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Le but: spiritualité ou matérialisme
L'humain n'est pas le fruit de forces imbéciles surprises à délirer.Toute la création a un but, un propos. En chaque être réside la même force.Les chrétiens donnent à cette force le nom de Dieu. Ce nom ne me choque pas, même si l'énergie dont il est question içi n'a pas de nom. Dieu n'est pas un être en forme d'homme, avec une barbe blanche. Dans le macrocosme, les systèmes stellaires, les nébuleuses, dans le "vide" qui sépare deux nébuleuses, comme dans l'espace qui sépare le noyau de l'atome de ses électrons il y a la même force, cette force, l'alpha et l'oméga que les physiciens traquent par des cyclotrons géants, cette force existe et elle réside en nous, comme ailleurs.L'être humain consomme, consomme et consomme encore; des biens matériels, quand il le peut, de l'amour, qu'il confond souvent avec le sexe, et ne trouve jamais la satisfaction, et quand il la trouve, parfois, très vite la frustration reprend le dessus.
On vit sa vie comme si on devait y rester éternellement...
On court après une carrière, on désire s'acheter une maison, on s'endette sur trente ans pour acquérir une petite maison, puis on vieillit, on devient malade, amer et toujours frustré.
Quand on est pauvre on peut espérer qu'une foi riche on sera heureux, mais quand on est riche, très riche et toujours pas heureux, que fait-on?
On s’enrôle dans les tenants de la kabbale, des scientologues, on s'occupe de sauver la planète, que fait-on?
Avoir un bon métier, de bons revenus, une maison, une famille n'est pas incompatible avec la vie spirituelle, mais il faut, pour réaliser la cause de sa venue atteindre le détachement; le vrai détachement, non pas l'indifférence, pas plus que l'inconscience.
Dans la vie chaque humain a un dharma, c'est à dire des choses qu'il doit faire dans son existence humaine, des devoirs.
Parmi ces choses il y a travailler, vivre en couple, fonder une famille, être utile aux autres, ne pas faire le mal, respecter les lois, les us et coutumes de notre communauté, s'engager pour de nobles causes etc...etc...
Dans la vie il y a aussi le karma, c'est à dire les conséquences de la loi d'action-réaction: Quand on crache en l'air, cela nous retombe dessus.
En nous il y a de nombreux corps, sur des plans différents. Il y a le corps humain, qui est né, qui croît, vieillit, puis meurt. C'est notre véhicule terrestre, avec ses sondes pour appréhender le monde physique, ce que l'on nomme la création ou la maya (le reflet du vrai monde, l’illusion comme le reflet des arbres sur la surface d'un lac). Les yeux, pour voir, les oreilles, pour entendre, le sens du toucher, l'odorat, le goût.
Puis il y a notre intellect qui est le système d'exploitation de notre cerveau et du système nerveux central.
Il y a notre esprit, qui recèle les sens subtils, comme le talent des artistes, l'amour, la compassion, la générosité, l'angoisse, l'espoir, etc...etc... et qui sert d'interface entre notre intellect et note âme ou atman qui est notre vrai moi, celui qui est assujetti au karma et au cycle des incarnations.L'atman, une foi incarnée dans un humain ne régresse jamais et redevient un humain jusqu'à ce qu'il atteigne la libération. Cette libération est le but ultime de l'atman. Sortir des chaînes des incarnations.
Comment? En réalisant la cause de sa venue. Comment réaliser? Et qu'est-ce qu'est la réalisation ? C'est un autre chapitre...L'important, dans la vie est de, tout en assumant le mieux possible son dharma, chercher la porte qui ouvre en nous vers la liberté, ailleurs, au delà du karma, du cycle des incarnations, de la dualité, de la douleur et de l'égo.
On a, en nous, un allié: c'est le saint-nom ou satnam, mais on a en nous, aussi, un ennemi qui est le mental, ou l'égo que certains nomment le diable.
Dieu a une puissance infinie, le mental est à un degré de Dieu: Il n'est pas infiniment puissant, mais il s'en faut de peu !
L'homme est incapable de lutter contre le mental et la dualité, le doute, la souffrance, les désirs qu'il met en nous. Il faut la grâce de Dieu, qui coule, en nous, à chaque picoseconde. Mais pour se mettre sous la douche de la grâce il faut aller à l'endroit où elle coule, cet endroit est ici et maintenant et le but de la pratique de la voie et de la méditation est justement de nous y mettre.
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Commentaires
C'est vrai que c'est un travail de vigilance à plein temps.....c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas le temps pour aller bosser!!
Merci pour ce texte.
La machine nous hape elle ne nous laisse pas le choix, même si on veut le prendre. C'est un lourd travail d'être un humain amoureux de la création dans notre époque.
Je ne suis pas experte en éveil, mais là ou l'ego disparait, englobé dans le tout, ou il n'y a plus de dualité, de soi contre le tout, plus de "je" qui aime ou qui n'aime pas, effectivement cela devrait ressembler à qq chose comme ça...
C'est très difficile ce que tu me demandes. Il me faudrait décortiquer point par point. Il y a encore beaucoup de choses dans le yoga que je saisi mais que je n'arrive pas à expliquer.Ce serait grosso modo, la conscience sans l'expérience de la conscience (pour cela il faut l'ego, le mental) alliée à la conscience qui est consciente d'elle même. Mais est-ce que ce texte ci-dessous t'apporte un éclaircissement? La vidéo également pourrait t'éclairer.
Elle seule est l'Ame cosmique
car en dehors d'Elle il n'y a
que mensonge et non-âme !
Elle est donc le brahman
comme Conscience universelle,
et réunit en Elle-même
à la fois l'Être et le Non-Être ;
par Elle on connaît la Conscience
en tant que brahman sans second
comme une vague d'Existence,
de Conscience, et de Joie !
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J' aimerait que tu me donne ton avis sur une phrase que j' ai lue, et qui m'interpelle.
Au centre du monde
Bat l' invisible pouls
De Brahman.
Il est le coeur de tout,
De tout ce qui se meut,
Respire,ouvre les yeux.
Cela-
Etre et non Etre a la fois,
But de tout désir,
Qui dépasse l' entendement,
Sache, ami, qu'il s'agit
de la quintessence de la vie.
C' est lorsqu' il est dit, Etre et non Etre a la fois.
Donc Il est l 'égo aussi, donc aimons notre égo aussi.
Tiré des Upanishads,traducteur Gilles farcet.