• Plus vite!

     

    http://chablais.swissgeo.ch/www.ollon.ch/image/police/vitessesouffle.jpgAujourd'hui, tout se fait en courant. Rien ne se fait dans un certain rythme. Il y a la vitesse. Les conditions dans laquelle travaillent la plupart des gens font d'eux des marionnettes. La société est une gigantesque machine qui tire les ficelles. Toute la journée, l'homme est empêché de se replier sur lui-même. Il ne peut plus trouver en lui-même le trésor qu'il est dans sa profondeur et qui ne dépend pas pas du salaire, mais du temps que l'on a pour soi-même.

    Alors que faire? On peut d'abord être conscient que cette vie n'est pas humaine. La plupart des gens n'en sont plus conscients. Ils sont devenus des marionnettes et l'acceptent. Si quelqu'un se rend compte qu'il vit contre sa profondeur, c'est déjà énorme. Alors, il trouvera toujours un moment pour avoir par exemple une conversation un peu profonde avec sa femme, pour entendre un beau disque. Mais surtout, il ne remplira pas encore le week end avec d'autres travaux. Aujourd'hui, le week end c'est de nouveau une façon d'éviter la tranquillité. "Il faut faire quelque chose".

    Le week end doit être un moyen de vivre sa vie personnelle, sans que quelque chose vous poursuive: "Plus vite! Plus vite!". Ce pourrait être une chance pour l'homme de se recentrer vis-à-vis de lui-même, d'arrêter durant un moment la vie durant laquelle il n'est que marionnette.

    L'homme est réduit à l'état de fonctionnaire au sens où il remplit une petite place dans une grande machine. C'est ça la destruction de l'être humain. Nous sommes arrivés à un point de déshumanisation qui porte en germe une grande débâcle dans la société.

    Les hommes sont classés en C.S.P. (catégories socioprofessionnelles). C'est l'un des signes que nous trouvons dans une civilisation où ce sont les chiffres qui importent, ce qu'on peut mesurer, ce qu'on peut peser. C'est le règne de la quantité et non pas le règne de la qualité.

    Extrait de "L"esprit guide"  Entretiens avec Karlfried Dûrckheim
     Le pêcheur mexicain

    Au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons.
    L'américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :

    " Pas très longtemps ", répond le Mexicain.
    " Mais alors, pourquoi n'êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus? " demande l'américain.
    Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

    L’américain demande alors :
    " Mais que faites-vous le reste du temps? "

    " Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie ".

    L’américain l'interrompt :
    " J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider.
    Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires. "

    Le Mexicain demande alors :
    " Combien de temps cela prendrait-il? "
    " 15 à 20 ans ", répond le banquier américain.
    " Et après? "
    " Après, c'est là que ça devient intéressant ", répond l'américain en riant.
    " Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions ".

    " Des millions? Mais après? "

    " Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. "


    Auteur inconnu

     

    « Hymne à la charitéL'intérêt chasse la fatigue »

  • Commentaires

    30
    Noisette
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:43
    Noisette
    Bonjour voilà prenons le temps de nous cônnaitre ou reconnaitre.
    Ceci fait ,nous sommes tous a constater que nous vivons en dehors d' un rythme qui est tout sauf vivable.la vie que je méne en tant que "personne âgée dépandante"
    C' est bcp de solitude mais cela me permet de penser et vivre une existence "privilégiée" Réveuse jecrois que nous avons cette chance d' étres conscientes
    Au fait je te préviens ,au mois de juin je doir aller de nouveau à l' Hopital a Rouen .
    Bonne journée a toi,et bon courage.Noisette.
    29
    Noisette
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:43
    Noisette
    IL ne semble pas Réveuse que j'ai bien expliquer.Jesuisb contre les choses matérielles qui gachent ,qui pourrisent la vie .Je refuse de m' écraser Je veut lutter .
    Ce n" est pas facile de se connaitre ,surtout de se fairecônnaitre.Je suis Re-belle a tout ce qui broie l' étre humainJe sais de quoi je parle.Quand tu est horstout systhéme,la vie devient plus qu ' un combat.
    Bonne soirée a toutes Noisette
    28
    Noisette
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:43
    Noisette
    IL me semble et je suis convaincue que c' est le résultat d'une éducation ,ou nous devions travailler ,être honnete et OUI?OUI?OUI la rangaine Quand j' ai commencé aavoir bcp de probléme qui m' ont amputée de la vie sociale .Cela ne s' est pas si bien passé .Dans la sociéte que faire en dehors du travail ??On ne nous l' a jamais appris .La vie c' était ça POINT!
     La on peut entrer en résistance il n' y a pas que dans la guerre que l' on doit se battre contre cette saletée qui me bouffe j' ai tjs su que je luterais !Hé crois moi Réveuse ça t' occuppe une bonne femme.Mais cela n' est pas impossible.Mais avec le temps les forces viennent.A bientôt pensons ne laissons personne P E N S E R à notre place.Amitiée a tout le monde mais ne pas se laisser faire.Noisette.
    27
    danielleg
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:43
    danielleg

    c est  vrai  j ai  beaucoup  de  chance  j ai  du temps  pour  moi meme.

    et  au  sujet  de  ne  rien  faire  cela  s  apprend  comme  beaucoup  de  choses

    d ailleur....

    peur  de  se  retrouver  face  a  face  avec  soi  meme,

    pas  envie  de  se poser  des  questions  auquelles  ont  a  pas  particulierement  les  réponses.

    le  silence  fait  peur  a  beaucoup  de  gens.

    un  jour  ils  n auront  plus  peur d eux.

    heureuse  journée  a  toiyoglavie.

    26
    Lunetta
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:43
    Lunetta

    Et bien après tous ces commentaires cette photo finale!!! Quelle sacré conclusion!! Cela faisait un moment que je n'étais pas venue jeter un oeil mais cela vaut le détour...  Juste pour ajouter à propos de la fuite à soi même et le "rentrer dans le rang", aujourd'hui je me suis retrouvée dans un magasin tous produits cheveux... Lumière à néon, tout flashi, radio à fond comme j'aime avec publicités toutes les deux secondes... Je craque!!! Mais gentiement  demandant très poliement de baisser le son... Les deux "charmantes" vendeuses m'ont regardé comme si je leur demandait le Nirvana, m'ont fait répéter une seconde fois me regardant encore plus de travers... J'eu comme seule réponse que le son était toujours mis à cette hauteur... Et oui, à propos de société...!!! 

    Bisous  

    25
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 07:53
    Yog' La Vie

    Hello!

    Il m'est arrivé la même chose dans un cours de gym. L'animatrice m'a répondu que dans d'autres cours c'était plus fort. J'ai fini par y aller avec des boules kiess et puis ne plus y aller du tout.

     

    A propos de ce blog, je vais faire un braic. Je te réponds bientôt! Bises!

    24
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 12:01
    Yog' La Vie

    Tout de suite et maintenant!

    23
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 21:50

    Géniale l'histoire ! C'est tout à fait ce que je me dis : pas question d'attendre une hypothètique retraite pour faire ce qui me plaît !

    Bonne soirée, bises

    22
    Mardi 7 Septembre 2010 à 22:40
    Yog' La Vie

    Tu en as de la chance!!

     

    http://img.over-blog.com/418x256/0/58/75/57/pour-adultes/chapeaux-mexicains.jpg

    21
    Mardi 7 Septembre 2010 à 22:38
    Yog' La Vie

    Justement, j'ai retrouvé le texte dont on se demandait un jour ce qu'il était devenu. En fait il est dans un commentaire de "Vivre maintenant".

    20
    Mardi 7 Septembre 2010 à 22:34
    Yog' La Vie

    Tout à fait.

    19
    Mardi 7 Septembre 2010 à 20:43
    marie-claude

    Magnifique histoire ...

    Je me sens l'âme mexicaine !

    amitié .

    18
    Mardi 7 Septembre 2010 à 20:04
    Vieux Jade

    Évite l'écueil

    Cueille l'instant...

    17
    Vendredi 29 Mai 2009 à 10:20
    Yog' La Vie

    Ça c'est sur!
    Nous brassons beaucoup de vent....et pour quel résultat en finalité? L'intemporel fait peur et pourtant c'est ce qu'il y a de plus réel.
    A +

    16
    Jeudi 28 Mai 2009 à 07:21
    dju770
    L'homme "moderne" ne se positionne-t-il pas trop dans le "FAIRE" (activisme) au lieu de s'épanouir dans "L'ÊTRE" (vie intérieure) ?
    15
    Mercredi 27 Mai 2009 à 11:24
    Yog' La Vie

    Est-ce que cela ne se rejoint pas?
    Avec le temps, je me sens de moins en moins seule. Quelque chose m'accompagne...un certain silence que je retrouve quand je marche seule sur ma grande plage ou lorsque je suis dans certaines postures de yoga.
    C'est plutôt le mouvement, le bruit et le monde qui m'indisposent ...mais je dois conjuguer avec.
    Bonne journée Ambre!

    14
    Mercredi 27 Mai 2009 à 11:05
    ambre
    moi je crois que plus que la peur du vide, c'est la peur de la solitude : combler à tout prix ce que l'on croit devoir combler, ne futce qu'une heure de libre ..  
    13
    Mercredi 27 Mai 2009 à 01:16
    Yog' La Vie

    Vue du jardin? Quelle chance!
    Vive les bénédictions!
    Bonne nuit...Il est temps d'aller bénir mon lit!

    12
    Mercredi 27 Mai 2009 à 00:05
    michel
    Bonsoir Mme Yog! Je dois avouer que ma vie actuelle, dans les vertes Cévennes (les photos du blog sont prises depuis notre jardin) ressemble beaucoup plus à celle du pêcheur mexicain qu'à celle de l'homme d'affaire américain. Ce n'est d'ailleurs pas un choix personnel, mais plutôt une bénédiction avec laquelle j'ai appris à ne pas discuter.
    Amitiés
    11
    Mardi 26 Mai 2009 à 08:34
    Yog' La Vie

    Peut-être que l'on t'a toujours obligé à te dépêcher, à ne pas rester à rien faire...
    Ou alors ton tempérament est plutôt sanguin...

    Mais nous sommes nombreux ainsi à ne pas savoir se poser, à se dire que demain on le fera...

    Et oui, le travail ne permet pas la singularité. L'objectif est de rapporter au maximum "Si tu y arrives, alors tu peux faire encore plus". Jusqu'à ce que le citron soit complètement déssèché!

    Il faut alors profiter du temps hors travail pour être enfin Soi.

    A bientôt! Bises


    10
    Mardi 26 Mai 2009 à 08:22
    Yog' La Vie

    Super! Je l'avais déja lu mais je le rajoute sous l'article! Merci, Bonne journée!

    9
    Mardi 26 Mai 2009 à 08:19
    Yog' La Vie

    Mais si Noisette, je t'ai très bien comprise. simplement j'en ai rajouté une louche! Va voir le dernier article ICI....Un nouveau broyage de l'être humain!
    A bientôt Combattante!

    8
    Lundi 25 Mai 2009 à 20:58
    catiechris
    moi depuis toute petite je ne sais pas faire lentement, c'est intérieur, il faut que j'accélère, et je ne sais pas pourquoi,
    je travaille et tous les matins je me dis je dois me recentrer et en fin de journée c'est vrai j'ai oublié,
    la semaine dernière mon entretien d'évaluation m'a fortement touchée, je me suis sentie dévalorisée et incompétente, j'ai bien pleuré, puis après pour trouver ma vérité je me suis dit : mais j'ai bien d'autres valeurs... Et depuis je me sens mieux même en sachant que je suis imparfaite, mais qui faire sinon que de m'accepter telle que je suis
    bises
    7
    Lundi 25 Mai 2009 à 19:54
    Annick
    Ici une petite fable qui évoque bien le sujet dont on échange sur ton article.
    Bonne soirée Yog !



    http://ventsoufflants.canalblog.com/archives/2009/03/28/13039616.html

    6
    Lundi 25 Mai 2009 à 17:01
    Yog' La Vie

    Hou là ça chauffe!
    Et oui, avant le travail était LA valeur. Quand on travaille on ne pense pas et on consomme, on fait aussi des crédits et on meurt! C'est beau la vie!

    On est passé du travail pour subsister au travail pour remplir le temps et les caisses diverses...
    Allez Noisette, vivons notre vie comme ça nous chante!
    Bises!

    5
    Lundi 25 Mai 2009 à 16:46
    Yog' La Vie

    Ne t'inquiète pas! Moi aussi je ressens souvent ce décalage. Sur plein d'aspects d'ailleurs. A croire que le monde est aveugle et sourd (ou idiot )!
    Pour être accepté dans un groupe il faut bien souvent correspondre à la norme  ou alors il faut être fidèle à ce qui nous convient quitte à se retrouver seul....et savoir l'assumer!

    Bonne soirée Mélancolie!

    4
    Lundi 25 Mai 2009 à 16:33
    Yog' La Vie

    Et oui! Nous somme nombreux à ne pas savoir lever le pied, ne serait-ce que pour s'asseoir 5 mn par jour et ne faire que ça!

    De ce fait, nous passons à côté des choses importantes. Dernièrement, j'ai appris que ma dernière tante maternelle que j'aimais beaucoup était décédée. Souvent je me suis dis de l'appeler et le temps est passé. Sacrée leçon!

    Pour notre équilibre, nous aurions beaucoup à apprendre des sagesses orientales.

    A bientôt Annick du pays du bleu ciel!

    3
    Lundi 25 Mai 2009 à 16:17
    Yog' La Vie

    Noisette, la voix de la sagesse!
    C'est la peur du vide, de l'ennui qui fait que l'on ne tient pas en place. Certains préfèrent avoir même un travail qui ne les intérressent pas (alors qu'ils pourraient s'en passer) plutôt qu'affronter le vide. Quand on travaille tout est planifié, finalement ça demande moins d'efforts que celui qui doit organiser, créer sa journée.
    Pour beaucoup, la retraite est la fin d'une existence où ils croyaient exister.
    Tu n'as pas choisi ta condition mais tu as appris à vivre avec et je trouve cela très beau et très courageux.
    Quelle chaleur ici tout d'un coup! 28°! Pas habitués.
    Je t'embrasse

    2
    Lundi 25 Mai 2009 à 14:31
    melancolie

    ce post est un cadeau pour moi. Serais tu en train de me dire que je je suis "normale" ? Moi qui me pose mille questions. Je me sens anormale parmi tous ces gens qui m'entourent. Ils sont débordés d'invitation, parfois plusieurs pour la même date. Et nous, non. Une de temps en temps. Hélas, j'en suis perturbée. Du mal à me sentir différente pour des raisons du passé. Merci, je pense que ça va m'aider un peu. J'en ai bien besoin.

    1
    Lundi 25 Mai 2009 à 13:15
    Annick
    J'ai lu le texte et j'ai lu le commentaire de Noisette.

    Je suis tout à fait d'accord avec le texte. Il faudrait ralentir le rythme de la Vie. Nous passons certainement à côté de beaucoup de choses à vouloir la quantité plutôt que la qualité.
    Les "bienfaits" de la société de consommation.

    Mais quand on est une personne dépendante (âgée ou non)... certainement que le rythme ralenti de la vie ne doit pas toujours être un bonheur mais une douleur.

    Rien n'est blanc, rien n'est noir. Il faut un équilibre. Ce qui est sûr c'est que la société occidentale est complétement désiquilibrée. Il paraît que cela s'appelle le progrès.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :