, ainsi, le premier jour une coudée, 2ème jour 2 coudées, 3ème jour 3 coudées, et ainsi de suite. En cas d'ingestion, il l'estomac devrait être donné une bonne, mouvement autour de gauche à droite, puis il doit être pris avec précaution et lentement.

    p. 17

    कास - शवास - पलीह - कुष्ह्ठं कफरोगाश्छ विंशतिः |
    धौति - कर्म - परभावेण परयान्त्येव न संशयः | | 25 | |

    Kasa-śvāsa-plīha-kuṣhṭhaṃ kapharoghāścha viṃśatiḥ |
    dhauti-karma-prabhāveṇa prayāntyeva na saṃśayaḥ | | 25 | |

    Il ne fait aucun doute, que la toux, l'asthme, l'élargissement de la rate, de la lèpre, et 20 sortes de maladies nées de flegme, disparaître par la pratique de Dhauti Karma. 25.

    Le Basti (बस्तिकर्म)

    अथ बस्तिः
    नाभि - दघ्न - जले पायौ नयस्त - नालोत्कटासनः |
    आधाराकुनछनं कुर्यात्क्ष्हालनं बस्ति - कर्म तत | | 26 | |

    atha bastiḥ
    Nabhi-daghna-Jale pāyau nyasta-nālotkaṭāsanaḥ |
    ādhārākuñchanaṃ kuryātkṣhālanaṃ basti-tat karma | | 26 | |

    Accroupi dans l'eau de nombril profond, et l'introduction d'un six pouces de long, bon morceau de ½ un tuyau d'un diamètre de pouce, ouvert à ses deux extrémités, moitié à l'intérieur de l'anus, il (anus) devrait-il établi (contrat), puis expulsé. Ce lavage est appelé Basti Karma. 26.

    गुल्म - पलीहोदरं छापि वात - पित्त - कफोद्भवाः |
    बस्ति - कर्म - परभावेण कष्हीयन्ते सकलामयाः | | 27 | |

    ghulma-plīhodaraṃ Chapi Vata-Pitta-kaphodbhavāḥ |
    basti-karma-prabhāveṇa kṣhīyante sakalāmayāḥ | | 27 | |

    En pratiquant ce Basti Karma, les coliques, la rate, et l'hydropisie, résultant des troubles de Vata (air), pitta (bile) et Kapha (flegme), sont tous guéris. 27.

    धान्त्वद्रियान्तः - करण - परसादं
    दधाछ्छ कान्तिं दहन - परदीप्तम |
    अशेष्ह - दोष्होपछयं निहन्याद
    अभ्यस्यमानं जल - बस्ति - कर्म | | 28 | |

    dhāntvadriyāntaḥ-Karana-Prasadam
    dadhāchcha kāntiṃ Dahana-pradīptam |
    aśeṣha-doṣhopachayaṃ nihanyād
    abhyasyamānaṃ Jala-basti-karma | | 28 | |

    En pratiquant Basti avec de l'eau, la Dhâtâs, la Indriyas et l'esprit deviennent calme. Il donne éclat et le tonus du corps et augmente l'appétit. Tous les troubles disparaissent. 28.

    Le Neti (नेति).

    अथ नेतिः
    सूत्रं वितस्ति - सुस्निग्धं नासानाले परवेशयेत |
    मुखान्निर्गमयेछ्छैष्हा नेतिः सिद्धैर्निगद्यते | | 29 | |

    atha netiḥ
    sūtraṃ vitasti-susnighdhaṃ nāsānāle praveśayet |
    mukhānnirghamayechchaiṣhā netiḥ siddhairnighadyate | | 29 | |

    Une corde faite de fils et d'environ six pouces de long, doit être passé au travers du passage du nez et de la fin pris dans la bouche. C'est ce qu'on appelle par les adeptes du Neti Karma. 29.

    कपाल - शोधिनी छैव दिव्य - दॄष्ह्टि - परदायिनी |
    जत्रूर्ध्व - जात - रोगौघं नेतिराशु निहन्ति छ | | 30 | |

    kapala-śodhinī chaiva divya-dṝṣhṭi-pradāyinī |
    jatrūrdhva-jata-roghaughaṃ netirāśu nihanti cha | | 30 | |

    Le Neti est le propre du cerveau et le donateur de vue divin. Il détruit bientôt toutes les maladies des régions cervicales et scapulaires. 30.

    p. 18

    Le Trataka (तराटक).

    अथ तराटकम
    निरीक्ष्हेन्निश्छल - दॄशा सूक्ष्ह्म - लक्ष्ह्यं समाहितः |
    समॄतम | | 31 | |

    atha trāṭakam
    nirīkṣhenniśchala-DRSA sukshma-lakṣhyaṃ samāhitaḥ |
    ASRU-sampāta-paryantamāchāryaistrāṭakaṃ smṝtam | | 31 | |

    Être calme, il faut regarder fixement une petite marque, jusqu'à yeux sont remplis de larmes. C'est ce qu'on appelle Trataka par acharyas. 31.

    मोछनं नेत्र - रोगाणां तन्दाद्रीणां कपाटकम |
    यत्नतस्त्राटकं गोप्यं यथा हाटक - पेटकम | | 32 | |

    mochanaṃ netra-roghāṇāṃ tandādrīṇāṃ kapāṭakam |
    yatnatastrāṭakaṃ ghopyaṃ Yatha Hataka-peṭakam | | 32 | |

    Trataka détruit les maladies oculaires et supprime la paresse, etc Il devrait être gardée secrète très attentivement, comme une boîte de bijoux. 32.

    Le Nauli (नौलि).

    अथ नौलिः
    अमन्दावर्त - वेगेन तुन्दं सव्यापसव्यतः |
    नतांसो भरामयेदेष्हा नौलिः सिद्धैः परशस्यते | | 33 | |

    atha nauliḥ
    amandāvarta-veghena tundaṃ savyāpasavyataḥ |
    natāṃso bhrāmayedeṣhā nauliḥ siddhaiḥ praśasyate | | 33 | |

    Assis sur les orteils avec des talons soulevés au-dessus du sol, et les paumes reposant sur le sol, et dans cette posture courbée le ventre est déplacé de force de gauche à droite, juste, comme des vomissements. C'est ce qu'on appelle par les adeptes de la Nauli Karma. 33.

    मन्दाग्नि - सन्दीपन - पाछनादि -
    सन्धापिकानन्द - करी सदैव |
    अशेष्ह - दोष्ह - मय - शोष्हणी छ
    हठ - करिया मौलिरियं छ नौलिः | | 34 | |

    mandāghni-sandīpana-pāchanādi-
    sandhāpikānanda-Kari sadaiva |
    aśeṣha-dosha-maya-śoṣhaṇī cha
    Hatha-Kriya mauliriyaṃ cha nauliḥ | | 34 | |

    Il supprime la dyspepsie, augmente l'appétit et la digestion, et est comme la déesse de la création, et provoque le bonheur. Il s'assèche tous les désordres. Cette Nauli est un excellent exercice de Hatha Yoga. 34.

    Le kapala bhati कपाल भाति.

    अथ कपालभातिः
    भस्त्रावल्लोह - कारस्य रेछ - पूरौ ससम्भ्रमौ |
    कपालभातिर्विख्याता कफ - दोष्ह - विशोष्हणी | | 35 | |

    atha kapālabhātiḥ
    bhastrāvalloha-kārasya recha-purau sasambhramau |
    kapālabhātirvikhyātā kapha dosha-viśoṣhaṇī | | 35 | |

    Lorsque l'inhalation et l'exhalation sont effectuées très rapidement, comme un soufflet de forge, elle se dessèche tous les troubles de l'excès de flegme, et est connu comme kapala bhati. 35.

    |
    पराणायामं ततः कुर्यादनायासेन सिद्ध्यति | | 36 | |

    Shat-karma-nirghata-sthaulya-Kapha dosha-malādikaḥ |
    prāṇāyāmaṃ tatah kuryādanāyāsena siddhyati | | 36 | |

    Lorsque le pranayama est effectuée après s'être débarrassé de l'obésité est né de la flegme défauts, par la performance des six fonctions, il apporte aisément la réussite 36.

    p. 19

    पराणायामैरेव सर्वे परशुष्ह्यन्ति मला इति |
    आछार्याणां तु केष्हांछिदन्यत्कर्म न संमतम | | 37 | |

    prāṇāyāmaireva sarve praśuṣhyanti Mala iti |
    āchāryāṇāṃ tu keṣhāṃchidanyatkarma na saṃmatam | | 37 | |

    Certains acharyas (enseignants) ne préconisent pas de toute autre pratique, étant d'avis que toutes les impuretés sont desséchés par la pratique du pranayama. 37.

    Gaja Karani (गजकरणी)

    अथ गज - करणी
    उदर - गत - पदार्थमुद्वमन्ति
    पवनमपानमुदीर्य कण्ठ - नाले |
    करम - परिछय - वश्य - नाडि - छक्रा
    गज - करणीति निगद्यते हठज्ञैः | | 38 | |

    atha ghaja-KARANI
    Udara-ghata-padārthamudvamanti
    pavanamapānamudīrya kantha-Nale |
    krama-parichaya-Vassia-Nadi-Chakra
    ghaja-karaṇīti nighadyate haṭhajñaiḥ | | 38 | |

    En effectuant la APANA VAYU jusqu'à la gorge, la nourriture, etc, dans l'estomac sont rejetées. Peu à peu, le système de nadis (Sankhini) devient connue. C'est ce qu'on appelle dans le Hatha que Gaja KARANI. 38.

    बरह्मादयो | अपि तरिदशाः पवनाभ्यास - तत्पराः |
    अभूवन्नन्तक - भयात्तस्मात्पवनमभ्यसेत | | 39 | |

    brahmādayo | api tridaśāḥ pavanābhyāsa-tatparāḥ |
    abhūvannantaka-bhyāttasmātpavanamabhyaset | | 39 | |

    Brahmâ, et d'autres ont été Devas toujours engagé dans l'exercice de pranayama, et, grâce à elle, s'est débarrassé de la peur de la mort. Par conséquent, il faut pratiquer le pranayama régulièrement. 39.

    यावद्बद्धो मरुद - देशे यावछ्छित्तं निराकुलम |
    यावद्दॄष्ह्टिर्भ्रुवोर्मध्ये तावत्काल - भयं कुतः | | 40 | |

    yāvadbaddho Marud-ceux-ci yāvachchittaṃ nirākulam |
    yāvaddṝṣhṭirbhruvormadhye tāvatkāla-bhayaṃ kutaḥ | | 40 | |

    Tant que le souffle est retenu dans le corps, tant que l'esprit est intact, et tant que le regard se fixe entre les sourcils, il n'ya aucune crainte de la mort. 40.

    विधिवत्प्राण - संयामैर्नाडी - छक्रे विशोधिते |
    सुष्हुम्णा - वदनं भित्त्वा सुखाद्विशति मारुतः | | 41 | |

    vidhivatprāṇa-saṃyāmairnāḍī-chakre viśodhite |
    SUSHUMNA-vadanaṃ bhittvā sukhādviśati mārutaḥ | | 41 | |

    Lorsque le système de nadis devient clair des impuretés en contrôlant bien le Prana, puis l'air, perçant l'entrée de la Susumna, entre facilement. 41.

    Manomanî. (मनोन्मनी)

    अथ मनोन्मनी
    मारुते मध्य - संछारे मनः - सथैर्यं परजायते |
    यो मनः - सुस्थिरी - भावः सैवावस्था मनोन्मनी | | 42 | |

    atha Manonmani
    mārute madhya-saṃchāre Manah-sthairyaṃ prajāyate |
    yo-Manah susthirī-Bhavah saivāvasthā Manonmani | | 42 | |

    La stabilité du mental vient quand l'air se déplace librement dans le milieu. C'est la Manonmani (मनोन्मनी) condition, qui est atteint lorsque l'esprit devient calme. 42.

    p. 20

    तत - सिद्धये विधानज्ञाश्छित्रान्कुर्वन्ति कुम्भकान |
    विछित्र कुम्भकाभ्यासाद्विछित्रां सिद्धिमाप्नुयात | | 43 | |

    tat-siddhaye vidhānajñāśchitrānkurvanti kumbhakān |
    vichitra kumbhakābhyāsādvichitrāṃ siddhimāpnuyāt | | 43 | |

    Pour l'accomplir, divers kumbhakas sont effectuées par ceux qui sont experts dans les méthodes;. Pour, par la pratique de différents kumbhakas, merveilleux succès est atteint 43

    Différents biches des kumbhakas.

    अथ कुम्भक - भेदाः
    सूर्य - भेदनमुज्जायी सीत्कारी शीतली तथा |
    भस्त्रिका भरामरी मूर्छ्छा पलाविनीत्यष्ह्ट - कुम्भकाः | | 44 | |

    atha kumbhaka-bhedāḥ
    Surya-bhedanamujjāyī sītkārī Sitali TATHA |
    Bhastrika Bhramari mūrchchā plāvinītyaṣhṭa-kumbhakāḥ | | 44 | |

    Kumbhakas sont de huit sortes, à savoir., Sûrya Bhedan, Ujjayi, Sîtkarî, Sitali, Bhastrika, Bhramari, Mûrchhâ, et Plâvinî. 44

    पूरकान्ते तु कर्तव्यो बन्धो जालन्धराभिधः |
    कुम्भकान्ते रेछकादौ कर्तव्यस्तूड्डियानकः | | 45 | |

    pūrakānte tu kartavyo bandho jālandharābhidhaḥ |
    kumbhakānte rechakādau kartavyastūḍḍiyānakaḥ | | 45 | |

    A la fin de puraka, Jalandhara Bandha doit être réalisée, et à la fin de Kumbhaka, et au début de Rechaka, Uddiyana Bandha doit être effectuée. 45

    NB. Puraka-comble dans de l'air de l'extérieur.

    Kumbhaka est le respect de l'air confiné à l'intérieur. Rechaka expulse l'air confiné. Les instructions pour Puraka, Kumbhaka et Rechaka se trouvent à leur place et doivent il a soigneusement suivi.

    अधस्तात्कुनछनेनाशु कण्ठ - सङ्कोछने कॄते |
    मध्ये पश्छिम - तानेन सयात्प्राणो बरह्म - नाडिगः | | 46 | |

    adhastātkuñchanenāśu kantha-sangkochane kṝte |
    madhye paśchima-tānena syātprāṇo brahma-nāḍighaḥ | | 46 | |

    En tirant de bas en haut (Mula Bandha) et contracter la gorge (Jalandhara Bandha) et en tirant au milieu de la partie avant du corps (c'est-à-ventre), le Prana va à la Brahma Nadi (Susumna). 46

    Le trou du milieu, de la colonne vertébrale, à travers lequel passe la moelle épinière, est appelé Susumna Nadi de la yogis. Les deux autres cordes sympathiques, une sur chaque aide de la moelle épinière, sont appelés Ida et Pingala la nadis. Ceux-ci seront décrits plus tard.

    आपानमूर्ध्वमुत्थाप्य पराणं कण्ठादधो नयेत |
    योगी जरा - विमुक्तः सन्ष्होडशाब्द - वया भवेत | | 47 | |

    āpānamūrdhvamutthāpya PIRAÑAM kaṇṭhādadho Nayet |
    Yoghi Jara-vimuktaḥ sanṣhoḍaśābda-Vaya bhavet | | 47 | |

    En tirant le APANA Vâyu et en forçant le Prana Vâyu dans la gorge, le yogi, libéré de la vieillesse, est jeune, car il était âgé de 16 ans. 47

    Remarque. -

    Le siège de la Prana est le cœur; l'anus APANA; du Samaná la région sur le nombril, de la UDANA la gorge, tandis que le VYANA se déplace dans tout le corps.

    p. 21

    Sûrya Bhedana (सूर्य भेदन).

    अथ सूर्य - भेदनम
    आसने सुखदे योगी बद्ध्वा छैवासनं ततः |
    दक्ष्ह - नाड्या समाकॄष्ह्य बहिःस्थं पवनं शनैः | | 48 | |

    atha Surya-bhedanam
    Asane sukhade Yoghi baddhvā chaivāsanaṃ tatah |
    Daksha-Nadya samākṝṣhya bahiḥsthaṃ pavanaṃ śanaiḥ | | 48 | |

    De prendre toute position confortable et effectuer les asanas, le yogi doit aspirer l'air lentement, par la narine droite. 48

    आकेशादानखाग्राछ्छ निरोधावधि कुम्भयेत |
    ततः शनैः सव्य - नाड्या रेछयेत्पवनं शनैः | | 49 | |

    ākeśādānakhāghrāchcha nirodhāvadhi kumbhayet |
    tatah śanaiḥ savya-Nadya rechayetpavanaṃ śanaiḥ | | 49 | |

    Ensuite, il devrait être confiné à l'intérieur, afin qu'il remplisse des ongles à la pointe des cheveux, puis laissa échapper par la narine gauche lentement. 49

    Remarque.-Ce qui doit être fait alternativement avec les deux narines, par l'intermédiaire du dessin dans une, en expulsant à travers l'autre, et vice versa.

    कपाल - शोधनं वात - दोष्ह - घनं कॄमि - दोष्ह - हॄत |
    पुनः पुनरिदं कार्यं सूर्य - भेदनमुत्तमम | | 50 | |

    kapala-śodhanaṃ dosha vata-ghnaṃ kṝmi-dosha-HRT |
    punah punaridaṃ kāryaṃ Surya-bhedanamuttamam | | 50 | |

    Cet excellent Sûrya Bhedana nettoie le front (des sinus frontaux), détruit les troubles de Vata, et supprime les vers, et, par conséquent, il doit être réalisé encore et encore. 50

    Remarque. -


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    p. 22


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    Traduction: Je vais décrire la procédure de la pratique du yoga, afin que les yogis peut réussir. Un homme sage devrait quitter son lit dans les États-Unis Kâla (c'est à dire, à la pointe du matin ou 04 heures) le matin. 1.

    Se souvenir de son gourou dessus de sa tête, et sa divinité désirée dans son cœur, après avoir répondu aux appels de la nature, et le nettoyage de la bouche, il devrait s'appliquer Bhasma (cendres). 2 .

    Dans un endroit propre, chambre propre et charmant terrain, il devrait diffuser une âsana doux (chiffon pour s'asseoir sur). Ayant assis sur elle et se rappeler, dans son esprit son gourou et son Dieu. 3.

    Après avoir vanté le lieu et le temps et prendre le vœu ainsi: «. Pour la journée par la grâce de Dieu, je vais effectuer pranayama asanas pour gagner samâdhi (transe) et ses fruits» Il devrait saluer l'infini Deva, Seigneur des Nagas, pour assurer le succès dans les asanas (postures). 4.

    Salutation au Seigneur des Nagas, qui est ornée de milliers de têtes, fixés avec des bijoux brillants (Manis), et qui a subi tout l'univers, le nourrit, et est infini. Après cela, il doit commencer son exercice d'asanas et en cas de fatigue, il doit pratiquer Sava âsana. S'il n'y a pas de fatigue, il ne devrait pas pratiquer. 5.

    Avant Kumbhaka, il doit effectuer Viparita Karni mudrâ, afin qu'il puisse être en mesure d'effectuer JALANDHAR bandha confortablement. 6.

    Siroter un peu d'eau, il devrait commencer l'exercice de pranayama, après avoir salué Yogindras, comme décrit dans le Karma Parana, dans les mots de Siva. 7.

    Tels que "le salut militaire Yogindras et leurs disciples et gourou Vinâyaka, le yogi doit s'unir à moi avec l'esprit composé." 8.

    Tout en pratiquant, il devrait s'asseoir avec Siddhasana, et ayant effectué bandha et Kumbhaka, doit commencer par 10 pranayamas le premier jour, et aller sur l'augmentation de 5 jours. 9 .

    Avec l'esprit composé 80 kumbhakas doivent être effectuées à un moment, en commençant d'abord avec le Chandra (la narine gauche) et Surya (la narine droite). 10.

    Cela a été évoqué par des hommes sages que Anuloma et Viloma. Ayant pratiqué Sûrya Bhedan, avec Bandhas, la rouille sage) doit pratiquer Ujjayi puis Sîtkârî Sitali, et Bhastrika, il peut pratiquer d'autres ou pas. 11-12.

    Il doit pratiquer mudras correctement, comme indiqué par son gourou. Puis assis avec PADMASANA, il doit entendre Anâhata Nada attentivement. 13.

    Il devrait démissionner les fruits de tout son cabinet révérence à Dieu, et, en se levant sur ​​la fin de la pratique, un bain chaud devrait être prise. 14.

    Le bain doit apporter toutes les tâches quotidiennes brièvement à sa fin. A midi, également un peu de repos doit être prise à la fin de l'exercice, et puis la nourriture doit être prise. 15.

    Yogis devrait toujours prendre de la nourriture saine et jamais rien malsain. Après le dîner, il doit manger Ilâchî ou lavanga. 16.

    Certains camphre comme, et la feuille de bétel. Pour la yogis, pratiquer le pranayama, la feuille de bétel sans poudres, i, e., Chaux, noix et Katha, est bénéfique. 17.

    Après la prise de nourriture, il doit lire des livres traitant du salut, ou entendre purANas et répéter le nom de Dieu. 18.

    p. 23

    Dans la soirée, l'exercice devrait être commencé après la fin sandyhâ, comme avant, à partir de la pratique 3 ghatikâ ou une heure avant le coucher du soleil. 19.

    Soirée Sandhya doit toujours être effectué après l'entraînement, et le hatha yoga doit être pratiqué à minuit. 20.

    Viparita Karni doit être pratiquée dans la soirée et à minuit, et non pas juste après avoir mangé, car il n'est pas bon en ce moment. 21.

    Ujjayi (उज्जायी)

    अथ उज्जायी
    मुखं संयम्य नाडीभ्यामाकॄष्ह्य पवनं शनैः |
    यथा लगति कण्ठात्तु हॄदयावधि स - सवनम | | 51 | |

    atha Ujjayi
    Mukham saṃyamya nāḍībhyāmākṝṣhya pavanaṃ śanaiḥ |
    Yatha laghati kaṇṭhāttu hṝdayāvadhi sa-svanam | | 51 | |

    Après avoir fermé l'ouverture du Nadi (larynx), l'air doit être aspiré dans une telle manière qu'il va toucher de la gorge à la poitrine, et de faire du bruit en passant. 51.

    पूर्ववत्कुम्भयेत्प्राणं रेछयेदिडया तथा |
    शलेष्ह्म - दोष्ह - हरं कण्ठे देहानल - विवर्धनम | | 52 | |

    pūrvavatkumbhayetprāṇaṃ rechayediḍayā TATHA |
    śleṣhma-dosha-Haram Kanthe dehānala-vivardhanam | | 52 | |

    Il devrait être retenu, comme avant, et puis laissez à travers Idâ (la narine gauche). Cette śleṣmâ (flegme) supprime dans la gorge et augmente l'appétit. 52.

    नाडी - जलोदराधातु - गत - दोष्ह - विनाशनम |
    गछ्छता तिष्ह्ठता कार्यमुज्जाय्याख्यं तु कुम्भकम | | 53 | |

    Nadi jalodarādhātu-ghata-dosha-vināśanam |
    ghachchatā tiṣhṭhatā kāryamujjāyyākhyaṃ tu Kumbhakam | | 53 | |

    Il détruit les défauts des nadis, l'hydropisie et les troubles de Dhatu (humeurs). Ujjayi doit être effectué dans toutes les conditions de vie, même en marchant ou assis. 53.

    Sîtkârî (सीत्कारी)

    अथ सीत्कारी
    सीत्कां कुर्यात्तथा वक्त्रे घराणेनैव विजॄम्भिकाम |
    एवमभ्यास - योगेन काम - देवो दवितीयकः | | 54 | |

    atha sītkārī
    sītkāṃ kuryāttathā vaktre ghrāṇenaiva vijṝmbhikām |
    evamabhyāsa-yoghena kāma-dévo dvitīyakaḥ | | 54 | |

    Sîtkârî est effectuée par étirage dans l'air par la bouche, en maintenant la languette entre les lèvres. L'air ainsi aspiré ne doit pas être expulsé par la bouche. En pratiquant de cette façon, on devient à côté du Dieu de l'amour de la beauté. 54.

    योगिनी छक्र - संमान्यः सॄष्ह्टि - संहार - कारकः |
    न कष्हुधा न तॄष्हा निद्रा नैवालस्यं परजायते | | 55 | |

    yoghinī chakra-saṃmānyaḥ sṝṣhṭi-Samhara-kārakaḥ |
    na na kṣhudhā tṝṣhā Nidrā naivālasyaṃ prajāyate | | 55 | |

    Il est considéré par l'adorable yoginis et devient le destructeur du cycle de création, il ne souffre pas de la faim, la soif, le sommeil ou la lassitude. 55.

    p. 24

    भवेत्सत्त्वं छ देहस्य सर्वोपद्रव - वर्जितः |
    अनेन विधिना सत्यं योगीन्द्रो भूमि - मण्डले | | 56 | |

    bhavetsattvaṃ cha dehasya sarvopadrava-varjitaḥ |
    anena vidhinā Satyam yoghīndro bhumi-Mandale | | 56 | |

    Le Satwa de son corps se libère de toutes les perturbations. En vérité, il devient le seigneur des yogis dans ce monde. 56.

    Sitali (शीतली)

    अथ शीतली
    जिह्वया वायुमाकॄष्ह्य पूर्ववत्कुम्भ - साधनम |
    शनकैर्घ्राण - रन्ध्राभ्यां रेछयेत्पवनं सुधीः | | 57 | |

    atha Sitali
    jihvayā vāyumākṝṣhya pūrvavatkumbha-sādhanam |
    śanakairghrāṇa-randhrābhyāṃ rechayetpavanaṃ sudhīḥ | | 57 | |

    Comme ci-dessus (Sîtkári), la langue à être saillie un peu des lèvres, quand l'air est aspiré po Il est maintenu confiné, comme avant, puis expulsé lentement à travers les narines. 57.

    गुल्म - पलीहादिकान्रोगान्ज्वरं पित्तं कष्हुधां तॄष्हाम |
    विष्हाणि शीतली नाम कुम्भिकेयं निहन्ति हि | | 58 | |

    ghulma-plīhādikānroghānjvaraṃ Pittam kṣhudhāṃ tṝṣhām |
    viṣhāṇi Sitali nāma kumbhikeyaṃ nihanti salut | | 58 | |

    Cette Sitali Ḳumbhikâ guérit les coliques, (élargie) de la rate, de la fièvre, des troubles de la bile, la faim, la soif, et contrecarre poisons. 58.

    Le Bhastrika (भस्त्रिका)

    अथ भस्त्रिका
    ऊर्वोरुपरि संस्थाप्य शुभे पाद - तले उभे |
    पद्मासनं भवेदेतत्सर्व - पाप - परणाशनम | | 59 | |

    atha Bhastrika
    ūrvorupari saṃsthāpya śubhe Pada-conte ubhe |
    padmāsanaṃ bhavedetatsarva-Papa-praṇāśanam | | 59 | |

    Le Padma Asana consiste à croiser les pieds et en les plaçant sur ​​les deux cuisses, il est le destructeur de tous les péchés. 59.

    सम्यक्पद्मासनं बद्ध्वा सम - गरीवोदरः सुधीः |
    मुखं संयम्य यत्नेन पराणं घराणेन रेछयेत | | 60 | |

    samyakpadmāsanaṃ baddhvā sama-ghrīvodaraḥ sudhīḥ |
    Mukham saṃyamya yatnena PIRAÑAM ghrāṇena rechayet | | 60 | |

    Liaison du Padma-Asana et garder le corps droit, la fermeture de la bouche soigneusement, laissez l'air expulsé par le nez. 60.

    यथा लगति हॄत - कण्ठे कपालावधि स - सवनम |
    वेगेन पूरयेछ्छापि हॄत - पद्मावधि मारुतम | | 61 | |

    Yatha laghati HRT-Kanthe kapālāvadhi sa-svanam |
    veghena pūrayechchāpi HRT-padmāvadhi mārutam | | 61 | |

    Il doit être rempli au lotus du cœur, en le tirant avec vigueur, en faisant du bruit et en touchant la gorge, la poitrine et la tête. 61.

    पुनर्विरेछयेत्तद्वत्पूरयेछ्छ पुनः पुनः |
    यथैव लोहकारेण भस्त्रा वेगेन छाल्यते | | 62 | |

    punarvirechayettadvatpūrayechcha punah punah |
    yathaiva lohakāreṇa bhastrā veghena chālyate | | 62 | |

    Il devrait il de nouveau expulsé et rempli à nouveau et à nouveau comme avant, comme un soufflet du forgeron est travaillé. 62.

    p. 25

    तथैव सव - शरीर - सथं छालयेत्पवनं धिया |
    यदा शरमो भवेद्देहे तदा सूर्येण पूरयेत | | 63 | |

    tathaiva SVA-Sarira-sthaṃ chālayetpavanaṃ dhiya |
    Yada śramo bhaveddehe Tada sūryeṇa pūrayet | | 63 | |

    De la même manière, l'air du corps doit être déplacé de façon intelligente, de le remplir par Surya quand la fatigue est connu. 63.

    यथोदरं भवेत्पूर्णमनिलेन तथा लघु |
    धारयेन्नासिकां मध्या - तर्जनीभ्यां विना दॄढम | | 64 | |

    yathodaraṃ bhavetpūrṇamanilena TATHA laghu |
    dhārayennāsikāṃ Madhya-tarjanībhyāṃ Vina dṝḍham | | 64 | |

    L'air doit être aspiré à travers la narine droite en appuyant du pouce sur le côté gauche du nez, de manière à fermer la narine gauche, et lorsqu'il est rempli au maximum, il doit être fermé avec le quatrième doigt (l'une à côté de le petit doigt) et gardé confinés. 64.

    विधिवत्कुम्भकं कॄत्वा रेछयेदिडयानिलम |
    वात - पित्त - शलेष्ह्म - हरं शरीराग्नि - विवर्धनम | | 65 | |

    vidhivatkumbhakaṃ kṝtvā rechayediḍayānilam |
    Vata-Pitta-śleṣhma-Haram śarīrāghni-vivardhanam | | 65 | |

    Après avoir confiné correctement, il doit être expulsé par l'ACCOVAM (de narine gauche). Cela détruit Vata, Pitta (bile) et le flegme et augmente le pouvoir digestif (le feu gastrique). 65.

    कुण्डली बोधकं कष्हिप्रं पवनं सुखदं हितम |
    बरह्म - नाडी - मुखे संस्थ - कफाद्य - अर्गल - नाशनम | | 66 | |

    Kundali bodhakaṃ kṣhipraṃ pavanaṃ sukhadam hitam |
    brahma-Nadi mukhe saṃstha-kaphādy-arghala-nāśanam | | 66 | |

    Il éveille rapidement la Kundalini, purifie le système, donne du plaisir, et est bénéfique. Il détruit le flegme et les impuretés accumulées à l'entrée de la Brahma Nadi. 66.

    |
    विशेष्हेणैव कर्तव्यं भस्त्राख्यं कुम्भकं तविदम | | 67 | |

    samyaghghātra-samudbhūta-ghranthi-traya-vibhedakam |
    viśeṣheṇaiva kartavyam bhastrākhyaṃ Kumbhakam tvidam | | 67 | |

    Cette Bhastrika doit être effectuée en abondance, car il brise les trois nœuds: Brahma granthi (dans la poitrine), Vishnou granthi (dans la gorge), et Rudra granthi (entre les sourcils) du corps. 67.

    Le Bhramari (भरामरी)

    अथ भरामरी
    वेगाद्घोष्हं पूरकं भॄङ्ग - नादं
    भॄङ्गी - नादं रेछकं मन्द - मन्दम |
    योगीन्द्राणमेवमभ्यास - योगाछ
    छित्ते जाता काछिदानन्द - लीला | | 68 | |

    atha Bhramari
    veghādghoṣhaṃ pūrakaṃ bhṝnggha-nadam
    Rechakam bhṝngghī-nadam manda-mandam |
    yoghīndrāṇamevamabhyāsa-yoghāch
    chitte jata kāchidānanda-līlā | | 68 | |

    En remplissant l'air avec force, faire du bruit comme Bhringi (guêpe), et l'expulsion lentement, en faisant du bruit de la même manière;. Cette pratique provoque une sorte d'extase dans l'esprit des Yogîndras 68.

    p. 26

    Le Mûrchhâ (मूर्छा).

    अथ मूर्छ्छा
    पूरकान्ते गाढतरं बद्ध्वा जालन्धरं शनैः |
    रेछयेन्मूर्छ्छाख्येयं मनो - मूर्छ्छा सुख - परदा | | 69 | |

    atha mūrchchā
    pūrakānte ghāḍhataraṃ baddhvā jālandharaṃ śanaiḥ |
    rechayenmūrchchākhyeyaṃ mano-mūrchchā Sukha-Prada | | 69 | |

    La fermeture des passages à Jalandhar Bandha fermement à la fin de puraka, et en expulsant l'air lentement, est appelé Mûrchhâ, de sa cause l'esprit se pâmer et donnant le confort. 69.

    Le Plâvinî (पलाविनी).

    अथ पलाविनी
    अन्तः परवर्तितोदार - मारुतापूरितोदरः |
    पयस्यगाधे | अपि सुखात्प्लवते पद्म - पत्रवत | | 70 | |

    atha plāvinī
    antah pravartitodāra-mārutāpūritodaraḥ |
    payasyaghādhe | api sukhātplavate padma-patravat | | 70 | |

    Lorsque le ventre est rempli d'air et l'intérieur du corps est rempli à son maximum avec de l'air, le corps flotte sur l'eau la plus profonde, comme la feuille de lotus. 70.

    पराणायामस्त्रिधा परोक्तो रेछ - पूरक - कुम्भकैः |
    सहितः केवलश्छेति कुम्भको दविविधो मतः | | 71 | |

    prokto prāṇāyāmastridhā recha-puraka-kumbhakaiḥ |
    sahitaḥ kevalaścheti kumbhako dvividho mataḥ | | 71 | |

    Considérant puraka (remplissage), Rechaka (expulser) et Kumbhaka (confinement), le pranayama est de trois sortes, mais comme il accompagné par puraka et Rechaka, et sans eux, il est de deux sortes seulement, c'est-à-Sahita (avec) et kevala (seul). 71.

    यावत्केवल - सिद्धिः सयात्सहितं तावदभ्यसेत |
    रेछकं पूरकं मुक्त्वा सुखं यद्वायु - धारणम | | 72 | |

    yāvatkevala-siddhiḥ syātsahitaṃ tāvadabhyaset |
    Rechakam pūrakaṃ muktvā sukham yadvāyu-dhāraṇam | | 72 | |

    Exercice dans Sahita doit être poursuivi jusqu'à la réussite dans Kevala est acquise. Ce dernier est tout simplement confinait l'air à l'aise, sans Rechaka et puraka. 72.

    पराणायामो | अयमित्युक्तः स वै केवल - कुम्भकः |
    कुम्भके केवले सिद्धे रेछ - पूरक - वर्जिते | | 73 | |

    prāṇāyāmo | ayamityuktaḥ sa vai kevala-kumbhakaḥ |
    kumbhake kevale siddhe recha-puraka-varjite | | 73 | |

    Dans la pratique de pranayama Kevala quand elle peut être réalisée avec succès sans Rechaka et puraka, il est alors appelé Kevala Kumbhaka. 73.

    न तस्य दुर्लभं किंछित्त्रिष्हु लोकेष्हु विद्यते |
    शक्तः केवल - कुम्भेन यथेष्ह्टं वायु - धारणात | | 74 | |

    na tasya durlabham kiṃchittriṣhu lokeṣhu vidyate |
    śaktaḥ kevala-kumbhena yatheṣhṭaṃ Vāyu-dhāraṇāt | | 74 | |

    Il n'y a rien dans les trois mondes qui peuvent être difficiles à obtenir pour celui qui est capable de garder l'air confiné selon le plaisir, par le biais de Kevala Kumbhaka. 74.

    राज - योग - पदं छापि लभते नात्र संशयः |
    कुम्भकात्कुण्डली - बोधः कुण्डली - बोधतो भवेत |
    अनर्गला सुष्हुम्णा छ हठ - सिद्धिश्छ जायते | | 75 | |

    Raja-yogha-Padam Chapi labhate Natra saṃśayaḥ |
    kumbhakātkuṇḍalī-bodhaḥ Kundali-bodhato bhavet |
    anarghalā SUSHUMNA cha Hatha-siddhiścha jayate | | 75 | |

    Il obtient le poste de Raja Yoga sans aucun doute. Kundalini

    p. 27

    réveille par Kumbhaka, et par son éveil, Susumna devient exempt d'impuretés. 75.

    हठं विना राजयोगो राज - योगं विना हठः |
    न सिध्यति ततो युग्ममानिष्ह्पत्तेः समभ्यसेत | | 76 | |

    Hatham Vina rājayogho Raja-yoghaṃ Vina haṭhaḥ |
    na sidhyati tato yughmamāniṣhpatteḥ samabhyaset | | 76 | |

    Pas de succès dans le raja yoga sans le Hatha Yoga, et sans succès dans le Hatha Yoga sans Raja Yoga. Il faut donc pratiquer à la fois de ces puits, jusqu'à la réussite complète est acquise. 76.

    कुम्भक - पराण - रोधान्ते कुर्याछ्छित्तं निराश्रयम |
    एवमभ्यास - योगेन राज - योग - पदं वरजेत | | 77 | |

    kumbhaka-prāṇa-rodhānte kuryāchchittaṃ nirāśrayam |
    evamabhyāsa-yoghena Raja-yogha-Padam vrajet | | 77 | |

    À l'issue de Kumbhaka, l'esprit doit être donné du repos. En pratiquant de cette façon on est élevé à la position (réussit à obtenir) Raja Yoga. 77.

    Indications de succès dans la pratique de hatha yoga.

    वपुः कॄशत्वं वदने परसन्नता
    नाद - सफुटत्वं नयने सुनिर्मले |
    अरोगता बिन्दु - जयो | अग्नि - दीपनं
    नाडी - विशुद्धिर्हठ - सिद्धि - लक्ष्हणम | | 78 | |

    vapu kṝśatvaṃ vadane prasannatā
    Nada-sphuṭatvaṃ Nayane sunirmale |
    aroghatā bindu-jayo | aghni-dīpanaṃ
    Nadi viśuddhirhaṭha-siddhi-lakṣhaṇam | | 78 | |

    Quand le corps devient maigre, le visage rayonne de joie, Anâhatanâda manifeste, et les yeux sont clairs, le corps est sain, bindu sous contrôle, et l'appétit augmente, alors on devrait savoir que les nadis sont purifiée et de succès dans le Hatha Yoga est proche. 78 .

    Fin du chapitre II.

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    CHAPITRE III.

    Sur mudras.

    | | 3 | | तॄतीयोपदेशः

    | | 3 | | tṝtīyopadeśaḥ

    स - शैल - वन - धात्रीणां यथाधारो | अहि - नायकः |
    सर्वेष्हां योग - तन्त्राणां तथाधारो हि कुण्डली | | 1 | |

    sa-SAILA-vana-dhātrīṇāṃ yathādhāro | ahi-nāyakaḥ |
    sarveṣhāṃ yogha-tantrāṇāṃ tathādhāro salut Kundali | | 1 | |

    En tant que chef des serpents est le support de la terre avec toutes les montagnes et les forêts sur elle, de sorte que tous les tantras (__gVirt_NP_NNS_NNPS<__ pratiques de yoga) repose sur la Kundalini. (La colonne vertébrale.) 1.

    सुप्ता गुरु - परसादेन यदा जागर्ति कुण्डली |
    तदा सर्वाणि पद्मानि भिद्यन्ते गरन्थयो | अपि छ | | 2 | |

    Supta ghuru-prasādena Yada jāgharti Kundali |
    Tada sarvāṇi Padmani bhidyante ghranthayo | api cha | | 2 | |

    Lorsque la Kundalini sommeil se réveille à la faveur d'un gourou, alors tous les lotus (dans les six chakras ou centres) et tous les noeuds sont percés. 2.

    पराणस्य शून्य - पदवी तदा राजपथायते |
    तदा छित्तं निरालम्बं तदा कालस्य वञ्छनम | | 3 | |

    prāṇasya Sunya-padavī Tada rājapathāyate |
    Tada Tada Chittam nirālambaṃ kālasya vañchanam | | 3 | |

    Susumna (Sunya Padavî) devient une route principale pour le passage du prana, et l'esprit devient alors libre de toutes les connexions (et ses objets de plaisirs) et la mort est alors éludé. 3.

    सुष्हुम्णा शून्य - पदवी बरह्म - रन्ध्रः महापथः |
    शमशानं शाम्भवी मध्य - मार्गश्छेत्येक - वाछकाः | | 4 | |

    SUSHUMNA Sunya-padavī brahma-randhraḥ mahāpathaḥ |
    śmaśānaṃ sambhavi madhya-mārghaśchetyeka-vāchakāḥ | | 4 | |

    Susumna, Sunya Padavî, Brahma randhra, Mahâ Patha, Śmaśâna, sambhavi, Madhya Marga, sont des noms d'une seule et même chose. 4.

    तस्मात्सर्व - परयत्नेन परबोधयितुमीश्वरीम |
    बरह्म - दवार - मुखे सुप्तां मुद्राभ्यासं समाछरेत | | 5 | |

    tasmātsarva-prayatnena prabodhayitumīśvarīm |
    brahma-dvāra-mukhe suptāṃ mudrābhyāsaṃ samācharet | | 5 | |

    Dans l'ordre, donc, pour réveiller la déesse, qui dort à l'entrée de Brahma Dwara (la grande porte), les mudras doivent être bien pratique. 5.

    Les mudras.

    महामुद्रा महाबन्धो महावेधश्छ खेछरी |
    उड्डीयानं मूलबन्धश्छ बन्धो जालन्धराभिधः | | 6 | |

    mahamudra mahābandho mahāvedhaścha Khechari |
    uḍḍīyānaṃ mūlabandhaścha bandho jālandharābhidhaḥ | | 6 | |

    Mahâ Mudrâ, Mahâ Bandha, Mahâ Veda, Khechari, uddiyana Bandha, Mula Bandha, Jalandhara Bandha. 6.

    p. 29

    करणी विपरीताख्या वज्रोली शक्ति - छालनम |
    इदं हि मुद्रा - दशकं जरा - मरण - नाशनम | | 7 | |

    KARANI viparītākhyā Vajroli Śakti-chālanam |
    idam salut mudrā-daśakaṃ Jara-Marana-nāśanam | | 7 | |

    Viparita Karani, Vajroli, et Śakti CHALANA. Ce sont les dix mudras qui annihilent la vieillesse et la mort. 7.

    आदिनाथोदितं दिव्यमष्ह्टैश्वर्य - परदायकम |
    वल्लभं सर्व - सिद्धानां दुर्लभं मरुतामपि | | 8 | |

    ādināthoditaṃ divyamaṣhṭaiśvarya-pradāyakam |
    vallabhaṃ sarva-siddhānāṃ durlabham marutāmapi | | 8 | |

    Ils ont été expliqués par Adi Nâtha (Shiva) et donner huit sortes de richesse divine. Ils sont aimés par tous les Siddhas et sont difficiles à atteindre, même par le Marutas. 8.

    Remarque.-Les huit Aiśwaryas sont: Anima (devenir petit, comme un atome), Mahima (devenir grand, comme Akas, en tirant dans les atomes de Prakriti), Garima (. Choses légères, comme le coton devient très lourd comme des montagnes)

    Prapti (à venir à proximité de tout,. Que de toucher la lune avec le petit doigt, tout en restant sur la terre)

    Prakamya (non-résistance aux désirs, comme entrer dans la terre comme de l'eau.)

    Isata (maîtrise de la matière et les objets qui lui sont faites.)

    Vaśitwa (contrôle de la objets animés et inanimés.)

    गोपनीयं परयत्नेन यथा रत्न - करण्डकम |
    कस्यछिन्नैव वक्तव्यं कुल - सत्री - सुरतं यथा | | 9 | |

    ghopanīyaṃ prayatnena Yatha ratna-karaṇḍakam |
    kasyachinnaiva vaktavyaṃ kula-STRI-surataṃ Yatha | | 9 | |

    Ces mudras doivent être tenues secrètes par tous les moyens, que l'on garde sa boîte de bijoux, et doivent, en aucun cas être dit à personne, tout comme mari et femme gardent leurs relations secret. 9.

    Le mudrâ maha.

    अथ महा - मुद्रा
    पाद - मूलेन वामेन योनिं सम्पीड्य दक्ष्हिणाम |
    परसारितं पदं कॄत्वा कराभ्यां धारयेद्दॄढम | | 10 | |

    atha maha-mudrā
    Pada-mūlena vāmena yoniṃ sampīḍya dakṣhiṇām |
    prasāritaṃ Padam kṝtvā karābhyāṃ dhārayeddṝḍham | | 10 | |

    Appuyant sur ​​la Yoni (périnée) avec le talon du pied gauche, et étendant le pied droit, son pied doit être saisie par le pouce et l'index. 10.

    कण्ठे बन्धं समारोप्य धारयेद्वायुमूर्ध्वतः |
    यथा दण्ड - हतः सर्पो दण्डाकारः परजायते | | 11 | |
    ॠ ज्वीभूता तथा शक्तिः कुण्डली सहसा भवेत |
    तदा सा मरणावस्था जायते दविपुटाश्रया | | 12 | |

    Kanthe bandhaṃ samāropya dhārayedvāyumūrdhvataḥ |
    Yatha Danda-hataḥ Sarpo daṇḍākāraḥ prajāyate | | 11 | |
    ṝjvībhūtā TATHA śaktiḥ Kundali sahasā bhavet |
    Tada sā maraṇāvasthā jayate dvipuṭāśrayā | | 12 | |

    En arrêtant la gorge (par Jalandhara Bandha) l'air est aspiré de l'extérieur et vers le bas effectué. Tout comme un serpent frappé avec un bâton devient droite comme un bâton, de la même manière, Śakti (Susumna) devient droite à la fois. Ensuite, la Kundalini, de plus en plus car il était mort, et,

    p. 30

    laissant l'ACCOVAM et le Pingala, entre dans la Susumna (le passage du milieu). 11-12.

    ततः शनैः शनैरेव रेछयेन्नैव वेगतः |
    महा - मुद्रां छ तेनैव वदन्ति विबुधोत्तमाः | | 13 | |

    tatah śanaiḥ śanaireva rechayennaiva veghataḥ |
    maha-mudrāṃ cha tenaiva vadanti vibudhottamāḥ | | 13 | |

    Il devrait être expulsé alors, lentement et ne pas violemment. Pour cette raison, le meilleur des hommes sages appellent le Mahâ Mudrâ. Cette Mahâ Mudrâ a été défendue par de grands maîtres. 13.

    इयं खलु महामुद्रा महा - सिद्धैः परदर्शिता |
    महा - कलेशादयो दोष्हाः कष्हीयन्ते मरणादयः |
    महा - मुद्रां छ तेनैव वदन्ति विबुधोत्तमाः | | 14 | |

    Iyam khalu mahamoudra maha-siddhaiḥ pradarśitā |
    maha-kleśādayo doṣhāḥ kṣhīyante maraṇādayaḥ |
    maha-mudrāṃ cha tenaiva vadanti vibudhottamāḥ | | 14 | |

    Grands maux et les douleurs, comme la mort, sont détruits par elle, et pour cette raison les sages appellent le Mahâ Mudrâ. 14.

    छन्द्राङ्गे तु समभ्यस्य सूर्याङ्गे पुनरभ्यसेत |
    यावत - तुल्या भवेत्सङ्ख्या ततो मुद्रां विसर्जयेत | | 15 | |

    chandrāngghe tu samabhyasya sūryāngghe punarabhyaset |
    yāvat-tulya bhavetsangkhyā tato mudrāṃ visarjayet | | 15 | |

    Ayant pratiqué avec la narine gauche, il doit être pratiqué avec la bonne, et, lorsque le nombre des deux côtés devient égal, puis le mudrâ doit être interrompu. 15.

    न हि पथ्यमपथ्यं वा रसाः सर्वे | अपि नीरसाः |
    अपि भुक्तं विष्हं घोरं पीयूष्हमपि जीर्यति | | 16 | |

    na salut pathyamapathyaṃ vā rasāḥ sarve | api nīrasāḥ |
    api bhuktaṃ Visham ghoraṃ pīyūṣhamapi jīryati | | 16 | |

    Il n'y a rien salutaire ou nuisible, car la pratique de cette mudrâ détruit les effets préjudiciables de toutes les rasas (produits chimiques). Même le plus meurtrier de poisons, si elles sont prises, agit comme le nectar. 16.

    |
    तस्य दोष्हाः कष्हयं यान्ति महामुद्रां तु यो | अभ्यसेत | | 17 | |

    kshaya-kushtha-ghudāvarta-ghulmājīrṇa-puroghamāḥ |
    tasya doṣhāḥ kṣhayaṃ yanti mahāmudrāṃ tu yo | abhyaset | | 17 | |

    La consommation, la lèpre, prolapsus anii, coliques, et les maladies dues à l'indigestion,-toutes ces irrégularités sont éliminés par la pratique de cette Mahâ Mudrâ. 17.

    कथितेयं महामुद्रा महा - सिद्धि - करा नॄणाम |
    गोपनीया परयत्नेन न देया यस्य कस्यछित | | 18 | |

    kathiteyaṃ mahamoudra maha-siddhi-Kara nṝṇām |
    ghopanīyā prayatnena na Deya yasya kasyachit | | 18 | |

    Cette Mahâ Mudrâ a été décrit comme le donneur de grand succès (Siddhi) pour les hommes. Il doit être gardé secret par tous les efforts, et pas révélé à tout et tout le monde. 18.

    p. 31

    Le Bandha Mahâ.

    अथ महा - बन्धः
    पार्ष्ह्णिं वामस्य पादस्य योनि - सथाने नियोजयेत |
    वामोरूपरि संस्थाप्य दक्ष्हिणं छरणं तथा | | 19 | |

    atha maha-bandhaḥ
    pārṣhṇiṃ vāmasya pādasya yoni-sthāne niyojayet |
    vāmorūpari saṃsthāpya dakṣhiṇaṃ Charanam TATHA | | 19 | |

    Appuyez sur le talon gauche sur le périnée et placer le pied droit sur ​​la cuisse gauche. 19.

    पूरयित्वा ततो वायुं हॄदये छुबुकं दॄढम |
    निष्ह्पीड्यं वायुमाकुनछ्य मनो - मध्ये नियोजयेत | | 20 | |

    pūrayitvā tato vāyuṃ hṝdaye chubukaṃ dṝḍham |
    niṣhpīḍyaṃ vāyumākuñchya mano-madhye niyojayet | | 20 | |

    Remplissez l'air, en gardant le cabinet de menton contre la poitrine, et, après avoir appuyé sur l'air, l'esprit doit-il fixé sur le milieu des sourcils ou de la Susumna (la colonne vertébrale). 20.

    धारयित्वा यथा - शक्ति रेछयेदनिलं शनैः |
    सव्याङ्गे तु समभ्यस्य दक्ष्हाङ्गे पुनरभ्यसेत | | 21 | |

    dhārayitvā Yatha-Śakti rechayedanilaṃ śanaiḥ |
    savyāngghe tu samabhyasya dakṣhāngghe punarabhyaset | | 21 | |

    Ayant gardé confiné tant que possible, il doit être expulsé lentement. Ayant pratiqué sur le côté gauche, il devrait être pratiquée sur le côté droit. 21.

    मतमत्र तु केष्हांछित्कण्ठ - बन्धं विवर्जयेत |
    राज - दन्त - सथ - जिह्वाया बन्धः शस्तो भवेदिति | | 22 | |

    matamatra tu keṣhāṃchitkaṇṭha-bandhaṃ vivarjayet |
    Raja-danta-stha-jihvāyā bandhaḥ śasto bhavediti | | 22 | |

    Certains sont d'avis que la fermeture de la gorge n'est pas nécessaire ici, pour garder la langue pressée contre les racines des dents supérieure fait un bon bandha (arrêt). 22.

    अयं तु सर्व - नाडीनामूर्ध्वं गति - निरोधकः |
    अयं खलु महा - बन्धो महा - सिद्धि - परदायकः | | 23 | |

    Ayam tu sarva-nāḍīnāmūrdhvaṃ Ghati-nirodhakaḥ |
    Ayam khalu maha-bandho maha-siddhi-pradāyakaḥ | | 23 | |

    Cela empêche le mouvement vers le haut de tous les nadis. En vérité, ce Mahâ Bandha est le dispensateur de grands Siddhis. 23.

    काल - पाश - महा - बन्ध - विमोछन - विछक्ष्हणः |
    तरिवेणी - सङ्गमं धत्ते केदारं परापयेन्मनः | | 24 | |

    Kala-Pasa-maha-bandha-Vimochana-vichakṣhaṇaḥ |
    Triveni-sangghamaṃ dhatte kedāraṃ prāpayenmanaḥ | | 24 | |

    Cette Mahâ Bandha est le moyen le plus habile pour coupant les pièges de la mort. Il apporte de la conjonction de la Triveni (Ida, Pingala et Sushumna) et porte l'esprit de Kedar (l'espace entre les sourcils, qui est le siège de Shiva). 24.

    रूप - लावण्य - सम्पन्ना यथा सत्री पुरुष्हं विना |
    महा - मुद्रा - महा - बन्धौ निष्ह्फलौ वेध - वर्जितौ | | 25 | |

    rūpa-lavanya-sampanna Yatha STRI puruṣhaṃ Vina |
    maha-mudrā-maha-bandhau niṣhphalau vedha-varjitau | | 25 | |

    Que la beauté et la beauté, ne pas bénéficier d'une femme sans mari, de sorte que le Mahâ Mudrâ et le Maha-Bandha sont inutiles sans la Mahâ Veda. 25.

    p. 32

    Le Veda Mahâ.

    अथ महा - वेधः
    महा - बन्ध - सथितो योगी कॄत्वा पूरकमेक - धीः |
    वायूनां गतिमावॄत्य निभॄतं कण्ठ - मुद्रया | | 26 | |

    atha maha-vedhaḥ
    Maha-bandha-sthito Yoghi kṝtvā pūrakameka-dhīḥ |
    vāyūnāṃ ghatimāvṝtya nibhṝtaṃ kantha-mudrayā | | 26 | |

    Assis avec Mahâ Bandha, le yogi doit remplir dans l'air et garder son esprit recueillies. Les mouvements de la vayus (Prana et Apana) doivent être arrêtés par la fermeture de la gorge.) 26.

    सम - हस्त - युगो भूमौ सफिछौ सनाडयेछ्छनैः |
    पुट - दवयमतिक्रम्य वायुः सफुरति मध्यगः | | 27 | |

    sama-hasta-yugho bhūmau sphichau sanāḍayechchanaiḥ |
    Puta-dvayamatikramya vāyuḥ sphurati madhyaghaḥ | | 27 | |

    S'appuyant des deux mains aussi sur le terrain, il doit se lever un peu et frapper ses fesses contre le sol en douceur. L'air, laissant les deux passages (Ida et Pingala), commence dans celle du milieu. 27.

    सोम - सूर्याग्नि - सम्बन्धो जायते छामॄताय वै |
    मॄतावस्था समुत्पन्ना ततो वायुं विरेछयेत | | 28 | |

    soma-sūryāghni-sambandho jayate chāmṝtāya vai |
    mṝtāvasthā samutpannā tato vāyuṃ virechayet | | 28 | |

    Le syndicat de l'IDA et le Pingala est effectuée, afin de parvenir à l'immortalité. Lorsque l'air devient pour ainsi dire mort (en laissant son cours à travers l'ACCOVAM et le Pingala) (c'est à dire quand il a été maintenu confiné), alors il doit être expulsé. 28.

    |
    वली - पलित - वेप - घनः सेव्यते साधकोत्तमैः | | 29 | |

    maha-vedho | ayamabhyāsānmahā-siddhi-pradāyakaḥ |
    Vali-Palita-vepa-ghnaḥ sevyate sādhakottamaiḥ | | 29 | |

    La pratique de cette Mahâ Veda, le donneur de grands Siddhis, détruit la vieillesse, les cheveux gris, et secouant du corps, et il est donc pratiqué par les meilleurs maîtres. 29.

    एतत्त्रयं महा - गुह्यं जरा - मॄत्यु - विनाशनम |
    वह्नि - वॄद्धि - करं छैव हयणिमादि - गुण - परदम | | 30 | |

    etattrayaṃ maha-ghuhyaṃ Jara-mṝtyu-vināśanam |
    vahni-vṝddhi-Karam chaiva hyaṇimādi-ghuṇa-pradam | | 30 | |

    Ces trois sont les grands secrets. Ils sont les destroyers de la vieillesse et de la mort, augmentent l'appétit, confèrent les réalisations de Anima, etc 30.

    अष्ह्टधा करियते छैव यामे यामे दिने दिने |
    पुण्य - संभार - सन्धाय पापौघ - भिदुरं सदा |
    सम्यक - शिक्ष्हावतामेवं सवल्पं परथम - साधनम | | 31 | |

    aṣhṭadhā kriyate chaiva Yame Yame dîner dîner |
    Punya-Sambhara-sandhāya pāpaugha-bhiduraṃ Sada |
    samyak-śikṣhāvatāmevaṃ svalpaṃ prathama-sādhanam | | 31 | |

    Ils devraient être pratiquées en 8 façons, tous les jours et toutes les heures. Ils augmentent recueil de bonnes actions et diminuer les méchants. Les gens, bien instruits, devraient commencer leur pratique, peu à peu, d'abord. 31.

    p. 33

    Le Khechari.

    अथ खेछरी
    कपाल - कुहरे जिह्वा परविष्ह्टा विपरीतगा |
    भरुवोरन्तर्गता दॄष्ह्टिर्मुद्रा भवति खेछरी | | 32 | |

    atha Khechari
    kapala-kuhare jihvā Pravishta viparītaghā |
    bhruvorantarghatā dṝṣhṭirmudrā bhavati Khechari | | 32 | |

    Le Khechari Mudra est accompli en poussant la languette dans l'œsophage, en le tournant sur ​​lui-même, et de garder la vue au milieu des sourcils. 32.

    छेदन - छालन - दोहैः कलां करमेणाथ वर्धयेत्तावत |
    सा यावद्भ्रू - मध्यं सपॄशति तदा खेछरी - सिद्धिः | | 33 | |

    chedana-CHALANA-dohaiḥ Kalam krameṇātha vardhayettāvat |
    sā yāvadbhrū-Madhyam spṝśati Tada Khechari-siddhiḥ | | 33 | |

    Pour ce faire, la langue est allongé en coupant le Linguæ de fraenum, en mouvement, et en le tirant. Quand il ne peut toucher l'espace entre les sourcils, puis Khechari peut être accompli. 33.

    सनुही - पत्र - निभं शस्त्रं सुतीक्ष्ह्णं सनिग्ध - निर्मलम |
    समादाय ततस्तेन रोम - मात्रं समुछ्छिनेत | | 34 | |

    snuhī-Patras-nibhaṃ śastraṃ sutīkṣhṇaṃ snighdha-Nirmalam |
    samādāya tatastena roma-mātraṃ samuchchinet | | 34 | |

    Prendre, un instrument lisse, propre et forte, de la forme d'une feuille de cactus, la fraenum de la langue doit être coupé un peu (autant que l'épaisseur d'un cheveu), à la fois. 34.

    ततः सैन्धव - पथ्याभ्यां छूर्णिताभ्यां परघर्ष्हयेत |
    पुनः सप्त - दिने पराप्ते रोम - मात्रं समुछ्छिनेत | | 35 | |

    tatah saindhava-pathyābhyāṃ chūrṇitābhyāṃ pragharṣhayet |
    punah sapta-dine prāpte roma-mātraṃ samuchchinet | | 35 | |

    Ensuite, sel gemme et myrobolan jaune (à la fois en poudre) doivent être frottées po Le 7ème jour, il devrait à nouveau être coupé de l'épaisseur d'un cheveu. 35.

    एवं करमेण षहण - मासं नित्यं युक्तः समाछरेत |
    षहण्मासाद्रसना - मूल - शिरा - बन्धः परणश्यति | | 36 | |

    evam krameṇa Shan-Masam Nityam yuktah samācharet |
    ṣhaṇmāsādrasanā-Mula-sira-bandhaḥ pranasyati | | 36 | |

    Il faut continuer à faire ainsi, régulièrement pendant six mois. Au bout de six mois, la fraenum de la languette sera complètement coupée. 36.

    कलां पराङ्मुखीं कॄत्वा तरिपथे परियोजयेत |
    सा भवेत्खेछरी मुद्रा वयोम - छक्रं तदुछ्यते | | 37 | |

    Kalam parāngmukhīṃ kṝtvā tripathe pariyojayet |
    sā bhavetkhecharī mudrā vyoma-chakram taduchyate | | 37 | |

    Tourner la langue vers le haut, il est fixé sur les trois voies (œsophage, la trachée et palais.) Ainsi, il est le Khechari Mudrâ, et est appelé le Vyoma Chakra. 37.

    रसनामूर्ध्वगां कॄत्वा कष्हणार्धमपि तिष्ह्ठति |
    विष्हैर्विमुछ्यते योगी वयाधि - मॄत्यु - जरादिभिः | | 38 | |

    rasanāmūrdhvaghāṃ kṝtvā kṣhaṇārdhamapi tiṣhṭhati |
    viṣhairvimuchyate Yoghi Vyadhi-mṝtyu-jarādibhiḥ | | 38 | |

    Le yogi qui se trouve à une minute en tournant sa langue vers le haut, est sauvé de poisons, les maladies, la mort, la vieillesse, etc 38.

    न रोगो मरणं तन्द्रा न निद्रा न कष्हुधा तॄष्हा |
    न छ मूर्छ्छा भवेत्तस्य यो मुद्रां वेत्ति खेछरीम | | 39 | |

    na rogho maraṇaṃ Tandra na na Nidrā kṣhudhā tṝṣhā |
    na cha mūrchchā bhavettasya ans mudrāṃ vetti khecharīm | | 39 | |

    Celui qui connaît le Khechari Mudra est pas atteint de la maladie, la mort, la paresse, le sommeil, la faim, la soif et pâmée. 39.

    p. 34

    पीड्यते न स रोगेण लिप्यते न छ कर्मणा |
    बाध्यते न स कालेन यो मुद्रां वेत्ति खेछरीम | | 40 | |

    pīḍyate na sa rogheṇa lipyate na cha Karmana |
    bādhyate na sa Kalena ans mudrāṃ vetti khecharīm | | 40 | |

    Celui qui connaît le Khechari Mudrâ, n'est pas troublé par les maladies, n'est pas tachée de karmas, et n'est pas pris au piège par le temps. 40.

    छित्तं छरति खे यस्माज्जिह्वा छरति खे गता |
    तेनैष्हा खेछरी नाम मुद्रा सिद्धैर्निरूपिता | | 41 | |

    Chittam Charati khé yasmājjihvā Charati khé ghata |
    tenaiṣhā Khechari nāma mudrā siddhairnirūpitā | | 41 | |

    खेछर्या मुद्रितं येन विवरं लम्बिकोर्ध्वतः |
    न तस्य कष्हरते बिन्दुः कामिन्याः शलेष्हितस्य छ | | 42 | |

    khecharyā mudritaṃ yena vivaraṃ lambikordhvataḥ |
    na tasya kṣharate binduḥ kāminyāḥ śleṣhitasya cha | | 42 | |

    Les Siddhas ont conçu ce Khechari Mudrâ du fait que l'esprit et la langue atteignent Akasa par sa pratique. 41.

    छलितो | अपि यदा बिन्दुः सम्प्राप्तो योनि - मण्डलम |
    वरजत्यूर्ध्वं हॄतः शक्त्या निबद्धो योनि - मुद्रया | | 43 | |

    chalito | api Yada binduḥ samprāpto yoni-Mandalam |
    vrajatyūrdhvaṃ hṝtaḥ śaktyā nibaddho yoni-mudrayā | | 43 | |

    Si le trou derrière le palais être arrêté avec Khechari en tournant la languette vers le haut, puis bindu ne peut pas quitter sa place même si une femme a été embrassé. 42.

    ऊर्ध्व - जिह्वः सथिरो भूत्वा सोमपानं करोति यः |
    मासार्धेन न सन्देहो मॄत्युं जयति योगवित | | 44 | |

    Urdhva-jihvaḥ sthiro bhūtvā somapānaṃ Karoti Yah |
    māsārdhena na sandeho mṝtyuṃ Jayati yoghavit | | 44 | |

    Si les boissons Yogi Somarasa (jus) par assis avec la langue tournée vers l'arrière et l'esprit concentré, il ne fait aucun doute qu'il vainc la mort dans les 15 jours. 43.

    नित्यं सोम - कला - पूर्णं शरीरं यस्य योगिनः |
    तक्ष्हकेणापि दष्ह्टस्य विष्हं तस्य न सर्पति | | 45 | |

    Nityam soma-Kala-purnam śarīraṃ yasya yoghinaḥ |
    takṣhakeṇāpi daṣhṭasya Visham tasya na Sarpati | | 45 | |

    Si le yogi, dont le corps est plein de Somarasa (jus), ont été mordu par Takshaka (serpent), son poison ne peut pas pénétrer son corps. 44.

    Comme le feu est inséparablement liée avec le bois et la lumière est liée à la mèche et l'huile, si l'âme ne quitte pas le corps plein de nectar exsudant du Soma. 45.

    Remarque. Soma (Chandra) est décrit plus loin situé dans le lotus aux mille pétales dans le cerveau humain, et est le même que celui vu sur la tête de Sivas en images, et à partir de laquelle une sorte de exsude de jus. C'est le maintien de cette exsudation qui rend immortel.

    इन्धनानि यथा वह्निस्तैल - वर्ति छ दीपकः |
    तथा सोम - कला - पूर्णं देही देहं न मुनछति | | 46 | |

    indhanāni Yatha vahnistaila-Varti cha dīpakaḥ |
    TATHA soma-Kala-purnam dehi Deham na muñchati | | 46 | |

    Ceux qui mangent la chair de la vache et de boire la liqueur immortelle quotidien, sont considérés par moi des hommes de noble famille. D'autres sont mais une honte pour leur famille. 46.

    p. 35

    Remarque. -
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    Traduction: Heureux sont les parents et béni est le pays et la famille où un yogi est né. Tout ce dont un tel yogi, devient immortel. Un, qui discrimine entre Purusa et Prakriti, purge les péchés de un million incarnations, par voir, parler, et toucher les hommes (c'est à dire, Yogi.)

    Un yogi dépasse de loin d'un millier de ménages, une centaine de vanaprastas, et mille brahmacharis.


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    Qui peut connaître la réalité du Raja Yoga? Ce pays est très sacré où réside un homme qui sait. En voyant et l'honorer, des générations d'hommes ignorants se Moksa, quoi parler de ceux qui sont réellement engagés en elle. Celui qui connaît le yoga interne et externe, mérite l'adoration de vous et moi, si il est adoré par le reste de l'humanité!

    Ceux qui s'engagent dans la grande yoga, une fois, deux fois ou trois fois par jour, sont à être connu en tant que maîtres d'une grande richesse (maheshwaras) ou Lords.

    गोमांसं भक्ष्हयेन्नित्यं पिबेदमर - वारुणीम |
    कुलीनं तमहं मन्ये छेतरे कुल - घातकाः | | 47 | |

    ghomāṃsaṃ bhakṣhayennityaṃ pibedamara-vāruṇīm |
    kulīnaṃ tamahaṃ manye chetare kula-ghātakāḥ | | 47 | |

    गो - शब्देनोदिता जिह्वा तत्प्रवेशो हि तालुनि |
    गो - मांस - भक्ष्हणं तत्तु महा - पातक - नाशनम | | 48 | |

    gho-śabdenoditā jihvā tatpraveśo salut Taluni |
    gho-Mamsa-bhakṣhaṇaṃ tattu maha-pataka-nāśanam | | 48 | |

    Le mot signifie गी langue; manger est d'estoc dans l'œsophage qui détruit de grands péchés. 47.

    जिह्वा - परवेश - सम्भूत - वह्निनोत्पादितः खलु |
    छन्द्रात्स्रवति यः सारः सा सयादमर - वारुणी | | 49 | |

    jihvā-praveśa-sambhūta-vahninotpāditaḥ khalu |
    chandrātsravati Yah Sarah sā syādamara-Varuni | | 49 | |

    Liqueur immortelle est le nectar qui se dégage de la lune (Chandra situé sur le côté gauche de l'espace entre les sourcils). Elle est produite par le feu qui est généré en poussant la langue. 48.

    छुम्बन्ती यदि लम्बिकाग्रमनिशं जिह्वा - रस - सयन्दिनी
    स - कष्हारा कटुकाम्ल - दुग्ध - सदॄशी मध्वाज्य - तुल्या तथा |
    वयाधीनां हरणं जरान्त - करणं शस्त्रागमोदीरणं
    तस्य सयादमरत्वमष्ह्ट - गुणितं सिद्धाङ्गनाकर्ष्हणम | | 50 | |

    chumbantī yadi lambikāghramaniśaṃ jihvā-rasa-syandinī
    sa-Kshara kaṭukāmla-dughdha-sadṝśī madhvājya-tulya TATHA |
    vyādhīnāṃ haraṇaṃ jarānta-Karanam śastrāghamodīraṇaṃ
    tasya syādamaratvamaṣhṭa-ghuṇitaṃ siddhāngghanākarṣhaṇam | | 50 | |

    Si la langue peut toucher avec son extrémité le trou à partir de laquelle tombe le rasa (jus) qui est salée, amère, acide, laiteux et semblable à du beurre clarifié et

    p. 36

    miel, on peut chasser la maladie, de détruire la vieillesse, peut échapper à une attaque d'armes, devenir immortel de huit manières et peut attirer des fées. 49.

    ऊर्द्व्हास्यो रसनां नियम्य विवरे शक्तिं परां छिन्तयन |
    उत्कल्लोल-कला-जलं छ विमलं धारामयं यः पिबेन
    निर्व्याधिः स मॄणाल-कोमल-वपुर्योगी छिरं जीवति || ५१ ||

    ūrdvhāsyo rasanāṃ niyamya vivare śaktiṃ parāṃ chintayan |
    utkallola-kalā-jalaṃ cha vimalaṃ dhārāmayaṃ yaḥ piben
    nirvyādhiḥ sa mṝṇāla-komala-vapuryoghī chiraṃ jīvati || 51 ||

    He who drinks the clear stream of liquor of the moon (soma) falling from the brain to the sixteen-petalled lotus (in the heart), obtained by means of Prâṇa, by applying the tongue to the hole of the pendant in the palate, and by meditating on the great power (Kuṇḍalinî), becomes free from disease and tender in body, like the stalk of a lotus, and the Yogî lives a very long life. 50.

    यत्प्रालेयं परहित-सुष्हिरं मेरु-मूर्धान्तर-सथं
    तस्मिंस्तत्त्वं परवदति सुधीस्तन-मुखं निम्नगानाम |
    छन्द्रात्सारः सरवति वपुष्हस्तेन मॄत्युर्नराणां
    तद्बध्नीयात्सुकरणमधो नान्यथा काय-सिद्धिः || ५२ ||

    yatprāleyaṃ prahita-suṣhiraṃ meru-mūrdhāntara-sthaṃ
    tasmiṃstattvaṃ pravadati sudhīstan-mukhaṃ nimnaghānām |
    chandrātsāraḥ sravati vapuṣhastena mṝtyurnarāṇāṃ
    tadbadhnīyātsukaraṇamadho nānyathā kāya-siddhiḥ || 52 ||

    On the top of the Merû (vertebral column), concealed in a hole, is the Somarasa (nectar of Chandra); the wise, whose intellect is not overpowered by Raja and Tama guṇas, but in whom Satwa guṇa is predominant, say there is the (universal spirit) âtma in it. It is the source of the down-going Idâ, Pingalâ and Suṣumnâ Nâdis, which are the Ganges, the Yamuna and the Sarasvati. From that Chandra is shed the essence of the body which causes death of men. It should, therefore, be stopped from shedding. This (Khechari Mudrâ) is a very good instrument for this purpose. There is no other means of achieving this end. 51.

    सुष्हिरं जञान-जनकं पञ्छ-सरोतः-समन्वितम |
    तिष्ह्ठते खेछरी मुद्रा तस्मिन्शून्ये निरञ्जने || ५३ ||

    suṣhiraṃ jñāna-janakaṃ pañcha-srotaḥ-samanvitam |
    tiṣhṭhate khecharī mudrā tasminśūnye nirañjane || 53 ||

    This hole is the generator of knowledge and is the source of the five streams (Idâ, Pingalâ, &c.). In that colorless vacuum, Khecharî Mudrâ should be established. 52.

    एकं सॄष्ह्टिमयं बीजमेका मुद्रा छ खेछरी |
    एको देवो निरालम्ब एकावस्था मनोन्मनी || ५४ ||

    ekaṃ sṝṣhṭimayaṃ bījamekā mudrā cha khecharī |
    eko devo nirālamba ekāvasthā manonmanī || 54 ||

    There is only one seed germinating the whole universe from it; and there is only one Mudrâ, called Khecharî. There is only one deva (god) without any one's support, and there is one condition called Manonmaṇi. 53.

    p. 37

    The Uḍḍiyâna Bandha .

    Uḍḍiyâna is so called by the Yogîs, because by its practice the Prâṇa (Vâyu,) flies (flows) in the Suṣumnâ. 54.

    अथ उड्डीयान-बन्धः
    बद्धो येन सुष्हुम्णायां पराणस्तूड्डीयते यतः |
    तस्मादुड्डीयनाख्यो|अयं योगिभिः समुदाहॄतः || ५५ ||

    atha uḍḍīyāna-bandhaḥ
    baddho yena suṣhumṇāyāṃ prāṇastūḍḍīyate yataḥ |
    tasmāduḍḍīyanākhyo|ayaṃ yoghibhiḥ samudāhṝtaḥ || 55 ||

    Uḍḍiyâna is so called, because the great bird, Prâṇa, tied to it, flies without being fatigued. It is explained below. 55.

    उड्डीनं कुरुते यस्मादविश्रान्तं महा-खगः |
    उड्डीयानं तदेव सयात्तव बन्धो|अभिधीयते || ५६ ||

    uḍḍīnaṃ kurute yasmādaviśrāntaṃ mahā-khaghaḥ |
    uḍḍīyānaṃ tadeva syāttava bandho|abhidhīyate || 56 ||

    उदरे पश्छिमं तानं नाभेरूर्ध्वं छ कारयेत |
    उड्डीयानो हयसौ बन्धो मॄत्यु-मातङ्ग-केसरी || ५७ ||

    udare paśchimaṃ tānaṃ nābherūrdhvaṃ cha kārayet |
    uḍḍīyāno hyasau bandho mṝtyu-mātanggha-kesarī || 57 ||

    The belly above the navel is pressed backwards towards the spine. This Uḍḍiyâna Bandha is like a lion for the elephant of death. 56.

    उड्डीयानं तु सहजं गुरुणा कथितं सदा |
    अभ्यसेत्सततं यस्तु वॄद्धो | अपि तरुणायते | | 58 | |

    uḍḍīyānaṃ tu sahajaṃ ghuruṇā kathitaṃ Sada |
    abhyasetsatataṃ yastu vṝddho | api taruṇāyate | | 58 | |

    Uḍḍiyâna is always very easy, when learnt from a guru. The practiser of this, if old, becomes young again. 57.

    The portions above and below the navel, should be drawn backwards towards the spine. By practising this for six months one can undoubtedly conquer death. 58.

    नाभेरूर्ध्वमधश्छापि तानं कुर्यात्प्रयत्नतः |
    षहण्मासमभ्यसेन्मॄत्युं जयत्येव न संशयः || ५९ ||

    nābherūrdhvamadhaśchāpi tānaṃ kuryātprayatnataḥ |
    ṣhaṇmāsamabhyasenmṝtyuṃ jayatyeva na saṃśayaḥ || 59 ||

    सर्वेष्हामेव बन्धानां उत्तमो हयुड्डीयानकः |
    उड्डियाने दॄढे बन्धे मुक्तिः सवाभाविकी भवेत | | 60 | |

    sarveṣhāmeva bandhānāṃ uttamo hyuḍḍīyānakaḥ |
    uḍḍiyāne dṝḍhe bandhe muktiḥ svābhāvikī bhavet | | 60 | |

    De tous les Bandhas, uddiyana est le meilleur, car en le liant fermement libération vient spontanément. 59.

    La Mula Bandha.

    Appuyant sur Yoni (périnée) avec le talon, le contrat jusqu'à l'anus. En tirant la APANA donc, Mula Bandha est faite. 60.

    p. 38

    अथ मूल - बन्धः
    पार्ष्ह्णि - भागेन सम्पीड्य योनिमाकुनछयेद्गुदम |
    अपानमूर्ध्वमाकॄष्ह्य मूल - बन्धो | अभिधीयते | | 61 | |

    atha Mula-bandhaḥ
    pārṣhṇi-bhāghena sampīḍya yonimākuñchayedghudam |
    apānamūrdhvamākṝṣhya Mula-bandho | abhidhīyate | | 61 | |

    Le APANA, inclinant naturellement vers le bas, il est fait de monter par la force. Cette formule Bandha est parlé par les yogis comme cela se fait en contractant l'anus. 61.

    अधो - गतिमपानं वा ऊर्ध्वगं कुरुते बलात |
    आकुनछनेन तं पराहुर्मूल - बन्धं हि योगिनः | | 62 | |

    adho-ghatimapānaṃ vā ūrdhvaghaṃ kurute Balat |
    ākuñchanena Tam prāhurmūla-bandhaṃ salut yoghinaḥ | | 62 | |

    En appuyant sur ​​le talon bien contre l'anus, dresser l'air par la force, encore et encore jusqu'à ce qu'il (l'air) augmente. 62.

    गुदं पार्ष्ह्ण्या तु सम्पीड्य वायुमाकुनछयेद्बलात |
    वारं वारं यथा छोर्ध्वं समायाति समीरणः | | 63 | |

    apāna ūrdhvaghe jāte prayāte vahni-maṇḍalam |
    tadānala-śikhā dīrghā jāyate vāyunāhatā || 66 ||

    These, fire and Apâna, go to the naturally hot Prâṇa, which, becoming inflamed thereby, causes burning sensation in the body. 66.

    ततो यातो वह्न्य-अपानौ पराणमुष्ह्ण-सवरूपकम |
    तेनात्यन्त-परदीप्तस्तु जवलनो देहजस्तथा || ६७ ||

    tato yāto vahny-apānau prāṇamuṣhṇa-svarūpakam |
    tenātyanta-pradīptastu jvalano dehajastathā || 67 ||

    The Kuṇḍalinî, which has been sleeping all this time, becomes well heated by this means and awakens well. It becomes straight like a serpent, struck dead with a stick. 67.

    p. 39

    तेन कुण्डलिनी सुप्ता सन्तप्ता सम्प्रबुध्यते |
    दण्डाहता भुजङ्गीव निश्वस्य ॠजुतां वरजेत || ६८ ||

    tena kuṇḍalinī suptā santaptā samprabudhyate |
    daṇḍāhatā bhujangghīva niśvasya ṝjutāṃ vrajet || 68 ||

    It enters the Brahma Nâdî, just as a serpent enters its hole. Therefore, the Yogî should always practise this Mûla Bandha. 68.

    बिलं परविष्ह्टेव ततो बरह्म-नाड्यं तरं वरजेत |
    तस्मान्नित्यं मूल-बन्धः कर्तव्यो योगिभिः सदा || ६९ ||

    badhnāti hi sirājālamadho-ghāmi nabho-jalam |
    tato jālandharo bandhaḥ kaṇṭha-duḥkhaugha-nāśanaḥ || 71 ||

    It stops the opening (hole) of the group of the Nâdîs, through which the juice from the sky (from the Soma or Chandra in the brain) falls down. It is, therefore, called the Jâlandhara Bandha —the destroyer of a host of diseases of the throat. 70.

    जालन्धरे कॄते बन्धे कण्ठ-संकोछ-लक्ष्हणे |
    न पीयूष्हं पतत्यग्नौ न छ वायुः परकुप्यति || ७२ ||

    jālandhare kṝte bandhe kaṇṭha-saṃkocha-lakṣhaṇe |
    na pīyūṣhaṃ patatyaghnau na cha vāyuḥ prakupyati || 72 ||

    In Jâlandhara Bandha, the indications of a perfect contraction of throat are, that the nectar does not fall into the fire (the Sûrya situated in the navel), and the air is not disturbed. 71.

    कण्ठ-संकोछनेनैव दवे नाड्यौ सतम्भयेद्दॄढम |
    मध्य-छक्रमिदं जञेयं षहोडशाधार-बन्धनम || ७३ ||

    kaṇṭha-saṃkochanenaiva dve nāḍyau stambhayeddṝḍham |
    madhya-chakramidaṃ jñeyaṃ ṣhoḍaśādhāra-bandhanam || 73 ||

    The two Nâdîs should be stopped firmly by contracting the throat. This is called the middle circuit or centre (Madhya Chakra), and it stops the 16 âdhâras ( ie , vital parts). 72.

    Note .—
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    The sixteen vital parts mentioned by renowned Yogîs are the (1) thumbs, (2) ankles, (3) knees, (4) thighs, (5) the prepuce, (6) organs of generation, (17) the navel, (8) the heart, (9) the neck, (10) the throat, (11) the palate, (12) the nose, (13) the middle of the eyebrows, (14) the forehead, (15) the head and (16) the Brahma randhra.

    मूल-सथानं समाकुनछ्य उड्डियानं तु कारयेत |
    इडां छ पिङ्गलां बद्ध्वा वाहयेत्पश्छिमे पथि || ७४ ||

    mūla-sthānaṃ samākuñchya uḍḍiyānaṃ tu kārayet |
    iḍāṃ cha pingghalāṃ baddhvā vāhayetpaśchime pathi || 74 ||

    By drawing up the mûlasthâna (anus,) Uḍḍiyâna Bandha should be performed. The flow of the air should be directed to the Suṣumnâ, by closing the Idâ, and the Pingalâ. 73.

    p. 40

    अनेनैव विधानेन परयाति पवनो लयम |
    ततो न जायते मॄत्युर्जरा-रोगादिकं तथा || ७५ ||

    anenaiva vidhānena prayāti pavano layam |
    tato na jāyate mṝtyurjarā-roghādikaṃ tathā || 75 ||

    The Prâna becomes calm and latent by this means, and thus there is no death, old age, disease, etc. 74.

    बन्ध-तरयमिदं शरेष्ह्ठं महा-सिद्धैश्छ सेवितम |
    सर्वेष्हां हठ-तन्त्राणां साधनं योगिनो विदुः || ७६ ||

    bandha-trayamidaṃ śreṣhṭhaṃ mahā-siddhaiścha sevitam |
    sarveṣhāṃ haṭha-tantrāṇāṃ sādhanaṃ yoghino viduḥ || 76 ||

    These three Bandhas are the best of all and have been practised by the masters. Of all the means of success in the Haṭha Yoga, they are known to the Yogîs as the chief ones. 75.

    यत्किंछित्स्रवते छन्द्रादमॄतं दिव्य-रूपिणः |
    तत्सर्वं गरसते सूर्यस्तेन पिण्डो जरायुतः || ७७ ||

    yatkiṃchitsravate chandrādamṝtaṃ divya-rūpiṇaḥ |
    tatsarvaṃ ghrasate sūryastena piṇḍo jarāyutaḥ || 77 ||

    The whole of the nectar, possessing divine qualities, which exudes from the Soma (Chandra) is devoured by the Sûrya; and, owing to this, the body becomes old. 76.

    To remedy this, the opening of the Sûrya is avoided by excellent means. It is to be learnt best by instructions from a guru; but not by even a million discussions. 77.

    The Viparîta Karaṇî .

    अथ विपरीत-करणी मुद्रा
    तत्रास्ति करणं दिव्यं सूर्यस्य मुख-वञ्छनम |
    गुरूपदेशतो जञेयं न तु शास्त्रार्थ-कोटिभिः || ७८ ||

    atha viparīta-karaṇī mudrā
    tatrāsti karaṇaṃ divyaṃ sūryasya mukha-vañchanam |
    ghurūpadeśato jñeyaṃ na tu śāstrārtha-koṭibhiḥ || 78 ||

    Above the navel and below the palate respectively, are the Sûrya and the Chandra. The exercise, called the Viparîta Karaṇî, is learnt from the guru's instructions. 78.

    ऊर्ध्व-नाभेरधस्तालोरूर्ध्वं भानुरधः शशी |
    करणी विपरीताखा गुरु-वाक्येन लभ्यते || ७९ ||

    ūrdhva-nābheradhastālorūrdhvaṃ bhānuradhaḥ śaśī |
    karaṇī viparītākhā ghuru-vākyena labhyate || 79 ||

    This exercise increases the appetite; and, therefore, one who practises it, should obtain a good supply of food. If the food be scanty, it will burn him at once. 79.

    नित्यमभ्यास-युक्तस्य जठराग्नि-विवर्धनी |
    आहारो बहुलस्तस्य सम्पाद्यः साधकस्य छ || ८० ||

    nityamabhyāsa-yuktasya jaṭharāghni-vivardhanī |
    āhāro bahulastasya sampādyaḥ sādhakasya cha || 80 ||

    Place the head on the ground and the feet up into the sky, for a second only the first day, and increase this time daily. 80.

    p. 41

    अल्पाहारो यदि भवेदग्निर्दहति तत-कष्हणात |
    अधः-शिराश्छोर्ध्व-पादः कष्हणं सयात्प्रथमे दिने || ८१ ||

    alpāhāro yadi bhavedaghnirdahati tat-kṣhaṇāt |
    adhaḥ-śirāśchordhva-pādaḥ kṣhaṇaṃ syātprathame dine || 81 ||

    कष्हणाछ्छ किंछिदधिकमभ्यसेछ्छ दिने दिने |
    वलितं पलितं छैव षहण्मासोर्ध्वं न दॄश्यते |
    याम-मात्रं तु यो नित्यमभ्यसेत्स तु कालजित || ८२ ||

    kṣhaṇāchcha kiṃchidadhikamabhyasechcha dine dine |
    valitaṃ palitaṃ chaiva ṣhaṇmāsordhvaṃ na dṝśyate |
    yāma-mātraṃ tu yo nityamabhyasetsa tu kālajit || 82 ||

    After six months, the wrinkles and grey hair are not seen. He who practises it daily, even for two hours, conquers death. 81.

    The Vajrolî .

    अथ वज्रोली
    सवेछ्छया वर्तमानो|अपि योगोक्तैर्नियमैर्विना |
    वज्रोलीं यो विजानाति स योगी सिद्धि-भाजनम || ८३ ||

    atha vajrolī
    svechchayā vartamāno|api yoghoktairniyamairvinā |
    vajrolīṃ yo vijānāti sa yoghī siddhi-bhājanam || 83 ||

    Even if one who lives a wayward life, without observing any rules of Yoga, but performs Vajrolî, deserves success and is a Yogî. 82.

    तत्र वस्तु-दवयं वक्ष्ह्ये दुर्लभं यस्य कस्यछित |
    कष्हीरं छैकं दवितीयं तु नारी छ वश-वर्तिनी || ८४ ||

    tatra vastu-dvayaṃ vakṣhye durlabhaṃ yasya kasyachit |
    kṣhīraṃ chaikaṃ dvitīyaṃ tu nārī cha vaśa-vartinī || 84 ||

    Two things are necessary for this, and these are difficult to get for the ordinary people—(1) milk and (2) a woman behaving, as desired. 83.

    मेहनेन शनैः सम्यगूर्ध्वाकुनछनमभ्यसेत |
    पुरुष्हो|अप्यथवा नारी वज्रोली-सिद्धिमाप्नुयात || ८५ ||

    evaṃ saṃrakṣhayedbinduṃ jayati yoghavit |
    maraṇaṃ bindu-pātena jīvanaṃ bindu-dhāraṇāt || 88 ||

    The Yogî who can protect his bindu thus, overcomes death; because death comes by discharging bindu , and life is prolonged by its preservation. 87.

    p. 42

    सुगन्धो योगिनो देहे जायते बिन्दु-धारणात |
    यावद्बिन्दुः सथिरो देहे तावत्काल-भयं कुतः || ८९ ||

    sughandho yoghino dehe jāyate bindu-dhāraṇāt |
    yāvadbinduḥ sthiro dehe tāvatkāla-bhayaṃ kutaḥ || 89 ||

    By preserving bindu , the body of the Yogî emits a pleasing smell. There is no fear of death, so long as the bindu is well-established in the body. 88.

    छित्तायत्तं नॄणां शुक्रं शुक्रायत्तं छ जीवितम |
    तस्माछ्छुक्रं मनश्छैव रक्ष्हणीयं परयत्नतः || ९० ||

    chittāyattaṃ nṝṇāṃ śukraṃ śukrāyattaṃ cha jīvitam |
    tasmāchchukraṃ manaśchaiva rakṣhaṇīyaṃ prayatnataḥ || 90 ||

    ॠतुमत्या रजो|अप्येवं निजं बिन्दुं छ रक्ष्हयेत |
    मेढ्रेणाकर्ष्हयेदूर्ध्वं सम्यगभ्यास-योग-वित || ९१ ||

    atha Amaroli
    pittolbaṇatvātprathamāmbu-dhārāṃ
    vihāya niḥsāratayāntyadhārām |
    niṣhevyate śītala-madhya-dhārā
    kāpālike khaṇḍamate|amarolī || 96 ||

    In the doctrine of the sect of the Kapâlikas, the Amarolî is the drinking of the mid stream; leaving the 1st, as it is a mixture of too much bile and the last, which is useless. 94.

    p. 43

    अमरीं यः पिबेन्नित्यं नस्यं कुर्वन्दिने दिने |
    वज्रोलीमभ्यसेत्सम्यक्सामरोलीति कथ्यते || ९७ ||

    amarīṃ yaḥ pibennityaṃ nasyaṃ kurvandine dine |
    vajrolīmabhyasetsamyaksāmarolīti kathyate || 97 ||

    He who drinks Amarî, snuffs it daily, and practices Vajrolî, is called practising Amarolî. 95.

    अभ्यासान्निःसॄतां छान्द्रीं विभूत्या सह मिश्रयेत |
    धारयेदुत्तमाङ्गेष्हु दिव्य-दॄष्ह्टिः परजायते || ९८ ||

    abhyāsānniḥsṝtāṃ chāndrīṃ vibhūtyā saha miśrayet |
    dhārayeduttamānggheṣhu divya-dṝṣhṭiḥ prajāyate || 98 ||

    पुंसो बिन्दुं समाकुनछ्य सम्यगभ्यास-पाटवात |
    यदि नारी रजो रक्ष्हेद्वज्रोल्या सापि योगिनी || ९९ ||

    puṃso binduṃ samākuñchya samyaghabhyāsa-pāṭavāt |
    yadi nārī rajo rakṣhedvajrolyā sāpi yoghinī || 99 ||

    The bindu discharged in the practice of Vajrolî should be mixed with ashes, and the rubbing it on the best parts of the body gives divine sight. 96.

    udghāṭayetkapāṭaṃ tu yathā kuṃchikayā haṭhāt |
    kuṇḍalinyā tathā yoghī mokṣhadvāraṃ vibhedayet || 105 ||

    As a door is opened with a key, so the Yogî opens the door of mukti by opening Kuṇḍalinî by means of Haṭha Yoga. 98.

    येन मार्गेण गन्तव्यं बरह्म-सथानं निरामयम |
    मुखेनाछ्छाद्य तद्वारं परसुप्ता परमेश्वरी || १०६ ||

    yena mārgheṇa ghantavyaṃ brahma-sthānaṃ nirāmayam |
    mukhenāchchādya tadvāraṃ prasuptā parameśvarī || 106 ||

    The Parameśwarî (Kuṇḍalinî) sleeps, covering the hole of the passage by which one can go to the seat of Brahma which is free from pains. 99.

    Keeping the feet in Vajra-âsana (Padma-âsana), hold them firmly with the hands. The position of the bulb then will be near the ankle joint, where it should be pressed. 107.

    कन्दोर्ध्वे कुण्डली शक्तिः सुप्ता मोक्ष्हाय योगिनाम |
    बन्धनाय छ मूढानां यस्तां वेत्ति स योगवित || १०७ ||

    kandordhve kuṇḍalī śaktiḥ suptā mokṣhāya yoghinām |
    bandhanāya cha mūḍhānāṃ yastāṃ vetti sa yoghavit || 107 ||

    Kuṇḍalî Sakti sleeps on the bulb, for the purpose of giving moksa to Yogîs and bondage to the ignorant. He who knows it, knows Yoga. 100.

    कुण्डली कुटिलाकारा सर्पवत्परिकीर्तिता |
    सा शक्तिश्छालिता येन स मुक्तो नात्र संशयः || १०८ ||

    kuṇḍalī kuṭilākārā sarpavatparikīrtitā |
    sā śaktiśchālitā yena sa mukto nātra saṃśayaḥ || 108 ||

    Kuṇḍalî is of a bent shape, and has been described to be like a serpent. He who has moved that Śakti is no doubt Mukta (released from bondage). 101.

    p. 44

    गङ्गा-यमुनयोर्मध्ये बाल-रण्डां तपस्विनीम |
    बलात्कारेण गॄह्णीयात्तद्विष्ह्णोः परमं पदम || १०९ ||

    ghangghā-yamunayormadhye bāla-raṇḍāṃ tapasvinīm |
    balātkāreṇa ghṝhṇīyāttadviṣhṇoḥ paramaṃ padam || 109 ||

    Youngster Tapaswini (a she-ascetic), lying between the Ganges and the Yamunâ, (Idâ and Pingalâ) should be caught hold of by force, to get the highest position. 102.

    इडा भगवती गङ्गा पिङ्गला यमुना नदी |
    इडा-पिङ्गलयोर्मध्ये बालरण्डा छ कुण्डली || ११० ||

    iḍā bhaghavatī ghangghā pingghalā yamunā nadī |
    iḍā-pingghalayormadhye bālaraṇḍā cha kuṇḍalī || 110 ||

    Idâ is called goddess Ganges, Pingalâ goddess Yamunâ. In the middle of the Idâ and the Pingalâ is the infant widow, Kuṇḍalî. 103.

    पुछ्छे परगॄह्य भुजङ्गीं सुप्तामुद्बोधयेछ्छ ताम |
    निद्रां विहाय सा शक्तिरूर्ध्वमुत्तिष्ह्ठते हठात || १११ ||

    puchche praghṝhya bhujangghīṃ suptāmudbodhayechcha tām |
    nidrāṃ vihāya sā śaktirūrdhvamuttiṣhṭhate haṭhāt || 111 ||

    This sleeping she-serpent should be awakened by catching hold of her tail. By the force of Haṭha, the Śakti leaves her sleep, and starts upwards. 104.

    bhānorākuñchanaṃ kuryātkuṇḍalīṃ chālayettataḥ |
    mṝtyu-vaktra-ghatasyāpi tasya mṝtyu-bhayaṃ kutaḥ || 116 ||

    Bhânu (Sûrya, near the navel) should be contracted (by contracting the navel) which will move the Kuṇḍalî. There is no fear for him who does so, even if he has entered the mouth of death. 109.

    p. 45

    मुहूर्त-दवय-पर्यन्तं निर्भयं छालनादसौ |
    ऊर्ध्वमाकॄष्ह्यते किंछित्सुष्हुम्णायां समुद्गता || ११७ ||

    muhūrta-dvaya-paryantaṃ nirbhayaṃ chālanādasau |
    ūrdhvamākṝṣhyate kiṃchitsuṣhumṇāyāṃ samudghatā || 117 ||

    By moving this, for two muhûrtas, it is drawn up a little by entering the Suṣumnâ (spinal column). 110.

    तेन कुण्डलिनी तस्याः सुष्हुम्णाया मुखं धरुवम |
    जहाति तस्मात्प्राणो|अयं सुष्हुम्णां वरजति सवतः || ११८ ||

    tena kuṇḍalinī tasyāḥ suṣhumṇāyā mukhaṃ dhruvam |
    jahāti tasmātprāṇo|ayaṃ suṣhumṇāṃ vrajati svataḥ || 118 ||

    By this Kuṇḍalinî leaves the entrance of the Suṣumnâ at once, and the Prâṇa enters it of itself. 111.

    तस्मात्संछालयेन्नित्यं सुख-सुप्तामरुन्धतीम |
    तस्याः संछालनेनैव योगी रोगैः परमुछ्यते || ११९ ||

    tasmātsaṃchālayennityaṃ sukha-suptāmarundhatīm |
    tasyāḥ saṃchālanenaiva yoghī roghaiḥ pramuchyate || 119 ||

    Therefore, this comfortably sleeping Arundhatî should always be moved; for by so doing the Yogî gets rid of diseases. 112.

    इयं तु मध्यमा नाडी दॄढाभ्यासेन योगिनाम |
    आसन-पराण-संयाम-मुद्राभिः सरला भवेत || १२४ ||

    iyaṃ tu madhyamā nāḍī dṝḍhābhyāsena yoghinām |
    āsana-prāṇa-saṃyāma-mudrābhiḥ saralā bhavet || 124 ||

    This middle Nâdî becomes straight by steady practice of postures; Prâṇâyâma and Mudrâs of Yogîs. 117.

    अभ्यासे तु विनिद्राणां मनो धॄत्वा समाधिना |
    रुद्राणी वा परा मुद्रा भद्रां सिद्धिं परयछ्छति || १२५ ||

    abhyāse tu vinidrāṇāṃ mano dhṝtvā samādhinā |
    rudrāṇī vā parā mudrā bhadrāṃ siddhiṃ prayachchati || 125 ||

    p. 46

    Those whose sleep has decreased by practice and mind has become calm by samâdhi, get beneficial accomplishments by Sâmbhavî and other Mudrâs. 118.

    राज-योगं विना पॄथ्वी राज-योगं विना निशा |
    राज-योगं विना मुद्रा विछित्रापि न शोभते || १२६ ||

    rāja-yoghaṃ vinā pṝthvī rāja-yoghaṃ vinā niśā |
    rāja-yoghaṃ vinā mudrā vichitrāpi na śobhate || 126 ||

    Without Raja Yoga, this earth, the night, and the Mudrâs, be they howsoever wonderful, do not appear beautiful. 119.

     

    इति हठ-परदीपिकायां तॄतीयोपदेशः |

    iti haṭha-pradīpikāyāṃ tṝtīyopadeśaḥ |

     

     

     

    CHAPITRE IV.

    Le Samâdhi.

    | | 4 | | छतुर्थोपदेशः

    | | 4 | | chaturthopadeśaḥ

    नमः शिवाय गुरवे नाद - बिन्दु - कलात्मने |
    निरञ्जन - पदं याति नित्यं तत्र परायणः | | 1 | |

    Namah Sivaya ghurave Nada-bindu-kalātmane |
    Niranjana-Padam Yati Nityam tatra parāyaṇaḥ | | 1 | |

    Formule d'appel au gourou, le distributeur de bonheur à tous, apparaissant comme Nada, Vindu et Kala. Celui qui lui est consacré, obtient la plus haute béatitude. 1.

    अथेदानीं परवक्ष्ह्यामि समाधिक्रममुत्तमम |
    मॄत्युघ्नं छ सुखोपायं बरह्मानन्द - करं परम | | 2 | |

    athedānīṃ pravakṣhyāmi samādhikramamuttamam |
    mṝtyughnaṃ cha sukhopāyaṃ Brahmananda-Karam param | | 2 | |

    Maintenant, je vais décrire une méthode régulière de la réalisation de Samâdhi, qui détruit la mort, c'est le moyen d'atteindre le bonheur, et donne la Brahmananda. 2.

    राज - योगः समाधिश्छ उन्मनी छ मनोन्मनी |
    अमरत्वं लयस्तत्त्वं शून्याशून्यं परं पदम | | 3 | |
    अमनस्कं तथाद्वैतं निरालम्बं निरञ्जनम |
    जीवन्मुक्तिश्छ सहजा तुर्या छेत्येक - वाछकाः | | 4 | |

    Raja-yoghaḥ samādhiścha Unmani cha Manonmani |
    amaratvaṃ layastattvaṃ śūnyāśūnyaṃ param padam | | 3 | |
    amanaskaṃ tathādvaitaṃ nirālambaṃ nirañjanam |
    jīvanmuktiścha Sahaja Turya chetyeka-vāchakāḥ | | 4 | |

    Raja Yogi, Samâdhi, Unmani, Mauonmanî, Amarativa, Laya, Tatwa, Sunya, Aśûnya, Parama Pada, Amanaska, Adwaitama, Niralamba, Niranjana, Jîwana Mukti, Sahaja, Turya, sont tous synonymes . 3-4.

    सलिले सैन्धवं यद्वत्साम्यं भजति योगतः |
    तथात्म - मनसोरैक्यं समाधिरभिधीयते | | 5 | |

    salile saindhavaṃ yadvatsāmyaṃ bhajati yoghataḥ |
    tathātma-manasoraikyaṃ samādhirabhidhīyate | | 5 | |

    Comme le sel est dissous dans l'eau devient un avec elle, alors quand Atma et l'esprit ne font qu'un, il est appelé. Samâdhi 5.

    यदा संक्ष्हीयते पराणो मानसं छ परलीयते |
    तदा समरसत्वं छ समाधिरभिधीयते | | 6 | |

    Yada saṃkṣhīyate PRANO mānasaṃ cha pralīyate |
    Tada samarasatvaṃ cha samādhirabhidhīyate | | 6 | |

    Quand le prana devient maigre (vigourless) et l'esprit est absorbé, alors leur devenir égale est appelé Samadhi. 6.

    तत - समं छ दवयोरैक्यं जीवात्म - परमात्मनोः |
    परनष्ह्ट - सर्व - सङ्कल्पः समाधिः सो | अभिधीयते | | 7 | |

    tat-Samam cha dvayoraikyaṃ Jivatma-paramātmanoḥ |
    pranaṣhṭa-sarva-sangkalpaḥ samādhiḥ si | abhidhīyate | | 7 | |

    Cette égalité et l'unité de soi et de l'ultra-même, quand tous les Saṃkalpas cessent d'exister, est appelé Samadhi. 7.

    p. 48

    राज - योगस्य माहात्म्यं को वा जानाति तत्त्वतः |
    जञानं मुक्तिः सथितिः सिद्धिर्गुरु - वाक्येन लभ्यते | | 8 | |

    Raja-yoghasya Mahatmyam ko vā Janati tattvataḥ |
    Jnanam muktiḥ sthitiḥ siddhirghuru-vākyena labhyate | | 8 | |

    Ou, qui peut savoir la vraie grandeur de Raja Yoga. Connaissances, Mukti, l'état et SIDDHIS peuvent être tirés par des instructions d'un gourou seul. 8.

    दुर्लभो विष्हय - तयागो दुर्लभं तत्त्व - दर्शनम |
    दुर्लभा सहजावस्था सद - गुरोः करुणां विना | | 9 | |

    durlabho Vishaya-tyāgho durlabham tattva-darsanam |
    durlabhā sahajāvasthā triste ghuroḥ karuṇāṃ Vina | | 9 | |

    L'indifférence à plaisirs mondains est très difficile à obtenir, et tout aussi difficile est la connaissance des réalités à obtenir. Il est très difficile d'obtenir l'état de Samadhi, sans la faveur d'un vrai gourou. 9.

    विविधैरासनैः कुभैर्विछित्रैः करणैरपि |
    परबुद्धायां महा - शक्तौ पराणः शून्ये परलीयते | | 10 | |

    vividhairāsanaiḥ kubhairvichitraiḥ karaṇairapi |
    prabuddhāyāṃ maha-śaktau prāṇaḥ sunye pralīyate | | 10 | |

    Par le biais de différentes postures et différents kumbhakas, quand la grande puissance (Kundali) se réveille, le Prana est absorbé dans Sunya (Samâdhi). 10.

    उत्पन्न - शक्ति - बोधस्य तयक्त - निःशेष्ह - कर्मणः |
    योगिनः सहजावस्था सवयमेव परजायते | | 11 | |

    utpanna-Śakti-bodhasya tyakta-niḥśeṣha-karmaṇaḥ |
    yoghinaḥ sahajāvasthā svayameva prajāyate | | 11 | |

    Le yogi dont Śakti a réveillé, et qui a renoncé à toutes les actions, atteint à l'état de Samâdhi, sans aucun effort. 11.

    सुष्हुम्णा - वाहिनि पराणे शून्ये विशति मानसे |
    तदा सर्वाणि कर्माणि निर्मूलयति योगवित | | 12 | |

    SUSHUMNA-Vahini prane sunye viśati MANASE |
    Tada sarvāṇi karmani nirmūlayati yoghavit | | 12 | |

    Quand le prana circule dans le Susumna, et l'esprit est entré Sunya, le yogi est libre de les effets de karmas. 12.

    अमराय नमस्तुभ्यं सो | अपि कालस्त्वया जितः |
    पतितं वदने यस्य जगदेतछ्छराछरम | | 13 | |

    Amaraya namastubhyaṃ si | api kālastvayā jitaḥ |
    patitaṃ vadane yasya jaghadetachcharācharam | | 13 | |

    O Immortal un (qui est, le yogi qui a atteint l'état de Samâdhi), je te salue! Même la mort elle-même, dans la bouche duquel l'ensemble de ce monde mobiliers et immobiliers a chuté, a été conquis par toi. 13.

    छित्ते समत्वमापन्ने वायौ वरजति मध्यमे |
    तदामरोली वज्रोली सहजोली परजायते | | 14 | |

    chitte samatvamāpanne vāyau vrajati madhyame |
    tadāmarolī Vajroli sahajolī prajāyate | | 14 | |

    Amaroli, Vajroli et Sahajolî sont atteints lorsque l'esprit devient calme et Prana est entré dans le canal central. 14.

    p. 49

    जञानं कुतो मनसि सम्भवतीह तावत
    पराणो | अपि जीवति मनो मरियते न यावत |
    पराणो मनो दवयमिदं विलयं नयेद्यो
    मोक्ष्हं स गछ्छति नरो न कथंछिदन्यः | | 15 | |

    Jnanam kuto manasi sambhavatīha tāvat
    PRANO | api jīvati mano mriyate na yāvat |
    PRANO mano dvayamidaṃ vilayaṃ nayedyo
    Moksham sa ghachchati naro na kathaṃchidanyaḥ | | 15 | |

    Comment peut-il il possible d'obtenir des connaissances, tant que le Prana est vivant et l'esprit n'est pas mort? Personne d'autre ne peut obtenir moksha, sauf un qui peut faire son prana et l'esprit latent. 15.

    जञात्वा सुष्हुम्णासद - भेदं कॄत्वा वायुं छ मध्यगम |
    सथित्वा सदैव सुस्थाने बरह्म - रन्ध्रे निरोधयेत | | 16 | |

    jñātvā suṣhumṇāsad-bhedaṃ kṝtvā vāyuṃ cha madhyagham |
    sthitvā sadaiva susthāne brahma-randhre nirodhayet | | 16 | |

    Vivant toujours dans une bonne localisation et ayant connu le secret de la Susumna, qui a un cours moyen, et de faire la Vâyu déplacer en elle., (Le yogi) devrait retenir l'Vâyu dans le randhra Brahma. 16.

    सूर्य - छन्द्रमसौ धत्तः कालं रात्रिन्दिवात्मकम |
    भोक्त्री सुष्हुम्ना कालस्य गुह्यमेतदुदाहॄतम | | 17 | |

    Surya-chandramasau dhattaḥ Kalam rātrindivātmakam |
    bhoktrī SUSHUMNA kālasya ghuhyametadudāhṝtam | | 17 | |

    Temps, sous la forme de la nuit et du jour, il est fait par le soleil et la lune. Que le Susumna dévore ce moment (la mort), même, est un grand secret. 17.

    दवा - सप्तति - सहस्राणि नाडी - दवाराणि पञ्जरे |
    सुष्हुम्णा शाम्भवी शक्तिः शेष्हास्त्वेव निरर्थकाः | | 18 | |

    Nadi dvārāṇi pañjare DVA-saptati-sahasrāṇi |
    SUSHUMNA sambhavi śaktiḥ śeṣhāstveva nirarthakāḥ | | 18 | |

    Dans ce corps, il ya 72 000 ouvertures de nadis, de ceux-ci, le Susumna, qui a la Śâmhhavî Sakti en elle, est la seule importante, le reste est inutile. 18.

    वायुः परिछितो यस्मादग्निना सह कुण्डलीम |
    बोधयित्वा सुष्हुम्णायां परविशेदनिरोधतः | | 19 | |

    vāyuḥ parichito yasmādaghninā saha kuṇḍalīm |
    bodhayitvā suṣhumṇāyāṃ praviśedanirodhataḥ | | 19 | |

    Le Vâyu doit être fait pour entrer dans le Susumna sans retenue par celui qui a pratiqué le contrôle de la respiration et a éveillé la Kundali par le (gastrique) feu. `19

    सुष्हुम्णा - वाहिनि पराणे सिद्ध्यत्येव मनोन्मनी |
    अन्यथा तवितराभ्यासाः परयासायैव योगिनाम | | 20 | |

    SUSHUMNA-Vahini prane siddhyatyeva Manonmani |
    anyathā tvitarābhyāsāḥ prayāsāyaiva yoghinām | | 20 | |

    Le Prana, qui coule à travers la Susumna, apporte de l'état de Manonmani, d'autres pratiques sont tout simplement futile pour le yogi. 20.

    पवनो बध्यते येन मनस्तेनैव बध्यते |
    मनश्छ बध्यते येन पवनस्तेन बध्यते | | 21 | |

    Pavano badhyate yena manastenaiva badhyate |
    manaścha badhyate yena pavanastena badhyate | | 21 | |

    Par qui la respiration a été contrôlée par lui, les activités de l'esprit aussi ont été contrôlés, et, à l'inverse, par qui les activités de l'esprit ont été contrôlés, par lui le souffle a également été contrôlé. 21.

    p. 50

    हेतु - दवयं तु छित्तस्य वासना छ समीरणः |
    तयोर्विनष्ह्ट एकस्मिन्तौ दवावपि विनश्यतः | | 22 | |

    hetu-dvayaṃ tu chittasya vasana cha samīraṇaḥ |
    tayorvinaṣhṭa ekasmintau dvāvapi vinaśyataḥ | | 22 | |

    Il ya deux causes des activités de l'esprit: (1) vasana (désirs) et (2) la respiration (le prana). Parmi ceux-ci, la destruction de l'un est la destruction des deux. 22.

    मनो यत्र विलीयेत पवनस्तत्र लीयते |
    पवनो लीयते यत्र मनस्तत्र विलीयते | | 23 | |

    mano Yatra vilīyeta pavanastatra līyate |
    Pavano līyate Yatra manastatra vilīyate | | 23 | |

    La respiration est moindre quand l'esprit est absorbé, et l'esprit est absorbé lorsque le Prana est retenu. 23.

    दुग्धाम्बुवत्संमिलितावुभौ तौ
    तुल्य - करियौ मानस - मारुतौ हि |
    यतो मरुत्तत्र मनः - परवॄत्तिर
    यतो मनस्तत्र मरुत - परवॄत्तिः | | 24 | |

    dughdhāmbuvatsaṃmilitāvubhau tau
    tulya-kriyau MANASA-mārutau salut |
    yato maruttatra Manah-pravṝttir
    yato manastatra marut-pravṝttiḥ | | 24 | |

    L'esprit et le souffle sont unis ensemble, comme le lait et l'eau, et deux d'entre eux sont égaux dans leurs activités. Esprit commence ses activités là où il est le souffle, et le Parana commence ses activités où il ya l'esprit. 24.

    तत्रैक - नाशादपरस्य नाश
    एक - परवॄत्तेरपर - परवॄत्तिः |
    अध्वस्तयोश्छेन्द्रिय - वर्ग - वॄत्तिः
    परध्वस्तयोर्मोक्ष्ह - पदस्य सिद्धिः | | 25 | |

    tatraika-nāśādaparasya NASA
    eka-pravṝtterapara-pravṝttiḥ |
    adhvastayośchendriya-Vargha-vṝttiḥ
    siddhiḥ pradhvastayormokṣha-padasya | | 25 | |

    Par la suspension de l'une, par conséquent, vient la suspension de l'autre, et par les opérations de l'une est présentée sur les opérations de l'autre. Quand ils sont présents, les Indriyas (les sens) restent engagés dans leurs fonctions propres, et quand ils deviennent latente alors il est moksa. 25.

    रसस्य मनसश्छैव छञ्छलत्वं सवभावतः |
    रसो बद्धो मनो बद्धं किं न सिद्ध्यति भूतले | | 26 | |

    rasasya manasaśchaiva chañchalatvaṃ svabhāvataḥ |
    raso baddho mano baddhaṃ Kim na siddhyati bhūtale | | 26 | |

    Par nature, le mercure et l'esprit sont instables: il n'y a rien dans le monde qui ne peut être accompli lorsque ceux-ci sont faits stable. 26.

    मूर्छ्छितो हरते वयाधीन्मॄतो जीवयति सवयम |
    बद्धः खेछरतां धत्ते रसो वायुश्छ पार्वति | | 27 | |

    mūrchchito harate vyādhīnmṝto jīvayati svayam |
    baddhaḥ khecharatāṃ dhatte raso vāyuścha Parvati | | 27 | |

    O Parvati! Mercure et la respiration, quand fait stable, détruisent les maladies et la mort lui-même vient à la vie (par leurs moyens). Par leur contrôle (bon), se déplaçant dans l'air est atteinte. 27.

    मनः सथैर्यं सथिरो वायुस्ततो बिन्दुः सथिरो भवेत |
    बिन्दु - सथैर्यात्सदा सत्त्वं पिण्ड - सथैर्यं परजायते | | 28 | |

    Manah sthairyaṃ sthiro vāyustato binduḥ sthiro bhavet |
    bindu-sthairyātsadā sattvaṃ Pinda-sthairyaṃ prajāyate | | 28 | |

    La respiration se calme lorsque l'esprit devient calme et régulière, et donc la préservation de bindu. Le maintien de ce dernier rend l'Satwa établi dans le corps. 28.

    p. 51

    इन्द्रियाणां मनो नाथो मनोनाथस्तु मारुतः |
    मारुतस्य लयो नाथः स लयो नादमाश्रितः | | 29 | |

    indriyāṇāṃ mano Natho manonāthastu mārutaḥ |
    mārutasya layo nāthaḥ sa layo nādamāśritaḥ | | 29 | |

    L'esprit est le maître des sens, et le souffle est le maître de l'esprit. Le souffle à son tour est subordonnée à la laya (absorption), et que laya dépend de la NADA. 29.

    सो | अयमेवास्तु मोक्ष्हाख्यो मास्तु वापि मतान्तरे |
    मनः - पराण - लये कश्छिदानन्दः सम्प्रवर्तते | | 30 | |

    si | ayamevāstu mokṣhākhyo Mastu vapi matāntare |
    Manah-prāṇa-laye kaśchidānandaḥ sampravartate | | 30 | |

    Cette laya même est ce qu'on appelle Moksa, ou, étant un sectaire, vous ne pouvez pas appeler Moksa, mais lorsque l'esprit est absorbé, une sorte d'extase est connu. 30.

    परनष्ह्ट - शवास - निश्वासः परध्वस्त - विष्हय - गरहः |
    निश्छेष्ह्टो निर्विकारश्छ लयो जयति योगिनाम | | 31 | |

    pranaṣhṭa-śvāsa-niśvāsaḥ pradhvasta-Vishaya-ghrahaḥ |
    niścheṣhṭo nirvikāraścha layo Jayati yoghinām | | 31 | |

    Par la suspension de la respiration et l'anéantissement des plaisirs des sens, lorsque l'esprit devient dépourvu de toutes les activités et reste immuable, le Yogi atteint à la scène Laya. 31.

    उछ्छिन्न - सर्व - सङ्कल्पो निःशेष्हाशेष्ह - छेष्ह्टितः |
    सवावगम्यो लयः को | अपि जायते वाग - अगोछरः | | 32 | |

    uchchinna-sarva-sangkalpo niḥśeṣhāśeṣha-cheṣhṭitaḥ |
    svāvaghamyo Layah ko | api jayate Vagh-aghocharaḥ | | 32 | |

    Lorsque toutes les pensées et les activités sont détruits, alors la scène Laya est produit, pour décrire ce qui est au-delà de la puissance de la parole, d'être connu par l'expérience de soi seul. 32.

    यत्र दॄष्ह्टिर्लयस्तत्र भूतेन्द्रिय - सनातनी |
    सा शक्तिर्जीव - भूतानां दवे अलक्ष्ह्ये लयं गते | | 33 | |

    Yatra dṝṣhṭirlayastatra bhūtendriya-Sanatani |
    sā śaktirjīva-Bhutanam dve alakṣhye Layam Ghate | | 33 | |

    Ils parlent souvent de Laya, Laya, mais ce qu'on entend par là?

    लयो लय इति पराहुः कीदॄशं लय - लक्ष्हणम |
    अपुनर - वासनोत्थानाल्लयो विष्हय - विस्मॄतिः | | 34 | |

    layo laya iti prāhuḥ kīdṝśaṃ laya-lakṣhaṇam |
    apunar-vāsanotthānāllayo Vishaya-vismṝtiḥ | | 34 | |

    Laya est tout simplement alors oublier des objets de sens lorsque les Vasanas (désirs) n'augmentent pas à l'existence de nouveau. 33.

    Mudra sambhavi.

    वेद - शास्त्र - पुराणानि सामान्य - गणिका इव |
    एकैव शाम्भवी मुद्रा गुप्ता कुल - वधूरिव | | 35 | |

    veda-śāstra-purāṇāni Samanya-ghaṇikā iva |
    ekaiva sambhavi mudrā ghuptā kula-vadhūriva | | 35 | |

    Les Vedas et les Shastras sont comme les femmes publiques ordinaires. Śâmhhavî Mudra est une, qui est isolée comme une dame respectable. 34.

    अथ शाम्भवी
    अन्तर्लक्ष्ह्यं |
    एष्हा सा शाम्भवी मुद्रा वेद - शास्त्रेष्हु गोपिता | | 36 | |

    atha sambhavi
    antarlakṣhyaṃ bahirdṝṣhṭirnimeṣhonmeṣha-varjitā |
    Esha sā sambhavi mudrā veda-śāstreṣhu ghopitā | | 36 | |

    Visant à Brahman vers l'intérieur, tout en gardant la vue dirigée vers les objets extérieurs, sans cligner les yeux, qu'on appelle le sambhavi Mudrâ, caché dans les Vedas et les Shastras. 35.

    p. 52

    अन्तर्लक्ष्ह्य - विलीन - छित्त - पवनो योगी यदा वर्तते
    दॄष्ह्ट्या निश्छल - तारया बहिरधः पश्यन्नपश्यन्नपि |
    मुद्रेयं खलु शाम्भवी भवति सा लब्धा परसादाद्गुरोः
    शून्याशून्य - विलक्ष्हणं सफुरति तत्तत्त्वं पदं शाम्भवम | | 37 | |

    antarlakṣhya-Vilina-chitta-Pavano Yoghi Yada vartate
    dṝṣhṭyā Nischala-Taraya bahiradhaḥ paśyannapaśyannapi |
    mudreyaṃ khalu sambhavi bhavati sā labdhā prasādādghuroḥ
    śūnyāśūnya-vilakṣhaṇaṃ sphurati tattattvaṃ Padam śāmbhavam | | 37 | |

    Lorsque le yogi reste attentif à l'intérieur du Brahman, en gardant l'esprit et le Prana absorbé, et la vue constante, comme si tout voir, alors qu'en réalité rien voir à l'extérieur, au-dessous ou au-dessus, en vérité, il est alors appelé la sambhavi Mudrâ, qui est appris par la faveur d'un gourou. Quoiqu'il en soit, merveilleux, Sunya ou Asûnya est perçu, doit être considéré comme la manifestation de ce grand Sambhu (Śiva.) 36.

    शरी - शाम्भव्याश्छ खेछर्या अवस्था - धाम - भेदतः |
    भवेछ्छित्त - लयानन्दः शून्ये छित - सुख - रूपिणि | | 38 | |

    Sri śāmbhavyāścha khecharyā avastha-Dhama-bhedataḥ |
    bhavechchitta-layānandaḥ sunye chit-sukha-Rupini | | 38 | |

    Les deux états, la sambhavi et la Khechari, sont différents en raison de leurs sièges (soit le cœur et l'espace entre les sourcils, respectivement), mais les deux font le bonheur, pour l'esprit s'absorbe dans le Chita-sukha-Rupa-âtmana qui est annuler. 37.

    Le Unmani.

    तारे जयोतिष्हि संयोज्य किंछिदुन्नमयेद्भ्रुवौ |
    पूर्व - योगं मनो युनजन्नुन्मनी - कारकः कष्हणात | | 39 | |

    tare Jyotishi saṃyojya kiṃchidunnamayedbhruvau |
    purva-yoghaṃ mano yuñjannunmanī-kārakaḥ kṣhaṇāt | | 39 | |

    Fixer le regard sur la lumière (vu sur le bout du nez) et soulever les sourcils un peu, avec l'esprit en contemplant comme avant (dans le sambhavi Mudrâ, c'est-à-penser intérieurement de Brahma, mais apparemment, regardant à l'extérieur.) Cette volonté créer le avasthâ Unmani à la fois. 38.

    Le Taraka.

    केछिदागम - जालेन केछिन्निगम - सङ्कुलैः |
    केछित्तर्केण मुह्यन्ति नैव जानन्ति तारकम | | 40 | |

    kechidāghama-Jalena kechinnighama-sangkulaiḥ |
    kechittarkeṇa muhyanti naiva jānanti tārakam | | 40 | |

    Certains sont consacrés à des Védas, dont certains à Nigama, tandis que d'autres sont enveloppés par la logique, mais on ne sait la valeur de cette mudrâ, lequel permet de traverser l'océan de l'existence 39.

    अर्धोन्मीलित - लोछनः सथिर - मना नासाग्र - दत्तेक्ष्हणश
    छन्द्रार्कावपि लीनतामुपनयन्निस्पन्द - भावेन यः |
    जयोती - रूपमशेष्ह - बीजमखिलं देदीप्यमानं परं
    तत्त्वं तत - पदमेति वस्तु परमं वाछ्यं किमत्राधिकम | | 41 | |

    sthira-Mana ardhonmīlita-lochanaḥ nāsāghra-dattekṣhaṇaś
    chandrārkāvapi līnatāmupanayannispanda-bhāvena Yah |
    Jyoti-rūpamaśeṣha-bījamakhilaṃ dedīpyamānaṃ param
    tattvaṃ tat-padameti Vastu paramam vāchyaṃ kimatrādhikam | | 41 | |

    Avec un esprit calme stable et demi les yeux fermés, fixés sur le bout du nez, l'arrêt de l'IDA et le Pingala sans sourciller, celui qui

    p. 53

    peut voir la lumière qui est le tout, la graine, l'ensemble brillant, grand Tatwama, s'approche de Lui, qui est le grand objet. Quelle est l'utilisation de plus parler? 40.

    दिवा न पूजयेल्लिङ्गं रात्रौ छैव न पूजयेत |
    सर्वदा पूजयेल्लिङ्गं दिवारात्रि - निरोधतः | | 42 | |

    Diva na pūjayellingghaṃ rātrau chaiva na pūjayet |
    sarvadā pūjayellingghaṃ divārātri-nirodhataḥ | | 42 | |

    Il ne faut pas méditer sur le Linga (c.-à-Atman) dans la journée (c'est à dire, tandis que Surya ou Pingala travaille) ou la nuit (quand Idâ travaille), mais devrait toujours envisager après retenue à la fois. 41.

    Le Khechari.

    अथ खेछरी
    सव्य - दक्ष्हिण - नाडी - सथो मध्ये छरति मारुतः |
    तिष्ह्ठते खेछरी मुद्रा तस्मिन्स्थाने न संशयः | | 43 | |

    atha Khechari
    savya-dakshina-Nadi stho madhye Charati mārutaḥ |
    tiṣhṭhate Khechari mudrā tasminsthāne na saṃśayaḥ | | 43 | |

    Lorsque l'air a cessé de se déplacer dans la narines droite et de gauche, et a commencé à circuler dans la voie du milieu, le Khechari Mudrâ, il peut être accompli. Il ne fait aucun doute de cela. 42.

    इडा - पिङ्गलयोर्मध्ये शून्यं छैवानिलं गरसेत |
    तिष्ह्ठते खेछरी मुद्रा तत्र सत्यं पुनः पुनः | | 44 | |

    Ida-pingghalayormadhye śūnyaṃ chaivānilaṃ ghraset |
    tiṣhṭhate Khechari mudrā tatra Satyam punah punah | | 44 | |

    Si le prana peut-il entraîner dans la Sunya (Susumna), qui est entre l'ACCOVAM et le Pingala et immobile hommes là, alors la Khechari Mudrâ peut vraiment devenir stable là-bas. 43.

    सूर्छ्याछन्द्रमसोर्मध्ये निरालम्बान्तरे पुनः |
    संस्थिता वयोम - छक्रे या सा मुद्रा नाम खेछरी | | 45 | |

    sūrchyāchandramasormadhye nirālambāntare punah |
    saṃsthitā vyoma-chakre yā sā mudrā nāma Khechari | | 45 | |

    Ce Mudra est appelé Khechari qui est effectué dans l'espace sans support entre le Surya et Chandra (l'ACCOVAM et le Pingala) et appelé le Vyoma Chakra. 44.

    सोमाद्यत्रोदिता धारा साक्ष्हात्सा शिव - वल्लभा |
    पूरयेदतुलां दिव्यां सुष्हुम्णां पश्छिमे मुखे | | 46 | |

    somādyatroditā Dhara sākṣhātsā Siva Vallabha |
    pūrayedatulāṃ divyam suṣhumṇāṃ paśchime mukhe | | 46 | |

    Le Khechari qui provoque le flux de s'écouler de la Chandra (Soma) est aimée de Shiva. Le Susumna divine incomparable doit être fermé par la langue tirée en arrière. 45.

    पुरस्ताछ्छैव पूर्येत निश्छिता खेछरी भवेत |
    अभ्यस्ता खेछरी मुद्राप्युन्मनी सम्प्रजायते | | 47 | |

    purastāchchaiva pūryeta niśchitā Khechari bhavet |
    abhyastā Khechari mudrāpyunmanī samprajāyate | | 47 | |

    Il peut être fermé à l'avant aussi (en arrêtant les mouvements du prana), et puis sûrement il devient le Khechari. En pratique, cela conduit à Khechari Unmani. 46.

    भरुवोर्मध्ये शिव - सथानं मनस्तत्र विलीयते |
    जञातव्यं तत - पदं तुर्यं तत्र कालो न विद्यते | | 48 | |

    bhruvormadhye Siva sthānaṃ manastatra vilīyate |
    jñātavyaṃ tat-Padam turyaṃ tatra Kalo na vidyate | | 48 | |

    p. 54

    Le siège de Shiva est entre les sourcils, et l'esprit, il est absorbé. Cette condition (dans lequel l'esprit est ainsi absorbée) est connu sous le nom Turya, et la mort n'a pas accès il. 47.

    अभ्यसेत्खेछरीं तावद्यावत्स्याद्योग - निद्रितः |
    सम्प्राप्त - योग - निद्रस्य कालो नास्ति कदाछन | | 49 | |

    abhyasetkhecharīṃ tāvadyāvatsyādyogha-nidritaḥ |
    samprāpta-yogha-nidrasya Kalo Nästi kadāchana | | 49 | |

    Le Khechari doit être pratiqué jusqu'à ce qu'il n'y est Yoga-nidrâ (Samâdhi). Celui qui a induit de Yoga Nidra peut pas tomber victime de la mort. 48.

    निरालम्बं मनः कॄत्वा न किंछिदपि छिन्तयेत |
    स - बाह्याभ्यन्तरं वयोम्नि घटवत्तिष्ह्ठति धरुवम | | 50 | |

    nirālambaṃ Manah kṝtvā na kiṃchidapi chintayet |
    sa-bāhyābhyantaraṃ vyomni ghaṭavattiṣhṭhati dhruvam | | 50 | |

    Libérer l'esprit de toutes les pensées et de la pensée de rien, on doit s'asseoir fermement comme un pot dans l'espace (entouré et rempli de l'éther). 49.

    बाह्य - वायुर्यथा लीनस्तथा मध्यो न संशयः |
    सव - सथाने सथिरतामेति पवनो मनसा सह | | 51 | |

    bahya-vāyuryathā līnastathā madhyo na saṃśayaḥ |
    SVA-sthāne sthiratāmeti Pavano MANASA saha | | 51 | |

    Comme l'air, dans et hors du corps, reste de marbre, de sorte que le souffle de l'esprit devient stable à sa place (c'est à dire, dans Brahma randhra). 50.

    एवमभ्यस्यतस्तस्य वायु - मार्गे दिवानिशम |
    अभ्यासाज्जीर्यते वायुर्मनस्तत्रैव लीयते | | 52 | |

    evamabhyasyatastasya Vāyu-marghe divāniśam |
    abhyāsājjīryate vāyurmanastatraiva līyate | | 52 | |

    En pratiquant ainsi, jour et nuit, la respiration est sous contrôle, et, comme les pratique augmente, l'esprit devient calme et stable. 51.

    अमॄतैः पलावयेद्देहमापाद - तल - मस्तकम |
    सिद्ध्यत्येव महा - कायो महा - बल - पराक्रमः | | 53 | |

    amṝtaiḥ plāvayeddehamāpāda-Tala-mastakam |
    siddhyatyeva maha-Kayo maha-bala-parākramaḥ | | 53 | |

    En frottant le corps plus avec Amrita (qui se dégage de la lune), de la tête aux pieds, on obtient Mahakaya, c'est à dire, une grande force et d'énergie. 52.

    Fin de la Khechari.

    शक्ति - मध्ये मनः कॄत्वा शक्तिं मानस - मध्यगाम |
    मनसा मन आलोक्य धारयेत्परमं पदम | | 54 | |

    Śakti-madhye Manah kṝtvā śaktiṃ MANASA-madhyaghām |
    MANASA mana ālokya dhārayetparamaṃ padam | | 54 | |

    Placer l'esprit dans la Kundalini, et d'obtenir le dernier dans l'esprit, en regardant vers le Buddhi (l'intellect) avec l'esprit (par réflexe), le Param Pada (Brahma) doit être obtenu. 53.

    p. 55

    ख - मध्ये कुरु छात्मानमात्म - मध्ये छ खं कुरु |
    सर्वं छ ख - मयं कॄत्वा न किंछिदपि छिन्तयेत | | 55 | |

    kha-madhye kuru chātmānamātma-madhye cha Kham kuru |
    cha Sarvam kha-mayam kṝtvā na kiṃchidapi chintayet | | 55 | |

    Gardez l'Atma intérieur du Kha (Brahma) et placer Brahma intérieur de votre Atma. Après avoir fait tout imprégnée de Kha (Brahma), penser à autre chose. 54.

    अन्तः शून्यो बहिः शून्यः शून्यः कुम्भ इवाम्बरे |
    अन्तः पूर्णो बहिः पूर्णः पूर्णः कुम्भ इवार्णवे || ५६ ||

    antaḥ śūnyo bahiḥ śūnyaḥ śūnyaḥ kumbha ivāmbare |
    antaḥ pūrṇo bahiḥ pūrṇaḥ pūrṇaḥ kumbha ivārṇave || 56 ||

     

    FIN.

     

     

     

     

     

     

     


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    Au fil de ces 300 pages, faciles à lire, originales, riches en rappels utiles, tonifiantes et encourageantes, l’auteur nous décrit en quelque sorte sa recherche de l’Être et nous propose une progression pédagogique permettant d’accéder à l’intuition, seul « pouvoir » ouvrant la porte à tous les autres. Sont sommairement décrits ici la progression et les exercices ; ce bref aperçu ne remplacera pas la lecture d’un ouvrage qui peut offrir au patient une bonne introduction à la pratique du yoga ; il y retrouvera aussi plus d’un aspect de notre enseignement de la Biosynergie.

    ... On ne peut trouver de meilleures directives qu’en soi-même ; ce yoga est la trame de notre vie où s’entrelacent les trois fils nommés : Attitudes, Tension, Respiration juste, ainsi va pouvoir se libérer la force mystérieuse qui nous habite.

     

    I-MISE A SA PLACE DU CENTRE DE GRAVITE PAR L’ATTITUDE JUSTE.

    … Le Centre de gravité ou centre vital se place au centre du volume corporel limité, en arrière, par la charnière de la cinquième lombaire et la première vertèbre sacrée, en avant, par la paroi abdominale, de 3 ou 5 cm au dessous du nombril. Il se situe dans le socle formé par le bassin, comprenant le bas des reins, les hanches et la musculature sous-abdominale. Il est commandé par celle-ci en un point précis que les Maîtres japonais nomment TANDEN, au,dessous du nombril et dont nous pouvons mesurer la réalité lorsque, plaçant nos doigts en pointe sous le nombril, nous toussons.

     

    a) Exercice analytique :
    Assis ou debout, immobile ou en marchant, étirez-vous discrètement de bas en haut, des hanches au sommet de la tête, en rentrant le menton.

     

    b) Exercice (ch 5) :
    Debout, immobile, description détaillée d’une attitude basée sur les trois points essentiels : l’équilibre, la moindre tension, la respiration abdominale.

     

    c) Exercice clef (ch 6) :
    Permet de faire descendre le centre de gravité de la partie supérieure du corps, où il se trouve généralement, dans la position naturelle,et l’y maintenir.
    Assis sur le bord d’une chaise, jambes en tailleur, les genoux écartés situés plus bas que les hanches, grandissez-vous de bas en haut, des hanches à la nuque, la région lombaire et le bas-ventre servant de point d’appui.
    - laisser tomber les épaules
    - Se laisser expirer lentement, largement, silencieusement
    - Associer ce rejet de l’air à l’image d’un rassemblement des forces dans le ventre et les reins, tendant sans gonfler ni rentrer les muscles du bas-ventre ; l’inspiration sera réflexe, sans à-coup en gardant ferme la position des hanches et du ventre_
    - Regardez droit devant vous : ne rentrez pas le ventre, maintenez-y une tension correspondant à la pulsion d’une toux légère ou à une expiration profonde.
    - durée journalière de l’exercice : 1/2 heure.

    ... Cet entraînement est un moyen de vous mettre en état, en condition, une marche à suivre pour unir vos forces. Dès que vous aurez trouvé et placé votre centre de gravité au milieu du corps, vous vous sentirez libéré de vos crispations physiques et psychiques, et dans la partie supérieure du corps, vous éprouverez un sensation de légèreté annonciatrice d’un nouveau comportement intérieur.

    … Il s’agit d’un rassemblement du commencement de l’unification de l’Etre : notre centre de gravité faussement situé en général au niveau du cerveau - intellect - ou du coeur - sentiment émotion, descend progressivement se situer à sa vraie place.

    ... Jung a écrit que la psyché est originairement une fonction du système nerveux répartie dans tout le corps et dont le centre (philogénétiquement) n’est pas dans la tête mais dans le ventre, dans un amas de ganglions.

    ... Le Hara sera le creuset où se réalisera la fusion contrôlée de ces noyaux de force que sont la raison et le sentiment.

     

    II - RELAXATION OU TENSION CONTROLEE ?

     

    (Philippe de MERIC donne au terme "relaxation" le sens strict de détente, de relâchement physique).

    ... Les yoguins de toutes tendances, de toutes origines, n’ont jamais visé la quiétude physique, mais éprouvé celle-ci en recherchant le contact avec une force supérieure.

    ... Aucune forme de yoga, même gymnique, n’a été conçue en vue de la relaxation mais pour réunir toutes les conditions favorables à la naissance et la croissance d’une disposition d’esprit particulière modifiant notre attitude face à la vie (existentielle) favorisant l’expression d’une plus grande vie (essentielle) dont nous devons témoigner.

    ... Cette façon de voir situe à leur place respective : tension contrôlée et relaxation ; cette dernière ne sera pas un étal auquel on aspire, mais un moyen accessoire pour laisser faire en nous la force bloquée par nos contractures physiques, nerveuses, mentales, émotionnelles.

     

    d) Shavasana : Posture du cadavre
    ... Posture de total abandon, premier palier en vue de « tuer » en nous toutes velléités de tensions issues de nos « moi » parasitaires soucieux de leur importance usurpée, véritables générateurs de nos angoisses... Anéantir, au moins momentanément, les causes même de nos blocages : suit, chapitre 7 la description détaillée de la posture et de ses effets progressifs en profondeur.

    En ce qui concerne le contrôle des tensions, il ne peut y avoir de plan de travail méthodique !

    … Rien n’est plus contraire que d’imposer par des règles des limites à l’éclosion de notre vraie nature, puisque justement ce sont des règles analogues, mais dont la contrainte nous est néfaste qui nous conduisent à en chercher d’autres.

    N’attendez pas non plus de mieux vous porter, d’avoir moins de soucis, commencez maintenant sans excès de zèle : vous êtes convié à « vivre », non à employer ou tuer le temps. La persévérance est plus efficace que l’effort sans lendemain.

     

    e) Exercice de pratiques quotidiennes
    … Insérez dans votre journée quelques courtes séances de deux à cinq minutes pendant lesquelles assis ou debout, arrêté ou marchant, après avoir rectifié votre altitude selon les règles indiquées au chapitre 5 ( exercices numérotés dans cet article : a), b). Vous observerez votre état de détente ou de tension de la tête aux pieds.

    … Par exemple en ce moment, quelle est votre attitude ? Si vous êtes assis, le dos est droit, mais comment ? Par un rejet des épaules en arrière ? Voilà une tension inutile, abandonnez-la, mais ne vous affaissez pas en avant, grandissez-vous en partant des hanches.

    … Quelle force mettez-vous dans vos mains ? Juste ce qu’il faut, ou un peu de trop ?

    ... Si vous êtes debout, lorsque vous marchez, en voiture, etc... suivent plusieurs pages explicatives fort nécessaires à la prise de conscience des sensations à vivre.

     

    f) Exercice pour dissoudre les tensions.
    ... Votre seul travail dans le cours de l’exercice précédent consiste à défaire toutes les sur-tensions, où qu’elles se trouvent, principalement celles des épaules, de la nuque, et de "rassembler" ces forces inemployées dans la région abdominale (définie au 1 du présent article), où elles s’annuleront en tant que perturbations et resteront comme une force à votre disposition.
    ... Cette notion originale, absente de la plupart des méthodes de Relaxation, procède de l’idée suivante : après avoir dénoué et relâché la contracture, il ne faut pas abandonner cette énergie disponible mais la mettre en réserve, comme si vous rassembliez un courant d’énergie pour le laisser couler dans le point de réunion sous-ombilical que les Japonais nomment TANDEN et les Taoïstes chinois TAN T’IEN.

    ... Ainsi, chaque fois que vous surprenez une contraction superflue, imaginez-la se dénouant au cours de l’expiration et se rassemblant à la fin de celle-ci, dans le centre de gravité.

    … Cette observation de vos crispations n’est qu’une esquisse de ce que vous verrez plus tard lors de l’étude de l’attention, mais elle vous y prépare. Se discipliner dans les petites choses permet de venir à bout des grandes plus sûrement que l’inverse. On n’a pas tous les jours à prendre de graves décisions, mais la maîtrise de soi nécessaire dans ces cas se prépare et se fortifie dans les actes prétendus négligeables.

     

    III - UNE IRRATIONNELLE LIBERTÉ, LA RESPIRATION

     

    Chapitres 9 à 11
    ... La seule fonction végétative susceptible d’être contrôlée : ce fait est-il en corrélation avec notre limitée mais réelle liberté morale ? Oui, selon les Yoguins, car respirer c’est permettre à l’Esprit de dominer la matière en s’exprimant à travers elle et par elle.

    Les trois chapitres fournissent des aperçus intéressants sur la relation entre le PH sanguin et la respiration, le couple inspir - expir et la dualité actif - passif, certains effets de la respiration, le Prâna, la relation entre les rétentions poumons pleins et l’acidification, le diaphragme, la tension - inspiration et la parole - expiration, les apnées,etc...

    Notion extensive de pranayama : chaque geste, chaque parole étant une expression du Prâna, nous faisons du Pranayama en dosant nos tensions, en coordonnant nos efforts, aussi bien qu’en respirant correctement.

    En nous faisant participer à la vie, le souffle tisse un lien subtil unissant l’ensemble humain : physique, psychique, supra-psychique.

    … Cet ensemble se développe ou s’atrophie au rythme de la respiration, au gré de nos attitudes physiques et mentales. L’équilibre fonctionnel total de l’être devrait se fonder sur une cohésion hiérarchisée redonnant à l’intuition la place qui lui revient, en union avec l’intellect, pour diriger l’émotion, force motrice accordée à la circulation harmonieuse du flux vital respiratoire.

    ... Retrouver ou maintenir cet équilibre complexe serait une tâche presque impossible sans un organe de liaison qui soit apte à réunir des principes autonomes par définition : le physique avec ses besoins organiques vitaux et sa connaissance sensorielle du monde sensible immédiat ; le psychique, par son aptitude à concevoir et à rationaliser la connaissance, à créer à partir de l’information ; enfin le supra-psychique : dont les capacités transcendent les données du réel et de la raison.

    ... Pour harmoniser en nous ces tendances, que nous éprouvons souvent comme incompatibles, pour atteindre la vérité, nous avons à notre disposition la liberté de prendre conscience de notre rythme respiratoire, la liberté de nous débarrasser de nos tensions inutiles, la liberté de nous accorder ainsi avec le rythme fondamental de la vie.

    ... Le chemin est de ce fait tracé du palpable organique à l’impalpable « spirituel », nous rentrerons en possession de notre pleine liberté.

    ... Retrouver une respiration naturelle, c’est au préalable prendre conscience d’un acte généralement inconscient, puis veiller à ce que rien ne vienne perturber son fonctionnement. D’où le premier exercice.

     

    g) Exercice respiratoire n° 1
    (Même position que dans l’exercice c).
    ... Sans penser à autre chose qu’à laisser sortir l’air par le nez, expirez sans bruit, lentement et profondément, le corps immobile. Cette respiration complète achevée, attendez que l’inspiration se produise d’elle-même, sans effort d’aspiration profonde. Continuez ainsi à votre gré, mais cette fois essayez de corriger votre respiration en la faisant partir du ventre.

    ...Maintien de la tension abdominale contrôlée : la bonne position se trouve dans la différence entre les deux extrêmes du ventre creux et du ventre gonflé, c’est-à-dire placé naturellement comme lorsque nous n’y pensons pas. Puis on y maintient la force nécessaire pour repousser le bout des doigts enfoncés en pointe sous le nombril (rappel). L’habitude et l’exercice aidant, cette tension se garde sans difficulté tout en respirant et en toute circonstance.

    ... Cette tension n’est autre que la manifestation tangible du centre de gravité vital retrouvé et souligné par la respiration. Ce centre ou lieu intérieur où convergent et d’où partent nos forces, est le seul endroit du corps où toutes nos contractures, crispations, raidissements divers, tant physiques que psychiques, non seulement se dissolvent mais se transforment en énergie nouvelle.

     

    h) Exercice respiratoire n°2.

    Pour rééduquer le diaphragme et apprendre à bien expirer.

    ... Debout ou assis, expirez par le nez profondément, chassez bien l’air des poumons ; lorsque vous croirez ne plus pouvoir expirer, pincez-vous le nez entre le pouce et l’index et faites deux ou trois tentatives d’inspiration en écartant les côtes sans laisser pénétrer l’air ni par la bouche maintenue fermée, ni par le nez, après ces fausses inspirations, sans reprendre haleine, lâchez vos narines et expirez encore un peu ; toujours sans reprendre de souffle, pincez les narines à nouveau et deux à trois inspirations simulées, expirez encore une fois et enfin laissez pénétrer l’air normalement.

    … On peut ainsi rejeter de l’air trois ou quatre fois sans inspirer.
    Recommencez plusieurs fois le cycle complet.

    Cette pratique, grâce à sa fausse inspiration qui appelle le sang aux poumons, décongestionne et désintoxique.

     

    i) Respiration en soufflet (Bhastrika) :

    - Exercice respiratoire n° 3, debout ou assis de préférence.

    … Inspirez doucement par les deux narines jusqu’à la dilatation de la région de l’estomac, puis expulsez rapidement l’air avec un bruit de soufflet. Après avoir inspiré et expiré vingt fois sur un rythme accéléré, pratiquez la rétention du souffle, poumons pleins (kumbhaka), cinq à dix secondes.

    Suivent les précautions à prendre, et restrictions.

     

    j) Exercice respiratoire n° 4 - Marche

    … En marchant, après avoir pris une rapide inspiration sur un ou deux pas, expirez sur plusieurs pas, selon votre allure, votre possibilité.

     

    k) Exercice respiratoire n° 5 - l’habitude de "dégonfler"

    ...Il est courant de ne pas savoir vider les poumons, en raison de nos états de tension répétés et quasi-permanents ; l’inspiration se déclenche d’elle-même, tandis que nous devons éduquer l’expiration.

    ... Le rejet d’air profond et répété, déplaçant le centre de gravité permet une inspiration naturelle non forcée.

    L’expiration favorise l’élimination des toxines diverses déversées dans le sang par l’effort, la sédentarité, l’insuffisance fonctionnelle hépatique ou rénale.

    L’exercice proposé à prendre en habitude consiste, chaque fois que l’on s’essouffle, chaque fois que l’on sent monter en soi la tension d’une irritation, et tout simplement chaque fois que l’on y pense, au lieu de reprendre votre souffle, ... à "dégonfler" votre angoisse en laissant profondément sortir l’air de vos poumons, et vous détendre en vous laissant porter par le souffle pendant cette expiration.

     

    l) Exercice respiratoire no 6 - Pour gommer la douleur - (Complément à l’exercice f)
    ... Une phrase du professeur Von DURCKHEIM, lors d’une conférence, nous précise ceci : "Qu’est-ce que la souffrance ? C’est la plénitude de vie bloquée." De quelque degré qu’elle soit, de quelque façon qu’elle se présente, la souffrance considérée comme motrice ou créative par les uns, inhibitrice par les autres n’est peut-être bien que l’expression de cette vie inconnue empêchée de se manifester par nos contractures, puisque cette même souffrance s’estompe ou cesse lorsqu’on permet à l’expiration libératrice de dénouer cette tension.

    ... Pour mieux vous en persuader, à l’occasion d’une petite gêne, d’une légère crampe, essayer ce procédé : au lieu de vous contracter davantage en attendant que cela se passe, au lieu de frictionner l’endroit qui fait souffrir, acceptez cette douleur, décontractez l’endroit sensible en expirant profondément plusieurs fois de suite , vous serez surpris de l’efficacité du procédé.

    ... Pour les petites choses fort bien, se dit-on, mais les vraies douleurs ? Pourquoi pas ?

    ... Le processus est le même, son efficacité varie en fonction de l’intensité de détachement, dépend de notre degré d’acceptation, et de notre façon de voir juste.

    ... Quand donc reconnaîtrons-nous que nos maux proviennent des états de conscience recouvrant des couches successives notre personne réelle ?

     

    IV - CULTIVER L’ATTENTION

    ... Lors de la recherche du maintien correct, du contrôle des tensions ou d’un rythme adéquat de la respiration, n’avons-nous pas constaté que la difficulté résidait moins dans chacune des rectifications prévues que dans l’instabilité de l’attention requise ? …Nous ne sommes jamais là où nous devrions être... Nous savons bien pourtant qu’en réalité nous vivons dans le futur en nous appuyant sur le passé. Le présent n’est qu’un mot commode fixant des limites précises entre ce qui fut et ce qui est à venir.

    ... C’est à chaque moment de notre vie que nous pouvons rencontrer cette vraie personne en nous, c’est à chaque moment qu’elle peut s’épanouir...
    Soyons donc à ce que nous faisons :
    - Quand tu marches, contente-toi de marcher
    - Quand tu t’assieds, contente-toi d’être assis.
    - Par-dessus tout, ne t’agite pas.

    ... Il ne nous reste plus qu’à nous exercer ; deux exercices de base pour commencer, longuement commentés.

     

    m) Marche lente

    … Sur cinquante pas, pendant 15 minutes portées peu à peu si possible à 30 minutes, en ayant conscience de la marche ; choisir pour cela un endroit habituel afin de limiter les causes de distraction ; porter l’attention exclusivement sur le mouvement de chaque pied en pensant "lever, lancer en avant, poser" si la marche était lente ou bien "pied gauche, pied droit" lors d’une allure plus rapide.

     

    n) Exercice d’attention, assis

    Dans la position de l’exercice c) le dos de la main gauche reposant sur la paume de la main droite, les pouces se touchant par leurs extrémités ; la tranche des mains appuyée sur le bas-ventre, les épaules et les bras souples.

    … le travail consiste à fixer l’attention sur le léger mouvement d’élévation et d’abaissement du ventre, mouvement qui accompagne naturellement une respiration bien localisée : pensez "élevé" lorsque le ventre se gonfle, "abaissé" lorsqu’il s’affaisse... Mais la pensée est aussi frétillante qu’un poisson... Ramenons notre attention sur le mouvement du ventre, sans impatience, sans crispation, sans déplorer ce perpétuel chassé-croisé de l’attention et de la distraction. A nouveau notre pensée s’égare, vers des souvenirs, des projets, des sensations, des idées de doute, etc...

    ... Quant la distraction est réfractaire à un effort pour la vaincre, on porte l’attention sur elle, et elle devient à son tour l’objet de notre contemplation. La force d’attraction de la pensée distrayante s’épuise et nous revenons alors plus aisément à l’objet primitif de notre observation : élévation, abaissement de l’abdomen pendant la respiration ; ou bien : pied gauche, pied droit pendant la marche. ... Durée 15 à 30 minutes … Pourquoi ne pas nous imposer librement quelques minutes de "prise de conscience" fréquemment dans la journée, soit que nous marchions, soit que nous soyons immobile ? Sans nous faire remarquer de nos voisins, essayons le "levé - abaissé" ou la constatation d’autres sensations que nous allons examiner maintenant...

     

    o) Entraînement systématique à l’attention. ... Lorsqu’il nous arrive de" prendre nos repas seul, rien ne nous empêche de poursuivre notre entraînement en observant nos gestes dans l’acte de manger ; l’attention se fixe alors sur les mouvements de la main portant la nourriture à la bouche, sur le déroulement des actes tels que : mâcher, avaler, boire ; chaque geste, depuis le moment où l’on s’assied, jusqu à celui de s’essuyer les lèvres et de se lever de table, est suivi sans interruption.

    ... L’exercice est approfondi encore par la contemplation des perceptions sensorielles : froid, chaud, sucré, salé, fade..

    ... D’autres instants sont dédiés à ce travail sur soi, par exemple : au réveil on fixe sa pensée sur « éveillé » et on suit les « faits sensation » qui se succèdent ; le premier temps de cette méditation du réveil est de penser « éveillé ». Puis, on détecte les sensations diverses : poids du corps, frottement des draps sur la peau, bruits environnants… etc…

    ... A un autre stade, l’humeur du moment devient l’objet de notre contemplation jusqu’à ce qu’on revienne à l’observation primaire en cours. Par exemple, un état dépressif ou d’énervement peut devenir l’objet de notre contemplation. Selon la catégorie d’émotion éprouvée on pense « fatigué » ou « ennuyé », « énervé », « inquiet ».

    Le malaise moral se détache alors, en quelque sorte, de nous-même, nous le circonscrivons comme distinct de nous-même, nous le délimitons en le réduisant à sa réalité la plus simple. C’EST UN FAIT D’EXPÉRIENCE : cette contemplation apporte une détente au malaise psychique et moral, autant qu’elle soulage une douleur ou une gêne physique...

    ... Lorsqu’on suit la méthode, une distraction aussi agréable soit-elle n’est pas de mise pendant la durée de l’exercice ; on doit alors uniquement recevoir l’impression telle quelle, c’est-à-dire percevoir et observer
    - le bruit comme un son
    - le goût comme une saveur
    - l’odeur, comme un parfum
    - le spectacle comme le simple fait de voir
    - le toucher comme un contact

    Sans permettre à la pensée aucune interprétation qualitative ou discursive, sans laisser se dévider notre caméra intérieure ; notre attention bien dirigée permet de ressentir l’impression sensorielle dans sa pureté ; on arrive à enregistrer des sensations de plus en plus ténues.

    ... Habituez-vous à ces exercices, n’importe où, dans le bruit comme dans le calme, dans la foule, et la solitude et quelle que soit l’ambiance, au voiture pendant un embouteillage, en attendant un rendez-vous, en vous rendant d’une occupation à une autre.

    Le chapitre XVII précise !a manière de pratiquer les exercices que nous avons numérotés m-n-o.

    Le chapitre XVIII est consacré au Hara, le chapitre XIX à un ultime exercice en position assise pour aller plus loin dans « l’aventure intérieure ».

    Le chapitre XX décrit : ... Quelques étirements et torsions qui, pour n’être pas inédits, n’en sont pas moins peu connus. L’ouvrage s’achève par un chapitre XXI intitulé « une formule de vie » ; laissons une dernière fois la parole à l’auteur :

    ... Ce nombre 21, pour ceux qui connaissent la signification des Arcanes, correspond à l’idée d’aboutissement, et renferme un heureux présage de chance sur tous les plans.

    ... La méthode proposée va vous permettre de dépasser le découragement et la passivité, et de vous délivrer de l’insuccès, de l’angoisse. Vous allez y puiser des forces nouvelles. L’effort proposé, indispensable, deviendra possible, fécond. En effet, reprenant l’image proposée dans le chapitre sur la voie à suivre nous connaissons maintenant les trois piliers sur lesquels nous appuyer et le ciment qui les unit ; libre à nous de ne consolider que l’un d’eux : l’attitude, ou la tension contrôlée, ou la respiration, ou l’attention. Mais n’oublions pas que ces éléments sont inséparables et forment un tout harmonieux, de même que notre personnalité est complexe et, doit s’épanouir totalement. Il ne s’agit pas d’un détail défectueux à rectifier.

    ... Rien ne remplaçant la conviction acquise en pratiquant, je vous laisse maintenant avec vous-même.

    ... Vous possédez tous les éléments d’une « formule de vie », dont les données travaillées séparément d’abord et réunies ensuite, vous entraîneront vers un infini toujours plus vaste.

    Juillet 1966.

    Raymond VAHÉ

     

     

    NOTA : tous les paragraphes commençant par trois points de suspension - c’est à dire la quasi-totalité de cet article - sont écrits de la plume même de l’auteur. Ceci afin d’offrir une idée aussi peu infidèle que possible de sa pensée... Pour bien faire, il aurait fallu reprendre les 300 pages, c’était difficile n’est-ce pas ?

     

     

    Le 31 mai 2007, par Auteur occasionnel d’Héliades,

     

     

    LE YOGA SANS POSTURE… JUSTE UNE ATTITUDE (Philippe de MERIC)

     

     

     

    http://www.chemindubienetre.com/images/LIYOG2733907611_1.jpg

     

     

    Source

     

     

     

     

     


    3 commentaires
  • http://www.sfsivananda.org/images/prostration.jpg
     
    Îsvara pranidhâna: Toutes les actions humaines sont consacrées à des forces supérieures (Dieu, énergie cosmique...). On peut dire que le yoga est une science permettant de faire surgir le divin qui est en nous et qui nous relie les uns aux autres.

    Mais tant que le petit moi nous harcèle de sa présence, on ne peut se laisser baigner par l'énergie, la force de la Bhakti, ni s'unir avec amour à toute existence, ni s'ouvrir à la vérité.

    Ainsi le respect de ces grandes règles de conduite va aider l'adepte sur le chemin de la vie et lui permettre de faire face aux différentes situations journalières. Cependant, il peut même renforcer sa vigilance en pratiquant un ensemble d'exercices appropriés à chaque moment  de la journée.
     
    Extrait de "Yoga, manuel pratique" de Jacques Choque
     

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