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M'accueillir
M'accueillir moi-même est assez ardu. Compte tenu de la pression qui pèse sur mes épaules, pression due à des modèles de perfection, c'est finalement moi-même que j'ai le plus de mal à accueillir.
M'accueillir sans tricher, sans me mentir. Être au plus près de ma vérité intérieure: Oui, je suis parfois mesquine, oui il m'arrive d'être jalouse, oui parfois je suis grincheuse, ou inutilement sarcastique... Je l'admets et je passe à autre chose. Ce n'est pas grave d'avoir des accès de lâcheté, d'être même un brin capricieuse ou de ne pas aimer quelqu'un. Ce n'est pas tragique, c'est seulement humain. Cela deviendrait plus ennuyeux si ces défauts dirigeaient totalement mes attitudes, mes actions... Mais déjà, en être consciente et l'accepter est un grand pas et un sacré soulagement!
Je m'accueille aussi avec authenticité lorsque je suis triste. Je ne me laisse pas mener par la dictature du bonheur. J'ai parfaitement le droit d'être triste, même sans raison. Chaque chagrin est à prendre en compte. Si mon âme pleure, c'est que j'ai un obstacle à contourner. J'accepte de ne pas être au mieux et je me mets à investiguer. Je retrousse mes manches et j'aborde bravement et avec bienveillance ce qui doit changer dans ma vie.
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Commentaires
Très beau, très personnel.
Cela deviendrait encore plus ennuyeux si je devais être heureux, sage et bienveillant, et que je devais suivre pour ce faire une voie de la réalisation. C'est pour moi la forme la plus insidieuse de non acceptation; une boursoufflure de l'ego masquée sous les voiles du mot "spiritualité".
Oui, juste être con, fourbe et mal fichu, mais avec le sourire - santosha?
Nat
PS : je ne crois pas un seul instant qu'il suffise de retirer "je" et "veux" pour que Bonheur soit. A quelques centimètres au-dessous du jeu de mot, il y a le réel... Retirer "je"? allons-y! quand à la volonté, elle est ce qui déploie la manifestation... alors, oui, allons-y!
20daniellegMercredi 13 Novembre 2013 à 13:3119gazouMercredi 13 Novembre 2013 à 13:3118EmmanuelMercredi 13 Novembre 2013 à 13:31
Tout ce qui nait, meurt. Tout ce qui s'élève, retombe. Où est le bonheur ? Et si il était pré-existant à toute action que s'approprie le je (je veux, j'agis -n'est-il pas une autre, véritable volonté ?) ? Cherchons nous vraiment au bon endroit ? Regardons nous dans la bonne direction ? Le je qui écrit croit toujours qu'il existe un "Tout est bien" ("bonheur") indépendant des circonstances, sans cause. Que ce bonheur est à découvrir et non à construire. D'abord se dés-identifier de ce qui nait et meurt, trouver le témoin de l'éphémère suivre la trace vers ce qui n'est jamais né, ce qui est, a toujours été (???). Je embrasse Yog.17EmmanuelMercredi 13 Novembre 2013 à 13:31Alors voir ce que ça nous fait, et pourquoi. A partir de là, ça devrait commencer à aller mieux.
Bonjour Emmanuel! Quelle surprise! Ça me fait plaisir!
Merci pour ce partage si vrai. Comme dit Aurobindo, Les évènements ne se réalisent pas, ils se révèlent
Belle journée et à bientôt!
Merci Miche! Oui, c'est bien de rappeler que nous sommes faits de chaque instant et que c'est ainsi.
C'est vrai qu'il y a une dictature du bonheur, tous les concepts et idéaux, sont des dictatures pour qui s'y soumet. Mais encore vrai: quand cela se fait, il suffit de le voir, et hop ! Saute grenouille. o)))
Bien à toi, Yog, la Vie
Je viens juste de lire!
Il faut commencer par un pas, et l'autre suit. C'est souvent dans la projection de "tout ce qu'il y a à faire" que nous n'arrivons pas à nous bouger. C'est comme lorsque je n'ai pas trop envie de me mettre sur le tapis. Alors je me dis: "Allez, juste une posture" Et je finis par faire une séance d'une heure.
Tu sais Marie Yog... parfois j'ai l'impression que par ton blog, quelque part, tu prends soin de moi et tu m'incites à "bouger", à "transformer" comme disent certaines personnes que je fréquente.
C'est rigolo. Je viens d'écrire qq chose sur ça : "bouger" - "se mettre en mouvement".
Ce texte est de Carole Braéckman "Vivre votre vraie vie, Manuel de route vers votre joie". J'ai transposé le "vous" en "je" car je lui trouvais un côté moraliste posé ici, isolément. J'ai pensé à toi en le découvrant par rapport à un de tes derniers articles, c'est donc normal que tu y réagisses aussitôt! Bises.
Coucou Marie Yog
Belle réflexion dont nous pouvons tous nous inspirer dans notre propre vie !
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Bonjour Nat, je ne sais plus de qui est ce texte ou si je l'ai transformé...
Le "je" n'étant pas celui que l'on croit, le réel s'amuse