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    Le jeûne, une nouvelle thérapie ?

     

    Et s'il existait une alternative au "tout médicament" ? En Russie, en Allemagne et aux États-Unis, médecins et chercheurs étudient les effets étonnants du jeûne sur les patients. Une enquête aussi rigoureuse que troublante.

     

    Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’hypertension, d’obésité, de cancers se multiplient et la consommation de médicaments explose. Et s'il existait une autre voie thérapeutique ? Depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne et aux États-Unis, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d'eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de jeûne, créé en 1995. Atteints d'asthme, de diabète, de rhumatisme, d'allergie… les patients, très encadrés, n'ingurgitent rien à part de l'eau durant douze jours en moyenne mais la cure se prolonge parfois trois semaines. Passée la douloureuse crise d'acidose des débuts, ils se sentent plus en forme et les deux tiers voient leurs symptômes disparaître après une ou plusieurs cures. Remboursé, ce traitement s'appuie sur quarante ans d'études scientifiques, malheureusement non traduites, qui ont démarré sous l'ère soviétique. Bien qu'elles soient inconnues hors de Russie, des médecins et chercheurs occidentaux creusent aussi ce sillon, même si, aux pays du médicament-roi, ils bénéficient de peu de subventions.

     

    Réflexe atavique :

     

    Le documentaire nous emmène aussi en Allemagne, à la clinique Buchinger, sur les rives du lac de Constance, où l'on soigne par le jeûne des maladies chroniques et aux États-Unis, où Valter D. Longo, professeur de biogérontologie à l'université de Californie, étudie les effets du jeûne sur des souris atteintes de cancer. À l'aide d'infographies très claires, le film explique les bouleversements complexes qui s'opèrent dans un organisme à la diète. Grosso modo, il réapprend à vivre de ses réserves, un réflexe atavique qui le purge et le rend plus fort. Aussi efficace que troublante, la démonstration de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade incite à réévaluer notre approche de la maladie et du soin. À l'instar des malades de Goriachinsk plus confiants après avoir surmonté l'épreuve du jeûne, on se découvre un corps plus résistant qu'on le croyait, une nouvelle plutôt réconfortante.

     

     

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    Avis de "Actualité différente"

     

    Le jeûne existe depuis la nuit des temps, et il est heureux que le "tout médicament" puisse un jour laisser sa place à des thérapies bien plus naturelles, et surtout non toxiques. Bien entendu, si chacun se nourissait convenablement, le jeûne serait moins utile, mais nous n'avons pas été éduqués de cette façon, et bien souvent, il nous faut reconquérir une santé vacillante ! Un lien intéressant pour ceux qui souhaiteraient pratiquer un jeûne encadré : www.nature-et-vie.fr


     

    Le jeûne court - Yogamrita

     

    Yogamrita donne des conseils sur le jeûne court

     

    Autre article: Le jeune pourquoi? avec laquestion des lavements

     

    Les commentaires sont très intéressants!

     


     

    Des liens:

     

    http://www.lepalaissavant.fr/category/sante/.

     

    http://www.osenvol.fr/blog/2012/06/10/Comment-le-corps-sadapte-au-je%C3%BBne.aspx.


    http://www.osenvol.fr/Le-Jeune.html

     

    http://www.jeune-et-randonnee.com/manger.php.

     

    http://vivrecru.org/

     

     

     

     

     

     

     



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  • http://www.maisonlagarde.fr/resources/etq+farine+chataigne.png

    Les farines de riz, de châtaigne, de sarrasin, de maïs et de quinoa, pour ne citer qu'elles, sont sans gluten. Pour les personnes intolérantes, elles permettent donc de continuer à réaliser des gâteaux, des tartes et autres biscuits en se passant du blé.
     
    La farine de riz, très légère et au goût discret, est tout indiquée pour remplacer la farine de blé dans la grande majorité des préparations que l’on veut « sans gluten ».
     
     
    Typées et délicieuses, les autres farines sans gluten ne sont pas à réserver aux intolérants : elles sont à apprécier par tous les gourmands, juste pour le plaisir !
     
    La farine de châtaigne est un délice en soi, que l’on aime retrouver dans les préparations automnales, en petite quantité mélangée à de la farine de blé ou de riz dans un gâteau, ou de la pâte à crêpes, par exemple.
     

    De la même façon, la farine de quinoa est une merveille à découvrir : elle apporte sa petite touche exotique à une préparation et se marie divinement avec le chocolat, le café, le fromage…
     
    NB : toutes les recettes à la farine de châtaigne sont également réalisables avec de la farine de quinoa.
     
     

    Fondant chocolat farine de châtaigne

     
    La farine de sarrasin, très connue dans les crêpes de blé noir, est également à redécouvrir. Le seigle, quant à lui, est délicieux dans la pâte à pain.
     
     
    En résumé :
     
    Les farines sans gluten sont idéales pour les personnes intolérantes mais aussi pour les gourmands, car elles sont délicieuses !
     
    L’absence de gluten ne permet pas de les utiliser à 100% pour les pâtes levées – il faut leur ajouter de la farine de blé.
     
    Si vous voulez juste profiter du goût de certaines farines très typées, je vous conseille de les utiliser en petites quantités, mélangées pour 1/3 à de la farine de riz ou de blé, ou bien pour des recettes qui requièrent très peu de farine (un fondant au chocolat, par exemple !).

     
     
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    Max Gerson

     

    « ... un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l'ordonnance, pour balayer, laver, et nettoyer le bas-ventre de Monsieur, trente sols. »
    Molière, Le Malade Imaginaire, acte I, scène I.
     

    La thérapie de Gerson est le nom donné à un ensemble de règles hygiène-diététiques présumé guérir le cancer même à un stade avancé. Elle comporte des prescriptions alimentaires, des lavements au café et différents suppléments. Elle tire son nom de Max Gerson (1881-1959), un médecin allemand émigré aux États-Unis en 1936 ayant exercé la médecine à New-York.

    En 1977, la fille de Gerson, Charlotte, a participé à la création de l'Institut Gerson, qui administre la Clinique Baja Nutri Care à Tijuana au Mexique. On lit sur la page d'accueil du site de la clinique un étrange message pour un tel site incitant à l'optimisme : BNC se réserve le droit de refuser ses services à qui que ce soit, à tout moment et sans justification. Aux États-Unis, il est toujours illégal pour une clinique de proposer la thérapie de Gerson dans le traitement du cancer. Charlotte n'est pas docteur en médecine, mais a reçu une formation sur le terrain dans la clinique paternelle. Elle forme des médecins à la thérapie de Gerson, donne de nombreuses conférences sur les bienfaits de la thérapie et sur les forces du mal qui tentent de la faire disparaître, et a écrit quantité de brochures consacrées aux témoignages de différentes personnes qui se disent guéries de leur cancer. C'est l'un des deux auteurs du livre sur la méthode Gerson ; son fils Howard Straus s'est associé à son action. Diplômé en physique, Howard a écrit une biographie de son grand-père intitulé Dr Max Gerson : Guérir les cas désespérés. La mère et son fils sont convaincus que la femme d'Howard a été guérie d'un cancer par la thérapie de Gerson.*

    Gerson a déclaré qu'il avait commencé à développer ses règles hygiéno-diététiques après la disparition de ses migraines alors qu'il suivait un régime végétarien sans sel. Le régime a fini par comprendre beaucoup de jus de fruits et légumes cultivés biologiquement, et par exclure le café, les baies, les noix, les produits laitiers, l'eau du robinet ; les plats préparés, les conserves et les produits en bouteille ; et la cuisson dans des récipients en aluminium. Des suppléments y ont été associés comme de l'huile de lin, des gélules d'acidophilus-pepsine, du sirop de potassium, du Laetrile [1], des doses de solution de Lugol (solution iodée), des extraits thyroïdiens, de la vitamine B3, des enzymes pancréatiques, des gélules de gelée royale, de l'huile de ricin, des lavements à l'ozone [2], des vaccins, de la vitamine B12 mélangée à des extraits de foie.* Les injections d'extraits de foie ont été supprimées de la méthode quand ont été démontrées les pathologies qu'elles provoquaient.*

    Qui était Max Gerson et pourquoi quelqu'un atteint d'un cancer devrait suivre ses recommandations d'ingérer de grandes quantités de jus de légumes et de subir un lavement quotidien au café ? Il est facile de répondre à la seconde question. La thérapie séduit ceux qui croient qu'il existe un traitement « naturel » du cancer et de la plupart des maladies, mais que des intérêts particuliers (bien connus de certains milieux en tant que « eux ») ont interdit. Elle séduit les patients atteints d'un cancer qui redoutent particulièrement ou qui s'opposent avec virulence à la chirurgie, à la radiothérapie ou à la chimiothérapie. Elle attire les cancéreux au-delà des ressources thérapeutiques de la médecine scientifique, et prêts à tout pour continuer à vivre. La première question exige une plus longue réponse.

    D'après Croft Woodruff, « Max Gerson était le médecin personnel et l'ami d'Albert Einstein et du philanthrope missionnaire Albert Schweitzer... Albert Schatz était aussi l'ami du Dr Gerson, du Dr Einstein et des Schweitzer. » (Beaucoup considèrent Schatz comme l'authentique découvreur de la streptomycine.)* Schweitzer était convaincu que le régime de thérapie de Gerson l'avait guéri de son diabète et avait guéri sa femme de la tuberculose. Schweitzer a déclaré à propos de Gerson :

    Je vois en lui un des plus grands génies de l'histoire de la médecine. On a adopté beaucoup de ses idées les plus importantes sans mentionner son nom. De plus, il a accompli plus qu'il ne semblait possible dans des conditions défavorables. Il laisse un héritage qui exige la considération et qui lui promet la place qui lui est due. Ceux qu'il a guéris témoignent aujourd'hui de la justesse de ses idées.

    Apparemment Schweitzer faisait référence au traitement de Gerson pour la migraine, que ce dernier prescrivait pour une diversité d'autres affections, comprenant la tuberculose cutanée (lupus vulgaire), l'asthme, la tuberculose pulmonaire, et les pathologies inflammatoires articulaires. Cependant, Gerson n'a jamais constitué de groupe témoin et n'a pas conservé de dossiers montrant que ses patients n'avaient reçu que sa thérapie et pas autre chose comme un traitement classique. Ainsi, n'a-t-il pas démontré que les effets observés étaient le résultat de ses règles hygiéno-diététiques. Il n'a pas signalé ses échecs, ni les abandons de traitement qu'elles qu'en fussent les raisons. Il n'a rapporté que les succès supposés. Le biais de sélection constitue le défaut majeur des preuves des prétendus traitements alternatifs. Elles ne s'appuient que sur la validation subjective et les comptes-rendus individuels de celui qui promeut la thérapie, plutôt que sur des expériences contrôlées et la conservation de dossiers détaillés. Les charlatans du cancer sont grandement aidés par le fait que les patients décédés ne parlent pas. Même si, comme il est mentionné plus bas dans le cas du célèbre comédien Pat Paulsen, celui qui reste peut n'avoir aucune difficulté à justifier son échec.

    Bien que la science médicale n'ait jamais pu confirmer la thérapie de Gerson ou ses convictions sur la nature du cancer et des maladies, lui-même avançait des explications :

    Gerson décrivait le cancer comme une maladie dégénérative, tout à fait comparable à beaucoup d'autres états pathologiques ; il croyait qu'un « métabolisme altéré » était le problème sous-jacent des maladies dégénératives et qu'une fonction hépatique adaptée était cruciale pour préserver un bon état métabolique. Il pensait que plusieurs fonctions physiologiques étaient affaiblies chez les cancéreux, y compris le métabolisme des lipides, des protéines, des glucides, des vitamines et des sels minéraux ; l'activité des enzymes d'oxydation ; et l'activité des bactéries intestinales. Gerson croyait que la déficience de ces fonctions engendrait un milieu favorable à la croissance de cellules malignes.
    Gerson pensait que sa méthode supprimait les conditions qui, d'après lui, favorisaient la croissance de cellules malignes. Il attachait une grande importance à l'élimination des « toxines » de l'organisme et au rôle d'un foie sain dans la guérison. Gerson avait remarqué que le patient avait peu de chances de guérir avec son traitement en cas de lésions hépatiques, dues par exemple à un cancer ou une cirrhose. Il avait constaté que les patients qui mouraient montraient des signes d'une nette altération des fonctions hépatiques, qu'il supposait provoquée par des produits toxiques indéfinis libérés dans la circulation sanguine lors de la régression de la tumeur. Il pensait que les produits de dégradation à la suite de la fonte tumorale intoxiquaient le foie et d'autres organes vitaux.*

    Sa solution au problème d'élimination des toxines était de prescrire des lavements au café.

    Il soutenait que les lavements au café concouraient à renforcer l'écoulement de la bile, augmentant ainsi la vitesse d'excrétion des produits toxiques hors de l'organisme.
    Gerson croyait que la nécessité de détoxifier [5] résultait non seulement de la production par l'organisme de substances toxiques, mais également de l'ingestion de toxines provenant de l'utilisation d'insecticides et d'herbicides par l'agriculture intensive. En conséquence, ses règles diététiques insistaient sur la consommation de produits cultivés avec des engrais biologiques. Il affirmait que le traitement du cancer devait reconstituer et détoxifier l'organisme tout entier et lui permettre de rétablir ses mécanismes de guérison naturelle.

    Depuis des millénaires, dans de nombreuses cultures, les lavements ont été utilisés dans des rites de purification et de nettoyage du corps.[3] Il semble que le lavement au café soit apparu dès 1917 ; il était mentionné dans le prestigieux Manuel Merck [4] jusqu'en 1972. Dans les années 1920, des scientifiques allemands découvrirent que la caféine en solution pouvait dilater les voies biliaires et stimuler la production de bile par le foie chez des animaux de laboratoire. * Gerson croyait que la caféine agissait comme un produit détoxifiant en stimulant le foie. Il utilisa d'abord le lavement au café pour traiter la tuberculose, une affection bactérienne. Dans les années 1930, il commença à soigner des patients atteints de cancer avec des lavements au café.

    La référence à l'élimination des toxines donne l'impression, pour beaucoup de gens, d'un appel au bon sens, bien qu'il n'y ait aucune preuve scientifique pour démontrer la nécessité d'une détoxification, ou que l'agriculture intensive soit particulièrement toxique par rapport aux produits biologiques, ou encore que les lavements au café fassent autre chose que provoquer des troubles électrolytiques et une déshydratation. En outre, aucun partisan de la détoxification par lavement n'a identifié de toxine particulière éliminée par ce procédé. On pourrait penser qu'au moins un défenseur de la méthode aurait analysé au moins un échantillon et découvert et identifié au moins une toxine.

    La conception habituelle du cancer ne fournit aucune preuve quant à l'efficacité de l'élimination de « toxines » dans le traitement du cancer. En réalité, la supplémentation en anti-oxydants peut accroître la mortalité.* Ceux qui prétendent que la thérapie de Gerson est scientifique ont tendance à concentrer leur attention sur une preuve comme « les substances contenues dans le café - le palmitate de kahweol et de cafestol - stimulent l'activité d'une importante famille d'enzymes, les glutathion S-transférases ».* Ils remarquent qu'il est prouvé, et admis par la communauté scientifique, que certaines substances contenues dans les fruits et les légumes peuvent prévenir l'action des radicaux libres, et ainsi être favorables à la prévention du cancer. Cependant, quand le cancer est déclaré, il n'est pas prouvé que la détoxification par le régime et les lavements au café soit utile pour combattre la maladie. Quel que puisse être l'effet bénéfique de la méthode de Gerson dans la prévention des maladies, elle n'est pas transposable en tant que traitement efficace du cancer.

    Un autre point important dans la conception de Gerson portait sur l'équilibre du sodium et du potassium. Gerson croyait qu'une perturbation dans les concentrations de ces électrolytes sanguins contribue à l'établissement d'un milieu favorable à la croissance des tumeurs. Il cherchait à supprimer le sodium dans le régime des patients et à rajouter du potassium (sous forme de gluconate, de phosphate et d'acétate de potassium)...
    Le rôle de l'oxydation dans le traitement du cancer était un autre élément important dans la théorie de Gerson. Il pensait que les cellules tumorales se développaient dans un milieu pauvre en oxygène et qu'elles pouvaient être détruites par des réactions d'oxydation. Il croyait qu'il était essentiel d'apporter des enzymes d'oxydation intactes dans l'alimentation, sous forme de jus de fruits et de légumes préparés et pressés à l'aide d'un moulin en acier inoxydable (plutôt qu'avec une centrifugeuse ou un mixeur, censés d'après lui détruire les enzymes d'oxydation des aliments). Il recommandait aussi d'éviter les aliments en boîtes, préparés, en bouteilles, en poudre, congelés, ou cuits dans des ustensiles en aluminium. L'effet combiné des différents éléments du traitement était destiné à « rétablir les fonctions biologiques des cellules malades. » Gerson écrivit que :
    le résultat final est de faire recouvrer à l'organisme les fonctions physiologiques qui étaient les siennes avant la croissance du processus malin. Dans cette situation de métabolisme normal, les cellules pathologiques sont détruites et ne sont plus dangereuses.*

    Malheureusement, il n'y a pas de preuves convaincantes que ses règles hygiéno-diététiques restaurent l'organisme atteint d'un cancer vers l'état de métabolisme « normal ». Ce qu'il existe, toutefois, ce sont de nombreux récits de personnes qui pensent que leur cancer, ou quelque autre maladie, a été guérie par la méthode de Gerson. Il y a beaucoup d'usagers satisfaits. Ceux qui sont morts, comme la journaliste de la télévision de Sacramento Pat Davis, ne sont plus là pour témoigner. Cela n'importe guère à ceux qui recherchent un remède à tout prix. Un autre exemple est le comédien Pat Paulsen qui est allé rechercher la guérison de son cancer dans une clinique à Tijuana. Quand il est mort à la clinique, sa fille n'a pas critiqué le traitement. Pat Paulsen a connu quelques jours de rémission au cours de ses traitements « alternatifs », ce à quoi l'on pouvait s'attendre en raison de la fluctuation naturelle des symptômes. Sa fille prétendit que le traitement était efficace, mais avait échoué pour son père parce qu'ils y avaient recouru trop tard. Quand a été fait le diagnostic de son cancer du côlon et du cerveau, sa femme Norma aurait dit, d'après les journaux, que le médecin de Tijuana « est confiant dans les chances de guérison. Ici, les médecins disent qu'on ne peut le guérir. Nous préférons de beaucoup l'avis du premier. » Un communiqué de presse officiel relatant sa mort affirma qu'il était mort d'une pneumonie et non du cancer. Un porte-parole de la famille aurait déclaré : « L'évolution de son cancer était maîtrisée après le traitement alternatif suivi à Mexico. Il est décédé mardi à 14 heures des suites d'une pneumonie et d'une insuffisance rénale, complications survenues après une intervention sans rapport avec son cancer. » Sa femme ne pensait pas que la thérapie alternative avait été vaine. Elle déclara « Nous voulons remercier l'équipe médicale de Mexico qui a soigné mon mari avec humanité et considération, et dont les membres ont été présents 24 heures sur 24 pour tenter de lui sauver la vie. » On ajoutera seulement qu'ils ne l'ont pas fait gratuitement ou par simple bonté d'âme.

    Néanmoins, des gens célèbres comme le prince Charles pensent que les témoignages d'usagers satisfaits sont des preuves suffisantes pour justifier l'approfondissement par la recherche scientifique. Peut-être. Il est important de savoir pourquoi les usagers sont satisfaits. Sont-ils satisfaits parce qu'ils ont des preuves objectives et impartiales de l'efficacité de la thérapie ? Bien. Alors, il est possible que cela mérite d'être examiné. Sont-ils satisfaits parce qu'ils se sentent mieux ou parce qu'ils croient que la thérapie les a guéris d'une maladie mortelle ? De telles confirmations subjectives sont malheureusement insuffisantes pour justifier une investigation. L'acteur Steve McQueen avait déclaré s'être senti beaucoup mieux après son traitement par Laetrile juste avant sa mort. Beaucoup de gens croient avoir été guéris de maladies mortelles alors qu'à l'origine, ils n'étaient pas atteints de telles pathologies.

    Bien que la méthode de Gerson se soit répandue depuis 60 ans, les preuves expérimentales en sa faveur sont étonnamment maigres. La démonstration repose principalement sur des témoignages et des comptes-rendus personnels de Gerson lui-même ou d'autres praticiens de sa méthode. Il reste encore à faire une étude qui réponde aux critères de base énoncés par le l'Institut National du Cancer (NCI) pour l'évaluation clinique :

    L'existence d'une tumeur maligne chez le patient doit être confirmée par l'histologie, et les prélèvements doivent rester disponibles pour un examen indépendant afin de vérifier le diagnostic ;
    Si le patient a subi une résection de sa tumeur ou d'autres traitements pour une tumeur maligne confirmée, la survenue d'une récidive ou de métastases doit aussi être confirmée par l'histologie, et les prélèvements laissés disponibles pour examen ;
    Si, au préalable, le patient a reçu un traitement, il faut réévaluer complètement son état et le suivre pendant suffisamment longtemps pour vérifier que ce traitement a été inefficace, et que la tumeur évolue réellement.*

    Les critères précédents sont énoncés dans le chapitre 3 de la publication du Bureau d'Évaluation Technique : Traitements non Traditionnels du Cancer. Une étude publié en 1995 par des partisans de Gerson, « Pourcentage de survie à cinq ans de patients atteints de mélanome traités par le régime alimentaire inspiré de Gerson : étude rétrospective, » ne répond pas à ces critères. Une analyse de l'étude parue sur le site du Centre anticancéreux Sloan-Kettering [6] relève :

    Une grave lacune dans cette étude est le manque de contrôle des divers traitements supplémentaires observés par les patients, et l'absence de précision quant à tous les traitements traditionnels reçus antérieurement ou simultanément. Du fait que cette étude ne comprend que 61 % des patients soignés à la clinique, il reste possible qu'elle ne donne pas une représentation globale des résultats de la thérapie. Les auteurs affirment que l'examen antérieur le plus favorable de la thérapie de Gerson par le NCI était insuffisant en ne se concentrant que sur la régression tumorale, qui n'est pas suffisamment documentée par la plupart des cliniques de médecine alternative. Bien que ces données contestables soient intéressantes, cette étude illustre la nécessité de la tenue de dossiers plus complets dans les cliniques de médecine alternative. Si les partisans de ces thérapies souhaitent qu'elles soient évaluées scientifiquement et reconnues comme des traitements adjuvants valables, ils doivent fournir des dossiers détaillés (pas seulement des pourcentages de survie) et mener des études prospectives contrôlées aux fins de preuves.

    À première vue, est absurde le reproche des adeptes de Gerson disant qu'il est injuste d'exiger d'eux de conserver les données de la régression tumorale des patients prétendument guéris d'un cancer. S'ils ne peuvent prouver qu'un patient est atteint d'une tumeur, qu'il n'a reçu rien d'autre que le traitement de Gerson et que la tumeur a disparu, alors ils ne peuvent prouver qu'ils ont guéri un cancer.

    En 1947, Gerson lui-même a présenté dix cas de patients atteints d'un cancer traités par sa méthode devant le NIC pour examen. Le NCI « n'a trouvé aucune preuve concluante quant à son efficacité, en particulier parce que les patients avaient reçu d'autres traitements anticancéreux. »* Gerson fut invité à soumettre d'autres résultats, mais ne donna pas suite. En 1959, le NCI a examiné les 50 cas présentés dans le livre de Gerson Une thérapie du Cancer : Résultats à propos de Cinquante Cas et a conclu que la totalité des données de Gerson n'apportait pas la preuve d'un quelconque bénéfice.

    Même ainsi, les témoignages restent de puissants arguments pour beaucoup de gens et suscitent l'intérêt de ceux à qui l'on a dit que la science médicale ne pouvait rien faire pour eux. Le fait qu'on ne puisse pas encore guérir le cancer conforte les marchands d'espoir, alors même que dans de nombreux domaines le traitement a accru l'espérance de vie et la qualité de vie. Aussi, de temps en temps un défenseur d'une thérapie charlatanesque s'avance avec un discours éloquent. Il affirme qu'on a refusé à celle-ci la place légitime qui lui revient parce qu'un complot de l'empire « Big Pharma » et de l'institution médicale trouve un écho chez ceux pour qui chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie sont autant d'atteintes infligées à des patients peu méfiants pour remplir les poches des médecins et des laboratoires pharmaceutiques. Steve Koschel en est un exemple, dont le long métrage pour la défense de la méthode de Gerson est intitulé « La Lumineuse Vérité », sorti le 14 novembre 2008. Le film repose sur un vilain mensonge, mais exposé par quelqu'un qui semble croire sincèrement à la découverte par Gerson de la guérison du cancer et d'autres maladies il y a soixante ans, et que la preuve réside dans les récits de ceux qui pensent que c'est vrai. Heureusement, même un film bien réalisé par quelqu'un de talent et animé de bonnes intentions peut avoir une mauvaise critique. Voici ce que dit Tim Grierson à propos de « La Lumineuse vérité » :

    ...on pouvait s'attendre à ce que La Lumineuse Vérité soit, tel un combat de David contre Goliath, une révélation sur la façon dont les laboratoires nuisent à la santé de l'individu par leur convoitise du tout puissant dollar, mais ce n'est seulement qu'un des aspects de ce film manipulateur au ton condescendant. Kroschel articule son discours par l'intermédiaire de Garrett (le propre fils de Kroscher), un adolescent de 15 ans instruit à la maison [7] et dont l'étude de la thérapie de Gerson l'incite à en vérifier la validité. En réalité, c'est Kroschel qui semble incité à faire cette recherche, utilisant Garrett comme un instrument pour promouvoir le programme de Gerson - le jeune garçon quasi muet passe le plus clair de son temps à recueillir les déclarations de survivants du cancer et de scientifiques lui révélant la perversité de la communauté médicale dominante. Korschel présente La Lumineuse Vérité comme une vidéo éducative pour la jeunesse quant aux bienfaits d'une nourriture saine, mais son atmosphère au messianisme menaçant est de loin plus toxique que tous les additifs de l'industrie alimentaire que vous pourrez jamais consommer.

     

     

    Notes du traducteur :
     
    1. Laetrile : appelé aussi vitamine B17 ; c'est une substance apparentée à l'amygdaline, contenue dans certains fruits à noyaux (abricot, pêche, prune, cerise). La preuve de son efficacité n'a jamais été faite. *
       
    2. C'est-à-dire un mélange d'ozone en très faible concentration et d'oxygène. *
       
    3. De nos jours, l'hydrothérapie du côlon représente le dernier avatar du clystère des médecins de Molière, et Monsieur Purgon est passé à la publicité en ligne. *
       
    4. Ouvrage de médecine de diagnostic et de thérapeutique édité aux États-Unis depuis 1899. *
       
    5. Détoxifier : diminuer la toxicité d'une substance (1) en la rendant moins nocive ou (2) en traitant les patients souffrant d'une intoxication de manière à diminuer la probabilité et/ou la gravité des effets nocifs. * [Archive
       
      Ce terme est utilisé dans un contexte d'exposition au risque chimique.
       
      Dérivé : détoxification.
       
    6. Le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center est l'un des plus grands centres anticancéreux américains. Il regroupe des unités de soins, des laboratoires de recherche et dispense des programmes de formation.*
       
    7. « Forme d'éducation, généralement dispensée par les parents à leurs enfants, en dehors du contexte scolaire traditionnel. »*
       

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    Site: Vivre cru

     

     



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    Vous voulez retrouver une vue claire sans lunette ?

    La vision comme métaphore par Martin Brofman, Ph.D 

     

    La vision comme métaphore

     

    Pourquoi dit-on que les yeux sont le miroir de l'âme? Pourquoi parlons nous de la façon de "voir" le monde? Pourquoi disons nous "Je vois" pour signifier que nous comprenons? Que veut dire comprendre? Quelle est la relation entre notre vision, notre vue et notre comportement?

     

    La vue n'est pas qu'un mécanisme physique, une question d'acuité. C'est une fonction pluridimensionnelle qui affecte, et est affectée par notre état émotionnel et mental. Cette fonction est liée à notre type de personnalité, c'est à dire qu'à chaque type de défaut de vision correspond un type particulier de personnalité.

     

    Tous les myopes ont des points communs de leur personnalité. Tous les presbytes partagent certains traits de caractère. Quant aux astigmates, ils sont tous confrontés au même type de question dans leur vie.

     

    Les différentes catégories de défauts de vision représentent toutes une tension particulière dans la façon de réagir à l'environnement.

     

    On dit parfois que le stress est responsable de tous les déséquilibres émotionnels et physiques. Le stress reflète une façon de réagir à l'environnement marquée par un "mal-aise". Le stress s"accumule dans le corps de nombreuses façons, entre autres par des tensions dans tel ou tel muscle. Nous pouvons donc dire que la tension physique est une tension émotionnelle ou mentale inscrite dans le corps, dans les muscles. La tension qui s'installe dans un muscle défini est en relation avec une émotion et un état mental définis. En d'autres termes, l'endroit où vous ressentez une tension est lié au pourquoi de cette tension.

     

    Dans le cas de la vue, on a rapproché divers problèmes de vision d'une tension excessive de certains muscles extérieurs de l'oeil (les muscles qui entourent le globe oculaire) et de scénarios émotionnels particuliers. Pour comprendre ce processus, il faut d'abord savoir comment fonctionne notre appareil oculaire.

     

    Autour de chaque globe oculaire, il y a 6 muscles. Nous utilisons ces muscles pour faire bouger les yeux dans différentes directions et, pendant un certain temps, on a pensé que c'était leur seule fonction. Puis, on a découvert que ces muscles sont environ cent fois plus puissants qu'il n'est nécessaire pour accomplir ce travail. Comme, dans le corps humain, la structure et la fonction sont en étroite relation, il parut évident que ces muscles devaient avoir une autre fonction. C'est ce que les recherches ultérieures ont montré.

     

    Les muscles extérieurs de l'oeil font, avec le cristallin, partie du mécanisme d'accommodation. Ils permettent à l'oeil de s'allonger ou de se raccourcir, selon ce que l'on regarde, et selon ce que l'on pense ou ressent. En ce sens, l'oeil fonctionne plus comme un appareil photo équipé d'une focale variable que comme un appareil à focale fixe.

     

    Quatre muscles servent à tirer le globe oculaire en arrière, dans l'orbite, ce qui le raccourcit. Une tension excessive de ces muscles, dits muscles droits (rectus), crée une hypermétropie. Sur le plan émotionnel, elle est ressentie comme une tension de l'esprit, une tension intérieure qui s'exprime dans le rapport à l'image. Cela peut être ressenti comme de la colère réprimée ou de la colère à l'égard de soi-même (sentiment de culpabilité), ou comme une impression de ne pas être, d'une façon ou d'une autre, aussi important que les autres.

     

    Deux muscles située autour de chaque globe oculaire, les muscles obliques, l'entourent comme une ceinture. quand ces muscles sont tendus, ils compriment le globe oculaire et l'oblige à s'étirer. La tension excessive de ces muscles est en relation avec la myopie. L'esprit la ressent comme une façon de se cacher de soi, de se retirer à l'intérieur de soi, comme de l'appréhension, de la peur, ou un manque de confiance en ses perceptions, une sensation d'être menacé, pas assez en sécurité pour pouvoir être soi.

     

    Des tensions irrégulières de ces différents muscles peuvent provoquer l'astigmatisme, ou distorsion de la vision, car elles entraînent une pression irrégulière qui s'exerce dans différentes directions sur le globe oculaire, si bien que l'oeil est déformé, perd sa rondeur. Chez l'astigmate, cela se traduit par la sensation d'être perdu, par une incertitude ou de la confusion à propos de ses valeurs, de ce que l'on veut et/ou ressent réellement. Les valeurs de "l'extérieur" ont été absorbées à "l'intérieur", d'une façon qui n'est pas naturelle, organique, ou réelle pour cette personne. Le stress correspondant à cette situation retentit dans l'esprit de cette personne aussi bien que dans ses muscles oculaires.

     

    Les défauts de vision apparaissent dans la vie des gens à des moments où, aussi bien au sens litéral que figuré, ils ne voient pas clairs. quand cela dure un certain temps ou atteint une forte intensité, les muscles qui supportent ces tensions peuvent temporairement se "figer" et maintenir le globe oculaire dans une position où l' accommodation ne se fait pas bien. Comme ces tensions musculaires correspondent à des tensions mentales, elles contribuent à leur tour à maintenir la personne dans un état d'esprit précis. Toutefois, on peut détendre ces muscles et restaurer la clarté de la vision à l'aide de techniques de relaxation et d'exercices de yoga des yeux (semblables à ce que les optométristes appellent "exercices de mobilité").

     

    Quand on a rendu aux muscles leur "tonus" normal, les globes oculaires peuvent reprendre leur forme naturelle et l'on retrouve une vision nette. Les tensions se relâchent, aussi bien dans le corps de la personne que dans son esprit, et elle revient à une façon d'être plus aisée, plus claire, plus naturelle (en tout cas, pour elle).

     

    A l'état naturel, nous voyons bien. Le retour à la netteté est lié au retour à l'équilibre, au fait d' être vraiment soi-même.

     

    Puisque la vision oculaire est une métaphore de notre vision du monde, en relation avec notre personnalité, une fois que l'on a identifié les éléments qui, dans le vécu de la personne, sont liés à son problème de vision, ils peuvent être résolus. C'est cela qui permet de retrouver une bonne vue. Au lieu de nous situer au niveau de l'effet de ces perceptions dont nous savons qu'elles obéissent à des distorsions, nous pouvons décider de nous situer au niveau de la cause de ces distorsions. Nous pouvons décider de choisir consciemment les perceptions dont nous savons qu'elles sont vraiment justes pour nous et qu'elles nous apporteront plus de réussite dans nos relations avec le monde, en accord avec ce que nous sommes réellement.

     

    Quand nous relâchons les tensions excessives de notre esprit, les tensions musculaires se relâchent aussi de l'intérieur; le globe oculaire reprend sa forme naturelle et la clarté de la vue est restaurée.

     

    Bien sûr, puisque chaque type de défaut de vision correspond à un type précis de personnalité, on peut s'attendre à ce qu'une transformation de la personnalité reflète la transformation de la vue. Le "nouvel" être sera essentiellement identique, mais aura un autre mode d'interaction, une "danse" différente, libérée de ce qui avait causé une tension excessive. La personne donnera l'impression de se réveiller d'un rêve très réaliste et les choses prendront un sens différent. Le filtre qui déformait les perceptions aura été ôté, filtre à travers lequel avaient été déterminées les valeurs de la personne. Sans ce filtre, des valeurs plus authentiques deviennent apparentes. Le "nouvel" être peut même avoir des goûts nouveaux en matière d'alimentation ou d'habillement, des habitudes différentes. Pourtant, il sentira qu'il est encore plus lui-même, encore plus son être véritable. Ce sera une transformation bienvenue.

     

    Les méthodes d'amélioration de la vue qui n'ont pas tenu compte de la transformation de la personnalité ont eu des résultats limités. Dans les cas où la netteté de la vision a été rétablie, la personnalité a suivi un processus de transformation et a, en fait, abandonné son rôle; elle est devenue un autre être, avec une autre personnalité, plus authentique, avec une autre vision du monde. Le degré et la rapidité de l'amélioration sont en rapport avec la volonté d'accepter des changements, une nouvelle personnalité, de devenir un nouvel être ou, plutôt, de devenir et vivre ce que l'on est réellement.

     

    Si l'on imagine que nous sommes tous entourés d'une bulle d'énergie -nos filtres de perception personnels- nous pouvons en tirer quelques métaphores. Les myopes voient mieux ce qui est proche que ce qui est lointain. Ils sont plus polarisés sur ce qui se trouve à l'intérieur de la bulle que sur ce qui se trouve à l'extérieur. Ils se préoccupent de l'intérieur et ne regardent pas l'extérieur. L'énergie -la direction dans laquelle se porte l'attention- se tourne, se contracte vers l'intérieur, se détourne de l'extérieur. Les choses doivent être tenues de près pour être vues confortablement et nettement. Ce que l'on veut ou ressent paraît une expérience plus importante que ce que veulent ou ressentent les autres. La personne est tournée vers son moi, à un point excessif; "JE" paraît plus important que "TU" et, du point de vue de l'individu, "NOUS" ne semble pas inclure "TU" dans une relation d'égalité. La personne peut avoir un besoin exceptionnel d'intimité, de se tenir à l'écart du monde extérieur, se sentir intimidée par son environnement, avoir besoin de se cacher.

     

    La pensée anticipe les évènements; la peur ou l'appréhension accompagnent cette façon de voir. C'est un souci qui empêche la personne d'être totalement présente, dans l'ici et maintenant. Le degré émotionnel de cette expérience de la vie dépend de l'équilibre individuel, en rapport avec le degré de myopie. Bien sûr, la personne peut présenter différents modes de compensation, par exemple un comportement agressif destiné à minimiser sa timidité, ou un comportement excessivement extraverti pour camoufler le fait qu'elle se cache intérieurement. Mais notre propos porte sur ce qui est à la base de ces comportements extérieurs.

     

    Dans le cas de l'hypermétropie, on voit mieux ce qui est loin que ce qui est près. Les hypermétropes se focalisent plus sur ce qui se trouve à l'extérieur de la bulle que sur ce qui se trouve à l'intérieur. L'énergie est tournée à l'extérieur, en expansion; elle s'éloigne de ce qui est à l'intérieur, tient à distance ou cherche à faire reculer ce qui est à l'extérieur. Il faut tenir les choses à distance pour les voir nettement et sans effort. Ce que veulent ou ressentent les autres est vécu comme plus important que ce que l'on veut ou ressent soi-même. La personne est tournée vers les autres, s'écarte d'elle même de façon excessive de manière excessive. Le "TU" paraît plus important que le "JE" et, du point de vue de l'individu, dans "NOUS", "JE" occupe une position inférieure. Alors qu'un myope se retire vite et facilement en lui-même, un presbyte y parvient difficilement car son attention reste tournée vers l'extérieur. On éprouve plus d'intérêt pour la vie des autres que pour la sienne, et on évite de se pencher sur la sienne. On amplifie une image, on s'y identifie et on y attache plus d'importance qu'à son identité essentielle, qu'à ce que l'on est réellement. On réprime tout sentiment de colère, pour ne pas heurter les autres. La pensée se focalise sur le passé, avec de la colère et des mécanismes d'autojustification, ou le sentiment de ne pas avoir fait ce qu'il fallait. Cette angoisse empêche la personne d'être totalement présente. Là aussi, ce comportement atteint un degré variable suivant l'équilibre de la personne, de même que la presbytie, et on peut constater des comportements extérieurs de compensation, tels qu'une attitude exagérée de "sainteté" pour cacher la culpabilité, ou une extrême gentillesse pour couvrir la colère.

     

    Chez les astigmates, la bulle d'énergie est déformée, ce qui correspond à une volonté hésitante et à des sentiments incertains, selon que c'est l'oeil droit, l'oeil gauche, ou les deux yeux qui sont atteints.

     

    D'un point de vue métaphysique, l'oeil droit (l'oeil de la volonté) représente la vision nette de ce que l'on veut, tandis que l'oeil gauche (l'oeil de l'esprit) représente la vision nette de ce que l'on sent. Chez les gauchers, c'est l'inverse. Dans une situation donnée, un astigmate commence par vouloir ce qu'il désire ou ressent comme juste pour lui, puis le trouve inadéquat et change d'avis. Il croit en ce soi-disant changement, sans plus réussir à voir clairement ce qu'il voulait ou ressentait vraiment. Il se centre surtout sur ce qu'il "devrait" vouloir ou ressentir, plutôt que sur sa vérité. Il en découle une perception confuse de ce qu'il est réellement. Qui pourrait-il être s'il arrêtait de faire semblant d'être ce qu'il n'est pas.

     

    Quand les défauts de vision se combinent, c'est en rapport avec une combinaison des traits de personnalité décrits plus haut. L'astigmatisme peut se combiner à la myopie ou à la presbytie. Bien sûr, on peut rencontrer ces caractéristiques chez certaines personnes sans qu'elles présentent en même temps des troubles de vision, mais chez les personnes qui ont des problèmes de vision, ces caractéristiques sont très fortes.

     

    Les myopes voient mieux de près. Les hypermétropes voient mieux de loin. Dans de rares cas, on peut être myope d'un oeil et hypermétrope de l'autre, mais jamais myope et hypermétrope du même oeil. Quand on ne voit bien ni de loin ni de près, c'est en raison d'une rigidité du mécanisme d'accommodation, qui reflète alors la rigidité d'esprit de la personne. Les techniques de relaxation et les exercices visuels peuvent amener le retour à la souplesse. La personne constate alors, également, plus de souplesse dans ses processus mentaux.

     

    Nous sommes des êtres d'énergie, et l'énergie est dirigée par notre esprit. Dans l'absolu, nous avons la capacité de choisir la direction du flux d'énergie suivant la situation, choisir de ne pas se laisser manoeuvrer par des scénarios d'action ou de perception issus du passé. Au contraire, nous pouvons décider de transformer ces perceptions que nous savons aussi peu justes que bonnes, avec la volonté de voir les choses telles qu'elles sont plutôt qu'au travers d'un filtre déformant.

     

    On peut modifier la circulation de l'énergie entre l'intérieur et l'extérieur de la bulle, de même que la nature de la bulle elle-même, qui est en fait le "filtre"" de notre perception de l'environnement. Un "filtre" figé nous prédispose à des scénarios d'interaction et de perception définis. Il agit comme un cristallin sélectif qui ne laisse passer que les perceptions en accord avec les croyances de base que nous avons choisies ou acceptées, en ignorant ou écartant les autres. Comme nous agissons en fonction des informations qui nous parviennent à travers ce filtre, nous sommes alors prédisposés à répondre à notre environnement selon des comportements fixés d'avance. Pourtant, la sélection du cristallin n'est pas le problème: c'est la distorsion du filtre émotionnel qui doit être supprimée.

     

    Quand nous sommes clairs et centrés, la bulle est claire, ainsi que nos faits et gestes. Quand nous sommes pris dans une forte émotion, nous ne sommes plus centrés et nos perceptions changent. Les situations paraissent différentes et nous y répondons différemment. La bulle est déformée par les courants émotionnels. Quand des émotions fortes, comme la colère, la peur, la honte, etc. , sont réprimées, comme c'est le cas chez les gens qui ont des problèmes de vision, la bulle est également déformée sans que cette déformation soit reconnue en tant que telle. La personne s'identifie avec sa vision déformée; elle croit que sa vision représente la réalité, ainsi que sa personnalité réelle. En fait, ce n'est pas sa personnalité réelle mais celle qu'elle semble avoir, compte tenu de sa vision déformée. Il est possible de se libérer de la déformation du cristallin et des perceptions, et de retrouver son soi authentique et clair.

     

    Les myopes peuvent diriger leur énergie vers l'extérieur en s'appliquant à vouloir de plus en plus être visibles -confiants que tout ira bien. Dans une situation ou action donnée, ils peuvent se voir comme les autres les voient, en un sens se voir à travers les yeux des autres, si bien qu'ils n'ont plus seulement le point de vue de celui qui regarde de l'intérieur vers l'extérieur, mais aussi de celui qui regarde de l'extérieur vers l'intérieur. Cela leur donne l'occasion de sortir d'eux-mêmes et de voir les choses d'un autre point de vue et, grâce aux informations complémentaires ainsi obtenues, d'optimiser leurs relations.

     

    Pour le myope, il est aussi important de traiter l'autre comme on voudrait être traité soi-même si l'on était à sa place. Le myope n'a pas besoin d'être d'accord avec la façon dont l'autre le perçoit, mais juste de désirer voir comment on le voit, et voir que la vision de l'autre est aussi importante pour lui que la sienne l'est pour lui-même. En fait, la vision de l'autre peut même se révéler très utile à connaître.

     

    Il n'est pas question de se sentir menacé ou intimidé par son environnement, mais plutôt de mieux se focaliser sur la nécessité de se laisser être soi-même, et d'être certain que, quand on fait ce que l'on veut réellement faire en s'autorisant à être authentique, il arrive quelque chose de merveilleux. Et puisqu'il s'agit d'un processus important pour soi-même, il s'agit de reconnaître que ce processus est important pour l'entourage, c'est-à-dire que tout le monde se porte de mieux en mieux quand on s'autorise à être soi-même.

     

    Du point de vue des myopes, "NOUS" peut tout à fait inclure le "TU" avec la même valeur que le "JE", en fait comme un autre "JE" , aussi important.

     

    Les hypermétropes peuvent dirigés leur énergie vers l'intérieur en s'accordant la même attention qu'ils accordent aux autres. Il ne s'agit pas de ne plus tenir compte des autres mais de tenir compte aussi de soi-même. Cela peut passer par un processus conscient où l'hypermétrope s'autorise à recevoir sans culpabiliser -pas à prendre mais à recevoir- et à exprimer ses désirs et ses sentiments. Il ne doit pas avoir besoin de rendre la pareille quand il reçoit quelque chose, ni de refuser, mais simplement de dire "merci" et d'accepter sans condition. Il doit se focaliser sur l'acceptation, non seulement de choses, mais aussi d'idées. L'hypermétrope doit prendre conscience de la façon dont il a écarté les choses, les idées ou les gens, et leur permettre de s'approcher.

     

    Il lui est utile de mieux se concentrer sur ce qu'il est réellement, en plus de son image. L'image de soi est importante, mais il ne faut pas pour autant négliger l'essence de l'être. L'apparence extérieure n'est pas plus importante que l'authenticité des sentiments; les gens apprécient vraiment l'honnêteté dans les sentiments. L'hypermétrope doit étendre à lui-même l'attention qu'il porte aux autres. Le fait d'exprimer de l'affection à quelqu'un n'implique pas de se sacrifier. Il n'est pas nécessaire de sacrifier son propre espace pour être aimé et respecté. Il peut être amusant de jouer un rôle, mais sans oublier l'être qui joue ce rôle, la personne qui se trouve à l'intérieur. Du point de vue de l'hypermétrope, "NOUS" peut donner à "JE" une place égale à "TU", et "JE" peut être considéré comme un autre "TU", en même temps que distinct et porteur de sa propre importance.

     

    Les astigmates feront bien de se demander de temps en temps, au cours de la journée: "Qu'est- ce que je veux vraiment maintenant? Qu'est-ce que je ressens vraiment maintenant? Qu'est-ce qui est vrai pour moi? Qu'est-ce qui est réel pour moi? Si j'arrête de vouloir être ce que je ne suis pas, qui serai-je? Si j'arrête de vivre suivant les critères des autres, qui serai-je? Si j'arrête de faire semblant d'être le personnage que j'ai joué, que ferai-je de différent?"

     

    A l'origine, il peut y avoir la sensation que la véritable personnalité de la personne ne sera pas acceptée dans l'environnement, par l'environnement dans laquelle elle se trouve. Pour en sortir, il faut découvrir si cette impression correspond à la réalité, en arrêtant de jouer un rôle et en étant soi-même. On découvre ainsi, soit qu'il s'agissait d'une fausse impression et que ce rôle était inutile, soit qu'il s'agissait d'une impression juste. dans ce dernier cas, on devient alors capable de partir vers un autre environnement, où l'on pourra être soi-même, et accepté en tant que tel. Dans les deux cas, on se sentira de plus en plus à l'aise en étant soi-même.

     

    Nous avons tous notre place dans la société, et si nous nous autorisons à être authentiques, nous trouvons la place qui nous convient réellement, où nous ne sommes pas seulement acceptés, mais appréciés pour ce que nous sommes. Nous n'avons alors pas besoin de faire semblant de ne pas voir ce qui est vrai pour nous. Nous pouvons tous nous autoriser à être de plus en plus qui nous sommes, à être de plus en plus authentiques.

     

    Avec de la détermination et la volonté de changer ses perceptions et les réalités associées, tout être peut transformer sa vision du monde, au sens littéral comme au sens figuré, et revenir à une vision naturellement nette.

     


    2 commentaires
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    Suzame m'a  envoyé cette vidéo que je trouve surprenante.

     

    N'hésitez pas à faire passer!

     

     

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