• Sthira et Sukha

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    Yoga Sutra II, 46: "Sthira sukham asanam." - "L'asana est la parfaite fermeté du corps, la stabilité de l'intelligence et la bienveillance de l'esprit."

     

    Patanjali, dans ce sutra, utilise les adjectifs « sthira » et « sukha ».

     

    Sthira veut dire stable et attentif – pour engendrer le sthira la posture doit être puissante et active.

     

    Sukha veut dire confortable et léger – pour le sukha la posture doit rester douce et pleine de joie.

     

    Ces deux extrêmes se complètent – le Yin et le Yang essentiels dans la vie – sont étroitement liés, pour permettre au corps et à l’esprit de trouver de l’harmonie, la sagesse de l’équilibre.

     

    En trouvant cet équilibre nous trouvons notre harmonie intérieure dans notre pratique et dans notre vie.

     

    Trouver l’équilibre dans notre pratique passera par Sthira comme forme de connexion avec la terre et sukha comme investigation subtile de l’expansion, de l’ouverture.

    De cette façon nous pouvons apprendre de la terre vers le ciel.

     

    La création de stabilité (sthira) demande une connexion à la terre sous nos pieds, notre support. Si notre support représente nos dix orteils, un pied, une ou deux mains, nous devons cultiver l’énergie à travers cette base. Rester attentifs à nos racines demande une certaine forme d’attention. Commençons cette attention à la fondation de notre posture.

    Tadasana est un très bon exemple – la base pour toute autre posture debout.

     

    Les principes de Tadasana peuvent être facilement adaptés à toutes les postures. Dans toute posture debout, la stabilité vient d’un enracinement de tous les côtés de nos pieds comme les supports d’une tente. Si nos pieds ont tendance d’aller vers l’extérieur poussons l’intérieur de nos pieds dans le sol et si les pieds tombent vers l’intérieur encrons-les vers l’extérieur. Une fois que les pieds sont enracinés dans le sol par une légère extension des jambes, les genoux montent vers les cuisses, le haut et l’intérieur des cuisses vers l’arrière et vers l’intérieur, les extérieurs de nos genoux vers l’arrière. Ceci nous permet de mieux répartir le poids du corps.

     

    Ensuite nous ajustons le sacrum, permettant au poids des hanches d’être au-dessus des genoux et des chevilles. Ceci nous permet d’amener le poids légèrement vers l’arrière pour que le sacrum puisse descendre vers le bas. Cet alignement du bas corps nous permet d’avoir le sacrum dirigé vers l’avant de vos talons. La colonne, dans la partie lombaire, doit permettre au bas du dos d’aller très légèrement vers l’arrière.

     

    Nous devons ensuite allonger le côté de la taille, levant le haut du sternum et relâchant les épaules vers le bas du dos, les alignant avec les hanches et les chevilles.

    La tête se pose à l’aplomb des épaules, alignant le menton sur la même ligne que le front.

    Enfin on détend la mâchoire permettant à la langue de flotter librement dans la bouche et aux yeux de s’adoucir.

     

    Une fois que nous avons acquis cette stabilité et la fondation de la posture, les qualités de l’attention et du confort deviennent accessibles. Nous pouvons alors amener nos mains jointes en Namaste – prière – devant le cœur.

     

    Vivons cette base comme les racines de notre pratique, la fondation d’où nous pouvons ensuite explorer, créer, respirer…. Ouvrir.

    De là nous pouvons naviguer vers un espace d’aise et de confort – de sukha.

    Tout comme la stabilité demande de l’attention, le confort doit rester léger, sans lourdeur et vigilant.

     

    En cultivant ces qualités nous pouvons encourager l’équilibre et l’harmonie et non pas des règles rigides d’alignement.

     

    Ceci aide à développer un respect naturel envers le corps et envers soi-même tout en nous encourageant à vivre 100% notre corps. Nous pouvons ainsi nous éloigner de l’idée de la posture et respirer la vie de l’intérieur vers l’extérieur.

    Avec sthira et sukha comme les points d’une boussole, nous pouvons organiser notre pratique et explorer nos limites afin de les libérer.

     

    Le résultat ? Peu importe notre état physique ou mental au départ, la pratique devient une célébration et un moment de pur bien-être !

    A un niveau plus profond, la pratique nous apprend aussi à agir dans notre vie en utilisant les mêmes outils dans notre quotidien.

     

    Sthira et sukha deviennent alors non seulement les outils pour notre pratique d’asanas mais notre façon de comprendre la vie…

     

     

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