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Si j'avais un nouveau pseudo, ce serait Châtaigne
Marrant ça! En ce moment j'en mange pas mal. C'est beau, c'est rond, c'est chaud, c'est doux (une fois qu'on a enlevé la bogue). Tout comme moi! (hum!)
Il paraît que si on en met dans nos poches (histoire d'anciens) ça soulage des rhumatismes. On peut faire des petits sacs de tous les formats et les placer sous son dos, sa nuque, ses pieds. Ça masse.
Arbres à bière
Nous sommes allés en cueillir au Mont Noir un lundi de bon matin après avoir déposé Yogtrois à la gare. Un épais brouillard nous a accueilli.
J'espère que vous la voyez
Dans le bois, tout près de la maison de Marguerite l'atmosphère était étrangement calme et feutrée.
Monsieur Yog, je ne sais pas comment il fait, en ramasse toujours deux fois plus que moi, c'est un zombi en tout. Quand j'ai jugé que c'était suffisant....
Une barrière arbre
j'ai marché un peu plus loin et fait une séance de yoga debout.
Déracinant, non?
Ah, le yoga dans la nature, c'est une autre dimension!
Une ancienne histoire de châtaignes
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Commentaires
9daniellegMercredi 13 Novembre 2013 à 14:12Merci Jeanne. Une petite documentation?
La culture du houblon en Flandre
(extrait de la revue n°53)La culture du houblon est traditionnelle en Flandre et les houblonnières avec leurs hautes perches sont symboliques de nos paysages.Un de nos adhérents Michel Verschave de Merckeghem descendant d'une longue lignée de houblonniers nous a aidé à découvrir cette culture bien particulière. Celle ci ne reste plus aujourd'hui qu'anecdotique (30 ha cultivés par 9 agriculteurs) mais fut jadis bien plus importante, elle occupa des milliers de personnes et leur apporta des revenus non négligeables.
Il y a cent ans, les houblonnières s'étendaient sur un millier d'hectares, sa culture était cependant concentrée aux environs de Boeschepe, Saint Jans Cappel, Bailleul. Le houblon demandant alors un travail considérable, les exploitations agricoles ne pouvaient entretenir que quelques mesures de houblonnières (3 à 4 ha au maximum). Certains villageois cultivant des petits lopins de terre avaient des houblonnières de seulement une mesure (35 ares 30) mais les champs avaient généralement un hectare ou un peu plus. Les pieds de houblon sont habituellement plantés à 1,40 mètres les uns des autres sur la rangée avec un espace de 2,80 m entre les rangées, un peu moins avant l'arrivée des tracteurs, mais devaient permettre le passage d'un attelage de deux chevaux.
L’espace entre les rangées devait permettre aux chevaux de passer (photo M. Verschave).
En 1900 les houblonnières avaient un aspect différent d'aujourd'hui, le fil de fer n'était pas employé, une perche de 5 à 6 m de hauteur était plantée verticalement prés de chaque pied, les pousses s'y enroulant.
Ancienne houblonnière avec les perches verticales sans fils de fer (photo M. Verschave).
Au moment de la récolte, on déterrait la perche pour cueillir le houblon. Les houblonniers cultivaient deux variétés de houblon l'une aromatique, l'autre amère, ces deux types de houblon étaient conservés durant des décennies. C'était l'époque où l'on consommait énormément de bière puisque c'était quasiment l'unique boisson pour tous, du petit enfant au vieillard. Bière très peu alcoolisée et avec peu de recherche de goût, on n'était donc pas trop exigeant non plus sur la qualité du houblon. Les houblonnières avaient souvent quelques pieds mâles qui fécondaient les cônes femelles les rendant ainsi plus volumineux mais moins riches en lupuline et donc en arômes. Le besoin grandissant de qualité poussa les cultivateurs à supprimer petit à petit les pieds mâles qui furent bientôt interdits sous peine d'amende, les cônes femelles non fécondés perdirent alors en poids ce qu'ils gagnèrent en qualité. La culture du houblon nécessite beaucoup de travail. Si l'on évalue qu'aujourd'hui pour un hectare il faut 400 heures de main d'œuvre, ce chiffre était bien plus considérable avant la mécanisation. Il y avait alors parfois cent à cent cinquante cueilleurs sur une exploitation. Ceux ci travaillaient pendant six semaines à récolter les cônes des 3 à 4 hectares de houblon. Les villages étaient complètement désertés, toute la population s'activant dans les houblonnières, à partir du 15 septembre. La population locale ne suffisait cependant pas, aussi des saisonniers belges venaient de la région de Roulers (sans doute plus particulièrement déshéritée, la Flandre belge était alors moins prospère que la France).
Les cueilleurs payés au rendement (au poids) s'activaient pour ramener le plus grand salaire possible, le cultivateur surveillait pourtant que le travail soit bien fait. C'est lui aussi qui pesait, en fin de journée, la récolte de chacun entreposée dans de grands sacs de jute.
Le père de Michel Verschave à la pesée (photo M. Verschave).
Aussitôt pesés les cônes étaient mis à sécher au grenier sur des grandes claies en dessous desquelles brûlait un feu de coke. Il fallait obtenir la chaleur adéquate, cela se jugeait en avançant la main, nous dit monsieur Verschave, le séchage durait 12 heures. On laissait ensuite refroidir doucement les précieux cônes avant de les entasser dans des grands sacs de 50 kilos. Le sac était suspendu au-dessus du vide et l'on tassait le houblon au pied pour obtenir le poids voulu. Le temps que le houblon refroidisse, on allumait un autre foyer, car le houblon devait être séché très rapidement, après avoir été cueilli, l'opération se poursuivait jour et nuit. La fin de la récolte était un moment important pour chacun car c'était celui de la paye, la soirée se terminait par un grand repas pris en commun et la promesse de revenir l'année prochaine car les cueilleurs étaient généralement fidèles à leur cultivateur. Pour celui ci, bien sûr, la houblonnière nécessitera ses soins tout au long de l'année. Bien que rustique, le houblon a besoin de l'aide des hommes pour donner le meilleur de lui-même. Mi-avril les pousses printanières surgissent en grand nombre, l'homme doit en supprimer une cinquantaine sur chaque pied pour n'en conserver que quatre belles qu'il enroulera autour du poteau puis plus tard du fil. Le houblon s'enroule dans le sens des aiguilles d'une montre ou du soleil, à l'inverse du haricot ou du liseron. A raison de 4000 plants à l'hectare on peut imaginer la somme de travail que cela nécessite.
Le houblon nécessitait beaucoup de traitements (photo M. Verschave).
On buttera ensuite les pieds des plants afin d'étouffer les repousses qui seraient tentées de sortir de terre, buttes qui sont aplanies à la fin de l'hiver suivant. Il faudra aussi maintenir propre les lignes de houblon durant toute la période de végétation. Surtout la plante est sensible à diverses maladies ; l'oïdium et le mildiou mais aussi aux invasions d'araignées et des pucerons contre lesquels le houblonnier doit lutter sans cesse. Tout cela vaincu et si la «cônaison» (début août) s'est bien déroulée, le cultivateur peut espérer une belle récolte. Restera à bien la vendre dans un marché très spéculatif. Les prix étant variables en fonction de la demande.
Une culture particulière donc que celle du houblon qui se transmettait par familles, nécessitant un équipement ainsi qu'un savoir-faire.
Malheureusement à partir du milieu du XXème siècle, les cours du houblon devinrent de plus en plus aléatoires. La baisse des prix fut partiellement compensée par la mécanisation notamment de la cueillette.
La mécanisation a contribué à la fin de la culture du houblon (photos M. Verschave).
Cette mécanisation coûteuse ne put être entreprise que par les plus grosses exploitations et beaucoup de petits producteurs disparurent. Ceux qui restaient furent amenés à agrandir leurs houblonnières pour amortir le coût du matériel. Ce fut aussi l'époque où les houblonniers se dispersèrent en Flandre en même temps que les fils reprirent des exploitations rentables. La famille Verschave est un bon exemple de cette évolution des années 1960. Le père, Steenvoordois, doubla ses surfaces passant de 4 à 8 hectares, ses fils s'établirent à Eecke, Caestre, Mercheghem et Steenvoorde totalisant 50, ha de houblon. A partir de cette époque les houblonniers ont fait preuve d'un dynamisme hors du commun pour sauver leur culture préférée. Ils créèrent une coopérative (la coophounord) qui vint en complément des négociants privés. Ils érigèrent une houblonnière expérimentale (1986) qui testait de nouvelles variétés et étaient en contact avec les autres grandes régions de production, en Belgique toute proche mais aussi en Alsace, en Angleterre, en Allemagne. Le «groupe des planteurs» formé en «syndicat des planteurs de houblon des Flandres» et aidé par les techniciens de la chambre d'agriculture notamment Antoine Ryckewaert, éditait des cahiers techniques qui donnaient des conseils de culture tout au long de l'année. Ils donnaient en particulier un état des maladies qui se développaient ou menaçaient le houblon, indiquaient les traitements à effectuer. Ils établissaient aussi des comparaisons des performances des différentes variétés, leurs cotations sur le marché. Forts de tous ces précieux renseignements les houblonniers optimisèrent leurs productions, plantaient les variétés les plus recherchées. Ils allaient jusqu'à changer les plants tous les trois ou quatre ans, malgré les très faibles rendements de la première année de culture. Les machines furent- elles aussi sans cesse modifiées et améliorées.Malgré tous ces efforts le houblon de Flandre française perdait sans cesse du terrain. Les cotations devenaient de plus en plus désordonnées, les producteurs cherchaient alors à établir des contrats en début de saison afin d'avoir un prix assuré. Monsieur Verschave nous cite en exemple l'année 1980, où l'on signait des contrats à 1000 francs pour 50 livres (le houblon se mesure en livres), les prix montèrent à 4200 francs pour retomber en fin de saison à 60 francs !
Finalement le houblon ne devint plus rentable, il ne fut plus possible de rivaliser avec la concurrence étrangère malgré une timide aide communautaire. La Pologne n'a t elle pas des salaires cinq fois inférieurs à le France et la Chine quarante fois, ces deux pays étant des grands producteurs de houblon. De ce houblon que l'on met en quantité toujours moindre dans la bière. En visite dans une brasserie industrielle du secteur, monsieur Verschave effaré s'est entendu dire par un technicien qu'il pourrait même se passer totalement de houblon s'il devenait trop cher. A vrai dire la boisson qui sort de cette brasserie n'a guère de bière que le nom !
La Flandre a de plus la malchance de n'avoir ni le climat, ni le terrain propice à la culture de la variété de houblon la plus recherchée aujourd'hui. Cette variété aromatique a des rendements quatre fois supérieurs en Alsace, seule autre région houblonnière de France. Si l'on demande comment il se fait que juste derrière la «schreve» le houblon est encore bien présent, monsieur Verschave nous répond que la culture y est totalement familiale, sans sortie de salaires. Contrairement à chez nous la Flandre belge n'a pas choisi l'option grande culture du bassin parisien ou des Etats Unis.
Champ de houblon de Michel Verschave à Merckeghem en 1986, aujourd’hui il n’en existe plus (photo M. Verschave).
Aujourd'hui le houblon ne peut plus être considéré comme une véritable culture. Les quelques houblonnières restantes ne sont là que par la volonté de quelques passionnés voulant conserver un témoin d'un savoir-faire qui a rythmé la vie de nombreux flamands, qui les a aidé à gagner leur pain. Notre grand pays pourtant si dispendieux n'a pas libéré quelques centaines d'euros pour soutenir cette culture, il est vrai que notre région est bien loin, bien petite et bien tranquille. En 2004, enfin, une structure locale «le pays des monts de Flandre» s'est soucié de sauver nos dernières houblonnières (deux d'entre elles ont été abattues lors des tempêtes du printemps) et a su après bien des péripéties récolter les quelques euros pour aider les houblonnières. Mais cela sera-t-il suffisant pour sauver un fleuron de notre paysage et une part de notre patrimoine ?les photos qui illustrent ce billet sont vraiment très réussies
j'aime la grenouille caméléon en particulier
Etonnant cette architecture naturelle
merci pour la balade !
Oui, le Nord, ce n'est pas que les corons et la noirceur Germinal
Moi aussi, j'ai besoin d'aller chez le coiffeur, du foin vous-dis-je!
Revenue ce soir goûter à ton brouillard. J'ai bien fait. La vision est plus claire que ce matin !
Tes photos ne s'affichent pas correctement. Je n'en vois pas la moitié. Dommage, elles semblent belles.
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Bien belle cette toile d'araignée nacrée de rosée
Le reste aussi d'ailleurs. Le Nord, ça finirait par faire envie si on s"écoutait un peu..!
Ceci dit, les châtaignes et leur couleur, moi tous les ans à cette époque, c'est la couleur dont je rêve pour mes cheveux
Merci de ces instantanés, Yog.