• Le créateur est celui qui se tait. Il ne cherche pas. Ne pouvant chercher que dans sa mémoire, il ne trouverait que ce qu'il projette, le connu et non le neuf. C'est le monde qui, dans son silence, le trouve. L'univers est à sa disposition. Cela est vrai quel que soit l'art. Le poète qui réfléchit n'est pas un poète. Le poète est quelqu'un qui sait se taire. Dans ce silence, il entend sa poésie, et il écrit ce qu'il entend.

     

    La créativité naît du silence, elle ne vient pas de la pensée. Il n'y a rien à expliquer, rien à justifier. Chaque oeuvre est sans cause, sans sens. L'oeuvre est à elle-même sa propre raison. Parce qu'elle vient de la créativité même, toute oeuvre d'art se situe au-delà de la compréhension. Vouloir comprendre une oeuvre d'art, c'est demeurer dans la mémoire. La vie n'est pas autre chose qu'une oeuvre d'art. Vous écoutez la vie, il y a une résonance en vous.
    Toutes les possibilités sont là.



     

     

     


    votre commentaire
  • Image associée

    - Je crois que c'est ce qui est difficile : arriver à perdre tous les concepts.

    Éric Baret : Vous n'avez même pas à les perdre. Il y aura toujours des concepts. Mais vous n'êtes plus limité par eux.
    Ce que nous pensons l'un et l'autre de la vie sera tou­jours différent, lié à notre culture, à notre hérédité. Il y aura toujours des pensées. Mais, à l'instant où vous vous rendez compte que tout ce que vous pouvez penser est un préjugé, vous êtes libre de votre pensée, c'est-à-dire que vous n'abordez plus les situations en fonction d'elle. Je sais que mes opinions viennent de mes préjugés, de ce que j'ai lu, appris, entendu, pensé... Donc, si quelqu'un pense diffé­remment de moi, cela ne peut plus être une cause de conflit pour moi. Je sais que si j'avais son hérédité, sa culture, son expérience, je penserais comme lui. Et s'il avait le même passé, la même hérédité, la même culture, la même expé­rience, le même mode de raisonnement que moi, il pense­rait comme moi. Nos deux opinions sont aussi nulles et aussi justes l'une que l'autre. Toutes deux sont inévitables. Les serpents voient le monde comme des serpents, les man­goustes comme des mangoustes. Il n'y a pas une vision qui soit plus juste que l'autre. Selon que vous avez été aimée ou maltraitée très jeune, vous voyez le monde d'une manière ou d'une autre. On garde toujours une forme de coloration de son milieu, de sa culture, même quand on fait semblant de changer de culture ou de milieu. Quand on se rend compte de cela, on n'est plus limité par ses opinions. On est à l'aise avec toutes les opinions, avec toutes les cultures, avec tous les systèmes de pensée, avec les gens qui mangent de la choucroute comme avec ceux qui pratiquent le yoga. C'est ce que l'on appelle la disponibilité.

    L’image contient peut-être : texte
    Si vous n'êtes plus pris par votre propre opinion, une forme de plasticité se fait dans votre vie. Au lieu d'avoir une vie très fermée, très scellée sur « c'est cela qui est juste, tous ceux qui pensent autrement se trompent », votre vie devient disponible et vous ne voyez plus de conflit dans ce qui pourrait se présenter. Si la vie vous apporte la chance de pratiquer un art, vous le pratiquez, et si elle vous empêche de le pratiquer, vous ne le pratiquez pas. Rien ne vous manque. Si vous êtes seul dans votre chambre d'hôtel le matin à cinq heures, vous faites du yoga. Si vous n'êtes pas seul ou si vous avez un avion à prendre, vous faites ce qu'il y a à faire. Vous conversez avec votre visiteur ou vous pre­nez l'avion. Rien ne manque ; pas de choix. S'il y a des carottes, vous mangez des carottes, et s'il n'y en a pas, vous improvisez. Cela amène une très grande facilité de vie.


    La vie est facile. Les gens ont une vie difficile lorsqu'ils ont une vie conceptuelle, des opinions du type « c'est juste, c'est faux ». Toute la vie est alors un conflit pour faire ce qui est juste et éviter ce qui est faux. C'est une vie dramatique. À un moment donné, on ne vit plus ainsi ; ce qui est là est ce qui est juste. Cela ne signifie pas que, s'il y a conflit, je n'agirai pas. Peut-être faut-il faire la guerre ou être violent ; cela fait partie de cette disponibilité. Mais ce n'est plus pour quelque chose, pour une idéologie ; c'est par quelque chose, par une résonance.


    Il n'y a que vous qui puissiez sentir si vous êtes fait pour fréquenter les brasseries ou les séminaires de yoga. Et vous ne pouvez le savoir que le jour où vous voyez qu'il n'y a aucun choix là-dedans. C'est quelque chose qui est inscrit en vous ; vous allez suivre ce qui est inévitable.

     

    Image associée

     


    2 commentaires
  • L’image contient peut-être : une personne ou plus, enfant, plage et plein air

     J'ai la nausée.

    Voici plusieurs jours qu'une envie de vomir me tiraille. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes...

    Il n'a pas fallu longtemps pour que je me rende compte que cela n'est rien d'alimentaire, non. Ce n'est pas gastrique et encore moins intestinal...

    Non, ce qui me donne la gerbe depuis quelques jours, c'est la connerie humaine illustrée par la recrudescence de messages malsains, xénophobes, populistes et égoïstes qui prospèrent sur les réseaux sociaux depuis l'annonce de l'accueil de 2.000 réfugiés en terre belge.

    Mais, je comprends vos réactions.

    Ben oui, c'est vrai quoi ! Pourquoi ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces vieillards, fuient-ils leur pays ensoleillé en bord de Méditerranée alors qu'ils pourraient y rester et crever sous les bombes ? Oui, parce qu'au fond, crever sous les bombes, en en fabriquant une (ben oui, tant qu'on y est, allons-y gaiement dans les amalgames) ou en faisant "la bombe" dans la Mare Nostrum - NOTRE mer - depuis un chalutier plein à craquer en train de couler, ça revient au même ! Sauf qu'on n'est pas directement emmerdés. Enfin si, quand même : 30 secondes au JT de 19h. Mais au moins, c'est pas nous qui devons payer l’incinération...

    Pourquoi ces migrants viennent-ils chez nous, dans un pays en paix qui prône la démocratie et où le niveau de vie dépasse tout ce qu'ils peuvent imaginer ; alors que leurs frères musulmans des pays voisins, pourraient les recueillir,... Et en plus, c'est facile de s'y acclimater, pas besoin de parcours d'intégration. C'est comme chez eux. La dictature, le totalitarisme, les guerres civiles, les exécutions arbitraires, l'esclavage, les excisions, les viols collectifs qui règnent en Iran, en Arabie Saoudite ou même en Égypte, c'est franchement pas si mal en comparaison avec ce qu'ils vivent déjà au quotidien. Merde quoi, au moins ils ne seront pas dépaysés ! Et puis, ils ont le soleil toute l'année par là ! En Belgique, au mois d'août, c'est déjà l'automne. Nous, on n'est vraiment pas gâtés.

    Résultat de recherche d'images pour "migrants"

    Pourquoi ces migrants abandonnent-ils tout ce qu'ils ont: leur famille, leurs biens, leurs racines ; et dépensent toutes leurs économies en payant cher et vilain des passeurs de la mort ? Ils arrivent quand même chez nous (quand ils y arrivent), sans le sou pour finalement aller s'entasser dans des centres fermés ou des camps de réfugiés. Pour faire ça, autant continuer à vivre chez eux, dans les gravats de leur maison pillée, détruite par les obus, les rafales de mitrailleuses et voir ainsi leur famille crever la gueule dans la poussière, leurs filles violées à la chaîne par des soldats... En plus, c'est all inclusive. C'est pas le pied, ça ?

    Sérieusement, pourquoi devrions-nous nous encombrer de ces gens-là ? On a déjà assez de problèmes comme ça !

    Nous qui nous nous plaignons quand nos frites sont trop froides, quand notre bière est trop chaude (allons-y dans les clichés, on le fait bien, nous). Nous qui chions dans l'eau potable. Nous qui nous plaignons depuis notre canapé ou notre fauteuil de bureau que le monde va mal mais qui avons tellement de mal à nous bouger le cul pour aider l'autre. Nous qui sommes plus disposés à claquer 2€ par semaine pour jouer au loto en sachant pertinemment bien qu'on ne gagnera jamais, ou à cramer 7€ par jour pour un paquet de clopes qui nuira à notre santé et celle de nos proches ; plutôt que de filer 2 balles à un clodo gare Centrale à Bruxelles, rue de la Montagne à Charleroi ou à d'autres vraiment dans le besoin...

    Image associée

    Non, franchement, qu'est-ce qu'ils viennent nous emmerder ces migrants ? Qu'est-ce qu'ils pensent trouver en Belgique de plus que chez eux ?

    Je sais pas, moi... La liberté, déjà ! Un peu d'humanité, peut-être. L'espoir d'une vie meilleure, sans doute... Et ça, pour eux, comme pour nous, ça ne devrait pas avoir de prix. Surtout pas 38€ ou 40€ par jour, si vous voyez où je veux en venir...

    Parce que, vous savez, tout ça ne nous est pas réservé, sous prétexte que nous sommes nés sous une meilleure étoile. Parce que ce sont des humains, comme vous, comme moi, derrière lesquels se cachent des hommes, des femmes, des enfants avec leur histoire, leur passé, leurs attaches, leur chez eux, qu'ils n'ont eu d'autre choix que de tout quitter et de tout laisser derrière eux...

    Ouais, mais parce que nous, on n'a rien demandé !

    Résultat de recherche d'images pour "migrants"

    En fait, eux non plus. Ils n'ont pas demandé à ce qu'on mette leur pays à feu et à sang. Ils n'ont pas demandé à faire des milliers de kilomètres au péril de leur vie. Ils n'ont pas demandé à traverser la Méditerranée sur un radeau d'infortune. Ils n'ont pas demandé à débarquer dans un pays inconnu, à devoir tout reconstruire en se faisant arroser de propos haineux avant même qu'ils n'aient posé le pied sur le sol européen.

    Mais vous avez raison ! Continuez à vous plaindre et à balancer toutes vos horreurs et inhumanités. Il y en a à qui tout cela profite...Mais entre deux abominations, posez-vous quand même une seule petite question : qu'auriez-vous fait à leur place ?

    Texte publié par Sébastien Liénard le 26 août 2015

    Crédit image : REUTERS/Juan Medina

    Si vous souhaitez partager ce texte sur d'autres plates-formes http://scientapotentiaest.blogspot.com/2015/08/jai-la-nausee.html

     

     

     

    votre commentaire
  •  

    Enfance en danger urgence

    Au secours de nos enfants de l'Humanité

     

     L'imposture des droits sexuels

    Ariane Bilheran est une psychologue et écrivain française, née le 30 décembre 1978 en Île-de-France, à Saint-Denis, spécialiste du harcèlement, de la manipulation et de la psychologie du pouvoir.

     

     

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires