• Nathalie Geetha Babouraj – Incarner sa puissance

    Médecin, experte en médecine intégrative et en intelligence collective, née dans l’ayurvéda et le yoga, toujours dans l’expérimentation, Nathalie Geetha Babouraj accompagne aujourd’hui des personnes qui souhaitent se connecter à ce qui vibre à l’intérieur. « Quand je vois mon public, j’ai tendance à me dire que le féminin l’emporte sur le masculin ! » dit-elle. Elle sort un nouveau livre qui nous invite à danser avec le chaos !

     

    JdY : La guérison pour toi, c’est quoi ?

    Nathalie Geetha Babouraj : Médecine, maladie, santé, guérison. C’est très personnel, très intime. Avoir plein de définitions, c’est un peu comme donner tout son pouvoir à l’extérieur. À nous de nous réapproprier les mots. J’essaie d’aller sentir dans mon corps ce que ça fait de me répéter à l’intérieur « guérison ». C’est l’exercice que je propose au début de mon livre. Quand tu te mets à l’intérieur et que tu te dis : «  je suis ma propre médecine », regarde comment ton corps répond, et j’ai envie de te proposer : quand tu poses le mot « guérison », là, que se passe-t-il pour toi ?

    S’est-on déconnecté du sens des choses, des sensations ?

    Oui. Admettre que nous, êtres humains, on ne sait pas grand-chose, revenir à cette humilité pour nous aider à nous reconnecter à la sagesse de la nature. À cette médecine de la vie qui est la médecine qui prend soin du vivant. La spiritualité est le maillon manquant dans tout ce que l’on est en train de vivre, cette connexion à l’invisible.

    Tu parles de la crise sanitaire et d’une douche très froide…

    Mon rêve d’une médecine intégrative s’est un peu écroulé lorsque j’ai compris que nous allions nous focaliser sur une seule solution pour enrayer la pandémie ! Il y a d’autres manières de prendre soin ! Je suis tombée de haut. Un véritable wake up call, un appel, un réveil pour développer avec d’autres un nouveau paradigme qui, en fait, déjà émerge. J’ai eu envie de proposer une médecine intégrative à l’intérieur de soi. Transformer le monde par l’intérieur. De revenir à des valeurs personnelles. Ce que je veux mettre en place dans ma vie pour me connecter à ce qui vibre à l’intérieur. C’est très personnel ! Qu’est-ce quicompte pour vous ? C’est la question à se poser.

    Par où commencer ?

    Il y a des étapes. Peut-être d’abord prendre le temps d’aller visiter tout ce qui fait que l’on s’est coupé de cet élan vital. Revisiter son histoire, les choix et les non-choix que l’on a faits. Mettre en lumière les dragons de l’histoire de l’humanité, le patriarcat, la domination… et les nôtres aussi, nos conditionnements, notre éducation… Je pense que l’on a tous, en tant qu’être humain, besoin de savoir et de comprendre ce qu’il s’est passé, pour déclencher une vibration de guérison au niveau collectif ou personnel et pour, enfin, décoloniser nos disques durs.

    De l’obscur vers la lumière ?

    L’idée est toujours dans un premier temps de transformer les mémoires difficiles et douloureuses. Au départ, on est connecté à la souffrance héritée de nos ancêtres. Au lieu de les cacher sous le tapis, on peut les accueillir, les guérir, les transformer. On va ensuite accéder à la sagesse de nos ancêtres. On parle souvent du trauma transgénérationnel, mais peut-être pas assez des cadeaux transgénérationnels !

     

    Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

    On peut accueillir avec douceur, mettre de la lumière sur ce dictateur intérieur, celui qui veut toujours en faire plus, avoir raison, qui a peur d’exprimer ses émotions… On peut aussi cultiver une vibration hyperpuissante : la gratitude de ce qui est déjà là, sortir du mode de pensée bien ou mal avec la peur de se tromper si l’on tente quelque chose… Se dire que tout est expérience dans la vie et qu’à chaque fois, ce que l’on entreprend doit permettre de nous reconnecter à notre boussole intérieure, où tous nos corps vont être touchés, physique, énergétique, émotionnel, mental.

    D’abord un travail d’introspection ?

    C’est par un travail d’introspection sur les différents corps, grâce notamment au yoga, que l’on arrive à faire la part des choses entre l’histoire que le mental se raconte pour justifier certaines choses, et son histoire avec un grand H. Il s’agit de revenir à ses référentiels intérieurs, prendre le temps de les redécouvrir, de les actualiser pour vibrer de cette étincelle unique. « Aller chercher sa note unique », disait Rumi, je crois. Dans tous les cas, ne pas aller chercher le rêve de l’autre, même si notre société nous conditionne à faire ceci ou cela… Donc faire la différence entre le mental qui raconte et cette petite voix intérieure connectée qui sait pourquoi elle a décidé de s’incarner et de vivre telle ou telle expérience.

    Comment faire la différence ?

    Simplement en regardant si l’histoire que l’on se raconte nous fait du bien et si elle nous permet d’être créateur, créatrice de notre vie. Si l’on est dans ce mouvement de la vie, garder cette histoire, car elle vous met en mouvement et, pas à pas, vous allez vous réajuster, vous réaliser. Si par contre l’histoire vous fait du mal, vous enferme, peut-être qu’il y a besoin d’aller la revisiter, d’être accompagné et de guérir, pour se créer une nouvelle histoire qui va être alignée avec nos valeurs, avec ce dont on a envie, ce qui nous fait du bien et exprime nos talents.

    « Ne pas aller chercher le rêve de l’autre » ?

    Oui, il faut faire attention à ne pas rentrer dans la prescription : il faut faire comme si, comme elle…, méditer tous les jours, au lieu de prendre le temps de savoir ce qui est bon pour soi. Par exemple, tout le monde n’a pas besoin d’être sur les barricades pour transformer le monde. Il y a des personnes qui ont l’énergie, les compétences, les talents pour le faire et c’est le bon moment pour elles. Elles vont être activistes. On a aussi besoin de méditants, ceux qui vont prendre soin. Et ce n’est pas du tout égoïste en fait. Pourtant, il y a beaucoup de mamans qui s’occupent de leurs enfants et qui culpabilisent… avec l’impression d’être désalignées…Il y a aussi les « transitionneurs », ceux qui mettent leur énergie d’action pour nourrir non pas l’ancien mais le nouveau monde et expérimenter de nouvelles choses !

    « Le pont apparaît quand tu mets le premier pas. » Indiana Jones

    Quelle est la force de l’intention ?

    Dans le registre de la physique quantique, tout est information et énergie ; on se rend compte qu’avant que quelque chose ne se matérialise, il y avait un rêve, un projet, une intention. D’abord poser une simple intention (j’ai envie de vivre dans la nature par exemple) et inviter les sensations liées, régulièrement. Il se passe des choses, un peu comme si l’univers entendait. Portée par le mental, associée aux autres corps, à un ressenti émotionnel, énergétique, à un corps physique réceptif, répéter cette intention fait qu’à un moment donné, elle apparaît dans la matière ! C’est le saut quantique. Je crois à la puissance des intentions. Ne pas se bloquer sur le résultat. Relâcher et faire confiance. Quand ce sera le bon moment, l’univers va débloquer les choses, et peut-être pas comme nous l’attendions ! mais plus aligné avec qui nous sommes !

    Les « transitionneurs » partent-ils à la campagne ?

    Quand on se réfère aux textes anciens, on est la nature, ou le prolongement de la nature. Notre système nerveux est câblé pour fonctionner en homéostasie grâce à la nature. Toutes les informations sensorielles qui entrent par nos cinq sens, par la peau et tout l’invisible, viennent se connecter aux informations sensorielles internes et il y a vraiment un échange entre les deux. Plus on va se connecter à la nature, plus on va rééquilibrer notre homéostasie, plus on va réaligner nos cinq corps. Et ça, ça active ! Cette fréquence, cette vibration est la guérison !

    Et ce nouveau monde, à quoi ressemble-t-il ?

    Je ne sais pas, mais j’ai envie d’expérimenter, de tester des choses. Se mettre dans cette posture de créateur, de créatrice. Chaque petit pas est une expérience. Dans ce nouveau monde, comme des petites fourmis, chaque personne expérimente à son échelle de nouvelles choses, avec cet esprit d’aventurier, en faisant en sorte que chaque expérience soit un prétexte pour apprendre à mieux se connaître, à mieux connaître l’autre, et à grandir. C’est là que la bascule de conscience se fera, quand on aura tous mouillé la chemise, sans être dans « J’attends que ce soit fait et ensuite je viens » : en y allant.

    À lire :
    Devenir sa propre médecine du Dr Nathalie Geetha Babouraj
    Éd. Eyrolles, 2022, 311 p., 18€

    Pour aller plus loin :
    découvrez la Tribe Empowering School
    sur www.tribeempoweringschool.com

    À lire

    Devenir sa propre médecine de . Éd..


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    Les humains sont sur le point de se libérer de la Matrice. une guerre est en cours qui façonnera l’avenir de l’existence humaine et le monde que nous laissons à nos enfants est silencieusement optimiste quant à l’avenir parce que l’humanité montre des signes de rupture avec la matrice.
    La race humaine est réduite à l’esclavage depuis des milliers d’années, nous avons été maintenus dans une prison mentale par des élites obscures et des sociétés secrètes qui ont fait tout leur possible pour nous opprimer et nous empêcher de réaliser notre potentiel.
    La matrice du monde réel commence à craquer.
    L’humanité montre des signes de libération de la matrice.
    Quel moment pour être en vie !
    Nous vivons une époque passionnante.
    Oui, bien sûr, il y a beaucoup de gens qui ne s’intéressent qu’aux Kardashian, mais une partie importante de la population a été réveillée.
    Le plus important, c’est qu’il y a maintenant une guerre entre nos maîtres suprêmes et ceux qui veulent nous libérer.
    Qu’est-ce que la matrice ? la matrice est un univers holographique qui nous est projeté par ceux qui veulent nous contrôler.
    L’humanité a été réprimée et contrôlée de cette façon pendant des millénaires.
    Nous pensons que c’est réel, mais en réalité c’est juste un film qui se reproduit dans la conscience collective, qui se présente comme “réalité”.
    Certaines des personnes les plus riches et les plus influentes du monde sont convaincues que nous vivons dans une simulation numérique.
    Au moins deux des milliardaires de la Silicon Valley investissent de l’argent pour sortir les humains de la simulation dans laquelle ils pensent que nous vivons.
    Certaines personnes de la Silicone Vallée font des expériences pour essayer de nous en sortir,
    seulement ils font quelque chose de mal en essayant de se débarrasser de la matrice.
    Il a un tuyau pour les milliardaires de la technologie.
    Remettez vos portefeuilles dans vos poches.
    Cela n’a rien à voir avec l’argent ou les ordinateurs.
    C’est un changement spirituel qui doit avoir lieu, pas un piratage.
    Ce changement spirituel a lieu.
    Les gens en ont assez des guerres inutiles, du leadership totalitaire et du contrôle autoritaire.
    Les gens se réveillent à ce qui est vraiment important dans la vie.
    Je pense que les gens avaient vraiment peur que le monde s’écroule très récemment.
    J’avais l’impression que les choses étaient devenues incontrôlables.
    Nous avons perdu tout espoir de pouvoir nous sauver des forces obscures du monde.
    Mais ouvre les yeux une minute et regarde autour de toi ce qui se passe.
    Il est étonnant que des gens comme Trump soulèvent le voile d'une incroyable toile de manipulation interconnectée.
    L’aimer ou le détester, c’est permettre à l’humanité de se réveiller de son sommeil et de voir que les mêmes quelques personnes, les mêmes sociétés secrètes, l'authentique Nouvel Ordre Mondial, contrôlent activement nos vies et répriment notre véritable capacité.
    Mais les gens se réveillent lentement.
    Il est temps de regagner notre pouvoir infini et d’ouvrir les portes de la prison mentale
    qui nous ont motivés à nous construire.
    Ce n’est pas une chose facile à faire, mais il est temps de marcher dans la lumière de la liberté.
    ~ Keanu Reeves ~ (acteur de Matrix)
    2020

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    Depuis une année environ, je suis les vidéos d'Alice. ¿ Pourquoi Pas ?

    Cette jeune femme alignée avec ses valeurs m'épate au plus haut point. Elle incarne tout simplement l'amour par ce qu'elle dit et par ses actions. 

    Dernièrement avec son ami Sylvain, ils ont l'élan  fou d'acheter un lieu de 200 hectares dans le Lot pour construire ce qu'ils appellent un non projet, un lieu où chacun pourra œuvrer selon ses envies et compétences et où il n'y aura aucune hiérarchie.  Écoutez les dernière vidéos.

    Malheureusement, les médias s'en mêlent. Sortir du système est considéré comme dangereux!

    Je ne regarde plus la TV depuis 2008, mais suite à la vidéo d'Alice, je découvre qu'il existe une émission sur LCI nommée "Le club anti complot" !! Leurs propos au sujet d'Alice et autre sujets dont je me garderai bien d'écouter me donnent la nausée.

    Alice a fait une vidéo pour leur répondre. Lorsqu'on entend un pareil message qui vient de si près du cœur et de l'âme, on se dit que ces "journalistes" rendront leur tablier. ...Et pourtant non, puisque je vois qu'ils continuent leurs émissions. Ils sont imperméables. Sont-ils des êtres humains?

     


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  • L’image contient peut-être : une personne ou plus, enfant, plage et plein air

     J'ai la nausée.

    Voici plusieurs jours qu'une envie de vomir me tiraille. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes...

    Il n'a pas fallu longtemps pour que je me rende compte que cela n'est rien d'alimentaire, non. Ce n'est pas gastrique et encore moins intestinal...

    Non, ce qui me donne la gerbe depuis quelques jours, c'est la connerie humaine illustrée par la recrudescence de messages malsains, xénophobes, populistes et égoïstes qui prospèrent sur les réseaux sociaux depuis l'annonce de l'accueil de 2.000 réfugiés en terre belge.

    Mais, je comprends vos réactions.

    Ben oui, c'est vrai quoi ! Pourquoi ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces vieillards, fuient-ils leur pays ensoleillé en bord de Méditerranée alors qu'ils pourraient y rester et crever sous les bombes ? Oui, parce qu'au fond, crever sous les bombes, en en fabriquant une (ben oui, tant qu'on y est, allons-y gaiement dans les amalgames) ou en faisant "la bombe" dans la Mare Nostrum - NOTRE mer - depuis un chalutier plein à craquer en train de couler, ça revient au même ! Sauf qu'on n'est pas directement emmerdés. Enfin si, quand même : 30 secondes au JT de 19h. Mais au moins, c'est pas nous qui devons payer l’incinération...

    Pourquoi ces migrants viennent-ils chez nous, dans un pays en paix qui prône la démocratie et où le niveau de vie dépasse tout ce qu'ils peuvent imaginer ; alors que leurs frères musulmans des pays voisins, pourraient les recueillir,... Et en plus, c'est facile de s'y acclimater, pas besoin de parcours d'intégration. C'est comme chez eux. La dictature, le totalitarisme, les guerres civiles, les exécutions arbitraires, l'esclavage, les excisions, les viols collectifs qui règnent en Iran, en Arabie Saoudite ou même en Égypte, c'est franchement pas si mal en comparaison avec ce qu'ils vivent déjà au quotidien. Merde quoi, au moins ils ne seront pas dépaysés ! Et puis, ils ont le soleil toute l'année par là ! En Belgique, au mois d'août, c'est déjà l'automne. Nous, on n'est vraiment pas gâtés.

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    Pourquoi ces migrants abandonnent-ils tout ce qu'ils ont: leur famille, leurs biens, leurs racines ; et dépensent toutes leurs économies en payant cher et vilain des passeurs de la mort ? Ils arrivent quand même chez nous (quand ils y arrivent), sans le sou pour finalement aller s'entasser dans des centres fermés ou des camps de réfugiés. Pour faire ça, autant continuer à vivre chez eux, dans les gravats de leur maison pillée, détruite par les obus, les rafales de mitrailleuses et voir ainsi leur famille crever la gueule dans la poussière, leurs filles violées à la chaîne par des soldats... En plus, c'est all inclusive. C'est pas le pied, ça ?

    Sérieusement, pourquoi devrions-nous nous encombrer de ces gens-là ? On a déjà assez de problèmes comme ça !

    Nous qui nous nous plaignons quand nos frites sont trop froides, quand notre bière est trop chaude (allons-y dans les clichés, on le fait bien, nous). Nous qui chions dans l'eau potable. Nous qui nous plaignons depuis notre canapé ou notre fauteuil de bureau que le monde va mal mais qui avons tellement de mal à nous bouger le cul pour aider l'autre. Nous qui sommes plus disposés à claquer 2€ par semaine pour jouer au loto en sachant pertinemment bien qu'on ne gagnera jamais, ou à cramer 7€ par jour pour un paquet de clopes qui nuira à notre santé et celle de nos proches ; plutôt que de filer 2 balles à un clodo gare Centrale à Bruxelles, rue de la Montagne à Charleroi ou à d'autres vraiment dans le besoin...

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    Non, franchement, qu'est-ce qu'ils viennent nous emmerder ces migrants ? Qu'est-ce qu'ils pensent trouver en Belgique de plus que chez eux ?

    Je sais pas, moi... La liberté, déjà ! Un peu d'humanité, peut-être. L'espoir d'une vie meilleure, sans doute... Et ça, pour eux, comme pour nous, ça ne devrait pas avoir de prix. Surtout pas 38€ ou 40€ par jour, si vous voyez où je veux en venir...

    Parce que, vous savez, tout ça ne nous est pas réservé, sous prétexte que nous sommes nés sous une meilleure étoile. Parce que ce sont des humains, comme vous, comme moi, derrière lesquels se cachent des hommes, des femmes, des enfants avec leur histoire, leur passé, leurs attaches, leur chez eux, qu'ils n'ont eu d'autre choix que de tout quitter et de tout laisser derrière eux...

    Ouais, mais parce que nous, on n'a rien demandé !

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    En fait, eux non plus. Ils n'ont pas demandé à ce qu'on mette leur pays à feu et à sang. Ils n'ont pas demandé à faire des milliers de kilomètres au péril de leur vie. Ils n'ont pas demandé à traverser la Méditerranée sur un radeau d'infortune. Ils n'ont pas demandé à débarquer dans un pays inconnu, à devoir tout reconstruire en se faisant arroser de propos haineux avant même qu'ils n'aient posé le pied sur le sol européen.

    Mais vous avez raison ! Continuez à vous plaindre et à balancer toutes vos horreurs et inhumanités. Il y en a à qui tout cela profite...Mais entre deux abominations, posez-vous quand même une seule petite question : qu'auriez-vous fait à leur place ?

    Texte publié par Sébastien Liénard le 26 août 2015

    Crédit image : REUTERS/Juan Medina

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  • La "valeur" travail

     

     

    1. - Le matelot est assailli par la tempête ; le mineur vit entre le grisou et les éboulements, l'ouvrier se meut au milieu des roues et des courroies de la machine de fer ; la mutilation et la mort se dressent devant le salarié qui travaille : le capitaliste qui ne travaille pas est à l'abri de tout danger.

    2 - Le travail éreinte, tue et n'enrichit pas : on amasse de la fortune, non pas en travaillant, mais en faisant travailler les autres.

    3 - La propriété est le fruit du travail et la récompense de la paresse.

    4 - On ne tire pas du vin d'un caillou, ni des profits d'un cadavre : on n'exploite que les vivants. Le bourreau qui guillotine un criminel fraude le capital d'un animal à exploiter.

    5 - L'argent et tout ce qui rapporte n'ont point d'odeur.

    6 - L'argent rachète ses qualités honteuses par sa quantité.

    7 - L'argent tient lieu de vertu à celui qui possède,

    8 - Un bienfait n'est pas un bon placement portant intérêt.

    9 - En se couchant mieux vaut se dire j'ai fait une bonne affaire qu'une bonne action.

    10 - Le patron qui fait travailler les salariés quatorze heures sur vingt-quatre ne perd pas sa journée.

    11 - N'épargne ni le bon, ni le mauvais ouvrier, car le bon comme le mauvais cheval a besoin de l'éperon.

    12 - L'arbre qui ne donne pas de fruits doit être arraché et brûlé ; l'ouvrier qui ne porte plus de profits doit être condamné à la faim.

    13 - L'ouvrier qui se révolte, nourris-le avec du plomb.

    14 - La feuille du mûrier prend plus de temps à se transformer en satin que le salarié en capital.

    15 - Voler en grand et restituer en petit, c'est la philanthropie.

    16 - Faire coopérer les ouvriers à l'édification de sa fortune, c'est la coopération.

    17 - Prendre la plus grosse part des fruits du travail, c'est la participation.

    18 - Le capitaliste, libertaire fanatique, ne pratique pas l'aumône ; car elle enlève au sans-travail la liberté de mourir de faim.

    19 - Les hommes ne sont rien de plus que des machines à produire et à consommer : le capitaliste achète les uns et court après les autres.

    20 - Le capitaliste à deux langues dans sa bouche, l'une pour acheter et l'autre pour vendre.

    21 - La bouche qui ment donne la vie à la bourse.

    22 - La délicatesse et l'honnêteté sont les poisons des affaires.

    23 - Voler tout le monde ce n'est voler personne.

    24 - Démontre que l'homme est capable de dévouement ainsi que le caniche, en te dévouant à toi-même.

    25 - Méfie-toi du malhonnête homme, mais ne te fie pas à l'homme honnête.

    26 - Promettre prouve de la bonhomie et de l'urbanité, mais tenir sa promesse dénote de la faiblesse mentale.

    27 - Les pièces de monnaie sont frappées à l'effigie du souverain ou de la République, parce que, comme les oiseaux du ciel, elles n'appartiennent qu'à celui qui les attrape.

    28 - Les pièces de cent sous se relèvent toujours après être tombées, même dans l'ordure.

    29 - Tu t'inquiètes de beaucoup de choses, tu te crées bien des soucis, tu t'efforces d'être honnête, tu ambitionnes le savoir, tu brigues les places, tu recherches les honneurs ; et tout cela n'est que vanité et pâture de vent ; une seule chose est nécessaire : le Capital, encore le Capital.

    30 - La jeunesse se fane, la beauté se flétrit, l'intelligence s'obscurcit, l'or, seul, ne se ride, ni ne vieillit.

    31 - L'argent est l'âme du capitaliste et le mobile de ses actions.

    32 - Je le dis en vérité, il y a plus de gloire à être un portefeuille bourré d'or, et de billets de banque, qu'un homme plus chargé de talents et de vertus que l'âne portant des légumes au marché.

    33 - Le génie, l'esprit, la pudeur, la probité, la beauté n'existent que parce qu'ils ont une valeur vénale.

    34 - La vertu et le travail ne sont utiles que chez autrui.

    35 - Il n'y a rien de meilleur pour le capitaliste que de boire, manger et paillarder : c'est aussi ce qui lui restera de plus certain quand il aura terminé ses jours.

    36 - Tant qu'il demeure parmi les hommes qu'éclaire et que réchauffe le soleil, le capitaliste doit jouir, car on ne vit pas deux fois la même heure et on n'échappe pas à la méchante et à la vilaine vieillesse qui saisit l'homme par la tête et le pousse dans le tombeau.

    37 - Au sépulcre où tu vas, tes vertus ne t'accompagneront pas ; tu ne trouveras que des vers.

    38 - Hors un ventre plein et digérant gaillardement et des sens robustes et satisfaits, il n'y a que vanité et rongement d'esprit.

    Paul Lafargue, « La religion du capital » (1887).

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    Source : 'Précieuses pépites' sur Plan C. Pdf à télécharger librement


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    Ça te passera !

    Ça ira mieux, ça te passera, va voir quelqu’un !

    Voici les sempiternels refrains de notre société psychiatrisée et dépressive. Petit individu isolé dans la masse tu es ballotté d’établissements en établissements dès ta plus tendre enfance. Subissant exclusions, compétitions, brimades, autorités, horaires et j’en passe, tu es enfermé dans une prison scolaire où toute remise en cause sera de fait punie par les autorités compétentes. Que ce soit de façon stricte et tangible ou de manière plus insidieuse par les parents, les profs, les directeurs.

    Mais pourquoi ? C’est une question à ne pas formuler, à ne pas se poser. Si tu dis que tu ne vas pas bien, que ces choses t’oppressent, on te remettra forcément dans le droit chemin en te disant "mais tu vois c’est comme ça ". Toi bien sûr tu ne seras pas plus avancé, mais tant pis tu vas plus ou moins continuer à faire ce qu’on te dit. Même que paraît t-il, c’est dans ton intérêt. Rien ne changera avec ton boulot de merde qu’on t’aura imposé, comme ton éducation ; ta haine de la société ne te quittera jamais.

    Car c’est bien de haine dont nous pouvons parler, présente depuis le plus jeune âge. Cela ne correspond pas pour moi, comme certains le pensent, à une prise de conscience qui descendrait d’on ne sait où, ou à une « révolte adolescente ». Mais c’est tout simplement ce sentiment des choses, devenant trop oppressant, qui fait qu’à tout âge des personnes peuvent péter un câble ou déprimer à en crever.

    Alors la société a trouvé les moyens pour remédier à tout cela. Ils se nomment « dérivatifs ». Drogues, alcools, jeux vidéos et j’en passe, la liste est longue pour te faire oublier qu’au fond tu n’es qu’un rôle social imposé pour ce monde. Mais il faut bien te garder en vie et docile le plus longtemps possible pour continuer à faire tourner la machine, même si au fond ces dérivatifs te tuent aussi à petit feux.

    Résultat de recherche d'images pour "dépressif"

    Le plus dangereux c’est quand tu te rends compte qu’on se fout de ta gueule, que l’on nie ton individualité et que tu n’es qu’un rouage de la machine, une vulgaire pièce à entretenir de temps en temps. La plupart des gens aujourd’hui, lorsqu’ils s’en aperçoivent, ne voient aucune solution à leurs problèmes ou ne veulent pas les voir. Dans ce cas la société a encore un atout en poche, il se nomme science, accompagnée de ses fidèles serviteurs.

    Psychiatres et psychologues vont donc s’allier pour d’une part nous soutirer du fric, mais aussi pour remettre sur le droit chemin les « égarés » du système. Si la psychologie peut s’avérer intéressante, elle n’est pas sans faille. En effet les psychologues remettent rarement en cause la médecine, les médocs et la psychiatrie, et vont se comporter comme des experts. De plus on en devient assez dépendant.

    Pour le psychiatre, rendez vous sur rendez vous tu vois un/e charmant/e énergumène qui te prescrit des cachetons censés t’aider à affronter ce que tu ressens. Mais tout cela t’aide-t-il vraiment ? Ils te rendent seulement amorphes, n’ayant plus goût à rien, et dépendant, comme tout bon dérivatif.
    Dans les établissements psychiatriques les gens vont se zombifier, en déprimant seuls dans une chambre, isolés de tout et de tous comme si c’était la solution, errant dans ces centres aux barreaux et aux murs infranchissables, aux matons en blouses blanches, ou bien enfermés dans des camisoles et des cellules capitonnées. Mais la bonne morale humaniste et chrétienne ne permet pas à la société de ne pas « s’occuper » de ces gens, ou de s’en débarrasser comme l’histoire et certains pays ne se sont pas privés ou ne se privent pas de faire. Alors ces médocs et ces centres sont les seules méthodes trouvées pour sauver la face humaniste.

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    Ceci n’empêche pas bien sûr de nombreuses personnes ayant été confrontées à cela, ou qu’on a voulu entraîner dans cet engrenage malsain de se délivrer de cet univers carcéral et de le combattre.
    « Le suicide, c’est une vengeance personnelle, et moi, personnellement, je ne m’en veux pas »
    Cette phrase résume bien tout le rapport des gens face à leurs problèmes. Car peu souvent des critiques profondes seront émises à l’encontre de la société. Et un des autres travers de la psychologie, c’est qu’elle dira que tout est en nous et ne remettra que rarement en cause le monde qui la produit, et qui produit nos malaises. Nous sommes bien d’accord que les problèmes psychiques, les névroses diverses, les tocs, les pulsions phobiques, l’envie de se faire du mal, de se suicider ou la dépression sont le résultat d’une intériorisation de notre haine. Exploitation, travail, horaires, chefs, domination, prisons, amours, les exemples sont variés et chaque être humain sait ce qu’il subit au fond de lui-même. Soit il l’accepte et se satisfait de dérivatifs capables de lui faire accepter ces choses (ce qui ne l’empêchera pas de se reprendre tout ça en pleine gueule), soit il se bat.

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    La société nous impose constamment des choses, jours après jours, des gens se suicident, se font du mal, cessent de lutter, ou se morfondent dans leur coin. Plutôt que de remettre en cause cette société, ils se remettent en cause eux mêmes comme si tout ce que la société nous imposait allait de soi. Ce qui est certain, c’est que les personnes qui font tenir ce système, parfois malgré leur haine, doivent êtres combattus avec la société qu’ils nous infligent. Écouter leurs sempiternels conseils, se traîner à son taf, à son bahut, chez les psys, tout cela rend dingue. Et pour ces oppresseurs, si une révolte s’exprime, ils considéreront comme « déviants », « dangereux » ou « fous », ceux qui ne supportent plus cette société.

    Nous au contraire, en bons « déviants », nous nous réjouissons de voir sans rester passif que les gens pètent leurs usines, tabassent leurs patrons, leurs syndicalistes, leurs profs, leurs flics. Bref, qu’ils s’opposent par divers moyens aux normes qui nous sont imposées, à la domination. La société a créée ses « déviants » : qu’elle en subisse les conséquences.

    De la même façon les « déviants » n’ont pas à s’en vouloir, même si la société tente de les culpabiliser par la psychiatrie ou la taule. Bien sûr que nous dérangeons , mais nous ne sommes jamais seuls, bien au contraire.

    Nous avons mille et un moyens d’agir contre cette société, de la détruire, de reprendre en main notre vie et de ne la laisser à personne. Montrer à ce monde que non, effectivement, ça ne nous passera pas !

    Un déviant.

    Extrait de Non Fides

     


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  • http://www.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_43_large/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Travail_344_0.jpg

    Le problème : de plus en plus de chômeurs, des riches de plus en plus riches et le nombre de pauvres, de précaires, de laisser-pour-compte qui augmentent encore et encore, de même que le nombre des travailleurs mal payés ou sous payés, toujours plus exploités et avilis par des emplois indignes ou inutiles , et à qui on ne propose en échange que la consommation de biens inutiles ou dangereux pour leur santé, et à la sortie du boulot, juste assez d'énergie pour quelques heures devant la télé où on leur manipule les neurones par des infos trafiquées, orientées, anxiogènes et limitées, histoire de leur montrer l'horreur environnante et la chance qu'ils ont de faire ce boulot pourri et inintéressant en échange de miettes qu'ils dépenseront en biens de consommation toujours plus périssables et inutiles.

    Il suffirait d'arrêter de consommer, de fermer la télé, de se contenter de moins mais avec une meilleure qualité de vie, du temps pour ceux qu'on aime...etc... Mais ça fait peur, on préfère être "comme tout le monde", rester dans le rang, se lever chaque matin pour faire un boulot même nul ou inutile. Mais ça rassure, on pense à la retraite, à l'avenir, à la santé et on finit par se réveiller vieux, moche et un peu abimé de partout, on a perdu sa vie à la gagner, on a enrichi le système, le patron, les politiques et leurs sbires.

    Il y a tant de choses à faire qui ne coutent rien, tant de merveilles à découvrir autour de nous, tant de possibilités de s'enrichir intellectuellement, intérieurement, personnellement. Tant de choses à apprendre, ne serait-ce que pour faire nous-mêmes ce qui nous fait besoin ou qui nous manque, seul ou contact des autres, ceux qui nous environnent et qu'on ne prend plus le temps d'écouter, de regarder faire, de regarder vivre.

    La société qu'on nous propose ne fonctionne que si une grande majorité se laisse manipuler, museler, standardiser pour qu'une poignée de privilégiés en profite. Annihilés par la peur de "perdre", de régresser, ce pourcentage énorme de la population s'auto-esclavagise silencieusement, alors qu'une semaine ou deux de grève du travail généralisée et pacifiste suffirait à faire passer plus de justice, plus de respect de l'homme et de la nature, n'importe quelle revendication honnête et globale en fait.

    Arrêter de consommer permet d'arrêter de travailler.

    Limiter ses besoins permet de limiter ses contraintes.

    Revenir à l'essentiel, notre essentiel à chacun différent, retrouver le temps et l'énergie de faire nous-mêmes plutôt que de "payer pour", d'avoir le temps et l'énergie pour apprendre à faire et ainsi retrouver le plaisir et la satisfaction d'un travail utile, intéressant et constructif voilà qui peut remplir une vie et calmer cette peur de manquer, de perdre son travail, ses avantages sociaux, ses petits privilèges perso.

    Ouvrons les portes et les fenêtres, de notre maison et de notre coeur, de notre esprit et de nos rêves, ne laissons personne être maître de notre temps, de nos envies, de notre vie. La vie est belle quand on retrouve la liberté et le temps de partager. Il suffit d'oser faire le premier pas, vous verrez, ensuite c'est facile parce que le bonheur est au bout du chemin !

    P.S. : depuis que j'ai visionné le reportage d'Arte sur l'exploitation animale, je ne peux m'empêcher de penser à la vie de cet homme qui chaque jour passe des heures à trier des poussins qu'il jette devant lui dans une vis sans fin qui les broie vivants. Quel karma pour lui ? comment l'aider ? quel avenir pour lui après ça ? combien qui comme lui sacrifient leur santé mentale et physique, et pour quoi, pour qui ? En fermant les yeux, nous cautionnons. Nous avons tous notre part de culpabilité (oh le vilain mot !), nous n'avons pas le droit d'ignorer les dégâts que nos styles de vie impliquent pour nous, pour les autres et pour notre petite planète encore verte et bleue mais plus pour longtemps sans prise de conscience globale, sans révolte salutaire à notre échelle et à l'échelle du monde.

    Vivre ou travailler ?

    23 Août 2013

     
    Publié par Pam

    7 commentaires
  • https://i.pinimg.com/originals/d1/85/fc/d185fceed52d210318ff3451cc4709ae.jpg

    Je suis un homme avec un parapluie.
    Et, devant moi, il y a un homme sans parapluie.
    Et il pleut.
    Et je me dis : mais pourquoi pleut-il toujours.
    Pourquoi, pourquoi la pluie ne s'arrête-t-elle pas.
    Pour moi c'est pas grave, bien sur j'ai un parapluie.
    Je peux me protéger de la pluie.
    Pas vrai Carmelo ?
    Mais lui pas, lui, il n'a pas de parapluie.
    Et il est là, sous la pluie.
    Alors, je pourrais donner mon parapluie à cet homme sans parapluie,
    c'est vrai.
    Mais dans une vision globale des choses, Carmelo et moi,
    on y a déjà réfléchi, ça ne changerait rien ;
    c'est à dire que nous resterions tout de même :
    un homme avec un parapluie et un homme sans parapluie.
    A la seule différence qu'à présent ce serait moi celui qui se mouille.
    Attention, parce que le fait que ce soit moi qui ai un parapluie,
    ça ne signifie absolument pas que je sois un violent.
    Vous le savez, n'est-ce-pas, cher monsieur ?
    Moi je me protège de la pluie parce que j'ai un parapluie,
    et que mon père, déjà, lui-même, avait un parapluie,
    et que mon grand-père, aussi, avait un parapluie,
    mon arrière-grand-père avait déjà un très très beau parapluie.
    Nous, nous sommes des hommes à parapluie,
    depuis vraiment, hé hé, plusieurs générations.
    Donc, vraiment, à part le problème de la pluie,
    qui est un vrai problème, cher monsieur,
    et que je comprends très très bien ;
    eh bien, il y a lien affectif avec le parapluie.
    D'ailleurs, Carmelo, je pense que cet homme, sans parapluie,
    est probablement le fils d'un autre homme sans parapluie.
    Je pense que son père n'avait pas de parapluie,
    Que son grand-père n'avait pas de parapluie,
    que son arrière arrière arrière grand-père, bref,
    je crois qu'ils sont sans parapluie depuis plusieurs générations.
    Donc, si les choses sont comme ça depuis plusieurs générations,
    pourquoi ça devrait être à moi, maintenant, tout à coup de les changer ?
    Surtout, je le répète, dans une vision globale des choses,
    Carmelo et moi on y a déjà réfléchi, ça ne changerait rien.
    On resterait un homme avec un parapluie et un homme sans parapluie.
    A la seule différence qu'à présent ce serait moi celui qui se mouille.
    Mais on pourrait être solidaire avec lui, Carmelo. On y a pas pensé à ça.
    Je pourrais être solidaire avec vous cher monsieur !
    On pourrait lui faire un don d'un euro par sms.
    On l'a fait avec les enfants pauvres, on l'a fait avec les trisos,
    avec la dystrophie musculaire, avec les aveugles.
    On pourrait aussi le faire avec lui.
    On pourrait le faire avec vous, cher monsieur !
    Vous savez, moi je suis de son côté.
    Je suis embarrassé par ma condition de privilégié.
    J'éprouve même de la compassion pour sa condition de défavorisé.
    Mais en revanche, je ne suis pas responsable de la pluie.
    Moi, j'ai juste un parapluie.
    Dans un certain sens je suis même, politiquement, solidaire avec lui.
    Vous pouvez demander à Carmelo, s'il y avait une manifestation organisée,
    s'il y avait une pétition à signer, n'importe quoi, je serais en première ligne.
    Mais me priver de mon parapluie, eh bien,
    ça renverserait la situation sans la résoudre.
    A quoi ça servirait de le couvrir lui, pour me découvrir, moi ? A rien !
    Le monde ne change pas, seule ta place dans le monde change.
    Maintenant l'homme sans parapluie s'avance vers moi.
    Je ne suis pas dupe, je sais qu'il veut mon parapluie.
    La compréhension ne lui suffit pas.
    La compassion ne le protège pas de la pluie.
    Évidemment, il veut tout. Il veut l'amour, et le parapluie.
    Je me défendrais, je me défendrais et,
    il ferait la même chose, j'en ai les preuves.
    Pourquoi est-ce que je devrais lui donner mon parapluie ?
    Carmelo, réponds moi franchement, très très sérieusement :
    Est-ce que tu crois que, si, lui, il avait un parapluie,
    il me le donnerait, le sien ?
    Non, absolument pas, s'il avait un parapluie il le garderait,
    bien sur, très jalousement, il le défendrait, exactement,
    comme je suis en train de défendre le mien.
    Mais il a de la chance, il a beaucoup de chance,
    parce que je suis un pacifiste moi, je suis un pacifiste.
    Vous avez de la chance monsieur,
    je ne suis pas un inconditionnel du conflit.
    Alors je vous permet d'être en dessous.
    Pas dessous le parapluie bien sur, mais sous mes pieds.
    Et là, ça signifie, tout de même, être sous le parapluie.
    Moi je suis un homme avec un parapluie.
    Lui il est un homme sans parapluie.
    Mais maintenant grâce à moi,
    eh bien il se protège de la pluie.
    Je ne nie pas, bien sur, que ma condition soit meilleur que la sienne,
    mais lui ne peut pas nier que sa condition, à lui, ne se soit améliorée.
    Par exemple : je mange un morceau de pain.
    Les miettes tombent. Eh bien lui il lèche le sol.
    Grâce à moi et ma disponibilité, il se protège et il se nourrit.
    Alors, je ne nie pas que il soit plus agréable, bien sur,
    de manger un morceau de pain plutôt que de lécher
    les miettes qui sont au sol, c'est évident.
    Mais, si lui mangeait un morceau de pain
    les miettes ne tomberaient pas vers le haut.
    Moi je n'aurais rien à lécher.
    Donc lui peut profiter de mes miettes ,
    et moi je ne peux pas profiter des siennes.
    La loi de la gravité est de ton côté, mon vieux.
    Je fumes une cigarette, je jette le mégot.
    Eh bien lui tire un dernier coup.
    Objectivement, je le sais, c'est plus agréable
    de fumer une cigarette plutôt que de fumer le mégot,
    Mais moi les cigarettes je les paye,
    alors que pour lui les mégots sont gratuits.
    Donc, en résumé : il se protège, il mange, il fume et,
    en échange, il reste là, en dessous, à ne rien faire. Rien.
    Mais puisqu'il est sous mes pieds, en fait,
    peut-être que, il pourrait me les masser.
    Quoi ? Ça ne se fait pas de penser,
    ça ne se fait pas de penser comme ça,
    évidement que ça ne se fait pas.
    Enfin, moi, je veux dire que je constate, juste objectivement,
    que ça ne lui demande aucun effort de lécher le sol,
    pour ramasser les miettes qui y sont, il pourrait, au passage,
    donner un petit coup sur mes chaussures.
    Carmelo, je me trompe ?
    Je voudrais juste lui rappeler qu'avant il était un homme sans parapluie,
    et que, maintenant, grâce à moi, sa condition s'est améliorée.
    Et ça signifie pas qu'il peut rester, en dessous,
    à ne rien faire et se la couler douce. Non.
    Bien sur, c'est pas amusant d'être sous mes pieds,
    mais c'est certainement plus amusant,
    d'être sous mes pieds, que d'être sous la pluie.
    En effet, maintenant, nous pourrions affirmer que nous ne sommes plus :
    un homme avec un parapluie et un homme sans parapluie;
    nous sommes celui qui est au-dessus et celui qui est en-dessous.
    Et je suis celui qui est au-dessus.
    Et je chie, parfois, sur celui qui est en-dessous.
    J'imagine qu'il est pas content.
    Mais qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse, moi ?
    Ça m'arrive toujours après avoir fumé, ça me stimule.
    Et puis j'ai mangé un gros morceau de pain.
    Ma mère m'a toujours dit :
    si ça rentre d'un côté, ça doit sortir de l'autre.
    C'est un fait naturel.
    C'est comme la pluie,
    A vrai dire, c'est comme la pluie.
    La pluie tombe.
    Les miettes tombent.
    Les mégots tombent.
    La merde aussi tombe.
    Tout tombe, cher monsieur.
    C'est la loi de la gravité.
    Maintenant celui qui est en-dessous se lamente.
    Il se lamente, exactement, comme quand il était sous la pluie.
    Et maintenant que je lui ai permis d'avoir un abri sous mes pieds
    avec un tas de miettes et de mégots, eh bien, il se lamente de nouveau.
    Il y a des gens qui ne sont jamais contents.
    Tu vois ce que je veux dire, Carmelo ?
    Ces gens là, tu leur donnes un doigt, ils te prennent le bras.
    Qu'est-ce qu'il veut celui d'en-dessous ?
    Il veut changer le monde ?
    Ça lui va pas comment vont les choses ?
    Le monde ne change pas.
    Seule ta place dans le monde change !
    Sous la pluie ou sous mes pieds, moi je suis solidaire avec toi.
    J'en ai fait les preuves, je t'ai laissé un abri.
    Maintenant tu te lamentes parce que je te chie dessus ?
    Si sous mon cul il y avait eu le sol, moi, j'aurais chié sur le sol.
    Sauf que sous mon cul il y a toi.
    Il y a toi qui fumes les mégots.
    Il y a toi qui lèches les miettes.
    Il y a toi qui te protèges de la pluie.
    Et si ça ne te plaît pas, vas-t-en.
    Vas-t-en, vas-t-en sous la pluie.
    Tu sais combien ils sont sous la pluie ?
    Il sont des dizaines, des centaines, des milliers.
    Certains prétendent qu'ils sont même plus d'un milliard sous la pluie.
    Et sous mes pieds il n'y a pas assez de miettes pour tout le monde.
    Il n'y a pas assez de place, il n'y a pas assez de mégots.
    Vous savez le danger est grand.
    La situation devient compliquée.
    Nous risquons de tous finir sous la pluie,
    ceux avec un parapluie et ceux sans parapluie.
    Alors je prie.
    Je prie le plus grand fabricant de parapluie, le grand parapluiseur.
    Je le prie d'interrompre immédiatement la fabrication de parapluie,
    et de se mettre à fabriquer des fusils.
    Des fusils pour nous, les hommes avec un parapluie.
    Et des fusils aussi pour les plus volontaristes des hommes sans parapluie.
    Les plus volontaristes, d'entre-eux, seulement, qui accepteront de défendre notre parapluie contre tous ces terroristes.
    Les plus volontaristes, d'entre-eux, qui accepterons de se faire chier dessus,
    pourvu qu'ils trouvent une place sous nos pieds avec un tas de miettes et de mégots.
    Nous sommes les hommes avec un parapluie mais aussi avec un fusil.

    La charrue trace le sillon, mais c'est l'épée qui le défend !!!

    (Ascanio Celestini – Discours à la Nation – L'homme au parapluie.)


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  • "Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n'est pas mon affaire.
    Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne.

    Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions,
    les êtres humains sont ainsi faits.

    Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur.
    Nous ne voulons pas haïr ni humilier personne.

    Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche, elle peut nourrir tous les êtres humains.

    Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l'avons oublié.

    L'envie a empoisonné l'esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine,
    nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang.

    Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes.
    Les machines qui nous apportent l'abondance nous laissent dans l'insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques.

    Nous sommes inhumains à force d'intelligence,

    nous pensons beaucoup trop et nous ne ressentons pas assez.

    Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d'humanité.

    Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse.

    Sans ces qualités humaines, la vie n'est plus que violence et tout est perdu.

    Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres,
    ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l'être humain,
    que dans la fraternité, l'amitié et l'unité de tous les hommes.

    En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d'hommes, de femmes, d'enfants désespérés,
    victimes d'un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents.

    Je dis à tous ceux qui m'entendent:

    Ne désespérez pas !

    Le malheur qui est sur nous n'est que le produit éphémère
    de l'habilité,de l'amertume de ceux qui ont peur
    des progrès qu'accomplit l'Humanité.

    Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront,
    et le pouvoir qu'ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples.

    Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr.

    Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes,
    à une minorité qui vous méprise et qui fait de vous des esclaves,
    enrégimente toute votre vie et qui vous dit tout ce qu'il faut faire
    et ce qu'il faut penser, qui vous dirige, vous manoeuvre,
    se sert de vous comme chair à canons et qui vous traite comme du bétail.

    Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains,

    ces hommes-machines avec une machine à la place de la tête
    et une machine dans le coeur.

    Vous n'êtes pas des machines !

    Vous n'êtes pas des esclaves !

    Vous êtes des hommes !

    des hommes avec tout l'amour du monde dans le coeur.
    Vous n'avez pas de haine, sinon pour ce qui est inhumain,
    ce qui n'est pas fait d'amour.

    Soldats ne vous battez pas pour l'esclavage mais pour la liberté.

    Il est écrit dans l’Évangile selon Saint Luc
    "Le Royaume de Dieu est dans l'être humain",
    pas dans un seul humain ni dans un groupe humain,
    mais dans tous les humains, mais en vous,
    en vous le peuple qui avez le pouvoir.
    Le pouvoir de créer les machines,
    le pouvoir de créer le bonheur.
    Vous, le peuple, vous avez le pouvoir.
    Le pouvoir de rendre la vie belle et libre,
    le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure.

    Alors au nom même de la Démocratie,
    utilisons ce pouvoir.
    Il faut tous nous unir,
    il faut tous nous battre pour un monde nouveau,
    un monde humain qui donnera à chacun l'occasion de travailler,
    qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité.

    Ces brutes vous ont promis toutes ces choses
    pour que vous leur donniez le pouvoir : ils mentaient.
    Ils n'ont pas tenu leurs merveilleuses promesses ; jamais ils ne le feront.
    Les dictateurs s'affranchissent en prenant le pouvoir
    mais ils font un esclave du peuple.

    Alors, il faut nous battre pour accomplir toutes leurs promesses.

    Il faut nous battre pour libérer le monde,
    pour renverser les frontières et les barrières raciales,
    pour en finir avec l'avidité, avec la haine et l'intolérance.

    Il faut nous battre pour construire un monde de raison,
    un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur.

    Soldats, au nom de la Démocratie, unissons-nous tous !"

     


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