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Venez jusqu'au bord
Venez jusqu’au bord.
Nous ne pouvons pas, nous avons peur.
Venez jusqu’au bord.
Nous ne pouvons pas, nous allons tomber.
Venez jusqu’au bord.
Et ils y sont allés.
Et il les a poussés
Et ils se sont envolés.
Guillaume Apollinaire
Trouvé chez Didier
Et j'ai marché, marché seule
Toi, tu dormais, touché du doigt
Le ciel étoilé
Courir pieds nus dans l'été
Pieds nus dans l'été
Je me sentais libre et légère
J'étais ma propre lumière
Mes idées noires, je les avais alors oubliées
Au fond d'une nuit égarée
Et puis j'ai respiré
Peut-être un peu trop fort
Je me suis envolée, c'est vrai, je jure, je le promets
Je me suis envolée, j'ai ri et j'ai pleuré
J'ai vu la terre tourner autour d'un corps adoré
J'ai compris qui j'étais et où j'allais
Et j'ai marché, marché
Dans ma tête, pas de nuages
De temps en temps, un ou deux soleils
Ceux qu'on voit sur les plages
Venaient se réchauffer
A ma peau, à mon visage
Je m'étonnais de ces mystères
L'amour n'a rien d'ordinaire
Et tout ce qu'il invente est vrai
J'avais oublié
Je me suis envolée, c'est vrai, je jure, je le promets
Je me suis envolée, j'ai ri et j'ai pleuré
J'ai vu la terre tourner autour d'un corps adoré
J'ai compris qui j'étais et où j'allais
L'ordre des choses qu'on nous oppose
L'amour peut tout défier
Sage ou distrait
Fou, innocent, beau, rêveur, insolent
Quand j'ai vu la Terre tourner
Autour d'un ange qui dormait
J'ai alors mesuré comme je l'aimais
Je me suis envolée, c'est vrai, je jure, je le promets
Je me suis envolée, j'ai ri et j'ai pleuré
J'ai vu la terre tourner autour d'un corps adoré
J'ai compris qui j'étais et où j'allais
Je me suis envolée, envolée.
« Du shivaïsme du cachemire actuel et de ses thuriférairesAndré Comte Sponville et son expérience mystique »
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Commentaires
3NarfMercredi 13 Novembre 2013 à 14:06Wouaa... Ils nous font passer dans une autre dimension ces hommes flottants... et ouvrent plein de perspectives: excellents! Merci!
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C'était vendredi de la semaine dernière...
Au cours de la séance debout sur la table de massage j'ai parlé de mes vertiges, notamment de ceux qui m'empêchaient de prendre certains ponts ou passerelles au dessus du Rhône et de la Saône ?
- "Il ne vous reste plus qu'à faire un saut à l'élastique. Bien sûr à condition que l'élastique soit bien accroché a-t-il poursuivi rieur"
- "Vous aussi !? " lui ai-je répondu. c'est amusant un Ami m'a conseillé la même chose il y a quelques temps déjà.
Puis j'ai ajouté "mais j'ai déjà peur debout sur la table comment voulez-vous que je saute d'un pont au bout d'un élastique ?"
[...]
En fin de séance je revenais sur cette histoire de vertige :
- C'est quoi ce vide ? Euh ... je veux dire cette peur du vide ?
Bien sûr il ne m'a pas répondu et je n'avais d'ailleurs plus besoin de sa réponse, Je venais de me donner la réponse découvrant l'objet de ma peur dans ces quelques mots manquants...
C'était jeudi de cette semaine, en fin de journée. Pas de yoga pour moi ce soir, le corps et l'esprit trop fatigués; je me suis endormi sur mon canapé-lit et j'ai rêvé que je volais. Ou plutôt, à partir de bonds répétés sur l'asphalte, comme ces impulsions que l'on prend pour un saut en longueur, je me suis élevé de plus en plus haut dans les airs et me suis retrouvé à la cime d'un arbre. En m'asseyant j'ai pris soin de ne pas meurtrir les feuilles et les branches de cet arbre. Et j'ai appelé : "Où êtes-vous frères oiseaux" cherchant du regard dans les arbres voisins mes petits frères à plumes.
Je me suis réveillé.
I believe i can fly. I believe i can touch the sky