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  • Les vacances

     

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  • Des ONG affirment que la guerre civile en République démocratique du Congo est en partie financée grâce au trafic du coltan, un minerai qui entre dans la fabrication des téléphones portables.

    20081112 cobalt T

    Alors que les combats ont repris depuis le 25 octobre entre les troupes de Laurent Nkunda, ancien membre du Front patriotique rwandais (tutsi), et l’armée régulière congolaise, nos Observateurs s’interrogent sur les responsabilités des fabriquants de téléphones portables dans ce conflit. Selon Carina Tertsakian, de Global Witness, et Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique, il est temps d’enquêter sur le trafic du coltan et d’autres minerais exploités dans des conditions déplorables dans l’est du pays et qui participerait, avec l’or et la cassitérite (composant de l’étain), au financement des belligérants. Après les diamants de sang du Libéria, voici donc les minerais de sang du Congo.

     

    « L’argent sert à acheter des armes, (…) mais aussi à payer des villas »

    Colette Braeckman est une journaliste, spécialisée sur l’Afrique, du quotidien belge Le Soir. Son blog.

    A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda. On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même les Nations unies.

    Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc, tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer.

    Difficile de dire combien ce trafic rapporte aux généraux et aux rebelles. L’argent sert en tout cas à acheter des armes, à financer les deux camps, mais aussi à payer des villas et des produits de luxe.

    Il faudrait que l’armée congolaise contrôle ce commerce et taxe les minerais à la frontière, ou alors que les pays étrangers mettent en place un embargo sur ces produits. Pour l’instant, le trafic prospère grâce à l’intervention du Rwanda, qui ferme les yeux sur les méthodes de recrutement de  Laurent Nkunda et qui lui fournit même des recrues. Ce dernier bénéficie d’ailleurs également de soutiens aux Etats-Unis. »

     

    « [Les entreprises] ne posent jamais de question »

    Carina Tertsakian travaille pour l’ONG Global Witness, qui enquête sur les trafics liés aux ressources naturelles. Elle est spécialiste de la République démocratique du Congo.

    Les entreprises qui fabriquent des téléphones portables sont protégées par les nombreux intermédiaires qui trempent dans ce trafic. Des dizaines de milliers de creuseurs travaillent dans les mines de coltan, de cassitérite et d’or. Certaines mines sont contrôlées par les rebelles, d’autres par l’armée. Il y a aussi des civils qui commencent à creuser pour leur compte, mais qui sont ensuite repérés par l’une des factions. Dans les zones tenues par les rebelles ou l’armée, le travail forcé est monnaie courante, et des enfants en sont victimes.

    Les minerais sont ensuite achetés par des hommes d’affaires congolais et vendus à des « comptoirs » de villes frontalières. Ils quittent le pays sous forme brute et ne sont  traités qu’ensuite dans des pays étrangers, en Malaisie par exemple. Une fois retravaillé, le coltan est acheté par les constructeurs de téléphone portable, d’ordinateurs et d’autres produits. Je ne peux pas dire que ces entreprises achètent directement ce minerai aux rebelles, mais je sais qu’elles ne se préoccupent pas de l’origine de la marchandise. Elles ne posent jamais de question.

    En ce moment, nous dépouillons les statistiques pour identifier les entreprises qui se fournissent en République démocratique du Congo. Mais il est difficile de remonter la chaîne de production. C’est pourtant ce que devraient faire les acheteurs de ces minerais. L’OCDE a d’ailleurs émis des directives en ce sens (Organisation de coopération et de développement économique), mais les entreprises ne sont pas forcées de les respecter. »

     

    Source : Fance24

     
    - See more at: http://actuwiki.fr/actu/38434/#sthash.UemCpJZz.dpuf

    Des ONG affirment que la guerre civile en République démocratique du Congo est en partie financée grâce au trafic du coltan, un minerai qui entre dans la fabrication des téléphones portables.

    20081112 cobalt T

    Alors que les combats ont repris depuis le 25 octobre entre les troupes de Laurent Nkunda, ancien membre du Front patriotique rwandais (tutsi), et l’armée régulière congolaise, nos Observateurs s’interrogent sur les responsabilités des fabriquants de téléphones portables dans ce conflit. Selon Carina Tertsakian, de Global Witness, et Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique, il est temps d’enquêter sur le trafic du coltan et d’autres minerais exploités dans des conditions déplorables dans l’est du pays et qui participerait, avec l’or et la cassitérite (composant de l’étain), au financement des belligérants. Après les diamants de sang du Libéria, voici donc les minerais de sang du Congo.

     

    « L’argent sert à acheter des armes, (…) mais aussi à payer des villas »

    Colette Braeckman est une journaliste, spécialisée sur l’Afrique, du quotidien belge Le Soir. Son blog.

    A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda. On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même les Nations unies.

    Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc, tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer.

    Difficile de dire combien ce trafic rapporte aux généraux et aux rebelles. L’argent sert en tout cas à acheter des armes, à financer les deux camps, mais aussi à payer des villas et des produits de luxe.

    Il faudrait que l’armée congolaise contrôle ce commerce et taxe les minerais à la frontière, ou alors que les pays étrangers mettent en place un embargo sur ces produits. Pour l’instant, le trafic prospère grâce à l’intervention du Rwanda, qui ferme les yeux sur les méthodes de recrutement de  Laurent Nkunda et qui lui fournit même des recrues. Ce dernier bénéficie d’ailleurs également de soutiens aux Etats-Unis. »

     

    « [Les entreprises] ne posent jamais de question »

    Carina Tertsakian travaille pour l’ONG Global Witness, qui enquête sur les trafics liés aux ressources naturelles. Elle est spécialiste de la République démocratique du Congo.

    Les entreprises qui fabriquent des téléphones portables sont protégées par les nombreux intermédiaires qui trempent dans ce trafic. Des dizaines de milliers de creuseurs travaillent dans les mines de coltan, de cassitérite et d’or. Certaines mines sont contrôlées par les rebelles, d’autres par l’armée. Il y a aussi des civils qui commencent à creuser pour leur compte, mais qui sont ensuite repérés par l’une des factions. Dans les zones tenues par les rebelles ou l’armée, le travail forcé est monnaie courante, et des enfants en sont victimes.

    Les minerais sont ensuite achetés par des hommes d’affaires congolais et vendus à des « comptoirs » de villes frontalières. Ils quittent le pays sous forme brute et ne sont  traités qu’ensuite dans des pays étrangers, en Malaisie par exemple. Une fois retravaillé, le coltan est acheté par les constructeurs de téléphone portable, d’ordinateurs et d’autres produits. Je ne peux pas dire que ces entreprises achètent directement ce minerai aux rebelles, mais je sais qu’elles ne se préoccupent pas de l’origine de la marchandise. Elles ne posent jamais de question.

    En ce moment, nous dépouillons les statistiques pour identifier les entreprises qui se fournissent en République démocratique du Congo. Mais il est difficile de remonter la chaîne de production. C’est pourtant ce que devraient faire les acheteurs de ces minerais. L’OCDE a d’ailleurs émis des directives en ce sens (Organisation de coopération et de développement économique), mais les entreprises ne sont pas forcées de les respecter. »

     

    Source : Fance24

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    Des ONG affirment que la guerre civile en République démocratique du Congo est en partie financée grâce au trafic du coltan, un minerai qui entre dans la fabrication des téléphones portables.

    20081112 cobalt T

    Alors que les combats ont repris depuis le 25 octobre entre les troupes de Laurent Nkunda, ancien membre du Front patriotique rwandais (tutsi), et l’armée régulière congolaise, nos Observateurs s’interrogent sur les responsabilités des fabriquants de téléphones portables dans ce conflit. Selon Carina Tertsakian, de Global Witness, et Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique, il est temps d’enquêter sur le trafic du coltan et d’autres minerais exploités dans des conditions déplorables dans l’est du pays et qui participerait, avec l’or et la cassitérite (composant de l’étain), au financement des belligérants. Après les diamants de sang du Libéria, voici donc les minerais de sang du Congo.

     

    « L’argent sert à acheter des armes, (…) mais aussi à payer des villas »

    Colette Braeckman est une journaliste, spécialisée sur l’Afrique, du quotidien belge Le Soir. Son blog.

    A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda. On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même les Nations unies.

    Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc, tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer.

    Difficile de dire combien ce trafic rapporte aux généraux et aux rebelles. L’argent sert en tout cas à acheter des armes, à financer les deux camps, mais aussi à payer des villas et des produits de luxe.

    Il faudrait que l’armée congolaise contrôle ce commerce et taxe les minerais à la frontière, ou alors que les pays étrangers mettent en place un embargo sur ces produits. Pour l’instant, le trafic prospère grâce à l’intervention du Rwanda, qui ferme les yeux sur les méthodes de recrutement de  Laurent Nkunda et qui lui fournit même des recrues. Ce dernier bénéficie d’ailleurs également de soutiens aux Etats-Unis. »

     

    « [Les entreprises] ne posent jamais de question »

    Carina Tertsakian travaille pour l’ONG Global Witness, qui enquête sur les trafics liés aux ressources naturelles. Elle est spécialiste de la République démocratique du Congo.

    Les entreprises qui fabriquent des téléphones portables sont protégées par les nombreux intermédiaires qui trempent dans ce trafic. Des dizaines de milliers de creuseurs travaillent dans les mines de coltan, de cassitérite et d’or. Certaines mines sont contrôlées par les rebelles, d’autres par l’armée. Il y a aussi des civils qui commencent à creuser pour leur compte, mais qui sont ensuite repérés par l’une des factions. Dans les zones tenues par les rebelles ou l’armée, le travail forcé est monnaie courante, et des enfants en sont victimes.

    Les minerais sont ensuite achetés par des hommes d’affaires congolais et vendus à des « comptoirs » de villes frontalières. Ils quittent le pays sous forme brute et ne sont  traités qu’ensuite dans des pays étrangers, en Malaisie par exemple. Une fois retravaillé, le coltan est acheté par les constructeurs de téléphone portable, d’ordinateurs et d’autres produits. Je ne peux pas dire que ces entreprises achètent directement ce minerai aux rebelles, mais je sais qu’elles ne se préoccupent pas de l’origine de la marchandise. Elles ne posent jamais de question.

    En ce moment, nous dépouillons les statistiques pour identifier les entreprises qui se fournissent en République démocratique du Congo. Mais il est difficile de remonter la chaîne de production. C’est pourtant ce que devraient faire les acheteurs de ces minerais. L’OCDE a d’ailleurs émis des directives en ce sens (Organisation de coopération et de développement économique), mais les entreprises ne sont pas forcées de les respecter. »

     

    Source : Fance24

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    Le coltan, métal sanglant dans nos téléphones

     

    Dans la mythologie, le mortel Tantale vola les Dieux lors d’un festin pour offrir les mets aux hommes. Les divinités, furieuses d’avoir été trompées par un homme auquel elles avaient accordé leur confiance, l’enfermèrent en enfer au beau milieu d’arbres fruitiers et à côté d’un lac dont les fruits ou l’eau se rétractaient dès que Tantale voulait étancher sa faim ou sa soif. Le malheureux fut condamné à vivre dans le besoin éternel au milieu de l’opulence. Mais le tantale tient aujourd’hui sa revanche.

    Une triste revanche !

    Le coltan, un métal source de misère

    TantaleLe tantale, (en partie) à cause de lui, les Congolais sont aujourd’hui plongés dans la misère et la violence sans pouvoir espérer profiter prochainement des fantastiques richesses qui sommeillent sous leurs pieds. Car le tantale est aussi le nom d’un minerai obtenu en raffinant le coltan, dont la République Démocratique du Congo (RDC) dispose de 80% des réserves connues (1). Très prisé par les industries de pointe occidentales, le tantale est principalement utilisé dans les condensateurs d’ordinateur et de téléphone portable. On le retrouve aussi dans les missiles, les fusées et les avions grâce à ses propriétés physiques remarquables (résistance à la chaleur et à la corrosion). Et oui, vous avez donc du tantale partout autour de vous, probablement même dans l’appareil que vous utilisez pour lire cet article !

    Les principaux acheteurs finaux de tantale vous sont d’ailleurs bien connus : Motorola, Nokia, Sony (pour sa PS3), Samsung, Bayer, NEC, …

    • La République Démocratique du Congo vit dans un état de guerre depuis 16 ans au moins (2),
    • En 1996, une rébellion contre Mobutu Sese Seko, le dictateur de l’époque, amène Laurent Kabila au pouvoir,
    • Depuis, les rébellions et les instabilités se succèdent, attisées par des mouvements transnationaux (comme les milices Hutu venues du Rwanda ou les troupes du général Nkuda) et par les pays voisins  qui souhaitent s’accaparer le contrôle de cette riche république meurtrie.

    « Riche » car si la production mondiale est aujourd’hui assurée aux trois quarts par l’Australie, la part de la production de coltan assurée par la RDC est appelée à augmenter compte tenu :

    • (a) du fait que l’exploitation australienne n’est pas durable ;
    • (b) qu’on ne sait actuellement pas recycler le tantale ; et
    • (c) que le marché de l’électronique continue de croître depuis le début des années 2000.

    *

    La malédiction des matières premières

    L’« or gris » ne profite donc guère à la RDC, déjà accablée par la malédiction des matières premières (3) en ce qui concerne l’or et le diamant comme le confirme le Groupe d’experts de l’ONU. D’ailleurs, on constate que le Rwanda voisin exporte 13% du coltan sur le marché mondial (4) alors qu’il ne dispose pas de réserves de coltan : toutes les ventes rwandaises se font grâce à des ressources pillées en RDC. Au Congo même, l’exploitation des « diamants de sang de l’ère digitale » profite le plus souvent aux groupes armés, soit qu’ils fassent exploiter les gisements, soit qu’ils y touchent au passage une commission. Les mines sont le plus souvent organisées en concessions accordées par le propriétaire du terrain à des « prospecteurs-creuseurs », qui sont d’anciens villageois ou paysans (5).

    Ces creuseurs ont un travail à double tranchant : ils peuvent toucher jusqu’à 75 dollars par semaine (6) en revendant leur production à des grossistes, soit l’équivalent de 6 mois de travail pour un cultivateur local. Ce salaire est d’autant plus mirobolant que les agriculteurs ont depuis une vingtaine d’année la quasi-certitude que leurs récoltes seront confisquées par des milices en quête de ravitaillement (7). Mais les conditions de sécurité des mineurs sont plus qu’incertaines et les effets à long terme sur la santé des poussières de coltan, légèrement radioactif, restent inconnus. Les grossistes, de leur côté risquent d’être volés et tués par les milices auxquelles ils vendent leur minerai.

    Le développement de cette économie principalement souterraine a été rendu possible par la corruption des politiques et par l’importance opérationnelle des milices, mais aussi par la complicité d’un certain nombre d’entreprises occidentales peu scrupuleuses. Les entreprises américaines (Motorola, AVX puis Nokia) font pour une fois figure d’exemple grâce à la loi Dodd-Frank, qui les oblige à certifier l’origine du coltan qu’elles utilisent.

    Mine de coltan au Congo - image aboutenvironment.com

    Mais les compagnies qui ne sont pas soumises à cette loi font peu de cas de l’éthique et utilisent du coltan congolais par l’intermédiaire de leurs sous-traitants chinois (encore eux !). Cette situation, déjà dénoncée en 2001 par des ONG avec le slogan « pas de sang sur mon portable » n’a pas manqué d’indigner le célèbre groupe hacktivisteAnonymous en mai dernier : il s’est attaqué aux sites webs des groupes HC Stark (filiale de Bayer), SamsungLG et Sony (8). Anonymous affirmait à cette occasion que chaque kilo de coltan extrait a coûté la vie à deux enfants – assertion peu vérifiable mais qui a le mérite de mettre en lumière les conditions de travail choquantes dans certaines mines où des enfants extraient à main nue le minerai radioactif .

    Ainsi, le coltan et un (gros) coin d’Afrique sont les otages des stratégies de puissance aux intérêt divergents de multinationales avides, de pays à la réalpolitik sans scrupule. Comme le souligne une note de l’Ecole de guerre économique (9), l’irruption brutale de la Chine auCongo menace  les intérêts stratégiques européens et américains, eux mêmes divergents. La course pour les mines de l’or gris n’est sans doute pas finie ; ça va saigner !

     

    SOURCE: http://www.consoglobe.com/coltan-metal-sanglant-dans-telephones-cg

     

     

    Télécharger « Coltan7.pps »

     

     

     


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  • Vidéo d'Ibara à voir sur son site:

    "On ne fait que parler d'humanisme, de fraternité, de vivre ensemble, et il n'y a jamais eu autant de luttes, de conflits, entre les générations, entre les femmes et les hommes, entre les noirs, les blancs, les juifs les arabes, tout ça au nom d'un antiracisme. On constate que le système ne fonctionne pas puisque nous sommes dans un embrouillamini. Ce qui veut dire que tous ces gens qui se sont succédés, tous ces experts, tous ces psychiatres, tous ces politiques, tous ces grands professeurs, ... En réalité, non seulement les gens sont dépendants de la médecine, de l'éducation nationale, ce qui fait qu'on rentre dans une société terriblement infantile et qui ne sait plus où aller. Il n'y a plus de spirituel. Donc le seul moyen à chaque individu est de trouver sa Jérusalem Céleste, son Graal, son paradis intérieur. C'est ça le but de l'art, ce n’est pas simplement de faire de la créativité, du design ou de la déco. C'est aussi de rentrer dans une tradition spirituelle qui nous relie à quelque chose d'indicible, qui est le divin en chaque être vivant, et à partir de là peut-être que nous pourrons entamer et entrevoir ce qu'est l'humanité nouvelle, humanité qui se sera débarrassée de toutes les scories, de tous les conflits, de tout ce qui fait qu'aujourd'hui l'homme n'est pas sorti de l'animalité et qu'il est perdu. "

     

     

     


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    Nous ne sommes pas des lions

    C'est ici

     


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  • http://www.visualisation-creative.com/images/visualisation_creative_imagination.jpg

    Soir après soir, nous sommes assis durant de longues heures face à une lumière scintillante. Les mêmes images pénètrent nos cerveaux, uniformisent nos existences, nos connaissances, nos goûts, nos désirs. Nous passons plus d'heures à regarder des émissions sur la nature qu'à la vivre dans sa réalité ; plus de temps à rire des plaisanteries à la télévision qu'à plaisanter nous-mêmes ; plus de temps à regarder des scènes simulées de sexualité qu'à faire l'amour.


    Voici vingt ans, le mouvement écologiste alerta le monde en lui faisant comprendre que notre mode de développement menaçait la nature et par là même notre propre survie. Aujourd'hui, notre environnement intellectuel doit faire face à une forme différente d'agression...


    Notre psychique est submergé par les assauts de milliers d'images jouant avec notre sensibilité, notre affect. Des millions de spots publicitaires conditionnent notre inconscient collectif et façonnent l'idéologie dominante de la télévision. Une idéologie où lajouissance immédiate par la consommation prime sur toute volonté de sens. A force dehttp://www.curiosphere.tv/images/DOSSI/DOSSI15685/2_4_l_arbre_et_le_livre_clip_image001.jpgrépétition, notre capacité d'attention se trouve diminuée, notre imagination et notre esprit critique s'épuisent, et nous avons de plus de plus de mal à nous consacrer aux valeurs essentielles.

    "Une semaine sans télévision" est une tentative collective pour sauvegarder notre plus précieuse ressource : la lucidité.

     

    Je n'ai qu'une vie. Je ne la regarderai pas passer, par procuration, comme un zombie, devant un poste de télévision. Je veux me sentir exister, furieusement. Je veux ressentir le bonheur, la tristesse, intensément. Je veux percevoir le chaud et le froid, les parfums et la sueur, les rires et la fatigue, sans écran. L'assommoir télévisuel, cette camisole à mon énergie, cet étouffoir à sentiments, ne m'anéantira pas. Je veux tout, je n'attends rien, le monde s'offre à moi.

     

    La moyenne quotidienne de télévision par français est actuellement est de 3 heures 40. Après une journée de travail et plus de trois heures devant le poste, le temps consacré à la vie sociale, civique, à la création.. ne peut-être que marginal, sinon inexistant. La critique de la télévision ne peut donc se limiter à son contenu et doit le dépasser pour s'interroger sur le média en tant que tel. La télévision constitue un miroir pour notre société. Le briser ou le condamner ne changerait pas le visage de notre civilisation. "Changeons et la télé changera". Eteignons-la et la vie commencera.


    http://96.img.v4.skyrock.net/96a/didizpowa/pics/837734243_small.jpgMais vivre, c'est difficile. Il est tentant de chercher à échapper à la condition humaine. Cocaïne, héroïne et haschisch demeurent des moyens prohibés pour atteindre des paradis artificiels. Prozac, alcool et télévision permettent, eux, de fuir la réalité sans enfreindre la loi.


    Si nous devions classer comme drogue un produit synthétique inhalé entraînant une dépendance, la télévision ne rentrerait pas dans cette catégorie. Pourtant, sans apparente action chimique, la télévision conduit à des phénomènes d'assujettissement comparable à ceux de drogues dures. Voici plus de dix ans, une équipe de l'hebdomadaire Télérama proposait dans un quartier à des volontaires de rendre leur poste pendant une semaine. Seule une minorité de candidats parvinrent au bout des sept jours sans avoir récupéré leur précieuse boite. Certains ne tinrent pas une journée. D'autres, honteux, louèrent des postes en cachette.


    La télévision a ceci de particulier par rapport aux autres média qu'elle laisse son spectateur totalement passif. A aucun autre moment de notre existence nous ne sommes aussi inerte, même dans notre sommeil, car les rêves y sont le produit de notrehttp://ferzani.files.wordpress.com/2009/03/imagination-tree-300px1.jpgimagination. Contrairement au cinéma, où la lumière est projetée sur une toile, le poste de télévision la projette directement sur le spectateur. Le scintillement de l'image engendre un phénomène hypnotique.


    Nous regardons la télévision. Nous l'écoutons peu. L'image y est reine et la forme prime sur tout. Le pouvoir y appartient aux apparences. Ne pas être conscient de cette règle de base peut conduire à desservir son propos pour celui qui est amené à y figurer. A la télévision, on est manipulé ou on manipule.

     

    La télévision est un prisme. Elle nous évite de réfléchir, de nous poser des questions existentielles. Elle nous évite de les accepter et de les affronter. A force de fuir dans l'illusion au travers de cette glace, nous devenons incapables d'affronter la réalité se trouvant derrière la fenêtre. C'est au final un véritable refus de la vie.

    Une semaine sans télé, c'est un temps pour créer, construire, apprendre, lire, réfléchir, se rencontrer.. et retrouver le goût et le parfum de la VIE.

     


      Raoul Anvélaut

     

     

     

     

     

     


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  • http://www.reproarte.com/files/images/T/turner_joseph_mallord_william/fishermen_at_sea.jpgLe 28 septembre 2005, des soldats espagnols avaient exécuté à bout portant cinq jeunes Africains qui tentaient d'escalader la clôture électrifiée, couronnée de barbelés, entourant l'enclave de Ceuta au Maroc. Huit jours plus tard, six autres jeunes Noirs avaient été abattus dans des circonstances similaires.

    Des milliers d'Africains, y compris des femmes et des enfants, campent devant les clôtures de Melilla et de Ceuta, dans le Rif aride. Sur injonction des commissaires de Bruxelles, les policiers marocains refoulent les Africains dans le Sahara.

    Sans eau ni provisions.

    Des centaines, peut-être des milliers d'entre eux périssent dans les rochers et les sables du désert.

    Combien de jeunes Africains quittent-ils chaque année leur pays au péril de leur vie pour tenter de gagner l'Europe? On estime qu’annuellement quelque deux millions de personnes essaient d'entrer illégalement sur le territoire de l'Union européenne et que, sur ce nombre, environ 2 000 périssent en Méditerranée et autant dans l'Atlantique. Leur objectif est de franchir le détroit de Gibraltar au départ du Maroc ou d’atteindre les Iles Canaries à partir de la Mauritanie ou du Sénégal.

    Selon le gouvernement espagnol, 47 685 migrants africains illégaux sont arrivés sur les côtes de l'Espagne en 2006. II faut y ajouter les 23 151 migrants illégaux qui ont débarqué sur les Iles italiennes ou à Malte au départ de la Jamahiriya arabe libyenne ou de la Tunisie. D’autres essaient de gagner la Grèce ou la côte adriatique de l'Italie en passant par la Turquie ou I’ Egypte. Markku Niskala, secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge, dit : « Cette crise est complètement passée sous silence. Non seulement personne ne vient en aide à ces gens aux abois, mais n'y a pas d'organisation qui établit ne serait-ce que des statistiques qui rendent compte de cette tragédie quotidienne. »

     

    La fuite par la mer des réfugiés africains de la faim est favorisée par une circonstance particulière : la destruction en rapide progression des communautés de pêcheurs sur les côtes atlantique et méditerranéenne du continent. Celle-ci est due à la vente des droits de pêche par les États africains aux entreprises étrangères. Les bateaux-usines japonais, canadiens, portugais, français, danois, etc., ravagent les eaux territoriales. Plongés clans la misère, sans espoir, désarmés face aux prédateurs, les pêcheurs ruinés vendent leurs barques à bas prix à des passeurs mafieux ou encore s'improvisent passeurs eux-mêmes. Construites pour la pêche côtière dans les eaux territoriales, ces barques sont généralement inaptes à la navigation en haute mer.

     

     

    Extrait de la préface du livre de Jean Ziegler "L'empire de la honte".

     

     

     

     


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  • http://lesvillesdumonde.l.e.pic.centerblog.net/q4ov8gp7.jpg

     

    Tokyo, quatre heures du matin... Peut-être le seul moment où la vie humaine s'offrait un répit, où la ville de goudron, de pierre, de béton dont les échangeurs routiers s'étageaient et s'enroulaient tels des lianes, redevenait une forêt où les animaux allaient boire, se nourrir. Rats et corbeaux fonçaient sur les détritus, les rats lâchant les entrailles de la terre, caves, tuyaux, parkings, gaines, pour s'aventurer dans les rues désertes, les corbeaux abandonnant leurs perchoirs, tours antennes, piliers électriques, pour déchiqueter de leur bec puissant les corps organiques en décomposition.


    Je formulais l'idée que, en réalité, ici, depuis plusieurs mois, plus particulièrement depuis une semaine, je menais la vie d'un rat ou d'un corbeau: je squattais des lieux non habitables, je me cachais, j'avais peur et je m'alimentais avec les restes. Pis, j'étais sans doute moins qu'eux... Parce que, si pour un humain c'est déchoir que renoncer à ses semblables, peut-être que pour un rat ou corbeau, c'est chouette de rejoindre la société des hommes. Une promotion! monter à la capitale... Oui, c'était peut-être très snob de faire rat à Ginza  -quartier chic-  ou corbeau à Shinjuku  -centre du business. Par rapport à leurs cousins de province ou de campagne, les rats et les corbeaux de Tokyo pouvaient sans doute se considérer comme des rats ou des corbeaux qui avaient réussi.


    Moi, j'étais moins que ça. Moins qu'un rat à Ginza ou qu'un corbeau à Shinjuku. J'avais tout perdu -toit, statut, emploi, honneur, dignité -, tout perdu sauf la liberté. Liberté de quoi d'ailleurs? Le choix entre la mort rapide ou le malheur un chouïa plus longtemps.



    Extrait de: "Le sumo qui ne voulait pas grossir"

    Eric-Emmanuel Schmitt

     


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