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  • Résultat de recherche d'images pour "la mère auroville"

     

    http://sriaurobindo.fr/

    "On ne peut rien faire dans les circonstances actuelles et avec la politique telle qu’elle est pratiquée actuellement. (…) Le monde est organisé de telle façon qu’on ne peut pas être autrement. Si on était un homme qui n’acceptait aucune espèce de compromis, on ne pourrait pas rester dans la politique ; on serait tout simplement poussé dehors par la force même des choses. Il y aura un moment où tout cela changera, mais pas encore. La politique, c’est peut-être la dernière chose qui changera. Il y en a beaucoup d’autres qui doivent changer avant. C’est certainement une des choses les plus récalcitrantes.

    Il y a deux choses qui sont très difficiles à changer : c’est la finance et la politique ; le domaine de l’argent et le domaine du gouvernement sont les deux points où l’homme est le plus faible et le plus attaché au mensonge. Alors, probablement, la transformation viendra là en dernier. On peut espérer une transformation sociale, une transformation économique, une transformation de l’éducation ; on peut espérer tout ça long-temps avant la transformation politique et la transformation financière. J’ai écrit ça justement pour montrer aux gens quel est l’état véritable du monde, et pour donner une indication de la porte de sortie. Mais quand nous en serons à la porte de sortie, vous verrez que ce n’est pas si facile. Peut-être que la première chose qui se transformera, ce sera le monde scientifique, c’est possible ; parce que là on exige une sincérité très grande et un effort très persévérant, et que ce sont déjà des qualités qui vous ouvrent la porte vers une vie supérieure..."

    La Mère, entretiens, 14 septembre 1955 
     


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    Se savoir soi-mêmeDans la vie, l'important n'est pas de savoir quelque chose, mais de vous savoir vous-même. Quand je veux étudier le taoïsme, l'hindouisme, le christianisme, quoi que ce soit, je m'éloigne de moi-même. Il n'y a rien à étudier. Toutes ces formulations étaient faites originellement pour nous ramener à nous-même, malheureusement cela n'a pas fonctionné. Parfois elles permettent quelques éclairs, mais cela reste quand même une forme d'éloignement. Certaines personnes connaissent parfaitement le Vedanta mais ne savent rien sur leurs peurs: cela ne sert pas à grand chose. Les gens savent tout sur le taoïsme et ne supportent pas la critique, ne connaissent rien.

     Donc: revenir à ce ressenti, humblement, simplement, et vous rendre compte que c'est ce qu'il y a de plus haut. Aucun traité ne pourra vous amener aussi loin. Les traités doivent se taire pour permettre au ressenti de vivre en vous. Le seul effet d'un traité, c'est d'amener une saturation, une sorte de calme mental.

     Restez tranquille, il n'y a rien à comprendre. Dans cet apaisement, vous pourrez commencer à laisser vivre ce qui est important.

     Ces belle théories profondes ne sont là que pour calmer nos peurs. Un jour vous ne vous ruinerez plus en livres, en enseignements, ou en séminaires. Ce qui est important pour vous, c'est vous-mêmes. C'est gratuit; vous l'aurez toujours sous la main; vous n'aurez nulle part pour aller méditer, pour être tranquille. C'est votre cadeau de chaque instant. Revenir sur ce cadeau constant.

     Tout est vrai. Tout est est une manière de parler. Mais c'est une expression qui m'éloigne de ce ressenti.

     Il faut être au delà du traité pour comprendre le traité. C'est pour cela que lire des traités est une forme de barrière.

     Revenez à votre propre expérience d'être, qui est constamment disponible. Rien ne vous est éloigné. La chose la plus profonde c'est vous. Quand vous le comprenez de manière non mentale, les traités ne parlent que de vous. De manière plus ou moins maladroite, ils parlent de votre beauté. Vous les lirez comme on lit un poème, comme on caresse le genou de quelqu'un, comme on regarde la lune: sans raison. Là, les traités vont se révéler. Mais tant que vous chercherez à les comprendre, vous vous agiterez beaucoup pour peu de chose.

    Eric Barret

     


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  • http://medias.inrees.com/img/magazine/haut_BelleEvasion.jpg

    Pris sur le site: Économie et Spiritualité en Yoga

    A propos du livre Ma plus belle évasion de Michel Vaujour

    Souvent des vérités qui nous semblent fondamentales sont confirmées par des faits ou des événements insolites et à priori sans grande importance.

    Avec le Yogi Khane, et son enseignement intégrant des postures et des pratiques de Hata Yoga indien, du Yoga égyptien et du kung-fu (yoga chinois), j'ai découvert que le hata yoga n'était pas forcément lié à la culture indienne ; d'autre part son souci de montrer que la pratique du yoga pouvait se nourrir et s'enrichir à partir de différentes spiritualités (chrétienne, musulmane, hindoue, bouddhiste, taoïste,…) laisse suggérer que la démarche du yoga est une démarche inscrite au très profond des êtres humains. D'une manière plus globale, cette démarche du yoga semble être inscrite au très profond de tout être vivant, si on en croit, par exemple, le mythe indien de la transmission du yoga par Chiva aux hommes par l'intermédiaire du poisson, de la tortue, du sanglier, …que Babacar Khane aime si souvent nous rappeler.

    Attiré par l'aspect universel du yoga, j'ai souvent regretté que les anciennes civilisations (les Celtes, les Ligures, Les Etrusques, …) qui ont fondé le continent européen nous aient laissé si peu de traces et de vestiges nous permettant de connaître les formes de yoga qu'ils pratiquaient notamment avant l'ère chrétienne. Il est fort possible que les druides et d'autres formes de chamanisme[1] aient développé des pratiques de yoga spécifiques à leur époque. On sait aujourd'hui, grâce au corps de "Otzi", cet homme momifié, vieux de 5.300 ans, découvert en 1991 sur un glacier du Tyrol, et sur lequel étaient inscrits des méridiens et des points d'acupuncture, que les hommes qui habitaient le centre de l'Europe à cette époque, utilisaient des pratiques de soins que nous avons redécouvertes et que nous re-utilisons depuis quelques décennies grâce aux enseignements et aux écrits de la "médecine traditionnelle chinoise". Peut être qu'un jour un événement similaire à la momie "Otzi", pourra nous permettre de retrouver des traces des yogas qui étaient pratiqués sur notre continent européen avant l'ère chrétienne ?

    L'événement insolite, qui m'a raffermi dans l'idée que le yoga est une démarche universelle inscrite à l'intérieur du corps de tout être humain est le livre de Michel Vaujour "Ma plus belle évasion"[2] et son interview dans la revue "Santé Yoga" de décembre 2005. Michel Vaujour est connu pour ses multiples évasions de prison, mais les journaux et la télévision n'ont pas relaté sa découverte du yoga en prison, et la métamorphose de son comportement et de sa vision de la vie, à partir d'une pratique du yoga assidue et quotidienne.

    Du streching  à la découverte du yoga

    Enfermé dans le quartier de haute sécurité de la prison de Chaumont, après plusieurs évasions réussies, Michel Vaujour découvre que faute de ne plus pouvoir s'évader, ses réactions d'opposition aux "matons" et au système carcéral risquaient de le perdre. « En me laissant aller à réagir comme je l’avais fait, je m’étais mis au même niveau que le taureau qui, face au toréador, fonce sur le rouge de la muleta qui l’excite et finit par en mourir. Ce jour-là, j’ai commencé à comprendre que j’étais foutu si je n’étais pas capable de maîtriser les impulsions que cette situation d’impasse générait en moi. Dès lors, je m’évertuais à brûler le danger de ce trop d’adrénaline par la pratique d’une activité physique débridée ». D’autre part, une bonne forme physique ne pouvait qu’être positive pour entreprendre une nouvelle évasion.

    Pour « peaufiner la partie étirement et souplesse » de son activité physique, Michel Vaujour acheta le livre de Philippe de Méric, Yoga pour chacun. C’est une blessure à la cheville qui l’immobilisa pendant plusieurs semaines qui lui a permis de dépasser l’aspect stretching du yoga. « Vu les désagréments de cette immobilisation forcée, je me suis soudainement senti concerné par les techniques de respiration relatives au stress, et à la stabilisation du mental, de l’émotionnel, des pensées. Alors, j’ai relu attentivement le bouquin, souligné certains passages et, allongé sur le lit, j’ai commencé à ressentir quelques effets, minuscules, mais bien là. Comme j’avais encore des jours et des jours avant de pouvoir forcer sur ma cheville, je me suis élaboré, avec le même coté méthodique que pour le sport, un autre petit programme sur un cahier tout neuf. Du lit, je suis passé à la couverture posée au sol, et j’ai commencé à essayer de m’exercer à une respiration de base, nadi sodhana, jusqu’à pouvoir me perdre dans le souffle, dans le rythme. Au fil des jours, et en dépit de tout, de la prison, des matons, de l’impasse dans laquelle était tombée ma vie, j’ai commencé à ressentir des moments de bien-être que j’avais oubliés depuis longtemps, et que je n’avais même peut-être jamais connus. (…) Quelque chose qui se rapprochait de ce que l’on peut ressentir quand on est perdu dans la beauté d’un paysage qui nous dépasse. Une paix par-delà tous les aléas de la vie. (…) . Le programme initial de stretching amélioré était bien loin derrière moi. Le yoga n’était encore alors qu’une forme d’évasion que ni murs, ni matons, ni miradors, ne pouvaient empêcher. Mais peu à peu, il creusa son sillon en moi au point d’occuper tout mon être, toute ma vie ».

    « Sur le chemin du yoga »[3]

    Dès lors, dans sa cellule éclairée par la lumière bleutée de la veilleuse de nuit, tous les matins à six heure, Michel Vaujour commence son premier rendez-vous de la journée avec le yoga, et notamment avec des exercices respiratoires. « Il n’est plus ni monde au-delà des murs, ni prison, ni haute surveillance, ni cellule, ni lumière, ni espace, ni temps. Il n’est plus que le souffle qui m’absorbe tout entier dans cette concentration si particulière du yoga qui consiste non pas en tension « vers », mais dans l’effacement de tout ce qui n’est pas son objet. Il n’est plus que le souffle, mon souffle, porté par une des techniques millénaires du yoga. Il n’est plus que le rythme qui naît au profond des entrailles, qui s’y meurt pour renaître encore et encore. Par de là ma vie qui ne ressemblait plus à rien, je suis vivant, et je le ressens avec une acuité de conscience que je n’ai jamais connue ».

    Tout au long de la journée, Michel Vaujour complète son entraînement sportif par des séries d’asanas. Il redécouvre par lui-même que les asanas signifient « des postures aisées », ce qui, vu les contorsions nécessaires, semble assez paradoxal, mais cette dénomination reflète plutôt, selon Michel Vaujour,  « la manière d’y parvenir ». Il fait l’expérience que chaque asana, « contraint l’organisme à des modes respiratoires différents qui eux aussi, doivent être aisés » et il découvre que « les aptitudes qui ont à s’exercer et à se développer dans ce travail pour apprendre à être à l’aise m’apprennent à l’être tout autant face à l’adversité ». « Moi qui n’ai jamais fait d’études, je découvre une autre école, celle du silence, de l’application, celle des lois et de la vie qui m’animent. Le yoga devient un mode d’existence ».

    Le soir, dans le silence de la prison, Michel Vaujour pratique la méditation à partir d’exercices respiratoires : « De la maîtrise du souffle découle la maîtrise des émotions, et de la maîtrise des émotions, le détachement. Un détachement qui  laisse d’autant plus en pleine conscience que l’émotion n’est plus là pour la brouiller ».

    Ces différentes pratiques quotidiennes du yoga dans un quartier de haute sécurité de la prison de Chaumont, permirent peu à peu à Michel Vaujour de se forger une réelle pensée personnelle. « Dans un quotidien silencieux et solitaire, une telle discipline vécue, me fit naître à la pensée, à une pensée véritablement personnelle. Pour moi qui n’avais jamais été porté que par mes pulsions, un fatras de clichés et d’idées convenues, ce phénomène fut si surprenant que la première fois je crus entendre une voix tant cette pensée était claire et nette. Cette illumination m’entraîna à me confronter à moi-même, et j’ai commencé à réaliser le gâchis dans lequel j’avais entraîné ma vie ».

    Le yoga pour aller jusqu’au bout d’une nouvelle évasion à tout prix

    Tout en observant la transformation de sa pensée à partir de la pratique du yoga, Michel Vaujour n'abandonna pas pour autant ses projets d'évasion. Sa découverte du yoga transforma et renforça à la fois sa détermination de s'évader et de se préparer physiquement et mentalement à réaliser une telle action. Constatant qu'à vingt cinq ans, l'âge de tous les désirs, il avait encore une vingtaine d'années à passer en prison, le seul moyen de s'en sortir à ses yeux était « d'aller jusqu'au bout de l'évasion à tout prix ». « Le retrait que m’offrait le yoga, me permettait de m’inscrire désormais sur la durée et d’évacuer les scénarios d’évasion les plus fous, les plus violents, qui revenaient sans cesse butter sur mon manque de moyens. C’est ainsi qu’un jour une solution naquit dans mon esprit, la seule sur laquelle il m’était possible de travailler puisqu’elle ne dépendrait que de ma détermination. Si je voulais avoir une chance de réussir, il me fallait être capable de jouer ma vie à pile ou face avec la mort. Jusqu’alors j’avais toujours eu la mort aux trousses, avec cette solution, j’allais devoir l’affronter (…) Le yoga m’avait ouvert la voie. La solution n’est venue que quand j’étais mûr pour la penser et l’accepter. Pour mener à bien cette évasion, (.. ) il fallait que grandisse en moi  l’unité entre la pensée et les actes. Les leçons silencieuses du yoga m’enseignaient le principe premier du yoga, le yama, qui signifie harmonie, accord avec soi-même[4]. Ce principe moral tendant à l’unité de l’être est le sens même et l’objet du yoga. Plus le temps allait, plus cette unité s’immisça en toute chose de mon quotidien et structura mon être au point  de ressentir physiquement ma détermination s’affermir un peu plus chaque jour ».

    Préférant mourir d’une balle dans la tête que mourir à petit feu dans une cellule Michel Vaujour décide de mettre toutes les chances de son coté et de s’y préparer. « Que j’ai eu tort ou raison dans le passé, là n’est plus le problème, je ne suis plus qu’un homme qui cherche à défendre son droit à la vie avec les moyens dont il dispose et j’ai désormais le devoir moral vis-à-vis de moi-même d’aller jusqu’au bout ». Durant la nuit de ses vingt six ans, il entreprend une véritable séance d’initiation dont il avait préparé les différentes phases avec précision pendant plusieurs jours. L’objectif  de cette renaissance était de se préparer à renoncer à tout ce qui n’irait pas dans le sens de sa liberté à reprendre. « Lentement, habitant chacun de mes gestes, je me suis mis à nu, pour être tel que j’étais venu au monde vingt six ans plut tôt. Puis, j’ai plié lentement en trois une couverture, je m’y suis agenouillé et je suis entré dans le vide du yoga comme d’autres l’auraient fait en la prière. Inspire… Expire.... Inspire… Expire… Inspire… Lentement….. Lentement… Lentement… Naissant du fond du ventre, y mourant pour en renaître sans cesse et sans cesse, mon souffle allait, venait d’une narine à l’autre, long, silencieux, comme une vague éternelle. Les battements de mon cœur s’espaçaient, jusqu’à descendre à une trentaine de pulsations minute. Inspire… Expire.... Inspire… Expire… Inspire… Lentement….. Lentement… Lentement… Plus rien n’existait, si ce n’est une conscience vide de tout objet, de toute pensée. Ce décrochage de tout et de moi-même me plongea au plus simple et probablement à l’essentiel, à ce souffle qui au premier instant de ma vie, inspire, et qui au dernier expire. Les aléas de la vie m’avaient jeté dans une solitude que, par-delà le temps et les époques, d’autres hommes, avaient recherchée pour s’engloutir dans un yoga où moi aussi ce soir-là je m’engloutis tout entier et plus que jamais. Je m’y perdis et m’y diluai ».

    Une démarche initiatique ?

    Plusieurs heures plus tard, Michel Vaujour désira inscrire cette nuit d’initiation « au plus intime de sa chair » par le rituel de l’eau et du rasage de sa chevelure. Tout nu et debout devant son lavabo, il prit un gant et du savon et s’est lavé. « Chaque aller retour du gant sur mon corps, ma peau, me lavait de mes faiblesses de caractère, des trahisons envers moi-même qui avaient fait mon malheur. Ce n’était plus mon corps que je lavais, c’était cette autre chose au plus profond de nous-même ». Puis il prit son petit rasoir bic, « et dans l’esprit d’un moine prononçant ses vœux, j’ai rasé les longs cheveux bouclés dont j’étais si fier. A chaque mèche qui tombait sur le sol, c’étaient les vanités, le goût du paraître et de la sensualité qui se détachaient de moi ».

    Il termina sa nuit d’initiation agenouillé sur sa couverture, « avec au cœur toute la fragilité et la force du nouveau-né qui s’offre et s’ouvre à la vie. Jusqu’à l’aube naissante, chaque frémissement de l’air sur l’intime de ma chair inscrivit mon engagement en lettres d’éternité ».

    Le yama, cette harmonie entre les pensées et les actes, cet accord avec soi même qu’il avait découvert grâce au yoga et qu’il avait scellé dans son corps par cette nuit d’initiation, allait lui permettre de « tuer le chien fou, cette partie de moi qui m’avait mené à ma perte. L’alternative de la mort était désormais l’arme posée sur ma nuque pour tout dépasser. Le jeu de rôle de l’évasion ludique laissait complètement place à la puissance de l’instinct de survie ». En se rappelant ce qu’il avait décidé pendant la nuit, c'est-à-dire que chaque petit dépassement de soi-même, chaque renoncement construiraient de leur force magique sa capacité à reprendre sa liberté, il décidé de se débarrasser de tout ce qui, dans sa cellule, n’était pas obligatoire ou strictement nécessaire : tabac, radio. De plus il décida de faire deux jours de jeûne par semaine.

     « En s’appliquant d’abord à l’environnement immédiat, le principe de l’ascèse m’amena tout naturellement au dépouillement intérieur. Là aussi, tout ce qui n’allait pas dans le sens de l’idéal d’être auquel j’aspirais fut brûlé comme autant d’offrandes sur l’autel du dieu Liberté. Le silence et la solitude qu’il m’avait d’abord fallu endurer puis apprivoiser devinrent sources de mes forces. Au silence de la cellule s’ajouta mon propre silence. L’exercice du contrôle du souffle sur lequel il s’appuyait m’accompagnait de l’éveil au sommeil. Et sur ce chemin sans chemin, le yoga devint le cœur de mes jours et déborda sur tout, il devint ma Bible, la référence absolue d’un univers de neuf mètres carrés. Bien au-delà de l’exercice visible des asanas, pranayama, méditation, ou autres, tout devint prétexte à exercer la maîtrise de soi-même, à m’éduquer et me perfectionner en toute matière utile au challenge que je me proposais. Tout dans le quotidien du quartier de haute surveillance devint prétexte à exercer toujours plus la maîtrise acquise dans la voie à laquelle j’appartenais désormais entièrement. Ainsi, les tentatives des gardiens pour rompre mon silence paisible ne furent jamais qu’occasions supplémentaires à m’entraîner au jeu subtil du contrôle des émotions. Et avec le temps, toute émotion réactive disparut. (…). La prison dans laquelle je m’étais enfermé était bien plus dure que tout ce qu’aurait pu m’imposer l’administration, mais je me l’étais choisie et rien ni personne ne pouvaient plus m’atteindre ; j’étais libre ».

    « Le jeune chien fou entré dans la solitude des années auparavant avait été détruit petit à petit, méthodiquement et sans aucune pitié. Je n’avais comme dieu que la liberté, un dieu exigeant, qui m’avait amené à me libérer d’autres chaînes, à m’évader d’autres prisons que celles où mon corps était retenu. Ce chemin m’avait fait comprendre que la crainte de la mort était la mère de toutes les peurs, de toutes les limites à l’action. Nu, face au mur, chaque soir, j’étais alors entré dans le vide de la méditation comme on entre dans la mort. Je l’avais accueillie en moi, elle faisait partie du voyage. Comme elle était ma seule promesse d’avenir, elle était devenue ma seule force. Celle qui remplace toutes les autres ».

    Le Yoga pour réussir à s’évader de prison …..et pour sortir de l’hémiplégie

    C’est fort de sa métamorphose due au Yoga que Michel Vajour monte une nouvelle évasion en braquant un juge avec un faux pistolet fabriqué avec du savon et du cirage noir. Repris quelques mois plus tard, il est enfermé à la prison de Fresnes où il réussit grâce à sa compagne Nad une évasion spectaculaire par hélicoptère. Quelques mois plus tard, lors d’un braquage d’un fourgon de transport de fonds il reçoit une balle de 357 magnum en pleine tête. « La mort était là, venue de je ne sais où. C’est cet état de conscience que le yoga appelle "le spectateur", qui prit les choses en mains. J’étais alors totalement détaché et totalement impliqué dans le processus du passage de la vie à la mort. Il ne me restait plus que l’ouïe, et la conscience réfugiée toute entière très bas dans le ventre, là où naît le souffle du yogi. C’est là l’expérience la plus importante de ma vie et qui me marque à jamais. Je ne suis pas mort, et une semaine plus tard je suis sorti du coma, hémiplégique ».

    « J’ai passé plusieurs mois à l’hôpital de Fresnes où je n’ai reçu aucun soin, si ce n’est un comprimé par jour pour prévenir des crises d’épilepsie. Je n’ai pas eu non plus de séances de re-éducation. Je devais donc me soigner seul. Le yoga m’a aidé à retrouver ma motricité. Dans cette aventure, il restera à jamais le moyen par lequel je m’en suis sorti ».[5]

    Une métamorphose spirituelle :  « se donner à la vie »

    Après l’hôpital de la prison de Fresne, Michel Vaujour est enfermé dans le quartier d’isolement de Fresnes. L’histoire de ce détenu multi-récidiviste en évasions, attire l’attention d’une étudiante en droit pénal, Jamila Falid, d’origine algérienne et de nationalité française, et qui voulant être juge d’instruction, s’intéresse aux conditions de détention. À partir d’échanges épistolaires et de visites à la prison de Fresnes, c’est une profonde relation amoureuse qui se construit entre ces deux personnes ayant deux parcours forts différents et que rien ne semblait réunir. Après plusieurs tentatives infructueuses pour informer et dénoncer l’isolement carcéral dont lequel était maintenu Michel Vaujour, Jamila apporte son aide à Michel pour monter une nouvelle tentative d’évasion qui avorte. Jamila est arrêtée et condamnée à sept ans de prisons. Leur échange épistolaire va devenir quotidien.

    Avec l’aide de Jamila, Michel se transforme peu à peu au plus profond de lui-même et décide d’«œuvrer tranquillement à sa libération». Mais le système pénitentiaire ne l’entend pas de cette oreille, et sous le faux prétexte d’une lettre anonyme qui informait l’administration pénitentiaire de nouveaux projets d’évasion, Michel Vaujour est de nouveau enfermé dans un quartier d’isolement. Il décide alors de se lancer dans une grève de la faim de plusieurs semaines « Cette grève de la faim, non subie mais assumée telle une ascèse, allait me libérer bien au-delà de la liberté recherchée ». Pour nous faire comprendre cette nouvelle liberté, cette nouvelle évasion qu’il a découverte, Michel reprend un conte de spiritualité soufie[6], qui lui a été sans doute proposée par Jamila et qui lui permet de découvrir et de goûter que la vie, comme l’amour, ne se prend pas, on se donne à elle. «L’amour m’a fait naître à la vie, vierge de tout. C’est la plus belle des évasions ».

    Grâce à sa transformation mentale et spirituelle, Michel « avance dans l'apprentissage de la confiance à autrui tout en rentrant dans un rapport "gagnant-gagnant" avec l'administration pénitentiaire ». Bénéficiant des modifications radicales de la loi en matière de libération conditionnelle de juin 2000, il est sorti de prison le 1er septembre 2003. Il a maintenant 54 ans et il est marié. Tous les matins il consacre une heure et demi à sa pratique quotidienne de yoga.

    Conclusion

    Ce livre de Michel Vaujour constitue un très beau témoignage sur la découverte du yoga qui est inscrite en chacun d’entre nous. Il est à conseiller pour toute personne qui souhaite savoir ce qu’est le yoga en utilisant des mots simples de tous les jours. Il est aussi à conseiller pour chacun d’entre nous, citoyen, et au nom de qui la justice est rendue afin que nous sachions comment le système carcéral français actuel, au lieu de remplir sa fonction de re-insertion des détenus, transforme un jeune délinquant en "ennemi public n°1. Pour tous ceux qui pratiquent déjà du yoga, ce livre est aussi un guide qui nous rappelle que la pratique des asanas et de la respiration est très utile pour l’action (Karma yoga), mais que pratiquer sans référence à une spiritualité ou à un maître, le yoga de l’action a de grandes chances de déboucher sur le renforcement de l’égo. C’est grâce à Jamila que Michel a pu réaliser sa plus belle évasion.


    [1] Dans son livre "Le Yoga, immortalité et liberté" qui retrace l'histoire du yoga en Inde, Mircea Eliade traite dans un chapitre intitulé "Le Yoga et l'Inde aborigène" des relations entre le yoga et le chamanisme. Mais il nous faut rappeler que pour Mircea Eliade, le Yoga constitue une dimension spécifique de la culture  indienne.

    [2] Michel Vaujour, Ma plus belle évasion, Editions Presses de la Renaissance, Paris 2005

    [3] Titre du chapire 2 de la troisième partie intitulée "La métamorphose" du livre de Michel Vaujour

    [4] Le yama (harmonie avec l’entourage) est le premier des huit membres du yoga de Pantjali ; dans la description faite ici c’est plutôt  le deuxième membre du yoga, niyama ou harmonie en soi, qui est visé.

    [5] Interview de Michel Vaujour, Santé Yoga, n°57, décembre 2005, pp. 14-15

    [6] Michel Vaujour, Ma plus belle évasion, Editions Presses de la Renaissance, Paris 2005, pp.314-315. Ce conte de la spiritualité soufie est un très beau texte à lire et à méditer, 

     

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    Cap Blanc Nez 20 nov 2011 (16) (Large)

     

    Dans notre quotidien, quand on vit des événements qui nous bousculent ou des choses qui nous affectent en atteignant des personnes que l’on aime, si on se concentre sur notre souffle, est-ce que cela peut nous aider à faire face à notre situation plus facilement, sans devenir insensible, mais le vivre avec moins d’émotion ?

     

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    Oui, mais cela ne va pas très loin. Si vous vous donnez à la pratique du souffle à chaque peur, c’est très bien, mais la prochaine fois, il faudra de nouveau le faire. Quand vous êtes dans une situation complexe, cela à très peu de valeur de chercher un truc pour ne pas vous perdre. Quand vraiment c’est intenable, on pourrait dire : « Mettez l’accent sur l’expiration. » Mais ce qui est beaucoup plus essentiel, quand vous vous trouvez dans une situation où tout vous semble complexe, c’est de ressentir corporellement la tension.

     

    Peut-être que vous ne pouvez pas le faire dans l’instant, alors vous le faîte après. C'est-à-dire, vous vous allongez, vous vous asseyez dans votre fauteuil pour localiser corporellement la tension, là où campe l’écho de la situation difficile. Tous les conflits que vous ressentez ont toujours une localisation corporelle : dans le genou, dans le ventre, dans le plexus, dans la poitrine, il y’a toujours une région qui participe. Ressentez dans cette région du corps la réaction de défense, sans vouloir la défaire, la détendre, mais la ressentir. Sentez la gorge, la poitrine complètement en réaction. Explorez.

     

    Cap-Blanc-Nez-20-nov-2011--19---Large-.JPG

     

    Si vous pleurez, sentez la larme, la caresse de la larme, sentez le goût de la larme sur le coin de la bouche. C’est une caresse. La tension du visage, les mâchoires, les mains rétractées, les hanches. Déjà vous verrez l’accalmie naissante. Ensuite, quand vous rentrez chez vous le soir, allongez-vous, faites comme on l’a déjà expliqué. Portez le regard sur les régions qui ont été ébranlées dans la journée, pour qu’elles soient envahies par cette vibration. Là se produit un réel changement, parce que lorsque la région physiologique lâche, l’élément psychologique lâche également. Restez sur ce plan purement sensoriel. Il n’y a rien à penser, rien à justifier, rien à expliquer, sinon vous allez constamment tourner en rond.

    Le Sacre du Dragon vert. Pour la joie de ne rien être - Eric Baret

    Source

     

    Photos: Cap blanc Nez, dimanche 20 novembre 2011

    Divine journée!

     

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    Ressentir

     

    Article de Yoga Partout:

    L’ostracisation et le yoga

    Comment vivre avec les rejets, les personnes toxiques, borderline et autres imprévus sur le chemin spirituel afin de conserver l’homéostasie

    Nous avons tous, yogi ou pas, à un moment donné ou à un autre, avoir dû à vivre un échec, deux, trois, dix, quinze. C’est de cela que je veux vous entretenir aujourd’hui : Le rejet. Si vous avez l’impression d’avoir tellement été rejeté dans votre vie, que vous avez même vécu le jugement d’une collectivité, d’un groupe, continuez à lire cet article. Si non, au moins, pratiquez votre yoga, quel qu’il soit.

    Château de carte ou forteresse en béton?

    Personne n’est à l’abri, même les sages, les « arrivés », les prétentieux qui font semblant que rien ne les perturbes, nous avons tous un Ego. Le choix s’impose lorsque nous vivons un échec : Devons nous subir la douleur de manquer notre coup, peu importe le projet sur lequel nous avions bâti un espoir de mieux être? Ou plutôt, est-il préférable de continuer à jouer à l’autruche pour se dire et se répéter comme un mantra de la dernière minute que « Ce ne sont pas les évènements ni les gens qui nous perturbent mais bien l’idée que l’on s’en fait » (Épicure)

    Soyons pragmatique, « collé à la réalité et tenons nous en aux faits » (Véronique Loiseleur qui citait son Swamiji lors d’une conférence brillante et empreinte de GBS, ayant eu lieu à Victoriaville, au Québec, le quatre décembre 2010 grâce à Padma Yoga) puisque ce sujet est d’actualité depuis des centaines d’années : L’Ego.

    Posons-nous la question : Est-ce que l’Ego est à notre service ou nous en subissons les contrecoups?

    Plus on est éveillé, plus ça fait mal

    Il y a un adage qui dit que lorsqu’on travaille sur nous-mêmes, qu’on cherche à contrôler notre mental, alors tout notre être devient soudainement et agressivement actif. Hors donc, revenons sur le sujet, le rejet. Nous savons par expérience que vivre un rejet, ça fait mal. Des trois mondes dans lequel nous vivons, ce sont les perceptions du monde extérieur qui d’habitude se heurtent en premier à notre monde mental, notre intérieur. Ne nous éparpillons pas trop sur ce point puisqu’il existe une dichotomie évidente qui pourrait facilement donner lieu à un débat enrichi d’exceptions. Disons seulement que le monde physique à souvent une place prépondérante qu’il serait absurde d’ignorer et reconnaissons simplement que l’échec vécu en rejet appartient au ressenti physique. Amenons donc toute notre attention au niveau de la perception de ce que l’on vit et nous nous rendons compte que là encore, ce que nous vivons est illusion. Est-ce que cette compréhension des échecs vécus vous aide? NON, pas vraiment. En fait, c’est bien de comprendre une chose, un concept, une réalité, sauf que ça n’enlève pas la douleur.

    La douleur est inévitable. La souffrance est optionelle

    Comment se défaire d’une douleur si grande lorsqu’on ne voit pas notre Ego fondre comme on le souhaite? Vous savez cette fausse croyance qui dit qu’en pratiquant le yoga, notre Ego vas « disparaître », fondre comme une livre de beurre au soleil! Toutes les réponses à tous les questionnements qui surgissent en nous reposent indéniablement sur la perception que nous avons au sujet du rejet que l’on vit.

    Lorsque nous n’arrivons pas à percevoir cette réalité, nous continuons d’avoir mal. Nous vivons rejets, échecs, rejets, échecs en rafale, toute notre vie durant. Sans être capable de sortir de cette spirale toxique et sans même savoir qu’il est possible de s’en sortir même si les égratignures demeurent, nous continuons notre bonhomme de chemin en croyant que la vie est faite ainsi, que cet état de mal est inévitable. Certes, nous ne pouvons pas éviter la douleur. Il y aura toujours des situations, des personnes qui sont dérangés intérieurement et qui nous éclaboussent. Par contre la souffrance elle, nous pouvons l’éviter. Et c’est sur cette nuance que je vous invite à réfléchir, à méditer. Toute une vie durant, nous prenons des décisions, posons des gestes en fonction de la douleur que nous ressentons, que nous avons accumulée. Notre Ego se gonfle lorsqu’on réussit à faire un quelque chose de valorisant et il s’essouffle ou se dégonfle même, lorsque nous nous recroquevillons sur nous-mêmes. Nous perdons une partie de notre estime ou décidons de faire comme si cela ne s’était jamais produit. Chose certaine, l’étoile en nous en prend un coup. Cette étoile fait son travail pour nous mettre en garde que ce que l’on vit n’est pas sain pour l’esprit.

    L’étoile en nous

    J’ai un ami dont je n’ai plus de nouvelles depuis belle lurette. Son nom est Réjean. Voici l’histoire qu’il racontait à tous ceux et celles qui voulaient bien l’écouter.
    Nous avons tous une étoile à l’intérieur de nous qui brille. Nous devons l’honorer, la protéger, l’entretenir. Cette étoile nous guide. Lorsque nous commentons une faute, une erreur qui va à l’encontre de notre nature véritable, lorsque nous abusons ou simplement allons à l’encontre des lois de la nature, notre étoile nous pique de l’intérieur.
    Ça fait "OUCH" lorsqu’on fait quelque chose qui contrevient aux lois de la nature. Que ce soit un morceau de gâteau de trop que nous mangeons, un geste que nous ne devrions pas poser, aussitôt que nous sommes en contradiction avec nous-mêmes, notre « vrai nature », notre étoile nous pique à chaque fois pour nous indiquer que nous ne suivons pas la bonne route. À chaque fois que notre étoile nous pique, les pointes de celles-ci s’usent. A chaque fois qu’on se fait piquer par notre étoile intérieure, ça fait mal un peu moins mal que la fois précédente puisque les pointes d’usent au fur et à mesure.
    Lorsqu’un être humain enfreint constamment les lois de la nature, vient un moment donné ou l’étoile n’a plus de pointes! Les extrémités se sont tellement arrondis que ça ne fait plus mal. Ou du moins, la personne ne le ressent plus de façon aiguë.
    Mon ami Réjean nous racontait : « À ce moment là, c’est comme un gros mal de ventre ». Et puis, je me souviens, il prenait ses deux mains pour faire semblant que lui-même avait un "motton" dans l’estomac. Je le vois encore dans mon mental, comme si c’était maintenant. Il avait le visage crispé avec un sourire moqueur, il forçait son expression, il faisait semblant d’avoir mal. Mon souvenir de Réjean est très vivide, même encore aujourd’hui, même si trente années nous séparent!
    Pour terminer cette histoire, Réjean nous disait qu’il y avait quand même un espoir. Celui de retrouver notre étoile intérieure dans toute sa splendeur. Car, comme il nous disait en guise de conclusion : "Si nous sommes sages, que nous respectons "LA nature", alors les pointes de notre étoile se régénèrent, tranquillement, doucement et sûrement". Pour qu’au bout du compte, si nous vivons de façon éveillée, notre étoile nous guide sur le bon chemin.

    Ah, Réjean. Ce Réjean dont je vous raconte l’histoire, les dernières nouvelles que j’ai eu à son sujet est qu’il avait choisi un chemin spirituel très exigeant : la voie du Bhakti? chez les Hare Krisna?. On m’a dit qu’il était à l’hôpital, qu’il avait fait un jeûne purificateur tel, qu’il en était tombé malade. Ah Réjean : Je comprends aujourd’hui que l’histoire qu’il se plaisait à raconter et à raconter de nouveau, c’était pour lui-même qu’il la racontait. Il croyait se purifier en rejetant du revers de sa pensée la nourriture que son corps exigeait. Ce que la nature demande aux êtres humains c’est un respect de soi-même. Lorsqu’on abuse de notre métabolisme, notre étoile intérieure nous fait signe. Notre étoile nous dit de ralentir ou de prendre un chemin moins périlleux, au risque de mettre notre vie tout entière en jeux. Réjean n’a pas su écouter les signes de son étoile personnelle, il s’est retrouvé à l’hôpital déshydraté, maigre, carrément en danger. J’espère et je prie pour lui encore aujourd’hui que sa famille, ses proches, ses amis véritables qui le côtoyaient ont su lui faire voir une réalité flagrante qu’il n’a pas su comprendre: La souffrance est une option, ce n’est pas obligatoire de ce faire mal à soi-même pour arriver à bon port.
    Si je vous raconte l’histoire de Réjean, c’est pour vous démontrer combien les variations du mental (Vrtti) influencent notre façon de faire. Donc, si vous êtes en présence d’une personne qui vit des bouleversements (même un prof de yoga peut vivre un grand désordre intérieur, avoir un comportement borderline qui émerge lorsqu’un grand stress survient, etc.), ou qu’un proche de votre famille ne vous accepte pas tel que vous êtes, même en prenant le temps d’expliquer ce que vous vivez à l’intérieur (une sorte de blocage mental, d’obstination empêchant le proche a avoir de l’empathie par exemple), alors utilisez des techniques pratiques pour contrer ce rejet afin de protéger votre for intérieur.

    Pratico pratique, que faire?

    Vous avez vécu une situation tellement désagréable et parce-que cette situation ne se résorbe pas, vous réagissez. Vous êtes conscient de vos réactions. Le tourbillon dans votre tête prend le dessus. Les Vrttis de votre mental émergent de telle sorte que vous semblez perdre la maîtrise de votre vie. Que faire? Puis, naturellement, mécaniquement puisqu’il s’agit d’un processus quasi automatique, vous vous imaginez des choses. Parce-que votre mental cherche une explication logique qui fasse du sens pour vous-même, des pensées émergent qui vous ramènent en arrière. Par exemple, vous faite des liens en rapport avec la situation que vous vivez et trouvez des concordances avec d’autres situations de rejets que vous avez vécu dans le passé. Un peu comme si vous regardiez la première page d’un journal à sensation et que trois meurtres étaient annoncés en gros titre. La première pensée qui vous vient à l’idée, c’est celle qui suppose qu’un tireur en série se promène au large. Oui? Alors qu’en réalité, si vous lisiez le fond des nouvelles, vous vous rendriez compte qu’il n’y a aucun lien entre chacune des tragédies. Ainsi fonctionne notre mental. Nous vivons une situation douloureuse, alors notre mental cherche des points de références passées qui nous aideront à rétablir une homéostasie.

    Parce-que cet équilibre tant recherché n’arrive point à s’établir, nous faisons des liens avec des évènements passées qui n’existent pas vraiment. Intérieurement vous bouillez jusqu’à développer une ostracisassion contre vous-même!

    Il y a huit façons de vivre cette toxicité :

     

    1. On ignore tout, comme une autruche en faisant fi de rien
    2. On exprime une colère, de la colère proportionnelle ou disproportionnelle selon notre tempérament
    3. On se rend malade à absorber, on se sent coupable
    4. On prend la situation comme une critique sérieuse, très durement cela nous paralyse, nous avons peur
    5. Pour éviter la réalité, on se sabote
    6. On se critique soi-même, tout le blâme repose sur nos épaules
    7. On se cache de honte
    8. On ostracise à notre tour, nous devenons le bourreau de quelqu’un d’autre

     

    Une solution à cet état d’âme

    Lorsqu’on vit une crise existentielle, nous devons nous « restructurer » à chaque coup. À chaque fois nous devons « refaire notre psyché » le plus rapidement possible. Par exemple, la dernière fois que j’ai vécu un déséquilibre profond de ce genre, ça m’as pris cinq jours pour retomber sur mes pattes. J’expliquais à une proche qui n’arrivait pas à comprendre pourquoi j’avais changé, pourquoi je parlais de cet envahissement avec autant de trémolo dans ma voix, pourquoi cette attaque envers mon Ego était si déroutante. J’étais méconnaissable. Par contre, parce-que j’ai appliqué cette technique de yoga symbolique dont je fais ici l’introduction, je suis demeuré conscient de ce qui se produisait en moi. J’ai été bouleversé, certes, sauf que j’ai réussi à vivre les échecs à lequel je faisais face de façon consciente et engagée.
    Voilà ce qu'est le yoga symbolique! D'arriver par la méditation de trouver un symbole qui nous est propre (L'Ego est à notre service, souvenons nous en!), une phrase, une affirmation, un mantra que l'on se répète comme le Japa? yoga et de visualiser, d'intégrer, de vivre cette symbolique jusqu'au cerveau limbique en utilisant le son, la musique est en fait une technique d'éveil très puissante.

    Certes, nous ne dévoilons pas cette technique ici dans cet article car c'est un enseignement qui doit être transmit en temps réel, pas en suivant des consignes écrites, dites à la radio ou vu sur un DVD ou écran YouTube, cela contradirait l'essence même de yogapartout.com, de sa mission de transmettre la connaissance seulement en temps réel.

    Toutefois, si vous vivez quelque chose d'intense et que vous désirez qu'un de nos professeur vous téléphone via Skype, faites nous signe via cette interface de communication.

    Entre temps, que la paix et l'harmonie vous habite.

    Namaste.

    Pensée

    En attendant la partie II de cette page, voici une pensée de Georges Bernard Shaw qui, d'une certaine façon, touche le vif du sujet:

     
    "Prenez soin d’obtenir ce que vous aimez, sinon vous serez forcé à aimer ce que vous obtiendrez"
     
     

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  • L'instant présent est débordant de joie

     C'est inouï la joie que nous gâchons à chaque instant par nos constructions mentales.

    L'instant présent est débordant de joie, et nous travaillons très fort à le gâcher, dans le but d'arriver, peut-être un jour, à une joie très quelconque et extrêmement fugace.

    Donc, toujours revenir à ce qui est là, maintenant.

    Il faut persister en cela. Comment y arrive-t-on ? Seulement si il y a de l'enthousiasme, de la passion, pour la liberté.

    Dans toutes les sphères d'activité - en art, en science, dans les domaines techniques-, ce sont des gens passionnés qui ont fait des découvertes et permis des transformations durables dans l'humanité."

    Jean Bouchart d'Orval, Au coeur de l'instant


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  • danseuse-rouge.jpg

     

    Elle a la joie de vivre

    Qui transpire de sa peau

    Elle a les yeux qui brillent

    Qui vous enlèvent la peau

     

    Elle a la voix qui sonne

    Toutes les générations

    Elle a des mots  qui donnent

    Donne  la transgression

     

    Elle a un corps qui danse

    Qui file des frissons

    Elle vous apprend la transe

    Elle vous rend la passion

     

    Elle est la femme des femmes

    Qui rend fière du buisson

    Elle est comme une flamme

    Et toutes à l’unisson

     

    On s’échappe de sa gorge

    Comme d’une explosion

    Quand elle gronde les orgues

    Sans demander pardon

     

    Elle a la joie de vivre

    Qui transpire de sa peau

    Elle a les yeux qui brillent

    Qui vous enlèvent la peau

    Julie B. Bonnie

     


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  • Tomates-jus--1-.JPG 

    Article publié en mai 2013

    Manger principalement du vivant (du végétal cru), je ne pensais pas, au bout de seulement quelques jours, que cela m'apporterait un vent nouveau. Non pas que j'étais triste avant, mais voilà, je ne sais comment, il y a au fond quelque chose qui semble plus paisible.

    Cela a commencé par Suzame qui m'avait envoyé cette vidéo

    Le lendemain, mon fils me dit qu'un ami à lui, lui a déjà parlé de ce site "Vivre cru".

    Je n'y prête pas spécialement attention..."Un de plus" me dis-je.

    Je ne sais pourquoi j'y suis retournée. Et j'ai écouté, écouté écouté.

    Pour ne pas être devant l'écran, j'écoute sur MP3 pendant mes trajets en voiture.

    Tout cela me semble d'une grande évidence.

    Tomates-jus--3-.JPG

    J'ai donc recommencé à utiliser la centrifugeuse, option de mon robot mixer, qui dormait depuis des années dans le placard. Je trouvais fastidieux le nettoyage de cette machine.

     Donc achat de couleurs. La moyenne surface dans laquelle je fais mes courses dépose dan un coin des fruits et légumes par lots ou par deux ou trois kilos à moindre coût. Par exemple trois kilos de tomates pour deux euros. Je ne sais pourquoi car ce sont des produits en bon état. Les bananes sont très mures et c'est parfait. Alors vas-y pour la rhubarbe, les petits pois (qui seront cuits eux) concombres jaunes, poivrons jaunes,...Quoi qu'on en dise, c'est délicieux de faire des mélanges aussi variés. Tout se combine, se dose en fonction de l'arrivage ou de l'envie du moment. Plusieurs fois par jours, le moteur tourne. Mr Yog ne s'étonne plus de rien on dirait.

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    Bien sur, il ne s'agit pas de passer du jour au lendemain à un bouleversement complet. Les premiers jours j'avais besoin, une heure après l'apéritif matinal de jus de fruits et de légumes crus de manger du pain et de boire chaud. Mon habitude: un 1/2 citron pressé dans un 1/4 de litre d'eau chaude et une 1/2 heure plus tard des tartines de pain de mie bio, margarine, confiture ou miel, lait de riz, avoine ou soja.

     Cela fait deux jours que ce petit déjeuner ne me manque pas, donc je ne le prends pas. Tout va bien.

    Fruits-et-legumes--2-.JPG

    Comme je le disais dans l'article précédent, j'ai été enrhumée avec une grosse fatigue pendant trois jours.

    Hier soir, alors qu'il m'avait laissé en paix pendant longtemps, j'ai senti que  le fléau allait en s'accentuant avec une  tête et un nez se remplissant d'eau. Je me suis fait un lavement nasal d'eau salée. Les yogis, normalement, connaissent le jala neti. Et j'avoue, deux pulvérisations de locabiotal par peur de la récidive qui dure des semaines.

    Fruits-et-legumes--3-.JPG

    Hier, je suis partie fatiguée pour mes cours de l'après midi, je m'étais préparé une bouteille de jus divers et un mixage bananes/fraises que j'ai emportés. Mes séances ont été plus douces que d'habitude (au bonheur des élèves) et j'ai assez peu démontré les postures car j'étais sans force. Ration insuffisante, j'ai eu faim. Désirant me débarrasser du rhume, j'ai bu à nouveau des jus le soir en rentrant.

    Ce matin les sinus allaient beaucoup mieux mais j'ai traîné un féroce mal de tête. J'avais un RV cet après-midi, j'ai donc pris mon petit-déjeuner habituel en guise de déjeuner et un 1/2 efferalgan. Le mal de tête est parti.

    Et ce soir, la forme est revenue! Et le nez est sec! Alors ça! *8-} Farceur

    Laitue-petits-pois-concombre-tomate-radis--herbes--.JPG

    Laitue, radis, tomates, oignons nouveaux blancs, concombre,

    herbes aromatiques, petits pois cuits, huile de carthame, citron

    Heureusement que j'écoute les conseils de Thierry car on aurait vite fait de dire que l'alimentation crue est mauvaise. La fatigue, les écoulements et les maux de tête sont normaux lorque le corps se détoxine.

    En rentrant, je suis passée  dans une grande surface. Des pots de basilic, estragon et coriandre frais pour agrémenter les salades. J'adoooore, ça ce n'est pas nouveau.

    J'ai regardé les caddys. Les gens se plaignent du manque de pouvoir d'achat et de leur santé. Leurs caddys donnent la réponse. Si on enlève tout ce dont le corps n'a pas besoin, ils peuvent diviser leur note par cinq ou dix, voire, il ne reste plus rien dans le chariot. 

    Pourquoi changer mon alimentation alors que je n'ai pas de gros problèmes de santé? J'ai "juste" les intestins un peu enflammés....d'où les sinusites à répétition. Cela, mon homéopathe me l'a dit depuis longtemps. L'homéopathie et l'acupuncture ne changeant pas le problème, je choisi donc d'expérimenter cette formule. Au jour le jour.

    Je suis surprise par cette adaptation si facile. Pourtant, je suis gourmande de sucré. Est-ce l'attrait de la nouveauté? Est-ce que les aliments crus comblent également émotionnellement? Je le ressens ainsi à cette heure.

    A chaque fois que j'ai tenté de manger autrement, pour des raisons diverses, ça n'a jamais duré longtemps. Là, je sens que c'est différent car je ne pense pas à la nourriture, sauf si j'ai vraiment faim....et même je peux patienter. Je me sens paisible. ... L'avenir  me dira. Rien à perdre que d'essayer.

    Bananes-fraises--1-.JPG

    La question que je me pose, ce sont les sorties au restaurant, entre amis, ou lors de stage,  Je n'aime pas être regardée comme une bête curieuse et donner des explications.

    Il va être difficile de trimballer  la centrifugeuse et une tonne de fruits et légumes en vacances dans les hôtels . Je ferai au plus simple: les bananes.

    Bananes-fraises--2-.JPG

    Banane fraise

    Pour l'instant, je n'attends rien d'autre que le plaisir de chaque instant de mes breuvages et mélanges toujours nouveaux, colorés, vivants, savoureux.

     A cette heure j'avais envie de vous partager cela.

     ...Je vais aller m'en jeter un!

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    Pomme rhubarbe


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    Je l'admire veut peut-être dire

    Que j'aimerais lui ressembler

    Que sa présence m'attire

    Que sa voix me fait trembler

     Çela veut dire aussi

    Qu'on peut encore me toucher

    Quand je vois son visage qui sourit

    J'ai envie de l'approcher

     Je l'admire ça signifie toujours

    Un sentiment qui mélange l'amour

    La peur, l'envie et la timidité

    Qui remplit mon intimité

     Je cherche toujours à admirer

    Ça m'écrase d'humilité

    Exister dans quelqu'un d'autre

    Me redonne la paix

     Julie B. Bonnie accompagnée de Gaêtan Roussel

     

     

     


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