• Ressentir

     

    Cap Blanc Nez 20 nov 2011 (16) (Large)

     

    Dans notre quotidien, quand on vit des événements qui nous bousculent ou des choses qui nous affectent en atteignant des personnes que l’on aime, si on se concentre sur notre souffle, est-ce que cela peut nous aider à faire face à notre situation plus facilement, sans devenir insensible, mais le vivre avec moins d’émotion ?

     

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    Oui, mais cela ne va pas très loin. Si vous vous donnez à la pratique du souffle à chaque peur, c’est très bien, mais la prochaine fois, il faudra de nouveau le faire. Quand vous êtes dans une situation complexe, cela à très peu de valeur de chercher un truc pour ne pas vous perdre. Quand vraiment c’est intenable, on pourrait dire : « Mettez l’accent sur l’expiration. » Mais ce qui est beaucoup plus essentiel, quand vous vous trouvez dans une situation où tout vous semble complexe, c’est de ressentir corporellement la tension.

     

    Peut-être que vous ne pouvez pas le faire dans l’instant, alors vous le faîte après. C'est-à-dire, vous vous allongez, vous vous asseyez dans votre fauteuil pour localiser corporellement la tension, là où campe l’écho de la situation difficile. Tous les conflits que vous ressentez ont toujours une localisation corporelle : dans le genou, dans le ventre, dans le plexus, dans la poitrine, il y’a toujours une région qui participe. Ressentez dans cette région du corps la réaction de défense, sans vouloir la défaire, la détendre, mais la ressentir. Sentez la gorge, la poitrine complètement en réaction. Explorez.

     

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    Si vous pleurez, sentez la larme, la caresse de la larme, sentez le goût de la larme sur le coin de la bouche. C’est une caresse. La tension du visage, les mâchoires, les mains rétractées, les hanches. Déjà vous verrez l’accalmie naissante. Ensuite, quand vous rentrez chez vous le soir, allongez-vous, faites comme on l’a déjà expliqué. Portez le regard sur les régions qui ont été ébranlées dans la journée, pour qu’elles soient envahies par cette vibration. Là se produit un réel changement, parce que lorsque la région physiologique lâche, l’élément psychologique lâche également. Restez sur ce plan purement sensoriel. Il n’y a rien à penser, rien à justifier, rien à expliquer, sinon vous allez constamment tourner en rond.

    Le Sacre du Dragon vert. Pour la joie de ne rien être - Eric Baret

    Source

     

    Photos: Cap blanc Nez, dimanche 20 novembre 2011

    Divine journée!

     

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    Ressentir

     

    Article de Yoga Partout:

    L’ostracisation et le yoga

    Comment vivre avec les rejets, les personnes toxiques, borderline et autres imprévus sur le chemin spirituel afin de conserver l’homéostasie

    Nous avons tous, yogi ou pas, à un moment donné ou à un autre, avoir dû à vivre un échec, deux, trois, dix, quinze. C’est de cela que je veux vous entretenir aujourd’hui : Le rejet. Si vous avez l’impression d’avoir tellement été rejeté dans votre vie, que vous avez même vécu le jugement d’une collectivité, d’un groupe, continuez à lire cet article. Si non, au moins, pratiquez votre yoga, quel qu’il soit.

    Château de carte ou forteresse en béton?

    Personne n’est à l’abri, même les sages, les « arrivés », les prétentieux qui font semblant que rien ne les perturbes, nous avons tous un Ego. Le choix s’impose lorsque nous vivons un échec : Devons nous subir la douleur de manquer notre coup, peu importe le projet sur lequel nous avions bâti un espoir de mieux être? Ou plutôt, est-il préférable de continuer à jouer à l’autruche pour se dire et se répéter comme un mantra de la dernière minute que « Ce ne sont pas les évènements ni les gens qui nous perturbent mais bien l’idée que l’on s’en fait » (Épicure)

    Soyons pragmatique, « collé à la réalité et tenons nous en aux faits » (Véronique Loiseleur qui citait son Swamiji lors d’une conférence brillante et empreinte de GBS, ayant eu lieu à Victoriaville, au Québec, le quatre décembre 2010 grâce à Padma Yoga) puisque ce sujet est d’actualité depuis des centaines d’années : L’Ego.

    Posons-nous la question : Est-ce que l’Ego est à notre service ou nous en subissons les contrecoups?

    Plus on est éveillé, plus ça fait mal

    Il y a un adage qui dit que lorsqu’on travaille sur nous-mêmes, qu’on cherche à contrôler notre mental, alors tout notre être devient soudainement et agressivement actif. Hors donc, revenons sur le sujet, le rejet. Nous savons par expérience que vivre un rejet, ça fait mal. Des trois mondes dans lequel nous vivons, ce sont les perceptions du monde extérieur qui d’habitude se heurtent en premier à notre monde mental, notre intérieur. Ne nous éparpillons pas trop sur ce point puisqu’il existe une dichotomie évidente qui pourrait facilement donner lieu à un débat enrichi d’exceptions. Disons seulement que le monde physique à souvent une place prépondérante qu’il serait absurde d’ignorer et reconnaissons simplement que l’échec vécu en rejet appartient au ressenti physique. Amenons donc toute notre attention au niveau de la perception de ce que l’on vit et nous nous rendons compte que là encore, ce que nous vivons est illusion. Est-ce que cette compréhension des échecs vécus vous aide? NON, pas vraiment. En fait, c’est bien de comprendre une chose, un concept, une réalité, sauf que ça n’enlève pas la douleur.

    La douleur est inévitable. La souffrance est optionelle

    Comment se défaire d’une douleur si grande lorsqu’on ne voit pas notre Ego fondre comme on le souhaite? Vous savez cette fausse croyance qui dit qu’en pratiquant le yoga, notre Ego vas « disparaître », fondre comme une livre de beurre au soleil! Toutes les réponses à tous les questionnements qui surgissent en nous reposent indéniablement sur la perception que nous avons au sujet du rejet que l’on vit.

    Lorsque nous n’arrivons pas à percevoir cette réalité, nous continuons d’avoir mal. Nous vivons rejets, échecs, rejets, échecs en rafale, toute notre vie durant. Sans être capable de sortir de cette spirale toxique et sans même savoir qu’il est possible de s’en sortir même si les égratignures demeurent, nous continuons notre bonhomme de chemin en croyant que la vie est faite ainsi, que cet état de mal est inévitable. Certes, nous ne pouvons pas éviter la douleur. Il y aura toujours des situations, des personnes qui sont dérangés intérieurement et qui nous éclaboussent. Par contre la souffrance elle, nous pouvons l’éviter. Et c’est sur cette nuance que je vous invite à réfléchir, à méditer. Toute une vie durant, nous prenons des décisions, posons des gestes en fonction de la douleur que nous ressentons, que nous avons accumulée. Notre Ego se gonfle lorsqu’on réussit à faire un quelque chose de valorisant et il s’essouffle ou se dégonfle même, lorsque nous nous recroquevillons sur nous-mêmes. Nous perdons une partie de notre estime ou décidons de faire comme si cela ne s’était jamais produit. Chose certaine, l’étoile en nous en prend un coup. Cette étoile fait son travail pour nous mettre en garde que ce que l’on vit n’est pas sain pour l’esprit.

    L’étoile en nous

    J’ai un ami dont je n’ai plus de nouvelles depuis belle lurette. Son nom est Réjean. Voici l’histoire qu’il racontait à tous ceux et celles qui voulaient bien l’écouter.
    Nous avons tous une étoile à l’intérieur de nous qui brille. Nous devons l’honorer, la protéger, l’entretenir. Cette étoile nous guide. Lorsque nous commentons une faute, une erreur qui va à l’encontre de notre nature véritable, lorsque nous abusons ou simplement allons à l’encontre des lois de la nature, notre étoile nous pique de l’intérieur.
    Ça fait "OUCH" lorsqu’on fait quelque chose qui contrevient aux lois de la nature. Que ce soit un morceau de gâteau de trop que nous mangeons, un geste que nous ne devrions pas poser, aussitôt que nous sommes en contradiction avec nous-mêmes, notre « vrai nature », notre étoile nous pique à chaque fois pour nous indiquer que nous ne suivons pas la bonne route. À chaque fois que notre étoile nous pique, les pointes de celles-ci s’usent. A chaque fois qu’on se fait piquer par notre étoile intérieure, ça fait mal un peu moins mal que la fois précédente puisque les pointes d’usent au fur et à mesure.
    Lorsqu’un être humain enfreint constamment les lois de la nature, vient un moment donné ou l’étoile n’a plus de pointes! Les extrémités se sont tellement arrondis que ça ne fait plus mal. Ou du moins, la personne ne le ressent plus de façon aiguë.
    Mon ami Réjean nous racontait : « À ce moment là, c’est comme un gros mal de ventre ». Et puis, je me souviens, il prenait ses deux mains pour faire semblant que lui-même avait un "motton" dans l’estomac. Je le vois encore dans mon mental, comme si c’était maintenant. Il avait le visage crispé avec un sourire moqueur, il forçait son expression, il faisait semblant d’avoir mal. Mon souvenir de Réjean est très vivide, même encore aujourd’hui, même si trente années nous séparent!
    Pour terminer cette histoire, Réjean nous disait qu’il y avait quand même un espoir. Celui de retrouver notre étoile intérieure dans toute sa splendeur. Car, comme il nous disait en guise de conclusion : "Si nous sommes sages, que nous respectons "LA nature", alors les pointes de notre étoile se régénèrent, tranquillement, doucement et sûrement". Pour qu’au bout du compte, si nous vivons de façon éveillée, notre étoile nous guide sur le bon chemin.

    Ah, Réjean. Ce Réjean dont je vous raconte l’histoire, les dernières nouvelles que j’ai eu à son sujet est qu’il avait choisi un chemin spirituel très exigeant : la voie du Bhakti? chez les Hare Krisna?. On m’a dit qu’il était à l’hôpital, qu’il avait fait un jeûne purificateur tel, qu’il en était tombé malade. Ah Réjean : Je comprends aujourd’hui que l’histoire qu’il se plaisait à raconter et à raconter de nouveau, c’était pour lui-même qu’il la racontait. Il croyait se purifier en rejetant du revers de sa pensée la nourriture que son corps exigeait. Ce que la nature demande aux êtres humains c’est un respect de soi-même. Lorsqu’on abuse de notre métabolisme, notre étoile intérieure nous fait signe. Notre étoile nous dit de ralentir ou de prendre un chemin moins périlleux, au risque de mettre notre vie tout entière en jeux. Réjean n’a pas su écouter les signes de son étoile personnelle, il s’est retrouvé à l’hôpital déshydraté, maigre, carrément en danger. J’espère et je prie pour lui encore aujourd’hui que sa famille, ses proches, ses amis véritables qui le côtoyaient ont su lui faire voir une réalité flagrante qu’il n’a pas su comprendre: La souffrance est une option, ce n’est pas obligatoire de ce faire mal à soi-même pour arriver à bon port.
    Si je vous raconte l’histoire de Réjean, c’est pour vous démontrer combien les variations du mental (Vrtti) influencent notre façon de faire. Donc, si vous êtes en présence d’une personne qui vit des bouleversements (même un prof de yoga peut vivre un grand désordre intérieur, avoir un comportement borderline qui émerge lorsqu’un grand stress survient, etc.), ou qu’un proche de votre famille ne vous accepte pas tel que vous êtes, même en prenant le temps d’expliquer ce que vous vivez à l’intérieur (une sorte de blocage mental, d’obstination empêchant le proche a avoir de l’empathie par exemple), alors utilisez des techniques pratiques pour contrer ce rejet afin de protéger votre for intérieur.

    Pratico pratique, que faire?

    Vous avez vécu une situation tellement désagréable et parce-que cette situation ne se résorbe pas, vous réagissez. Vous êtes conscient de vos réactions. Le tourbillon dans votre tête prend le dessus. Les Vrttis de votre mental émergent de telle sorte que vous semblez perdre la maîtrise de votre vie. Que faire? Puis, naturellement, mécaniquement puisqu’il s’agit d’un processus quasi automatique, vous vous imaginez des choses. Parce-que votre mental cherche une explication logique qui fasse du sens pour vous-même, des pensées émergent qui vous ramènent en arrière. Par exemple, vous faite des liens en rapport avec la situation que vous vivez et trouvez des concordances avec d’autres situations de rejets que vous avez vécu dans le passé. Un peu comme si vous regardiez la première page d’un journal à sensation et que trois meurtres étaient annoncés en gros titre. La première pensée qui vous vient à l’idée, c’est celle qui suppose qu’un tireur en série se promène au large. Oui? Alors qu’en réalité, si vous lisiez le fond des nouvelles, vous vous rendriez compte qu’il n’y a aucun lien entre chacune des tragédies. Ainsi fonctionne notre mental. Nous vivons une situation douloureuse, alors notre mental cherche des points de références passées qui nous aideront à rétablir une homéostasie.

    Parce-que cet équilibre tant recherché n’arrive point à s’établir, nous faisons des liens avec des évènements passées qui n’existent pas vraiment. Intérieurement vous bouillez jusqu’à développer une ostracisassion contre vous-même!

    Il y a huit façons de vivre cette toxicité :

     

    1. On ignore tout, comme une autruche en faisant fi de rien
    2. On exprime une colère, de la colère proportionnelle ou disproportionnelle selon notre tempérament
    3. On se rend malade à absorber, on se sent coupable
    4. On prend la situation comme une critique sérieuse, très durement cela nous paralyse, nous avons peur
    5. Pour éviter la réalité, on se sabote
    6. On se critique soi-même, tout le blâme repose sur nos épaules
    7. On se cache de honte
    8. On ostracise à notre tour, nous devenons le bourreau de quelqu’un d’autre

     

    Une solution à cet état d’âme

    Lorsqu’on vit une crise existentielle, nous devons nous « restructurer » à chaque coup. À chaque fois nous devons « refaire notre psyché » le plus rapidement possible. Par exemple, la dernière fois que j’ai vécu un déséquilibre profond de ce genre, ça m’as pris cinq jours pour retomber sur mes pattes. J’expliquais à une proche qui n’arrivait pas à comprendre pourquoi j’avais changé, pourquoi je parlais de cet envahissement avec autant de trémolo dans ma voix, pourquoi cette attaque envers mon Ego était si déroutante. J’étais méconnaissable. Par contre, parce-que j’ai appliqué cette technique de yoga symbolique dont je fais ici l’introduction, je suis demeuré conscient de ce qui se produisait en moi. J’ai été bouleversé, certes, sauf que j’ai réussi à vivre les échecs à lequel je faisais face de façon consciente et engagée.
    Voilà ce qu'est le yoga symbolique! D'arriver par la méditation de trouver un symbole qui nous est propre (L'Ego est à notre service, souvenons nous en!), une phrase, une affirmation, un mantra que l'on se répète comme le Japa? yoga et de visualiser, d'intégrer, de vivre cette symbolique jusqu'au cerveau limbique en utilisant le son, la musique est en fait une technique d'éveil très puissante.

    Certes, nous ne dévoilons pas cette technique ici dans cet article car c'est un enseignement qui doit être transmit en temps réel, pas en suivant des consignes écrites, dites à la radio ou vu sur un DVD ou écran YouTube, cela contradirait l'essence même de yogapartout.com, de sa mission de transmettre la connaissance seulement en temps réel.

    Toutefois, si vous vivez quelque chose d'intense et que vous désirez qu'un de nos professeur vous téléphone via Skype, faites nous signe via cette interface de communication.

    Entre temps, que la paix et l'harmonie vous habite.

    Namaste.

    Pensée

    En attendant la partie II de cette page, voici une pensée de Georges Bernard Shaw qui, d'une certaine façon, touche le vif du sujet:

     
    "Prenez soin d’obtenir ce que vous aimez, sinon vous serez forcé à aimer ce que vous obtiendrez"
     
     
    « L'instant présent est débordant de joie Vacuité, jouissance de la matière avec Christophe Allain »

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  • Commentaires

    3
    Lundi 21 Novembre 2011 à 09:54
    Yog' La Vie

    Dommage que vous ne me l'aviez pas dit, je vous aurais accompagné.  Donc à refaire. En ce moment, beaucoup de brouillard sur notre côte dunkerquoise....par contre, tout est clair sur la côte d'Opale.

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    2
    Dimanche 20 Novembre 2011 à 18:52
    Daniel Gauthier

    On dit que la douleur est inévitable.  Hors ce sage nous dit de sentir la chaleur des larmes qui coulent sur nos joues.

    Je trouve ça beau, je trouve ça sage de pouvoir être témoin de sa douleur.

    Sauf qu'en pratique, lorsqu'on vit en dualité, n'est-ce pas utopique que de penser ainsi?

    Daniel

    1
    Dimanche 20 Novembre 2011 à 18:41
    marie-claude

    c'est très vrai ce que tu dis là, souvent je l'expérimente ...

    Cet été nous sommes allés passer une journée à Wissant entre les deux caps Gorian y avait loué une maison de vacances, le jour était pluvieux autant que brumeux, nous n'avons pu voir que jusqu'au bout de nos nez ... C'était pourtant le mois d'août !

    amitié .

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