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    http://www.irancartoon.com/120/occupation/Benjamin%20HEINE/4.jpgJe suis l'autre, l'autre est moi. L’inhumanité infligée à un autre détruit l'humanité en moi.

     

    Karl Marx écrit :

    «Le révolutionnaire doit être capable d'entendre pousser l'herbe.




    Du 5 au 7 juin 2007, dans la station balnéaire de Heiligendamm, en Allemagne, sur la mer Baltique, s'est tenue la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des huit Etats les plus puissants de la planète.

     

    Un immense filet métallique pose dans la Baltique, un mur, des barbelés s'étirant sur 12 kilomètres, des nageurs de combat, un navire de guerre américain, des hélicoptères noirs Apache, 16 000 policiers, des troupes d'élite, des snipers postés sur les toits de tour les villages environnants devaient protéger le G8.

    5 000 journalistes du monde entier, parques dans la bourgade voisine de Kühlenborn, suivaient l'événement.

    A Heiligendamm, Vladimir Poutine, Angela Merkel, George W. Bush, Nicolas Sarkozy ont tenté de se donner des airs de maitres du monde.

    Tentative touchante, frisant le ridicule.

    En juin 2006, les 500 plus puissantes sociétés transcontinentales privées ont contrôlé plus de 52 % du produit mondial brut, c'est-à-dire de toutes les richesses (capitaux, services, marchandises, brevets, etc.) créées en une armée sur la planète.

    L'Afrique s'est trouvée au centre des débats.

    Les deux principaux points de l'ordre du jour concernaient, d'une part, la « garantie des investissements privés » et, de l'autre, universalité de la protection des brevets ». Le mot «faim » ne figurait pas dans l’agenda de Heiligendamm.

    Au-delà du mur, éparpillés dans la campagne sablonneuse du Mecklenburg, les tentes et les abris improvisés des adversaires du G8 s'étendaient à perte de vue.

    Nous étions plus de 150 000 venus de 41 pays, représentant une multitude de mouvements sociaux, des Eglises, des syndicats. Durant toute la durée du sommet, 120 séminaires, discussions publiques et veillées nocturnes ont été organises. Ils ont traitséde la dette, des refugies de la faim, du droit a l'eau potable, de la lutte contre les planter génétiquement modifiées, de la délocalisation des entreprises, de la discrimination salariale des femmes, de l'indépendance des banques centrales, de l'habitat insalubre, du désarmement économique unilatéral des pays du tiers-monde, du terrorisme, de l'Organisation mondiale du commerce, de la privatisation forcée des secteurs publics.

    Victor Hugo : « Vous voulez les pauvres secourus — je veux la misère abolie. »

    Une conscience collective nouvelle, une formidable fraternité de la nuit, une multitude infinie de fronts de résistance locaux (dont la coordination est a venir) sont en train de naître.

    Une nouvelle société civile planétaire surgit de la coalition de toutes ces consciences réveillées.

    Elle porte l'espoir d'un monde promis a la justice, à la raison, au bonheur.

    L'issue du combat est incertaine.

    Une certitude pourtant existe. Pablo Neruda, à la fin du Canto General, l'évoque :

    « Poden cortar todas las flores,

    Pero jamas detendran la primavera. »

    Ils [nos ennemis] peuvent couper toutes les fleurs . Mais jamais ils ne seront les maîtres du printemps »


    Jean Ziegler

    Genève, septembre 2007

     

     


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  • http://www.camer.be/UserFiles/Image/Refugies190908200.jpgPour l'heure aucun instrument du droit international ne permet de « décriminaliser » le réfugié de la faim. La Convention des Nations unies pour la protection des réfugiés, de 1951, n'accorde le droit d’asile qu’à des personnes qui sont persécutées pour des raisons raciales, religieuses ou politiques. Ces critères sont limitatifs.

     

    Quant à la Convention pour la protection des migrants, dont l'administration incombe au Bureau international du travail (et non au haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés), aucune de ses dispositions ne permet de décriminaliser les réfugiés de la faim.

     

    Seule instance à pouvoir légiférer : le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme, composé de 47 Etats membres élus par l'Assemblée générale de New York au prorata des continents pour une durée de trois ans renouvelable.

     

    Lundi 11 juin 2007, 18 heures, salle n° XXII de l’annexe orientale du palais des Nations, bondée et surchauffée. A l'ordre du jour : la proposition de création d'un droit d'asile temporaire pour les réfugiés de la faim.

     

    Au nom de l'Union européenne, Mme Anke Konrad refuse l'entrée en matière.

     

    Dans l'empire de la honte, gouverné par la rareté organisée, la guerre n'est plus épisodique, elle est permanente. Elle ne constitue plus une crise, une pathologie, mais la normalité. Elle n'équivaut plus à l'éclipse de la raison — comme le disait Horkheimer —, elle est la raison d'être même de l'empire. Les seigneurs de la guerre économique ont mis la planète en coupe réglée.

     

    Ils attaquent le pouvoir normatif des Etats, contestent la souveraineté populaire, subvertissent la démocratie, ravagent la nature, détruisent les hommes et leurs libertés. La naturalisation de l'économie, la « main invisible » du marché leur tiennent lieu de cosmogonie et la maximalisation du profit de pratique.

     

    J'appelle violence structurelle cette cosmogonie et cette pratique.

     

    La dette et la faim sont les deux armes de destruction massive utilisées par les maîtres du monde pour asservir les peuples, leur force de travail, leurs matières premières, leurs rêves.

     

    Des 192 Etats de la planète, 122 se situent dans l'hémisphère Sud. Leur dette extérieure cumulée dépasse les 2 100 milliards de dollars.

     

    La dette extérieure agit comme un garrot. L'essentiel des devises qu'un pays du tiers-monde gagne par ses exportations sert au paiement des tranches d'amortissement et des intérêts de la dette.

     

    Les banques créancières du Nord agissent comme des sangsues.

     

    Le pays débiteur est frappe d'anémie.

     

    La dette empêche tout investissement social conséquent dans l'irrigation, l'infrastructure routière, scolaire, sanitaire, à fortiori dans quelque industrie que ce soit.

     

    Pour les pays les plus pauvres, aucun développement durable n'est possible.

     

    Le massacre quotidien de la faim se poursuit dans une normalité glacée. Toutes les 5 secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Toutes les 4 minutes, quelqu'un devient aveugle par manque de vitamine A.

     

    En 2006, 854 millions de personnes — un homme sur six sur notre planète — ont été gravement et en permanence sous-alimentées. Elles étaient 842 millions en 2005.

     

    Le World Food Report de la FAO, qui donne ces chiffres, affirme que l'agriculture mondiale, dans l'état actuel du développement de ses forces de production, pourrait nourrir normalement (soit à raison de 2 700 calories par jour et par adulte) 12 milliards d'êtres humains.

     

    Nous sommes aujourd'hui 6,2 milliards sur terre. Conclusion : il n'existe aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est assassiné.

     

    L'ordre du monde économique, social et politique érige par le capitalisme prédateur n'est pas seulement meurtrier. Il est aussi absurde.

     

    II tue, mais il tue sans nécessité.

     

    Il doit être combattu radicalement.

     

    Mon livre veut être une arme pour ce combat.

     

    Où est l'espoir ?

     

    Dans le refus raisonné de l'homme d'accepter durablement un monde où la misère, le désespoir, l’exploitation, la faim d'une multitude nourrissent le relatif bien-être d'une minorité, généralement blanche et la plupart du temps inconsciente.

     

    L’impératif moral est en chacun de nous.

     

    II s'agit de le réveiller, de mobiliser la résistance, d'organiser le combat.

     



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    immigration04.jpg

    L'hypocrisie des commissaires de Bruxelles est détestable : d'une part, ils organisent la famine en Afrique, de l'autre, ils criminalisent les réfugiés de la faim.

     

    Aminata Traore résume la situation : « Les moyens humains, financiers et technologiques que l'Europe des 27 déploie contre les flux migratoires africains sont, en fait, ceux d'une guerre en bonne et due forme entre cette puissance mondiale et des jeunes Africains ruraux et urbains sans défense, dont les droits à l'éducation, à l’information économique, au travail et à l’alimentation sont bafoués dans leurs pays d'origine sous ajustement structurel. Victimes de décisions et de choix macroéconomiques dont ils ne sont nullement responsables, ils sont chassés, traqués et humiliés lorsqu'ils tentent de chercher une issue dans l’émigration. Les morts, les blessés et les handicapés des événements sanglants de Ceuta et de Melilla, en 2005, ainsi que des milliers de corps sans vie qui échouent tous les mois sur les plages de Mauritanie, des Iles Canaries, de Lampedusa ou d'ailleurs, sont autant de naufragés de l’émigration forcée et criminalisée. »

     

    En juin 2007, le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme tenait sa quatrième session ordinaire au Palais des Nations à Genève.

     

    Lundi 11 juin : le Conseil examine la proposition d'accorder aux réfugiés de la faim un droit de non refoulement temporaire.

     


    J'ouvre une parenthèse : il s'agit de distinguer avec précision les réfugiés économiques des réfugiés de la faim. Les réfugiés économiques sont des personnes qui migrent par  « convenance ». Les réfugiés de la faim fuient par « nécessité ».

     

    L'état de nécessité est un concept bien connu du droit international et de la plupart des droits nationaux.

     

    Exemple : une ambulance qui fonce à une vitesse excessive pour arriver au plus vite auprès d'un blessé et qui, ce faisant, viole une ou plusieurs règles de la circulation, agit en état de «nécessité ». Son infraction au code de la route est considérée comme nulle et non avenue.

     

    De même, le réfugié de la faim : le Programme alimentaire mondial détermine, mois après mois, les régions du globe où, à la suite de catastrophes naturelles (sécheresse, criquets, etc.) ou humaines, aucune survie n'est plus possible.

     

    L’état de nécessité est objectivement vérifiable.

     

    Pour survivre, l’affamé doit franchir des frontières. II le fait illégalement. L'illégalité est supprimée par l’état de nécessité.

     

     

    Je répondrai aux commentaires un peu plus tard

     


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    http://media.artevod.com/110532_fr_image_24922.jpgUn peu moins d'un milliard d'êtres humains vivent en Afrique. Entre 1972 et 2002, le nombre des Africains gravement et en permanence sous-alimentés a augmenté de 81 à 203 millions.

    Pourquoi ? Les raisons de cette situation sont multiples. La principale est due à la politique agricole commune de l'Union européenne.

    Les États industrialisés de l'OCDE ont payé à leurs agriculteurs et éleveurs, en 2006, plus de 350 milliards de dollars à titre de subventions à la production et à l'exportation.

    L'Union européenne, en particulier, pratique en Afrique le dumping agricole avec un cynisme sans faille.

    Il en résulte notamment la destruction systématique des agricultures vivrières africaines.

    Prenons l'exemple de la Sandaga, le plus grand marché de biens de consommation courants de l'Afrique de l'Ouest. La Sandaga est un univers bruyant, coloré, odorant, merveilleux, situé au cœur de Dakar.

    La ménagère peut y acheter, selon les saisons, des légumes et des fruits portugais, français, espagnols, italiens, grecs, etc. — au tiers ou à la moitié du prix des produits autochtones équivalents.

    Quelques kilomètres plus loin, sous un soleil brûlant, le paysan wolof travaille avec sa femme et ses enfants jusqu'a 15 heures par jour... et n'a pas la moindre chance d'acquérir en échange un revenu minimum décent.

    Sur 52 pays africains, 37 sont des pays presque entièrement agricoles.

    Peu d'êtres humains sur terre travaillent autant et dans des conditions aussi difficiles que les paysans africains, Wolof du Sénégal, Bambara du Mali, Mossi du Burkina ou Bashi du Kivu.

    La politique du dumping agricole européen détruit leur vie et celle de leurs enfants.

    Pour défendre I’ Europe contre les refugiés de la faim, l’Union européenne a mis sur pied une organisation militaire semi-clandestine qui porte le nom de Frontex.

    Cette agence gère les « frontières extérieures de l'Europe », c'est-à-dire les frontières extracontinentales.

    Elle dispose de navires d'interception en haute mer rapides et armés, d'hélicoptères de combat, d'une flotte d'avions de surveillance munis de caméras ultrasensibles et de vision nocturne, de radars, de satellites et de moyens sophistiques de surveillance électronique à longue distance.

    Frontex maintient aussi sur le sol africain des « camps d'accueil » où sont parqués les réfugiés de la faim qui viennent encore d'Afrique centrale, orientale ou australe, du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Burundi, du Cameroun, de l'Erythrée, du Malawi, du Zimbabwe, etc.

    Souvent, ces refugiés sont en route à travers le continent durant un ou deux ans, vivant d'expédients, traversant les frontières et tentant de s'approcher progressivement d'une côte. Ils sont alors interceptés par les agents de Frontex ou par leurs auxiliaires locaux, chargés de les empêcher d'atteindre les ports de la Méditerranée ou de l'Atlantique.

    Vu les versements considérables opérés par Frontex aux gouvernements africains, peu d'entre eux refusent l’installation de ces camps.

    L’Algérie sauve l ' honneur.

    Le président Abdelaziz Bouteflika a dit : Nous refusons ces camps. Nous ne serons jamais les geôliers de nos frères. »

     

     

    Ce texte est un extrait de la préface du livre de Jean Ziegler "L'empire de la honte".





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  • Docteur Christian SADEK

    Médecin généraliste

    Les Prades

    46250 CAZALS  Cazals, le 08 Mars 2010

     

     

    Monsieur le Président de la République

     

     Avec tout le respect que je vous dois dû à votre fonction, je me permets de vous adresser ce petit présent : un croc de boucher. Ce n’est pas pour y suspendre Monsieur Dominique de VILLEPIN et n’a rien à voir avec les balles de 9mm qui vous ont été adressées anonymement.

     

    Moi, je vous dis qui je suis, et pourquoi je vous adresse cet objet.

     

    En temps que médecin de campagne, je suis tous les jours au contact de la France « d’en bas », des agriculteurs, des artisans, des professions libérales, des commerçants, des employés salariés qui doivent travailler toujours plus pour en fait gagner de moins en moins.

     

    Je côtoie aussi des personnes au R.S.A. qui travaillent au noir, arrivent à toucher de nombreuses allocations diverses et variées et qui en fait ne payent pas d’impôts et s’en sortent beaucoup mieux que ceux qui sont au SMIC, et qui travaillent 7 H / jour, et bien mieux que de nos agriculteurs qui eux travaillent plus de 60 H/ semaine et 365 jours par an et qui parfois sont obligés de fréquenter les Restos du Cœur pour nourrir leurs enfants. Et que dire de nos retraités qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

     

    Tous les jours, je mesure la température de la population de notre canton et, je ne sais si c’est une conséquence du prétendu réchauffement climatique, mais la température monte, monte lentement mais sûrement et un jour cela va éclater...

     

    Je pense que c’est comme le « big one » sur la faille de San Andréa : on sait que cela va arriver mais on ne connaît pas la date.

     

    C’est ce que je perçois sur le canton de Cazals et aussi ce que je pressens dans les autres cantons de France.

     

    Il serait dommage que notre Pays qui est au bord de la faillite, faillite en grande partie liée à l’incompétence et à la corruption de nos énarques, soit victime d’une troisième révolution qui achèverait de le ruiner.

     

    Comme en 1789, la Révolution pourrait éclater pour une parole de trop : en 1789 ce serait Marie-Antoinette qui l’aurait prononcée « Ils n’ont plus de pain alors qu’ils mangent de la brioche ». L’ENA n’existait pas mais déjà nous avions déjà une énarque qui ignorait comment se faisait le pain et la brioche : aucune réalité de la condition de vie des gens sur le terrain.

     

    C’est peut être pour éviter cela que nos énarques et hommes politiques font de longs discours qui nous endorment et ne veulent plus rien dire : au moins cela évite de mettre les feux aux poudres et ils se sont fait plaisir en alignant des mots mais aucune idée.

     

    Nous sommes en présence d’un Etat qui devient de plus en plus inquisiteur envers ses citoyens, de plus en plus répresseur envers les honnêtes gens, de plus en plus laxiste pour les voyous : auriez-vous peur des voyous Monsieur le Président ?

     

    Pourtant ce sont les honnêtes gens qui feront la prochaine révolution parce qu’ils en ont assez que 1789 ne serve à rien et qu’ils ne soient bons qu’à payer des impôts.

     

    Je pense, en tant que médecin, que la révolution c’est comme le vaccin : de temps en temps il faut des rappels. Il y a trop longtemps maintenant que le dernier rappel a été administré.

     

    Après le dépistage des délinquants à l’âge de 3 ans, la taxe carbone qui épargne les plus pollueurs (vos petits copains), les radars « pompes » à fric, qu’allez vous nous pondre : le rétablissement des lettres de cachet ? Pourvu que je n’en sois pas la première victime !

     

    Vous êtes en train de nous faire une France à l’Américaine. Mais pas celle d’Obama ! Celle de Bush, marionnette de la C.I.A., des lobbies de l’industrie et de l’armement. Votre idole était G.W. Bush : cela « crevait » les yeux. L’Europe géographique avait un pays à la botte des américains (l’Angleterre), maintenant elle en a deux.

     

    Lors de l’invasion en Irak, par les américains, je devrais dire par la C.I.A. et les industriels de l’armement et accessoirement G.W. Bush, Jacques CHIRAC a eu probablement la meilleure initiative de ses mandats : ne pas y aller. S’il n’en avait pas été ainsi, je pense que notre pays, qui compte 1/6 de musulmans explosait de l’intérieur. En médecine il y a un dicton qui dit « primum no nocere » - d’abord ne pas nuire- et il a su l’appliquer.

     

    Vous êtes, lentement mais sûrement, en train de transformer le pays en dictature car vous avez l’esprit d’un petit dictateur ; il existe une grande similitude entre vous et Napoléon III dit Le Petit (dixit Victor Hugo).

     

    Mis à part quelques ministres, vous vous êtes entouré (mais cela est peut être voulu) d’incompétents notoires qui n’ont aucune réalité du terrain, comme par exemple Madame R. Bachelot qui nous a montré ses talents dans la gestion de la « grosse » épidémie de grippe A.

     

    Heureusement que le virus H1 N1, quant à sa virulence, n’avait rien à voir avec le H5 N1, auquel cas elle aurait participé à décimer le pays : elle aurait peut être résolu le problème de chômage en créant un maximum d’emplois.....dans les funérariums. Il y a un proverbe qui dit « au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » : je crains que vous l’ayez fait vôtre.

     

    Mais au fait, cette épidémie de grippe, n’était-ce pas une diversion, pour faire parler d’autre chose que de la crise ce qui aurait risqué d’échauffer les esprits ?

     

    En vous adressant ce présent, je ne fais pas de menaces, je m’inspire un peu de vous - après tout c’est vous qui en avez parlé le premier, du croc de boucher- Je fais seulement de la prévention.

     

    Il serait en effet regrettable que votre absence de bon sens, votre éloignement de plus en plus grand de la France « d’en bas », comme avait dit Jean Pierre Raffarin, vous conduise à vous y trouvé suspendu par le peuple, ou pire encore, que la Guillotine, reléguée au musée par Robert Badinter, reprenne du service et fonctionne au rythme qu’elle a connu sous la Terreur. Je vous rappelle que vous êtes le Président de tous les Français même si tous n’ont pas voté pour vous et que vous avez été choisi pour vous occuper de notre Pays, pas pour l’anéantir.

     

    Je suis un libéral, mais je suis pour le libéralisme choisi et non subi et imposé. Vous êtes en train de créer un système  de santé à l’américaine, c’est-à-dire à deux voire trois vitesses, alors que Monsieur Obama lui veut faire machine arrière et rendre l’accès aux soins à tous les Américains qui en étaient exclus.

     

    Vous êtes en train d’anéantir l’enseignement qui est le type même d’investissement à long terme où l’on dépense aujourd’hui de l’argent (nos impôts) qui sert à former les cerveaux qui feront l’élite intellectuelle de demain. Les pays nordiques comme la Finlande l’ont bien compris.

     

    Avec la suppression du juge d’instruction, vous êtes en train de créer une justice aux ordres du pouvoir : la France va devenir une République Bananière si elle ne l’est pas déjà.

     

    A l’allure où vous allez, la France sera le premier pays sous développé d’Europe : plus d’université, plus d’hôpitaux, plus d’industries, plus de services publics, plus d’agriculture.... ... une réserve de gaulois pour touristes étrangers tout au plus.

     

    Attention ! Les Gaulois à l’image d’Astérix et Obélix pourraient bien entrer en Résistance .....

     

     


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  • Du centre vers la périphérie

     

    Et vivre un début de séance peut devenir comme un dépouillement progressif pour mieux atteindre une expérience profonde. D’abord arriver dans l’état dans lequel nous nous trouvons, il s’agit de s’accorder un temps d’accueil et d’accueillir le lieu dans lequel chacun va se laisser trouver par « le Souffle », se recentrer pour se déposer et vivre une expérience de pratique dans « le corps que l’on a et le corps que l’on est ». Quand nous commençons une pratique, quelle expérience nous est-il donné à vivre ? La pratique nous permet de nous « accorder » avec discernement, rigueur et fluidité. C’est vivre l’« âsana » ; c'est-à-dire préparer les conditions pour accueillir la Présence qui nous cherche. L’essentiel n’est-il pas de devenir plus présent, plus responsable et plus confiant ?

     

    "Vous êtes dans une pièce vide, si elle se transforme en étable ou en temple, c’est notre façon d’être là qui en est la cause, notre responsabilité, nous créons sans cesse la réalité qui nous entoure."

    K. G. Dürckheim

     

    Puis vient le temps de se retrouver chacun sur « son tapis ». Le fameux tapis, un territoire qui structure, qui a son sens mais qui ne doit pas devenir un enfermement, même pendant la pratique, « se sentir centré » et « ouvert », relié à soi et aux autres. S’installer. Lâcher prise, mais pas n’importe comment, sans être dans la dissolution, avec une structure. Trouver la tension juste, l’associer à la détente, c’est un calme contrôlé qui maintient la forme. Il ne s’agit pas de fuir, « tenue, forme, unité » dans la posture : c'est-à-dire se placer. Écouter la respiration telle quelle est, son rythme naturel. Suivre le Souffle, se laisser trouver, reposé en soi et relié au monde, les sens en éveil avec une conscience de la présence des autres, des bruits de l’extérieur, des odeurs. C’est une expérience d’ouverture qui permet de se mettre à la disposition de cette présence intérieure qui va agir en nous. Être un avec l’inspir, être un avec l’expir, la qualité de la respiration rapproche ou éloigne de notre profondeur ; chaque perturbation du rythme nous signale une déviation de notre attitude intérieure. Revenir, revenir à l’instant présent, c’est difficile d’être là et s’ouvrir au souffle, devenir disciple du souffle, le suivre, s’asseoir intérieurement. Être dans son centre, ce chemin vers le cœur. Que m’accorde aujourd’hui ce corps que je suis et que j’ai et qu'est-ce que je lui accorde ?
    Et plutôt que de prendre les postures dans un souci de performance, mettre la musculature au service du souffle, faire le deuil de l’ambition, de la réussite d’une posture idéale, ce qui n’exclut pas une grande rigueur. L’important sera de vivre la posture comme un chemin de maturation dans le quotidien.
    La séance sera en lien réel avec la vie quotidienne sans clivage, que la pratique transforme le quotidien et que le quotidien transforme la pratique.
    Cela nous transforme dans notre qualité de présence, dans notre façon de tout faire plus lentement, dans notre façon de toucher les objets, dans l’importance des toutes petites choses.

    Cela nous met dans un « oui » à la Vie.

     

     

    C. Masson

    Extrait de la Revue Française de Yoga – Juillet 2001

     


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