• Il se passe et se prépare des choses terribles dans le monde et chez nous. Nous avons l'obligation de le dénoncer.

    Ce n'est pas un délire: les enfants sont réellement en danger. Ariane Bilheran (doctorat de psychologie et études de lettres classiques) a décortiqué "Déclaration des droits sexuels de l’IPPF" .
    PARTAGEZ cette vidéo au plus grand nombre. Consultez les liens sous la vidéo sur youtube et ceux dans les commentaires.
    Son livre: https://www.amazon.fr/Limposture-dr…/…/ref=tmm_pap_swatch_0…

    Autre vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=xDN4zvfgGGg&feature=youtu.be

    Par la même occasion, voici ce qui se passe en France: https://www.youtube.com/watch?v=50n-F0iqbZk

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_Bilheran

    https://www.youtube.com/watch?v=aoduXWroAw0

    https://pedopolis.com/2017/09/28/cavale-des-nouvelles-de-severine-la-maman-de-amoris-partie-1/

     

     

     


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  • Paria, marginal ou cynique, le fainéant a toujours suscité autant louanges que dédain ou critiques, jusqu'à Emmanuel Macron. Depuis l'Antiquité, les philosophes font l'éloge de l'oisiveté contre le dogme du travail. Mais pourquoi Sénèque, Rousseau, Lafargue ou Russell défendent-ils la paresse ?

    ParesseuxParesseux Crédits : DEA / C. DANI I. JESKE - Getty

    "Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes", déclarait le chef de l'État, Emmanuel Macron, vendredi 8 septembre depuis Athènes. Mais pourquoi s'insurger contre ces "fainéants", la paresse ne pourrait-elle pas être ce terreau de la réflexion et de la liberté ? Les philosophes interrogent cet art de ne rien faire : Sénèque, Rousseau, Lafargue et Russell font ainsi l'apologie de l'oisiveté et des loisirs.

    Parce que l’oisiveté est une activité de l'esprit chez Sénèque

    Préférer l’oisiveté ("otium", en grec) n’est pas un vilain défaut. C’est, à l’inverse, une nécessité pour ceux qui souhaitent se détacher d’une activité physique incessante et chronophage. Cet exil de la pensée permet, selon Sénèque (dont la mort est attestée en 65 ap. J.C), de se déprendre des affaires et des passions de la vie quotidienne. Cultiver son oisiveté, c’est se donner l’occasion de méditer sur soi-même, sur les autres et sur le monde. Farniente et apathie sont ainsi proscrits pour donner lieu à un idéal de sagesse. Persévérer dans cette activité de l'esprit n'est ni un vice, ni une fuite, mais le privilège du sage qui sait vivre en autarcie.

    Extrait de la Lettre LV, issue des Lettres à Lucilius, écrites en 63-64 :

    Il y a loin du vrai repos à l'apathie. Pour moi, du vivant de Vatia, je ne passais jamais devant sa demeure sans me dire : "Ci-gît Vatia." Mais tel est ô Lucilius, le caractère vénérable et saint de la philosophie, qu'au moindre trait qui la rappelle le faux-semblant nous séduit. Car dans l'oisif le vulgaire voit un homme retiré de tout, libre de crainte, qui se suffit et vit pour lui-même, tous privilèges qui ne sont réservés qu'au sage. C'est le sage qui, sans ombre de sollicitude, sait vivre pour lui ; car il possède la première des sciences de la vie. Mais fuir les affaires et les hommes parce nos prétentions échouées nous ont décidées à la retraite, ou que nous n'avons pu souffrir de voir le bonheur des autres ; mais, de même qu'un animal timide et sans énergie se cache par peur, c'est vivre, non pour soi, mais de la plus honteuse vie : pour son ventre, pour le sommeil, pour la luxure. Il ne s'ensuit pas qu'on vive pour soi de ce qu'on ne vit pour personne. Au reste, c'est une si belle chose d'être constant et ferme dans ses résolutions, que même la persévérance dans le rien faire nous impose.

    Parce que la liberté consiste parfois à s'abstenir d'agir, chez Rousseau

    La paresse serait inscrite dans la nature de l’homme. C'est cette "délicieuse indolence" dont nous parle Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) dans son Essai sur l’origine des langues, que l’homme aime perpétuer naturellement. En effet, "dormir, végéter et rester immobile", au lit ou ailleurs, sont pour lui autant d’inactions relevant de la paresse, notre passion naturelle la plus forte après la conservation de soi. L’activité, la prévoyance et l’inquiétude sont quant à elles les peines de l’homme civilisé. Le doux repos de la paresse serait notre ultime désir et à défaut de ne pouvoir perdurer dans cet état, nous pouvons encore nous y efforcer. C’est d’ailleurs "pour parvenir au repos que chacun travaille : c’est encore la paresse qui nous rend laborieux.". Fondement de notre nature ou refuge pour notre liberté, l'inaction est parfois l'unique possibilité d'affirmer sa volonté de ne pas se laisser imposer.

    Dans Les rêveries du promeneur solitaire, "sixième promenade", rédigées entre 1776 et 1778 et publiées à titre posthume en 1782, Jean-Jacques Rousseau écrivait ceci :

    Je m'abstiens d'agir, car toute ma faiblesse est pour l'action, toute ma force est négative, et tous mes péchés sont d'omission, rarement de commission. Je n'ai jamais cru que la liberté de l'homme consistât à faire ce qu'il veut, mais bien à ne jamais faire ce qu'il ne veut pas, et voilà celle que j'ai toujours réclamée, souvent conservée, et par qui j'ai été le plus en scandale à mes contemporains ; car, pour eux, actifs, remuants, ambitieux, détestant la liberté dans les autres et n'en voulant point pour eux-mêmes, pourvu qu'ils fassent quelque-fois leur volonté, ou plutôt qu'ils dominent celle d'autrui, ils se gênent toute leur vie à faire ce qui leur répugne, et n'omettent rien de servile à commander.

    Peinture de Vincent Van Gogh, "la sieste".Peinture de Vincent Van Gogh, "la sieste". Crédits : LEEMAGE - AFP

    Parce que la paresse est un droit, chez Lafargue

    Paul Lafargue, dans son pamphlet Le droit à la paresse, prône un renversement de l’ordre social actuel. Le travail devrait seulement être "un condiment de plaisir à la paresse" et, en ce sens, il ne devrait nous occuper que trois heures par jour. Le reste du temps, nous pourrions le consacrer "à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit". Pour le philosophe français (1842-1911), la paresse devrait alors être considérée comme la norme, un droit pour chacun d’user de sa propre personne à des fins désintéressées. "Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail", écrit encore Paul Lafargue. Dans cette lutte contre l'amour illusoire du travail et pour la reconnaissance du droit à la paresse, les machines seraient nos meilleurs alliés.

    Extrait de Le droit à la paresse de Paul Lafargue, paru en 1880 :

    Et cependant le génie des grands philosophes du capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l'humanité, le Dieu qui rachètera l'homme des sordidæ artes et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté.

    Parce que le travail est une morale d'esclave et l'oisiveté un fruit de la civilisation chez Russell

    Avez-vous déjà entendu un travailleur dire : "Je ne suis jamais aussi content que quand vient le matin et que je dois retourner à la besogne qui est la source de mon bonheur" ? Bertrand Russell (1872-1970) en doute fortement dans son essai Eloge de l’oisiveté. Les heures passées au prélassement sont pour lui les seuls véritables instants de bonheur. Il est indéniable pour le philosophe que l’oisiveté soit le fruit de la civilisation et de l’éducation. La morale du travail serait comme "une morale d’esclave", or "le monde moderne n’a nul besoin d’esclaves".

    Russell écrivait dans L'éloge de l'oisiveté, en 1932 :

    Si le salarié ordinaire travaillait quatre heures par jour, il y aurait assez de tout pour tout le monde, et pas de chômage (en supposant qu'on ait recours à un minimum d'organisation rationnelle). Cette idée choque les nantis parce qu'ils sont convaincus que les pauvres ne sauraient comment utiliser autant de loisir. [...] Le bon usage du loisir, il faut le reconnaître, est le produit de la civilisation et de l'éducation. Un homme qui a fait de longues journées de travail toute sa vie n'ennuiera s'il est soudain livré à l'oisiveté. Mais sans une somme considérable de loisir à sa disposition, un homme n'a pas accès à la plupart des meilleurs choses de la vie. Il n'y a plus aucune raison pour que la majeure partie de la population subisse cette privation ; seul un ascétisme irréfléchi, qui s'exerce généralement par procuration entretient notre obsession du travail excessif à présent que le besoin ne s'en fait plus sentir.

    Source

    Des bonus si vous n'avez pas trop de paresse pour lire smile

    https://vivre-en-resilience.com/2016/09/07/je-suis-un-faineant-ou-pas/

    http://www.philomag.com/lactu/breves/pourquoi-il-faut-etre-faineant-24884

     

     


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  • Il était une fois la vie au pays du progrès. On y inventait des machines à aller plus vite nulle part et à désirer l’indésirable. Les gens y vécurent de plus en plus vieux et eurent beaucoup de maladies…

    Même plus vrai !

    En 2015, l’espérance de vie a diminué de trois mois pour les hommes et de quatre mois pour les femmes. La faute à qui ? A la grippe et à la météo, dixit les experts officiels. Ouf.

    Pas d’inquiétude, donc. Sur le long terme, on vit de plus en plus longtemps… malades ! Ainsi, l’espérance de vie sans incapacité diminue depuis plusieurs années – 2006, si mes informations sont bonnes. Un progrès allant rarement seul, on est malade de plus en plus tôt.

    Des chiffres ? Puisqu’il faut tout mettre en chiffres, y compris nous-mêmes, allons-y gaiement. Le diabète et les maladies cardiovasculaires progressent cinq fois plus vite que la population. Et les cancers ? Quatre fois plus vite, avec une incidence chez les adolescent(e)s de + 1,5 % par an depuis 30 ans. De plus en plus vite nulle part ? Même plus vrai : de plus en plus vite dans le mur !

    Soyons optimistes : ce n’est qu’un début. Nous pouvons faire beaucoup mieux. Les générations nées à partir des années 1960 ont bénéficié, dès leur naissance, des pollutions tous azimuts, d’une alimentation appauvrie et de la sédentarité. Depuis le nouveau millénaire, les ondes nocives du progrès améliorent encore le désastre, faites excuse pour les oxymores des temps modernes – occis et morts en un seul mot, c’est un cauchemar. La synergie est parfaite, donc : les ondes pulvérisent la barrière protégeant le cerveau, la voie est libre pour les cocktails chimiques… Et les nanotechnologies ajoutent la touche finale. Du grand art.

    Au final, le marché de la maladie se porte à merveille. Une source de croissance durable bien de chez nous, enfin. Alors soyez patriotes ! Faites-vous dépister à coups de rayons X ! Vaccinez-vous aux métaux lourds ! Amalgamez vos chicots au mercure, rafistolez-vous en batterie, perfusez vos globules et, tant que vous y êtes, prothésez-vous du ciboulot ! Si vous êtes victime d’empoisonnement industriel, optez pour l’empoisonnement thérapeutique ! Suivez la progression de votre diabète et de vos métastases sur votre smartphone, prolongez votre espérance d’agonie et finissez vos jours entouré de machines à respirer, à digérer, à uriner…

    A ce rythme-là, il va devenir scabreux de se souhaiter une bonne santé. Personnellement, je le déconseille, sauf à être assuré en cas de procès pour vœu non exaucé. Mieux vaut prévenir. D’ailleurs, c’est ce qu’on nous répète : « On vous aura prévenus. » Respirer tue, alors inspirons un jour sur deux ou expirons, à nous de choisir.

    Mais il n’y a pas que l’espérance de vivre en bonne santé. Il y a l’espérance de vivre tout court, comme des vivants du genre humain, l’espérance de fleurir. La menace n’a jamais été aussi grande, de n’être plus que des ombres errantes, ni vraiment mortes, ni franchement vivantes. Exproprié(e)s de nos vies, dépouillé(e)s de notre autonomie, occupé(e)s à ne pas vivre vraiment, à ne pas habiter notre humanité, à laisser des machines décider à notre place… Nous inaugurons joyeusement l’ère des cyborgs post-humains.

    La joie, même la joie se retire de nos visages, de plus en plus, elle s’en va et le sens du sacré tout autant, le sacré quand la vie était un miracle, quand on pouvait encore se réjouir sans être saisi d’inquiétude. Ce châtaignier, là où je vis, vous le verriez, c’est un frère. Comment ne pas lui sourire et, dans le même instant, craindre pour lui et pour tant d’autres ?

    Mais voilà, il y a beaucoup plus important que la vie. Il y a les secondes que l’on gagne pour se rendre d’un non-lieu à un autre non-lieu. Ça vaut bien un aéroport ravageant des terroirs précieux et, au passage, le climat dont notre grand pays a fait la cause du siècle. Ça justifie un TGV détruisant des habitats et des paysages bouleversants de beauté. Nous sommes devenus si importants, nous et nos affaires à développer sans limites.

    L’état d’urgence est étendu. Il devient permanent. Pas l’urgence écologique, non, celle-là, c’est juste pour parader dans les grandes mascarades de la COP 21 et des campagnes électorales. L’urgence dont il est question ici est celle d’en finir avec la vie, le hasard, le don sans limite du vivant et, soyons fous, avec la mort. Comprenez bien : L’humanité est une bavure. Qu’elle soit obsolète, indésirable ou non rentable, elle doit dégager.

    Ainsi pourraient s’exprimer nos bons maîtres si, pour une fois, ils parlaient vrai :

    Demain sera parfait et vous aussi. Vos émotions, vos défaillances, ça commence à bien faire. La mort vous asticote ? Vos vies ne sont pas à la hauteur ? Place au pilotage universel. Plus rien ne doit échapper à la toute-puissance. Vous n’êtes pas conformes aux normes des intégristes de la machine ? Vous serez désintégré(e)s ! La déchéance physique vous guette ? Vous serez customisé(e)s en série, programmables et réparables à merci. Merci qui ? Merci la machine !

    Grâce à la machine, vos derniers restes d’humanité sont en voie d’éradication. Le transfert des données touche à sa fin. Votre restant de cerveau disponible est quasiment numérisé et votre code-barres génétique, sur le point d’être opérationnel. Alléluia !

    Grâce à la machine… Et grâce à vous. Vous êtes formidables, vraiment. Plus besoin de gardien du troupeau. Le gardien, c’est vous ! C’est une source d’économie et surtout, de consentement et donc, d’efficacité. D’après les derniers chiffres, le taux de pénétration des mouchards électroniques progresse comme jamais. Vous pouvez être fiers. Surtout, ne changez rien.

    Continuez à plébisciter vos camisoles numériques. Tout le monde doit tout savoir sur tout le monde. Exhibez-vous ! Twittez, selfiez, restez connectés. Internet et les data centers foutent en l’air le climat ? Connectez-vous pour vous indigner ! L’absurdité menace le cours de votre vie ? Exigez un GPS qui donne un sens à votre existence. Vous vous sentez l’âme d’un(e) rebelle ? Réclamez des smartphones sans antenne-relais près de chez vous ! Vous passez votre vie derrière des écrans ? Syndiquez-vous ! Le digital labour mérite reconnaissance et rémunération. Négociez un statut de larbin que l’on sonne avec treizième mois et réduction du forfait téléphonique.

    La planète sera intelligente ou ne sera pas. Il y va de l’optimisation du cheptel et de ses prothèses, de la bonne croissance des flux et du flicage participatif. Pas d’alternative au règne du calcul et de la marchandise. Point de salut en dehors du sacrifice au cyber-Dieu des machines. Tout doit passer par lui, désormais : vos liens avec les autres, vos gestes, votre parole ou ce qu’il en reste. Votre rapport sensible au monde, oubliez-le. Ce qui faisait la vie imprévisible, précieuse, habitée, remplacez-le par le non-espace, le non-temps, la non-vie. Scannez vos aliments et vous avec par la même occasion, évaluez-vous, équipez-vous d’urgence de la fourchette connectée et de la gamelle intelligente pour chat et chien 2.0…

    La déchéance de nationalité n’est finalement qu’une étape. Demain, c’est de l’humanité que nous serons déchu(e)s.

    Celles et ceux qui veulent nous transformer en machine sont clairement des ennemis. Nous ne sommes pas négociables. Nous ne le serons jamais.

    Ne laissons pas leur monde désherber nos vies. Plus que jamais, sauvons ce qui peut l’être : notre humanité, dans ce qu’elle a de plus vulnérable – ses limites et sa finitude – et de plus humble aussi – une espèce parmi d’autres espèces. Quitte à être des « chimpanzés du futur », protégeons les arbres qui nous protègent. Soyons des veilleurs de nos jours, des veilleuses dans nos nuits. Cherchons l’aube, interminablement.

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  • http://www.motherearthnews.com/~/media/Images/MEN/Editorial/Articles/Magazine%20Articles/1983/07-01/Best%20Gardening%20Books%20of%201983/growing-plant-on-book.jpg

    Ma révérence à ceux qui m'ont suivi jusqu'aux tripes les plus sinueuses de nos penchants

    Je n'ai plus rien à ajouter, précisément là où j'aurais tant à dire, avec style. Que la folie des hommes aille jusqu'à son terme. Rien ne sert de contrer une nature, fut-elle un entrain robotique au suicide de masse ! "Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin." Je préfère mille fois être le personnage plutôt que l'écrivain. Et les dieux savent pourtant mes capacités de retranscription.

    Cumuler des biens, des gains, des points, je valide et j'en suis... mais le but, l'ultime, l'originel et le final, c'est de devenir esprit... l'esprit, lui laisser au moins 7 centimètres autour du corps physique, qu'il irradie un peu, ça facilite pour retourner à la lumière... nous manquons d'esprit, il faut le chercher et le trouver... La vie solidifiée, celle qui amène dépression, névroses, mécanique, drogues, bavardages alourdissant, c'est notre pire insulte aux cieux... Cela dit, aussi dingue que cela puisse être vu, le monde est bien fait, chaque chose est à sa place selon sa valeur... des étoiles jusqu'aux égouts.

    Sacre... à ce don de l'univers, des dieux... que seule une certaine pulsion sauvage peut retrouver.

     


    Réda. (ex Rouge le Renard)


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  • http://www.thevoterupdate.com/images/articles/2011/no_vote_button.jpg

     Il y a environ cinquante pour cent d’abstentionnistes en France qui sont culpabilisés par environ dix pour cent des partisans du vote.
    On voudrait nous faire croire que ces abstentionnistes sont des ignorants, des déviants, des irresponsables, des je-m'en-foutistes, des qui sont restés collés au mur, des pas comme les autres, quoi.
    Parmi ceux-là il y a aussi des militants écœurés, des militants actifs, des alternatifs, des libertaires, des alter-mondialistes, des femmes que leurs mecs empêchent d'aller voter ou de voter autrement qu'eux, des écologistes et des SDF qui ne sont rattachés à aucun bureau de vote, des malades.

    Par contre, il y a cinquante pour cent de votants en France dont vingt-trois pour cent au minimum sont des bellicistes, des analphabètes ou illettrés, des délinquants, des lobbyistes de gros industriels, des chasseurs qui estourbissent de l'écolo, des partisans de la peine de mort, des machistes violents, des intégristes de tout poil adeptes du sabre et du goupillon, des captateurs d'héritage, des individualistes forcenés, des esclaves serviles de n'importe quel pouvoir pourvu qu'ils soient du côté du manche, des communicants à la recherche d'un contrat juteux, des Think-tanks soumis aux intérêts des puissants, des Spin-Doctors prostitués, des jeunes cadres dynamiques qui sucent dans les couloirs de la finance, des personnes séniles, des handicapés mentaux et des héritiers fortunés ou d'avérés crétins nuisibles pour leur environnement et leur propre espèce et des personnes qui ne réagissent qu'en fonction de leur peur ou du degré d'emprise qu'on a sur eux.

    Cherchez l'horreur. Voter c'est passable. Agir c'est mieux.

    Yvon Allain


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  • http://www.lefigaro.fr/medias/2008/02/08/72cc86a0-d612-11dc-8cb0-bb6535f13b34.jpg« On se réconcilie souvent avec celui qui est comme nous. Ce n’est pas très difficile. C’est plus difficile de se rassembler avec des gens différents de soi comme ceux appartenant à la mouvance nationale, d’autres pour des questions d’islam, et d’autres qui se posent des questions.

    L’intérêt de l’association "Égalité Réconciliation" qui est une association "trans-courants", est composée de gens différents qui s’ils se réconciliaient constituerait le peuple de France le plus respectable, le plus intéressant et sans doute le meilleur. Mais c’est un travail difficile car le système (qui fonctionne) divise le peuple.  Comme dans les cités américaines, les latinos sont poussés à  tirer sur les noirs américains. Un système de lutte qui serait vertical est alors pousser à s’horizontaliser, notamment en banlieue ce qui fait que le chômeur français ayant la haine  s’en prend au chômeur musulman ayant la haine. Comme ça il n’y a plus qu’à mettre des barbelés autour, on regarde les animaux se bouffer entre eux, on peut même se payer le spectacle avec les caméras et ça fait un spectacle de violence et de haine horizontal et inutile dont pâtissent les gens du peuple et que regarde en faisant des commentaires plus ou moins sophistiqués, les gens de la ville, la bourgeoisie. C’est ce qui se met en place de plus en plus en France…. ».

    Alain Soral


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  • Se révolter contre le cliché ne plus l’admettre,
    comme on se révolte contre la dite éternité
    de l’esclavage.
    Et ce cliché, l’examiner.
    Le renverser
    comme on le fait d’une crêpe – par exemple,
    de négatif le passer au positif –
    d’une tradition d’esclavage faire une tradition de liberté.
    Durs au labeur, travaillent à leur libération.
    Et cette énergie, en faire un monument,
    lui attribuer des héros.
    Faire vivre ces héros dans des légendes ;
    transporter les héros en tous lieux et toutes époques ;
    tes héros, leur faire faire la vaisselle –
    voir la vaisselle du dehors et s’en libérer par la pensée –
    leur faire découvrir des mondes nouveaux !
    Les faire tomber amoureux !
    Ainsi ils vivront.
    Mais il ne faut pas s’arrêter là. Inventer le contre-cliché
    n’est rien, le répéter est tout.
    Aussi reprends-le souvent en incidentes, en rappels,
    entre parenthèses, en plaisanteries – comme si,
    à force de l’avoir en tête, tout le temps,
    tu n’avais même plus besoin d’y croire.
    Évident, non ?

     

    Source


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    http://partage-le.com/2015/08/comment-la-non-violence-protege-letat-introduction-p-gelderloos/

     

    "[...] la non-violence, dans ses manifestations actuelles, est basée sur la falsification historique de certaines luttes. La non-violence a des liens implicites et explicites avec la manipulation des luttes des personnes de couleur par les Blancs. Ses méthodes sont déterminées par des dynamiques autoritaires, et ses résultats ont pour effet de servir les objectifs gouvernementaux plus que les objectifs populaires. Elle dissimule et même encourage des présupposés paternalistes et une dynamique de pouvoir. Les différentes options stratégiques qui lui sont ouvertes mènent invariablement à des impasses. Et ceux qui la pratiquent s’abusent eux-mêmes sur un certain nombre de points cruciaux. [...]

    Je ne connais aucun activiste, révolutionnaire ou théoricien en rapport avec le mouvement aujourd’hui qui défende l’usage exclusif de tactiques violentes et s’oppose à l’usage de tactiques qui ne pourraient pas être conçues comme violentes. Nous défendons la diversité des tactiques, c’est-à-dire des combinaisons efficaces, élaborées à partir d’une gamme complète de tactiques, susceptibles de nous permettre de nous émanciper de toutes les composantes de ce système oppressif : la suprématie blanche, le patriarcat, le capitalisme et l’État. Nous pensons que les tactiques devraient être choisies en fonction de chaque situation particulière, et non pas déduites d’un code moral préconçu.[...]"

    On nous raconte qu’en Inde, guidé par leur leader Gandhi, les gens construisirent au fil des décennies un mouvement non-violent de masse et s’engagèrent dans la protestation, la non-coopération, les boycotts économiques, des grèves de la faim exemplaires et des actes de désobéissance pour bloquer la machinerie de l’impérialisme britannique. Ils endurèrent des massacres et répliquèrent avec une ou deux émeutes mais, dans l’ensemble, le mouvement fut non-violent et, après avoir persévéré pendant des décennies, le peuple indien gagna son indépendance, délivrant ainsi une victoire pacifiste certifiée. L’histoire réelle est plus compliquée, puisque des poussées violentes ont également influencé la décision de retrait des Britanniques. Ceux-ci avaient perdu la capacité de maintenir leur pouvoir colonial, ayant vu des millions de leurs soldats mourir et une grande quantité de ressources diverses anéanties au cours de deux guerres mondiales extrêmement violentes, dont la seconde dévasta tout spécialement la mère patrie. Les luttes armées des militants arabes et juifs en Palestine entre 1945 et 1948 continuèrent d’affaiblir l’empire britannique, et rendirent évidente la menace que les Indiens pourraient abandonner la désobéissance civile et prendre les armes en masse si on continuait de les ignorer encore longtemps ; tout ceci ne peut être ignoré parmi les facteurs qui déterminèrent la décision des Britanniques de renoncer à une administration coloniale directe.

    On réalise d’autant mieux que cette menace était directe, lorsqu’on comprend que l’histoire pacifiste du mouvement d’indépendance indien brosse un tableau sélectif et incomplet : la non-violence n’était pas universelle en Inde. La résistance à la colonisation britannique comprenait bien assez de lutte armée pour que l’on considère de façon plus exacte que la méthode gandhienne était l’une des différentes formes concurrentes de résistance populaire. Dans leur dérangeante démarche d’universalisation, les pacifistes effacent ces autres formes de résistance et contribuent à propager l’histoire fausse selon laquelle Gandhi et ses disciples étaient la seule boussole de la résistance indienne. Sont ainsi passés sous silence d’importants dirigeants militants comme Chandrasekhar Azad, qui combattit les armes à la main contre les colons britanniques, et des révolutionnaires comme Bhagat Singh, qui s’attira un soutien massif en commettant des attentats à la bombe et des assassinats au profit d’une lutte visant le renversement du capitalisme tant indien que britannique.

    L’histoire pacifiste de la lutte indienne ne peut rendre compte du fait que Subhas Chandra Bose, le candidat favorable à la lutte armée, fut élu deux fois président du Congrès National Indien, en 1938 et 1939. Si Gandhi fut peut-être la figure la plus remarquablement influente et populaire dans la lutte pour l’indépendance de l’Inde, la position dirigeante qu’il assuma ne lui valut pas toujours un soutien unanime des masses. Il perdit tellement le soutien des Indiens lorsqu’il appela au calme après l’émeute de 1922 que pas le moindre murmure de protestation ne se fit entendre en Inde quand les Britanniques l’arrêtèrent ensuite.

    De façon significative, l’histoire se souvient de Gandhi plus que de tous les autres non pas parce qu’il représentait la voix unanime de l’Inde, mais de par l’attention particulière que lui porta la presse britannique et la prééminence que lui valut le fait d’être pris comme interlocuteur lors d’importantes négociations avec le gouvernement colonial britannique. Si l’on se rappelle que l’histoire est écrite par les vainqueurs, une autre épaisseur de l’étoffe du mythe de l’indépendance indienne s’effiloche.

    Mais l’affirmation des pacifistes que l’indépendance de l’Inde est une victoire pour la non-violence est désolante au plus haut point du fait qu’elle donne tête baissée dans la manipulation historique élaborée dans l’intérêt des États impérialistes et partisans de la suprématie blanche, qui ont colonisé les pays du Sud. Le mouvement de libération de l’Inde échoua. Les Britanniques ne furent pas contraints à quitter l’Inde. Bien plutôt, ils choisirent de transférer le territoire entre les mains d’une administration néocoloniale. Quelle sorte de victoire autorise les perdants à dicter le calendrier et les modalités de l’ascension des vainqueurs ? Les Britanniques rédigèrent la nouvelle constitution et remirent le pouvoir entre les mains de successeurs qu’ils choisirent. Ils attisèrent les flammes du séparatisme ethnique et religieux afin que l’Inde soit affaiblie par des divisions internes, empêchée de bénéficier de la paix et de la prospérité, et dépendante de l’aide militaire et autres formes de soutien de la part des États euro-américains.

    L’Inde est toujours exploitée par des entreprises euro-américaines (bien que plusieurs nouvelles entreprises indiennes, principalement des filiales, se soient jointes au pillage), et continue de fournir des ressources et des marchés aux États impérialistes. Par bien des façons, la pauvreté de son peuple s’est aggravée et l’exploitation est devenue plus efficace. L’indépendance à l’égard du pouvoir colonial a donné à l’Inde plus d’autonomie dans quelques domaines, et a certainement permis à une poignée d’Indiens de s’asseoir dans les fauteuils du pouvoir, mais l’exploitation et la marchandisation des communs s’est approfondie. Qui plus est, l’Inde a perdu la nette opportunité que représentait une lutte d’émancipation riche de sens menée contre un oppresseur étranger aisément identifiable. Aujourd’hui, un mouvement d’émancipation aurait a s’opposer aux dynamiques déconcertantes du nationalisme et de la rivalité ethnique et religieuse pour abolir un capitalisme et un gouvernement domestiques bien plus développés que dans leurs formes d’alors. Tout bien pesé, le mouvement d’indépendance a donc bien échoué.

     

     

     


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