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L'arrivisme pseudo-spirituel
Quand on commence à pressentir la force,
la beauté de l'émotion,
on s'aperçoit combien
tous les systèmes de pensée spirituels sont superficiels.
Les dogmes, les analyses, les savoirs,
les fantaisies sur l'énergie et l'éveil,
ne sont que des projections
faites de misérables événements psychiques,
lesquels ne sont que des étincelles de l'émotion profonde.
Le besoin qu'a l'homme de codifier, d'expliquer,
d'avoir un début et une fin, tout cet imaginaire,
cet arrivisme pseudo-spirituel,
ont créé les religions d'Orient et d'Occident.
La plupart des gens sont incapables
de faire face à leurs émotions.
Ils ont trop peur de la folie.
Ils se réfugient donc dans des systèmes où se trouver,
dans des disciplines où se ressentir,
dans des exercices où il leur semble se purifier.
Là, ils ont le sentiment d'être de plus en plus quelqu'un,
de maîtriser,
de devenir de plus en plus spirituel.
C'est parfait ainsi.
Les fous ont besoin de garde-fou.
A un moment donné, on réalise la légèreté de ces pseudo-savoirs.
Eric Baret: « De l'abandon»
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Commentaires
9NarfMercredi 13 Novembre 2013 à 14:14Pour éviter la fusion, il faut être 3! Garder un tiers toujours. Au pire un trou, une faille, un manque, un truc autre, inconcevable, qui nous dépasse. C'est pour ça qu'on est bien foutu: corps, âme et esprit!
Ha, je ne m'en sortirai pas aussi facilement! En écrivant "foutu", je réalise que cela peut prendre plein de sens: bien roulé, parfait ou obsolète, kaput! Mince alors!!!
8LilouMercredi 13 Novembre 2013 à 14:14L'humain aspire à l'infini, à la profusion, à la vie..
Mais dés qu'il se met en marche son mental la saisit..7sans souciMercredi 13 Novembre 2013 à 14:14Quand nous ressentons la force,
la beauté de l'émotion,
nous nous apercevons combien
tous nos systèmes de pensée spirituels sont nourris par cette force.
Nos dogmes, nos analyses, nos savoirs,
nos théories sur l'énergie et l'éveil,
sont nos projections sincères
faites de nos multiples événements psychiques,
lesquels sont des étincelles de notre émotion profonde.
Le penchant que nous avons à codifier, à expliquer,
à avoir un début et une fin, tout notre imaginaire,
notre soif spirituelle,
ont créé nos religions d'Orient et d'Occident.
Nous sommes pour la plupart des humains qui apprenons à être capables
de faire face à nos émotions.
Nous n’avons pas peur de la folie.
Nous habitons des systèmes où nous trouver,
des disciplines où nous ressentir,
des exercices où nous nous purifions.
Là, nous avons le sentiment d'être de moins en moins quelqu'un,
de lâcher prise,
d’être de plus en plus spirituel.
C'est parfait ainsi.
Même les fous n’ont plus besoin de garde-fou quand il n‘y a plus rien à garder.
A un moment donné, nous réalisons avec qu’elle légèreté nous entrons dans la joie.
Le vrai visage de la vie nous apparaît alors, telle qu’il est,
paisible claire et lumineux, souriant sous le manteau de l’équanimité.
C’est simplement en apprenant à chaque instant
à nous aimer tels que nous sommes, nous avec les autres,
que nous pouvons découvrir que l’amour
contient les véritables germes de la curiosité,de l’absence de préhension et de l’abandon.
C’est par l’amour que tout peut être connu sans jamais avoir été saisi.
Namasté
Moi, je ne parlerai pas d'évitement mais de constat. Plus on fuit les choses et plus elles s'accrochent à vous.
Oui, celui qui dit en colère: "Mais moi, je ne suis pas comme ça!" doit évidement se faire osculter le plus rapidement!
Par rapport à la fusion/solitude, Baret dit aussi des choses....j'en garde pour plus tard.
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Merci de me faire découvrir (encore) Eric Barret. Garde-fou?
Le comble du fou ? Croire de ne pas être fou!
Le comble du religieux? Croire d'être relié!
Notre corps, à la fois garde-fou et prison matérielle, nous limite, nous sépare et nous relie à la fois, et nous protège de la fusion: la fusion c'est l'enfer, pourtant la solitude c'est aussi l'enfer! Heureusement notre corps est vivant, et change tout le temps! Ouf!