•  Comment faire un compliment à une femme - wikiHowAvez-vous remarqué qu’un compliment c’est comme des fleurs, il est apprécié et il prend toute sa valeur que lorsque vous le donnez à quelqu’un d’autre? Les compliments silencieux ne valent rien pour personne.

      À quand remonte la dernière fois que vous avez fait un compliment sincère à une autre personne? Pas seulement à une personne que vous connaissez bien, mais à un ou une inconnue?

    Si vous pensez du bien d’une personne et que vous n’en dites rien à cette dernière, ça ne vaut rien. Oui, oui, je sais, les femmes ont plus de facilité dans ce domaine que les hommes. Mais ce ne sont pourtant pas les occasions qui manquent :

        Frédérick et sa conjointe Julie vont souper chez un nouveau couple d’amis pour la première fois. Les deux sont surpris par la très belle décoration des lieux. Pourtant, ils n’en font pas mention à leurs hôtes.

        Caroline écrit sur sa page Facebook qu’elle et son mari sont très fiers d’avoir acheté une nouvelle propriété sur un plus grand terrain et dans un meilleur quartier. Pourtant, seulement 5 de ses 127 « amis » lui écrivent un mot pour la féliciter.

        Claudine sort en ville avec des copines. Une amie d’une amie, Tania, se joint à elles. Elle adore la robe de Tania qui lui va à merveille et qui lui donne un petit côté sexy. Pourtant, elle ne lui dit rien à ce propos.

        Jacques va effectuer une vidange d’huile sur sa voiture dans un nouveau garage. Aussitôt qu’il met les pieds à l’intérieur, il est stupéfait par la propreté des lieux. Pourtant, il ne dit rien au gérant.

        Pierre rend visite à Sophie pour tenter de lui vendre des produits naturels. Pierre trouve que Sophie a deux très beaux enfants et qu’ils sont très polis. Pourtant, elle ne dit rien à Sophie.

        Marie termine la lecture d’un livre qui lui a procuré plusieurs prises de conscience. Elle considère ce livre comme un des meilleurs livres qu’elle a lus dans sa vie. Les coordonnées de l’auteur sont inscrites à la fin du livre et elle pense lui écrire un mot pour le remercier. Pourtant, elle ne fait rien.

        Claude rencontre Chantale sur un site de rencontre. Ils conviennent d’un premier rendez-vous dans un café. Ils passent un peu plus d’une heure ensemble et la chimie est très bonne. Claude a trouvé que Chantale avait un magnifique sourire et qu’elle avait les plus beaux yeux bleus du monde. Pourtant, il n’a pas osé complimenter Chantale.

        Pierre passe rendre à son ami Stéphane une échelle qu’il lui avait empruntée il y a une semaine. Pierre remarque la nouvelle BMW X6 stationnée dans la cour, la voiture de ses rêves. Pourtant, Pierre ne dit rien à Stéphane avant que ce dernier ne lui en parle.

    Pourquoi tant de gens gardent pour eux ce qu’ils aiment et apprécient chez les autres? Serait-ce par manque d’estime personnelle, un sentiment d’infériorité, la jalousie, l’orgueil, l’envie ou la convoitise? Serait-ce simplement par timidité ou manque d’éducation? Je vous laisse répondre à cette question par vous-même.

    Il n’en reste pas moins que le besoin le plus profond de la nature humaine est le besoin d’être reconnu, apprécié, valorisé et estimé. Pourtant, bien peu de gens ont appris à complimenter et valoriser les gens qui les entourent de façon authentique.

    Trois milliards d’êtres humains sur terre vont se coucher chaque soir avec la faim au ventre, alors que quatre milliards de personnes s’endorment chaque soir avec la faim d’un simple mot d’encouragement et de reconnaissance.

    Si un compliment est comme un rayon de soleil verbal, veillez dès maintenant, à ensoleiller la journée des gens qui font partie de votre entourage en les complimentant régulièrement et fréquemment de façon sincère. Dites-leur : « Bravo! Je suis content pour toi. » Rappelez-vous que les compliments silencieux ne valent rien pour personne.

    Patrick Leroux
    Coach et conférencier


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  • Rêve de dragon Mini-affiche

     Il y a toutes ces réactions aux offenses de l'existence que l'on refoule; on avale la gifle qu'on aurait dû rendre, mais on ne la digère pas. C'est l'ensemble des impulsions essentielles et des réactions existentielles qui forment ce qu'on appelle l'ombre. Cette ombre se personnifie plus ou moins en nous-mêmes.

    C'est ainsi que je demande à chaque femme qui vient me voir: "Avez-vous déjà rencontré la sorcière en vous-même? "

    "Moi, une sorcière...?"  Mais plus cette femme a l'air étonné et plus elle a en elle une sorcière!

    Et à chaque homme je demande s'il a déjà reconnu le loup qui l'habite? Vous rencontrez un homme et vous avez envie de le mordre, mais en lui serrant la main vous direz: "Je suis content de vous voir!"

    Nous vivons tous dans des mensonges extraordinaires parce que éduqués dans une éthique de comportement. Ce qui est bien nécessaire.

    (...)

    C'est ce qui m'intéresse dans mon travail, c'est la vérité vécue, c'est l'être authentique. Ce qui ne veut pas dire qu'on doive aller jusqu'au crime si on ressent en soi une agression. Mais on doit accepter l'ombre. Accepter l'ombre ne veut pas dire qu'on doive la vivre. Être authentique c'est accepter de voir  qu'on est ce qu'on est et pas ce qu'on imagine être en regardant son personnage dans un miroir.

    "Le centre de l'être" Karlfried Graf Dürckheim

     


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  • Culpabilité et honte: les freins à l’amour de soi

    D’une manière générale culpabilité et honte, qui sont deux des sentiments les plus « plombants » pour l’être, vont à l’encontre de l’amour de soi. La culpabilité apparait quand ce que nous faisons ne correspond pas à ce que l’on avait planifié, ou quand on n’a pas accompli ce que l’on devait faire. La honte, c’est plus viscéral, puisqu’il s’agit d’un jugement négatif sur soi, et pas seulement sur l’acte comme dans la culpabilité. Dans les deux cas, ces sentiments viennent accabler l’être et constituent un obstacle pour l’amour de soi.

    Accepter ce qui est, ce n’est ni de la résignation ni de la soumission, mais simplement le fait de dire oui à ce qui est là, de voir ce qu’on est avec bienveillance, sans jugement et sans rejet. Car c’est le jugement qui est à la racine du non-amour. Le Satan intérieur (la racine du mot satan signifie l’accusateur ou le procureur en hébreu) juge et accuse au cour de ces dialogues intérieurs où nous nous blâmons  « tu n’aurais pas dû faire ça, tu devrais être ainsi » ou pire en nous condamnant « tu es nul, tu as encore tout fait raté, tu n’es bon à rien, c’est honteux de faire ça, personne ne pourra t’aimer si tu comportes comme ça« , etc…  Et même en travaillant sur soi, il n’est pas rare de retomber dans ce travers, voire d’en rajouter une couche, lorsque nous ne correspondant pas à l’image idéale que l’on voudrait être: « mais tu en es encore là, je te pensais plus avancé que ça« …

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    Il existe un remède à Satan, et c’est l’Amour qui s’exprime avant tout comme l’acceptation profonde de ce que l’on est. Se dire que l’on est ce que l’on est et juste ce que l’on est, rien de plus, mais rien de moins, et que l’on a le droit d’être cela, et que nous ne sommes pas pire (ni mieux) qu’un autre, car la Vie nous a fait ainsi. Ce n’est pas se résigner à notre situation, mais simplement apporter de la bienveillance à nous mêmes, en arrêtant de nous pousser encore et encore.

    Natacha avait du travail à faire chez elle. Ayant passé trois heures à déjeuner en discutant avec un ami de longue date, elle est rentrée chez elle très culpabilisée par le temps qu’elle estimait avoir perdu. Elle se détestait et se jugeait très négativement pour ce qu’elle avait fait, se traitant intérieurement de tous les noms. En fait elle, n’avait pas réellement profité de ces trois heures, car tout en étant avec cet ami, elle culpabilisait de ne pas être au travail.

    Il s’agit là d’un cas typique où l’on se martyrise soi-même (j’ai beaucoup donné là-dedans, je connais bien) alors qu’en fait, on a simplement exprimé ce qui nous était le plus essentiel à ce moment là. Alors comment se sortir de cette culpabilité et retrouver le chemin de l’amour de soi? Voici une séquence qui peut être employée à tout moment pour sortir de cette culpabilisation:

     

        Dans un premier temps, on regarde sa culpabilité et on ressent l’effet dans son corps, sans aller dans le mental et sans le nourrir par un dialogue intérieur négatif. On la regarde simplement comme une émotion, comme une chose qui est en nous, mais sans la considérer comme était caractéristique de nous-mêmes. En d’autres termes, « je ressens de la culpabilité » et non « je suis coupable de telle ou telle chose« . La différence est importante car dans le premier cas on peut mettre à distance cette culpabilité. Et on respire dans cette émotion, amplement mais doucement, sans forcer, pour que le corps intègre cette émotion tranquillement.

        Puis, dans un deuxième temps, on se parle à soi-même en ayant vis à vis de soi l’amour bienveillant du parent vis à vis de son enfant: « ce n’est pas grave.. Je t’aime.. Tu es comme tu es, moi je t’aime comme tu es… Je sais que tu fais de ton mieux avec tout ce qui est en toi.. Et chaque moment que nous passons ensemble est un moment d’amour… Je t’aime… Tu es dans mon coeur, ne cherche pas à être qui tu n’es pas.. Tu es qui tu es et je t’aime ainsi… « . Et on s’enveloppe d’amour, de chaleur et de lumière en prononçant ces phrases, avec tout notre coeur.

     

    Natacha fit cette pratique au moment où cette culpabilité s’exprimait, et elle le vécu comme un merveilleux choc: entourée de chaleur et d’amour, elle avait en même temps l’impression de vivre une inversion totale de ses valeurs. C’était le contraire du « t’as pas su gérer ton temps » avec lequel elle se rabrouait constamment: « Jamais cela ne me serait venu à l’idée d’avoir ces mots là.. J’avais bien lu les accords Toltèques, et le fait de penser ‘fais de ton mieux’, mais cela était resté intellectuel. Je n’avais pas réalisé que ça signifiait cet amour là…« . Elle a vu comment elle se blessait souvent par sa propre culpabilité et comment, de ce fait, elle ne pouvait pas se donner d’amour à elle-même.

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     L’Ego et l’image idéale de soi

    L’ego constitue aussi un obstacle pour l’amour de soi, car c’est ce qui crée une séparation entre ce qui est et l’idéal de ce qu’on voudrait être: il veut donner l’impression que l’on est sûr de soi, dynamique et en même temps compatissant, sans faille, toujours prêt à secourir les autres, déterminé et courageux et en même temps la main tendue. L’ego crée aussi une tension en mettant du stress pour être parfait ou pour avoir quelque chose de particulier: c’est lui qui nous pousse à vouloir être le premier en tout, à avoir raison, c’est lui qui se sent vexé à la moindre critique, qui croit tout savoir et prétend ne jamais se tromper et qui veut à tout prix que ce qu’il fait soit porté aux nues, sans reconnaître la part des autres, etc.

    Mais comme nous ne correspondant pas à cette image idéale, nous nous créons une identité fausse que nous donnons à voir aux autres, et que Jung appelait la persona. En fait, nous ne voulons pas qu’on sache que nous avons peur, que nous faisons des conneries de temps en temps, que nous sommes blessés quand on nous agresse verbalement, que nous pouvons être  paresseux, veules, hypocrites, envieux, orgueilleux, jaloux, peureux, roublards, contrôlant et manipulateurs tout en étant de mauvaise foi.. Pas tout le temps, mais cela nous arrive… Je repense à ces films où Louis de Funès (dans la série des Gendarmes ou bien Ruy Blas) jouait des rôles de personnages médiocres ayant tous ces petits comportements que nous savons être les nôtres dans certains cas.

    Mais en créant cette persona, en essayant de paraître ce que nous ne sommes pas, nous nous scindons intérieurement en deux, rejetant cette partie que l’on veut cacher, l’ombre, dans notre subconscient, comme si l’on reléguait à la cave tout ce que nous ne voudrions plus voir:  nos fragilités, nos peurs, nos bêtises, nos lâchetés, nos mensonges, etc.

    Et plus l’on essaye d’être parfait, plus on tente d’être pur et sans tâches, d’avoir toutes les qualités et de supprimer nos défauts, plus nous créons un écart entre ce que l’on voudrait être et ce que nous sommes et plus nous accroissons notre persona. Comment sortir de ce cercle vicieux?  Paradoxalement c’est en laissant tomber ce désir d’être parfait et en acceptant et en intégrant cette part d’ombre de nous mêmes que nous pouvons nous aimer personnellement. Ce n’est pas seulement en essayant d’être plus « lumineux » que l’on s’approche de l’être authentique, mais en ramenant à nous, avec conscience, humilité, respect, pardon et amour les parts sombres de notre psyché. Car ce que je pense être « moi » est le résultat de tout un ensemble de mécanismes et de conditionnements, liés à des blessures, des croyances et des peurs, qui me poussent à réagir de manière automatique dès que certaines situations se présentent. Accepter c’est donner la possibilité à la Conscience de mettre de la clarté sur cette part d’ombre, et de permettre à l’Amour de faire son travail de pardon en étreignant avec tendresse cette partie délaissée. Ces tensions entre la persona et l’ombre, génératrice de désamour de soi, peuvent alors se dissoudre d’elles-mêmes, tranquillement, sans que l’on ait grand chose à faire d’autre qu’être là et se prendre dans ses propres bras.

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     S’aimer c’est s’accepter

    S’accepter tel que l’on est, ne signifie pas que l’on arrête tout: il ne s’agit pas de passer le reste de sa vie affalé dans un canapé à regarder la télé, de ne plus faire de pratique physique ou spirituelle ou de se comporter comme un ours avec son entourage, mais simplement de ne plus juger les aspects que l’on n’aime pas en soi en prétendant qu’il s’agit de défauts, de faiblesses ou de manques. Il s’agit de voir tout cela comme des mécanismes, des programmes, des conditionnements, des sortes de machins qui sont en nous mais qui ne sont pas nous, et que l’on va pouvoir regarder, analyser, déconstruire et reprogrammer par un travail psycho-spirituel. S’accepter ce n’est pas non plus se regarder le nombril avec satisfaction, ni justifier ses comportements asociaux, ou rejeter la responsabilité de ce qui nous arrive sur les autres. En d’autres termes, s’accepter ce n’est pas retourner à un état de moi infantile qui rejette sur les autres ses propres déconvenues, ou qui se pose en victime. Ce n’est pas non plus faire ce qu’on veut quand on veut, sans tenir compte des autres, ou justifier tous ses travers par des « je suis comme ça, c’est ma nature, c’est à prendre ou à laisser« .

    Non. S’accepter, c’est vivre pleinement ce qui est, en avançant par petits pas, en prenant le temps de goûter la vie à chaque instant, en faisant l’expérience de l’instant présent tel qu’il est, sans stresser inutilement et sans juger nos actes.

     

    De manière paradoxale encore, plus on s’aime, moins on est tourné vers soi. Celui qui ne s’aime pas n’est concerné que par son nombril. S’aimer permet de prendre de la distance par rapport à soi, et d’arrêter de ne voir que ses propres problèmes. Car une grande partie de ce que nous considérons comme « nos problèmes » viennent de ce que nous n’acceptons pas la vie telle qu’elle est, en réagissant à partir de notre égo, ou en nous jugeant négativement. En nous acceptant tels que nous sommes, en arrêtant de mettre cette pression à vouloir être quelqu’un d’autre, nous voyons alors nos problèmes se dissoudre.. Et automatiquement, cette bienveillance a un impact sur notre propre vie mais aussi sur celle les autres. L’amour, comme la haine, se propage naturellement.

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    Françoise ne sait plus comment s’y prendre avec son fils, Nicolas 8 ans, qu’elle élève seule et qui est considéré comme hyper-actif. Elle n’arrête pas d’osciller entre des comportements laxistes, qui donnent la possibilité à Nicolas de tyranniser son monde, et des règles ultra-strictes qu’elle érige « pour son bien » quand Nicolas va trop loin. En fait, derrière tout cela, elle se sent une « mauvaise mère » dès qu’elle met un cadre, et elle n’y arrive que lorsque elle est à bout. Mais à ce moment là, elle impose des règle avec une grande rigidité. Et bien entendu son fils n’arrive pas à s’y retrouver. Heureusement, Françoise ayant travaillé sur elle dans de nombreux stages de développement personnel (dont du Tantra, bien évidemment  ), elle a pu commencer à s’accepter et se voir comme faisant « au mieux » de ce qui est possible à chaque fois. A partir de pratiques d’acceptation et d’amour de soi, comme on l’a vu précédemment avec Natacha, elle a pu enlever une énorme pression qu’elle s’était mise sur les épaules. Cette pression enlevée, nourrie par cet amour intérieur, elle s’est mise à agir à partir de sa propre intuition, en reprenant contact avec son fils dans une relation d’être à être, rediffusant cet amour intérieur. Elle a institué un cadre souple afin de ne plus osciller entre rigidité et laxisme. Et surtout elle a pu recréer le lien entre elle et son fils, ce qui a bien entendu entrainé une disparition des troubles d’hyper-activité de Nicolas.

    S’aimer c’est ainsi s’émerveiller de ce que nous sommes, non pas pour se gratifier l’ego, mais pour célébrer le miracle de la Vie d’être incarné et de sentir son corps. S’aimer c’est entrer en relation authentique avec les autres, sans chercher à paraître, en rediffusant autour de soi cette source d’Amour inépuisable qui se situe au fond de notre être, afin d’accepter profondément ce qui est et en disant ‘oui’ à la Vie.

    Jacques Ferber

     

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  • Photo d'intérieur avec canapé et personne à chemise en fleurs

     

    Photo © Nathalie Seroux

     

    Comment nous sommes poussés à bout

     

    Sans même nous en rendre compte, nous avons souvent peur de ce que nous sommes. Depuis notre enfance, nous subissons une forte pression qui nous dit que nous devrions être plus comme ceci, moins comme cela. Du reste, ne pourrions-nous pas faire encore plus, faire encore mieux ? Nous avons fini par intégrer cette pression et nous avons tout le temps peur d’être pris en faute. C’est souvent une seconde nature.
    Nous avons peur, parce que nous avons l’impression que ce que nous sommes ne va jamais, n’est jamais assez bien. Une femme m’a raconté que lorsqu’elle était une jeune mère, un jour où elle faisait un compliment à son enfant, sa mère lui a dit : « Tu ne dois surtout pas lui dire des choses gentilles, car tu vas le gâcher. »

    Voilà l’atmosphère dans laquelle nous grandissons. Nous pensons que si nous faisons un compliment à quelqu’un, si nous lui disons qu’il est bon qu’il soit comme il est, il ne va plus avoir de volonté d’agir, de faire des efforts.

    Il faudrait toujours nous pousser, faire mieux, être autrement  — donc maintenir la pression.

    C’est complètement fou.

     

    Comment nous nous maltraitons sans même nous en rendre compte

     

    Un second élément joue ici : nous sommes particulièrement durs avec nous. Si on pouvait s’entendre à voix haute, nous serions choqués de voir à quel point nous nous parlons mal. On se dit à soi-même des choses que jamais nous n’oserions dire à quelqu’un d’autre : « Tu as fait telle erreur, quel con », « tu as oublié d’acheter le café, ma pauvre fille », « tu as raté ton train, c’est bien fait pour toi »…

    Se foutre la paix, c’est dissoudre cette voix qui nous torture en permanence.

    Il faut souvent pratiquer avec constance et pendant quelque temps pour réussir à repérer que nous sommes bien notre propre bourreau et que ce n’est pas nécessaire de continuer ainsi à se faire autant de mal.

     

    S’autoriser à être comme nous sommes

     

    Nous sommes convaincus que le changement ne peut venir que par un effort volontaire, et violent même, qui repose sur un jugement cassant sur soi-même et une manière de se « donner des coups de pied au cul ». On pense que c’est par là et par là seulement qu’on va enfin se bouger et réussir à changer.

    Nous sommes tellement pris par cette idée que nous avons beaucoup de mal à comprendre que ce n’est pas vrai. Que se torturer n’est pas du tout une bonne idée. Que cela nous use. Nous épuise. Nous pousse à bout. Nous fait perdre tous nos moyens.

     

    Le miracle qui advient quand on se fout la paix, c’est la découverte qu’il y a quelque chose en nous de plus grand que nous. Nous ne pouvons pas le contrôler. Nous pouvons juste lui donner place.

     

    Dans les pratiques « foutez-vous la paix » que je transmets, on touche très vite un soulagement profond, parce qu’on se sent autorisé à être, à être comme nous sommes.

     

    Il n’y a pas d’âge, pas de condition, pour pouvoir se foutre la paix et toucher cet espace.

     

    Le seul bon moment c’est maintenant.

     

    Même des gens qui sont en train de mourir peuvent faire cette expérience. C’est l’une des choses qui m’a le plus frappé quand j’ai accompagné des gens dans cette épreuve. Ils peuvent sentir que malgré la situation, malgré la douleur, tout est ok. De manière très profonde, c’est cela se foutre la paix.

     

    Aussi imparfait soit-on, aussi grande que soient nos difficultés, pouvons-nous sentir que nous avons absolument le droit d’être comme nous sommes, malgré tout ?

     

    Se foutre la paix, c’est découvrir que l’on a le droit d’être, sans raison, pour rien et c’est un profond soulagement.

     

    Même si nous avons mal quelque part, si nous sommes tristes, si la situation n’est pas parfaite, nous pouvons quand même être ce que l’on est. Nous n’avons pas besoin d’être parfaits. Nous n’avons pas besoin d’être irréprochables. Nous n’avons pas besoin de vivre une situation où tout est parfait. Où il fait toujours beau. Où tout le monde est compréhensif et chaleureux. Où il n’y a pas de guerre. Où les fleurs poussent et ne se fanent jamais.

     

    Quand on se fout la paix, on découvre ainsi deux choses : un soulagement qui vient au fait de toucher la racine de la vie en nous et on se rencontre en toute vérité, nous établissons un lien profond avec qui nous sommes.

     

    Fabrice Midal. Source ici


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  • Victime et assassin

    Popof août 2017

     

    Celui qui se sent blessé ne peut pas s'empêcher d'être agressif. La victime réagit en assassin. Aussi la victime et l'assassin sont deux faces opposées, les deux aspects de la même expérience...

     Vous ne voulez pas tuer? Essayez simplement de vous libérer d'être une victime.

    Swâmi Prajnapad


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  • S'exercer à la zénitude

    Lac de Sainte Hélène sur Isère août 2017

      Je m’exerce à la zénitude et c’est dur. Depuis le temps, cela devrait couler de source, être acquis quand même avec tout le travail que j’ai fais sur moi !

     Mais comme j’ai parfois (parfois seulement) un caractère de cochon, alors ma zénitude s’envole, disparaît et me laisse nu, démunis devant la vie. Je dois dire que j’ai des impatiences, en particulier pour tout ce qui touche à des aspects de ma vie qui me paraissent essentiels et quand ils sont maltraités ou niés par autrui ou, comme dirait un de mes fils, "quand on vient te chercher... tu montes vite au créneau", je deviens alors irritable, tranchant et pour tout dire quelquefois blessant pour ceux qui m’entourent. Il y a parfois dans mes comportements relationnels toute une dimension réactionnelle qui est en désaccord avec mes choix de vie, avec mes valeurs et surtout avec ce que je tente d’enseigner ou de transmettre. Je souffre par exemple de me laisser trop souvent envahir par des problèmes mineurs, de me laisser atteindre émotionnellement par des questions qui me semblent dans l’après-coup, puériles ou sans aucun intérêt et qui, si j’avais eu plus de recul, n’auraient pas effleuré trop longtemps ma conscience. Je suis donc capable, avec beaucoup de sincérité et d’enthousiasme, de me polluer, de me gâcher une soirée ou toute une fin de semaine en remâchant mon indignation, en refaisant cent fois le scénario d’une situation pour montrer qu’il aurait été possible de dire, de ne pas dire, de faire ou de ne pas faire autrement, si seulement on avait pris un peu de temps pour me consulter, pour m’en parler, pour échanger, pour faire autrement quoi !

    Tout cela m’a paru durant très longtemps comme faisant partie du lot quotidien de la vie, mais je découvre aujourd’hui que cela pose plus de problèmes non aux autres, mais à moi-même, à l’intime de moi-même. Car cela réveille en moi une structure paranoïde que je connais bien (vous savez celui qui se sent persécuté pour un rien et qui alors se sent en droit d’être à son tour pénible, hargneux voire persécutant à son tour !) Cette composante de ma personnalité est une vieille connaissance, qui m’accompagne depuis longtemps et qui serait risible, si elle n’était douloureuse...

     Je croyais pourtant au cours des dernières décennies avoir jugulée, calmée et apaisée, cette dimension persécutoire récurrente, qui même si elle n’a pas une dimension pathologique grave, reste trop envahissante, empoisonnante ! Je pensais que j’avais parcouru, après tant de parcours thérapeutique, tant de formations aux relations humaines, un chemin suffisant pour ne plus me laisser envahir par elle. Mais comme disait ma grand-mère, qui semblait en savoir beaucoup sur la faiblesse humaine, "où qu’on se tourne et aussi vite qu’on aille, on a toujours son derrière, derrière soi ! " Ainsi mon avatar paranoïde semble, malgré mes efforts, toujours présent à l’arrière plan de mes pensées, de mon imaginaire, de mes rêves de vie.

    Pourtant aujourd’hui, mon aspiration la plus profonde c’est d’être moins réactionnel, plus cool, plus souple, en un mot plus zen ! Plus zen, c’est-à-dire être capable d’accueillir sans être déstabilisé les frustrations inévitables de la vie, de pouvoir « encaisser » des incompréhensions, voire des injustices sans « grimper » tout de suite aux sommets de l’indignation, d’accepter les déceptions ou tout au moins d’être plus capable d’entendre le vécu de l’autre.

     Être zen, dans mon imaginaire, ce serait de ne plus me persécuter avec des pensées parasites, de ne pas m’angoisser pour des futilités, d’éviter de bloquer ma respiration, de ne plus entendre dans ma tête la répétition en boucle de ce qui m’a été fait et qui n’aurait pas dû m’être fait ! Bref d’être capable de relativiser, de prendre du recul, de garder le sourire, le regard clair et une impression de bon, de chaud tout à l’intérieur.

    Être zen serait de rester présent au présent. Simplement cela : être vivant, entier, en paix, là où je suis, quelque soit avec qui, quelque soit l’endroit où je suis !

    Jacques Salomé

    S'exercer à la zénitude

     


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  • La relation la plus intime entre deux personnes, ce n’est pas la relation sexuelle, mais la mise à nu émotionnelle

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    Autrement dit, un échange se produit lorsque l’on parvient à vaincre nos peurs et que l’on s’offre à l’autre en lui permettant de nous connaître vraiment.

    Cependant, ce n’est pas facile d’y arriver ; de fait, la mise à nu émotionnelle, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère, et cela représente un travail de longue haleine.

    Il faut donc du temps, de la force, mais aussi une envie d’écouter, de ressentir et d’embrasser les émotions. Il faut se connaître soi, mais aussi connaître l’autre.

    Vu sous cet angle, le terme CONNAITRE, employé par les écrivains bibliques pour parler de l’amour sexuel et de l’instauration de l’intimité, ne semble plus si ordinaire que cela.

    Se connaître et mettre à nu ses passions, ses sentiments, son histoire émotionnelle, voilà le thème de cet article.

    La mise à nu émotionnelle commence par soi-même

    La mise à nu émotionnelle commence par soi-même. Autrement dit, il est très important de s’identifier à ce que l’on ressent et de savoir si on se sent à l’aise ou pas, de prendre conscience de nos pensées ainsi que de la façon dont on peut mettre nos émotions au service de nos pensées.

    S’écouter, se connecter et connaître notre héritage émotionnel; en d’autres termes, scanner notre corps émotionnel est indispensable afin de découvrir nos peurs, nos conflits, nos manques d’assurance, nos réussites, nos apprentissages, etc.

    Connaître notre philosophie émotionnelle, explorer nos vulnérabilités permanentes, être conscient de ce qui fait mal et que cela finit par passer, est indispensable pour pouvoir contempler l’image que notre miroir émotionnel nous renvoie lorsque nous enlevons nos vêtements afin de nous permettre de véritablement nous « voir« .

    Le fait d’avoir conscience de nos vulnérabilités émotionnelles ne nous permet pas de les voir disparaître, mais en tout cas, avec une conception plus approfondie de ces dernières implique qu’à chaque fois qu’elles font irruption dans notre vie, on est capable de les identifier et de les contrôler, les empêchant ainsi de noyer nos connexions émotionnelles.

    Notre héritage émotionnel, ou la clé pour se connecter

    Notre héritage émotionnel exerce un fort impact sur notre capacité à nous connecter émotionnellement aux autres, et à savoir à quelle occasion le faire.

    Il n’est pas facile de s’exposer à nos souvenirs et à ces sensations pouvant nous être désagréables, mais bien souvent, ce n’est pas bien utile non plus.

    Cependant, pour de nombreuses raisons, il est préférable d’ôter ses vêtements et de se mettre à nu :

    • Si on veut avoir des relations plus significatives, il est important de prendre le temps de se tourner vers le passé et de soigner les blessures émotionnelles de notre enfance.
    • Le conduit qui transporte nos messages émotionnels doit être découvert afin que nos réactions ne prennent pas le dessus sur nous. Par exemple, lorsque l’on dit que « mon frère me met hors de moi », on a en fait la sensation qu’il sait exactement quoi faire pour nous énerver.
    • Connaître ces règles de réaction émotionnelle et les communiquer, cela nous permet de régénérer nos pensées et notre état de bien-être général.
    • Ainsi, quand on mène un travail de connaissance de soi, notre dialogue interne peut réussir à transformer un « Ces personnes représentent un danger pour moi » en un « La façon dont elles m’ont traité m’a fait du mal, mais dorénavant j’en suis conscient, et je fais tout pour que cela n’ait pas d’influence sur moi ».
    • Quand on accède à notre héritage émotionnel et que l’on comprend de quelle façon les sentiments du passé teintent les expériences du présent, on peut alors être plus habile au moment de tisser des liens solides et sains avec ceux qui nous entourent.
    • Être conscient des filtres émotionnels et des carapaces qu’on se construit contribue à faire de nous un habile lecteur et interprète, aussi bien des tentatives de connexion des autres que des nôtres.

    Il n’est pas facile de mettre à nu une personne blessée

    Mettre émotionnellement à nu les personnes très marquées par leur passé peut se révéler difficile, puisqu’il faut lutter contre les carapaces, les vêtements qui les rendent inaccessibles, les désillusions qui enveloppent la personne, les peurs du rejet, de l’abandon, de la solitude…

    Pour ce faire, il faut être intelligent, aimer la personne et ouvrir ses oreilles, ses yeux et sa peau en en bannissant les préjugés et le jugement. Autrement dit, ce qu’il nous faut, c’est une écoute active émotionnelle au travers de tous nos sens sans « mais » ni virgules.

    On doit alors savoir qu’une mise à nu émotionnelle ne se crée pas dans n’importe quel type d’environnement, mais que les conditions idéales doivent être réunies pour générer des émotions, les ressentir, les manipuler, les examiner et les utiliser.

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    Les scénarios émotionnels idéaux pour la mise à nu sont ceux où prime l’écoute depuis l’intérieur, l’empathie et l’intelligence émotionnelle ; les scénarios où sont favorisées la communication et la compréhension basées sur le respect et la tolérance.

    Il n’y a qu’ainsi que l’on peut réussir à créer une ambiance émotionnellement décontractée pouvant nous permettre de nous adonner à la relation intime, à la mise à nu des peurs, des manques d’assurance et de la vérité émotionnelle. Il n’y a qu’ainsi que l’on peut atteindre ces câlins qui rompent les peurs, qui nous font fermer les yeux et qui livrent à 200% notre corps et notre âme à l’autre.

    Source: https://nospensees.fr/la-relation-la-plus-intime-entre-deux-personnes-ce-nest-pas-la-relation-sexuelle-mais-la-mise-a-nu-emotionnelle/


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  • Votre présence est-elle énergisante?

    Prenez quelques instants pour penser aux gens de votre entourage avec qui vous vous sentez bien et plus énergisé après avoir passé un moment avec eux. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines personnes pourraient être qualifiées comme énergisantes et d’autres comme amollissantes, mangeuses d’énergie ou négatives ? On reconnaît ces dernières au fait de se sentir soulagés quand nous les quittons, car leur présence est lourde et nous nous sentons souvent en baisse d’énergie à leur contact. 

    Alors, comment arrive-t-on à être une personne énergisante ? Tout vient de l’intérieur de nous.

    Une personne est plus énergisante en écoutant davantage son cœur que son ego. Les caractéristiques les plus fréquentes chez elle sont les suivantes :

    • Elle aime la vie.
    • Elle est très enthousiaste à l’idée d’atteindre ses buts et d'entretenir des projets régulièrement.
    • Elle aime explorer, découvrir, créer, est à l’affut de nouvelles perspectives ou connaissances.
    • Elle apprécie les petits bonheurs dans sa vie et est reconnaissante plusieurs fois par jour.

    Plus une personne écoute son ego, moins elle peut développer les caractéristiques d’une personne énergisante. En plus d’être l’opposé de ce qui vient d’être nommé, c’est le genre de personne qui s’en fait pour la moindre petite contrariété dans sa vie ou dans celle de ses proches. C’est aussi celle ou celui qui est plus occupé à voir les dangers autant pour sa survie physique qu’émotionnelle, plutôt qu'à voir le bon côté d’une situation. C’est donc le genre de personnes qui aime mieux parler de ses problèmes que de projets agréables. 

    L’énergie des sentiments en nous, comme la peur et la culpabilité ou l’enthousiasme et la confiance est celle qui se dégage autour de nous. Plus les sentiments sont forts et plus ceux-ci prennent de la place dans l'aura. Voilà pourquoi, dès le début d’une rencontre avec quelqu’un, on se sent bien ou pas en sa présence. 

    Si par exemple, vous êtes plutôt une personne énergisante, positive, soyez alerte à ce qui se passe quand vous vous retrouvez avec une personne négative, remplie de peurs. Il est certain que cela vous demandera plus d’efforts pour demeurer vous-même, mais si vous en êtes conscient et que vous décidez de ne pas vous laisser influencer par l’autre, il y a de fortes chances qu’à la fin de votre rencontre, l’autre se sente beaucoup mieux et plus énergisé. Si vous vous sentez en manque d’énergie à la fin de la rencontre, c’est parce que vous avez trop voulu contrôler, changer l’autre personne, trop cherché à ce qu’elle devienne plus positive comme vous, ce qui est un signe que votre ego a pris le dessus sur vous. 

    Pour demeurer vous-même, il vous faut donc avoir de la compassion pour l’autre, l’accepter tel qu’elle ou il est tout en lui exprimant que vous n’avez pas envie de parler de choses négatives, mais plutôt de parler de solutions. Il est alors possible que cette personne se laisse influencer par votre énergie et que la suite de la rencontre se passe très bien. En faisant parler l’autre des solutions possibles à ses problèmes, la conversation devient plus constructive. 

    Si elle refuse et ne veut pas s’ouvrir à de nouvelles perceptions, acceptez que cela semble impossible pour cette personne d’être différente à ce moment-là et qu’elle a le droit d’être ainsi. Après, vous avez le droit de votre côté de dire que ce n’est pas le genre de rencontre qui répond à votre besoin du moment. Pour vous aimer, vous devez être alerte aux besoins de votre être et seulement vous pouvez les écouter. Il n’en tient qu’à vous de décider le genre de rencontres, d’amis que vous voulez dans la vie. Même parmi les membres de la famille ou vos connaissances, il est tout à fait normal d’avoir vos préférences. 

    J’ai la chance d’avoir de nombreux amis et amies qui ont une présence énergisante. Suite à nos rencontres, nous sentons chacun que notre énergie a beaucoup augmenté. Nous nous sentons ravigotés, prêts à mieux faire face aux inconvénients de la vie. 

    C'est avec de telles personnes que nous avons envie de partager, car nous savons que l’autre sait bien nous écouter. 

    Si vous êtes incertain d’être une personne énergisante, je vous suggère de le demander à vos proches. S'ils vous répondent non, il ne vous reste qu’à décider de comment vous vous voulez être et ce qui répond à votre besoin. 

    Avec amour, 

    Lise Bourbeau

    Source


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    Venez jusqu’au bord.

      Nous ne pouvons pas, nous avons peur.

     

     

    Venez jusqu’au bord.

      Nous ne pouvons pas, nous allons tomber.

     

     

    Venez jusqu’au bord.

     

     

    Et ils y sont allés.

    Et il les a poussés

     

     

    Et ils se sont envolés.

                                     

     

    Guillaume Apollinaire

    Trouvé chez Didier

     

     

     

     

     

    Et j'ai marché, marché seule

    Toi, tu dormais, touché du doigt

    Le ciel étoilé

    Courir pieds nus dans l'été

    Pieds nus dans l'été

    Je me sentais libre et légère

    J'étais ma propre lumière

    Mes idées noires, je les avais alors oubliées

    Au fond d'une nuit égarée

    Et puis j'ai respiré

    Peut-être un peu trop fort

     

    Je me suis envolée, c'est vrai, je jure, je le promets

    Je me suis envolée, j'ai ri et j'ai pleuré

    J'ai vu la terre tourner autour d'un corps adoré

    J'ai compris qui j'étais et où j'allais

    Et j'ai marché, marché

    Dans ma tête, pas de nuages

    De temps en temps, un ou deux soleils

    Ceux qu'on voit sur les plages

    Venaient se réchauffer

    A ma peau, à mon visage

    Je m'étonnais de ces mystères

    L'amour n'a rien d'ordinaire

    Et tout ce qu'il invente est vrai

    J'avais oublié

     

    Je me suis envolée, c'est vrai, je jure, je le promets

    Je me suis envolée, j'ai ri et j'ai pleuré

    J'ai vu la terre tourner autour d'un corps adoré

    J'ai compris qui j'étais et où j'allais

     

    L'ordre des choses qu'on nous oppose

    L'amour peut tout défier

    Sage ou distrait

    Fou, innocent, beau, rêveur, insolent

    Quand j'ai vu la Terre tourner

    Autour d'un ange qui dormait

    J'ai alors mesuré comme je l'aimais

     

    Je me suis envolée, c'est vrai, je jure, je le promets

    Je me suis envolée, j'ai ri et j'ai pleuré

    J'ai vu la terre tourner autour d'un corps adoré

    J'ai compris qui j'étais et où j'allais

     

    Je me suis envolée, envolée.

     


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