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Parce que je souffre, j'imagine un mieux. Parce que j'imagine un mieux, je souffre.
Cet aphorisme tente de mettre en lumière une des structures basiques du fonctionnement de l'ego.
La double impasse de la peur et du désir.
Bien souvent la souffrance est un phénomène dont nous avons peur, que nous refoulons ou combattons.
De même, il nous est habituel de projeter un idéal dans le futur, de désirer.
L'expérience de la souffrance est rejetée et jugée comme étant mauvaise.
Nous croyons que la souffrance ne devrait pas se manifester, et que, s'il elle se manifeste c'est qu'il y a un problème.
Nous croyons que la vie ou nous-même faisons des erreurs.
Cette expérience nous entraîne naturellement à désirer qu'il y ai du bien-être à la place de la souffrance:nous imaginons un idéal. Nous projetons dans le futur un monde sans erreurs, nous recherchons une vie sans souffrances.
Si je reste dans le désir, dans l'attente de l'avènement de mon idéal, de mon projet il y a alors forcément quelque chose dans le présent qui ne va pas, qui n'est pas ce que je veux qu'il soit.
Dans cet état d'espoir, je ne suis pas tranquille, je peux même éprouver un sentiment d'injustice quant à mon sort.
Évidemment, la vie ne me donne pas ce que j'attends d'elle.
Le désir d'autre chose est profondément lié à l'inacceptation de ce qui est. Notre souffrance rejetée alimente notre désir, et notre désir poursuivit alimente notre souffrance.
Nous courons pour obtenir ce qui nous manque, nous trouvons systématiquement quelque chose qui ne va pas.
Ce qui est ne se conforme jamais complètement à ce que j'imagine qu'il devrait être.
L'approche que propose la non-dualité ne consiste aucunement en un travail de modification, de transformation ou de purification de ce qui est.
Nous pouvons simplement observer, "voir" et laisser être ce qui est, sans construire d'histoire à propos de ce qui se passe.
Accueillir désir et souffrance, prendre conscience de leurs mouvements, reconnaître leur nature essentielle.
La présence à ce qui est, est paisible et sans ambition.
Sébastien Fargue
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Tags : Spiritualité
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Commentaires
15daniellegLundi 1er Septembre 2014 à 06:35Dire OUI à ce qui Est !
La folie du Oui :)))
J'en ai fait l'expérience a propos d'une situation qui m'était très pénible, je disait non, non, et non !
J'était bien
incapable de dire Oui, d'autant que je savait qu'il fallait le dire :)
Et, Miracle, j'ai réussi a le dire ce Oui !
Pourtant dans cette situation pénible rien n'est différent d'avant, simplement ce Oui a tout changé ! Oui, Oui !
Une vraie détente, et j'ai l'impression que ce Oui est maintenant pour moi en tous cas, définitif :)
On avance, et la Vie Est vraiment Belle :)
De tout Coeur a chacun je souhaite ce Oui !
Bisous
Bon courage pour ta formation également.
bisousAllez....on compte pendant 10 mn.
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Et à chaque fois dans la journée que le mental reprend du terrain, hop, on s'assoie et on r'cominche (comme on dit ici chez les ch'tis)
Comme dit Krishnamurti: "La mort nous fait peur, non pas parce qu'on ne sait pas ce que c'est mais parce qu'on a peur de perdre ce que l'on connaît"
Savoir mourir et être dans le nouveau à chaque seconde.
C'est bien le fait de vouloir autre chose que ce qui est qui fait souffrir. Mais bien souvent le désir est inconscient.
Exemple: cela fait une heure que tu es dans une salle d'attente. Le fait de vouloir être déjà sortie et que le temps passe plus vite te fera plus souffrir que le fait d'accepter d'être là. (D'ailleurs pourquoi ne pas utiliser tous les moyens sont bons pour cultiver la présence).
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas d'actions, quand une situation est difficile, qui ne doivent pas être mises en place...mais toujours avec la présence du moment....Pas simple d'être simple!Bonjour. Accepter ce que la vie nous apporte, voilà une attitude positive. Tant que cette acceptation ne devient pas une résignation.Bonne journée. Bisessss
"Qui atteint son idéal par là même le dépasse" disait Nietzsche
On y trouve du bonheur en chemin de la quête !
amitié .
Je vole!!!
Eh bien que de réflexions de bon matin. Peut-être que bien vivre son présent aiderait-il à optimiser son avenir sans le sublimer ! Quand je ne souffre pas (physiquement et parfois moralement) c'est une joie immense, et mon présent est radieux. Après avoir eu des souffrances physiques atroces, quand le corps va à nouveau bien, le moral est à son comble.
Bonne et douce journée présentement, bisous
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Ah oui alors!