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J'entame cette journée dans un esprit de pardon
Depuis trop longtemps, ma capacité de pardon est bloquée, cachée, dans l'attente que je la prodigue à ceux que j'en juge digne. Hélas ! je considère que la plupart des gens ne sont pas dignes de mon précieux pardon et, comme, en outre, ils ne l'ont jamais enlevé, je le conserve par-devers moi. Ainsi conservé, il a germé dans mon cœur pour ne produire que des fruits amers.
Mais c'est fini ! Aujourd'hui, ma vie s'emplit d'espoir et d'assurance. Je suis l'un des seuls êtres au monde à connaître le secret qui dissipe la colère et la rancune. Je comprends que le pardon ne prend de valeur que lorsqu'il est octroyé. Du moment que je l'accorde, je me débarrasse des démons du passé et je m'offre une reconnaissance.
J'entame cette journée dans un esprit de pardon.
Je pardonnerai même à ceux qui n'en font pas la demande.
Combien de fois n'ai-je pas frémi de colère devant un mot ou un acte infligé par un étourdi ? J'ai gaspillé de précieux moments à chercher une revanche ou une confrontation. Désormais, je comprends que la rage que je nourris est souvent à sens unique car mon offenseur prête rarement attention à son offense !
Dorénavant, je pardonnerai en silence même à ceux qui ne s'en rendent pas compte. En pardonnant, je ne serai plus consumé par des pensées improductives. J'oublierai toute amertume. Je me sentirai soulagé et reprendrai des activités normales parmi les miens.
J'entame cette journée dans un esprit de pardon.
Je pardonnerai à ceux qui m'auront injustement critiqué.
Si l'esclavage est un crime, il ne faut pas oublier que celui qui vit en fonction de l'opinion des autres s'en rend lui-même esclave. Je ne suis pas un esclave. Je fais la différence entre le bien et le mal et ne me laisserai jamais influencer par une opinion pernicieuse ni par une critique injuste.
Ceux qui désapprouvent mes buts et mes rêves ne comprennent pas que je suis appelé à une destinée plus élevée. Dès lors, leur mépris n'affecte pas mon attitude ni mes actes. Je leur pardonne ce manque de perspective et poursuis mon chemin. Je sais que la critique est le prix à payer pour échapper à la médiocrité.
J'entame cette journée dans un esprit de pardon.
Je me pardonne à moi-même.
Longtemps, j'ai été mon pire ennemi. Je n'ai cessé de me reprocher chaque erreur, chaque méprise, chaque faux pas. Chacune de mes promesses non tenue, chaque journée perdue, chaque but non atteint ont ajouté au dégoût que j'éprouvais pour ma vie ratée. J'en reste paralysé de consternation. Lorsque je me déçois, je réagis par l'inaction et n'en parviens qu'à me décevoir davantage.
Je comprends aujourd'hui qu'il est impossible de combattre un ennemi qui n'existe que dans ma tête. En me pardonnant à moi-même, j'efface les doutes, les peurs et les déceptions à travers lesquels mon passé envahit mon présent. Dorénavant, mes antécédents cesseront de contrôler mon chemin. Je me suis pardonné. Ma vie commence maintenant.
Je pardonnerai à ceux qui ne le demandent pas.
Je pardonnerai à ceux qui me critiquent injustement.
Je me pardonnerai.
J'entame cette journée dans un esprit de pardon.
Extrait de "Le voyageur de la sagesse" d'Andy Andrews
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Commentaires
33daniellegMercredi 13 Novembre 2013 à 13:5832naradamuniMercredi 13 Novembre 2013 à 13:58Pardon, pardonner : par, per " de bout en bout", "à tavers" ; dô "transmettre la possession de", donare "donner", donum "don" ... donner de bout en bout, aimer à tort et à travers... merci julos, merci Beau-carne, merci l'artiste !
Donner, faire don : donc doué ... Or, "seul l’esprit qui n’attend pas obligatoirement quelque chose en retour fait fonctionner la Société" comme nous l’a appris Marcel Mauss, dans l’essai sur le Don*.
Si tu as un DON c’est bien pour en faire Don. Et voilà pour les surdoués. Les doués d’un don, en faire don.
Don : mot substantivé comme d’un verbe impersonnel du genre il pleut. Avoir un don implique qu’il y ait donateur, soi-même ne peut se faire don, paternellement ou maternellement, à soi-même précédé de soi-même. Le donateur qui précède le don c’est la vie, par le code génétique mais qui ou quoi a précédé la vie. Le don passe par l’hérédité mais un don non exercé (l’environnement, l’acquis) ne se révèle pas. Quel que soit l’angle qui aborde le don, aucune preuve de supériorité ne peut jaillir de ce sur-don. Nul ne peut dire je pleus, nous pleuvons, seul l’impersonnel il pleut convient. Aussi bien nul ne peut dire je suis don, nous sommes don, seul l’impersonnel il m’a été donné un don convient. Et s’il vous a été donné un don ce n’est pas pour le vendre, non, juste pour le donner. Vous mettre au service de qui n’est pas doué.Créer, ou participer à, une structure inégalitaire pour « prouver » qu’on a un don prouve exactement l’inverse : ce serait les moins doués qui devraient avoir tous avantages afin que vous montriez que votre don annule ce handicap. Si vous avez tous les dons et que vous saisissiez EN PLUS tous les privilèges, vous « prouvez » juste que, sans ces privilèges, point de don. Avoir un don qui entrouvre le mystère du « donateur », ne « prouve » aucun inégalitarisme entre les humains. Au contraire. Qui ne partage pas avec les humains ses dons se montre bien inférieur à eux. “
Par don...
31sans objetMercredi 13 Novembre 2013 à 13:58Si nous sommes pleins du péché, Dieu ne peut nous remplir, car Dieu lui-même ne peut remplir ce qui est plein.Voilà pourquoi nous avons besoin du pardon : nous nous vidons et Dieu nous remplit de lui-même.
« La Joie du Don »
Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta
A ceux qui n'utilisent pas le mot "Dieu",
une autre façon de dire ce qui peut nous rendre "meilleur":
Si nous sommes pleins du péché, le Soi ne peut nous remplir, car le Soi lui-même ne peut remplir ce qui est plein. Voilà pourquoi nous avons besoin du pardon : nous nous vidons, et le Soi nous remplit de lui-même.
Namasté
30sans objetMercredi 13 Novembre 2013 à 13:58Juin 1997, la princesse Diana retrouve Mère Teresa au siège de la congrégation des Missionnaires de la Charité à New York. Ce sera la dernière fois que les deux femmes se verront. La princesse décédera le 31 août 1997 et Mère Teresa le 5 septembre 1997, la veille des funérailles de la princesse. (Copyright photo : Reuters)
Deux femmes représentantes, l'une du peuple dit " oppresseur",
l'autre du peuple dit "oppressé", qui se tiennent par la main;
comment serait-ce possible, en toute commune conscience sans partage du Pardon?
Ce n'est pas tant la faute que la conscience qui est à l'origine du Pardon.
Le Pardon est un sursaut de la conscience.
De tout notre coeur commun....
Namasté
29daniellegMercredi 13 Novembre 2013 à 13:5828sans objetMercredi 13 Novembre 2013 à 13:58Un jugement ne peut être émis qu'à partir d'un point de vue.
Un point de vue, qu'il soit individuel ou collectif, est toujours restreint.
Un point de vue qui serait sans aucune restriction, complètement ouvert,
s'apparenterait en définitive à un reflet de la Conscience pure
se reflétant sur Elle-même, un Reflet où il n'y aurait aucun objet à refléter,
interdisant par là même toute notion d'un quelconque point de vue.
Pour qu'un point de vue puisse s'établir il doit disposer
d'un observateur, en tant qu'acteur,
d'une observation en tant qu'action,
et d'une scène à observer en tant que support ou fruit de l'action,
selon que l'on adopte un "point de vue" macroscopique ou quantique.
Il n'y a pas de relation entre "Être "et " juger /émettre un point de vue".
Que '"Être" soit même envisagé comme une "Action" ou une "Non-Action"
Elle n'aurait ni origine, ni continuation, ni fin.
Namasté
27sans objetMercredi 13 Novembre 2013 à 13:58Que signifie âtma darshan, la perception directe du Soi?
Avoir compris que le voyant , le vu et la vision représentent des modifications crées par le mental, surajoutées à la conscience unique qui emplit toute chose, cela s’appelle brahma-sthiti.
Lorsqu’il n’est pas question d’action ou de non-action,
c’est âtma-sthiti ( l’être est établi dans le Soi).
Pour ceux qui adorent Dieu avec forme, âtma-darshan signifie le voir partout, ainsi qu’il est dit:
« Partout où se porte mon regard Krishna apparaît. »
Si l’on perçoit quoi que ce soit d’autre que Krishna, on ne peut parler d’une vraie vision.
Dans la plénitude du darshan parfait, le Bien-aimé reste révélé.L'Enseignement de Mâ
Namasté
26sans objetMercredi 13 Novembre 2013 à 13:58Question à Mâ Ananda Moyî :
Seriez-vous d’accord si je déclarais qu’il existe une hiérarchie dans le monde spirituel et que le Christ y serait en quelque sorte votre frère aîné?Mâ :
On trouve tout dans le Christ, le frère, le père, le fils, le Bien-aimé et l’on y trouve aussi Mâ.Namasté
Je n'aime pas le mot "péché". Je préfère le notion d'inconscience. Être conscient c'est être Dieu...Ça revient au même, sûrement que ce que vous voulez exprimer .( Car nous ne faisons aucun acte bon ou mauvais, si minime soit-il, que nous ne soyons forcés de faire, attendu que tout acte est le résultat de la relativité qu’il y a entre une ou plusieurs sensations)
Bonjour toi, ça me fait plaisir de "t'entendre".
Merci pour ce texte (que tu avais déjà mis)
Je le mets en vue.
C'est vrai. C'est un gros travail d'abord avec soi-même. Tant que l'on souffre, c'est que l'on n'a pas compris. Et puis un jour ....La vraie vie commence enfin...et quelle légèreté tout à coup!
Ensuite, il est plus facile d'appliquer à l'autre, aussi.
A bientôtQuelle flamme Koah!
Et oui, rien n'est jamais figé, tout est possible. Sachons nous débarrasser des pensées négatives.
C'est un hymne à la Vie
Pardonner c'est s'autoriser à vivre pleinement cet instant présent... c'est se souvenir qu'à chaque instant on peut tout recommencer, reprendre un nouveau départ... c'est se souvenir qu'il existe une 2ème , une 3ème chance... une 4ème, 5ème... pour soi-même et pour autrui... la Vie est mouvement, changement, renouvellement... pardonner c'est libérer l'esprit de Vie... rallumer la flammme...
Merci Yog pour ce partage Je suis très heureuse de découvrir ton blog
Pardonner ne veut pas forcément dire oublier. De toute façon, à moins d'être amnésique...
Pardonner n'enlève rien à la responsabilité de l'autre.
Le pardon sert davantage à soi-même qu'à l'autre, d'ailleurs nous ne sommes pas obligés de le mentionner à celui qui nous a blesser.
Avoir pardonner c'est comme tu dis, se mettre à la place de l'autre qui est certainement une personne également blessée mais inconsciente de cette blessure.
On peut l'aider si l'on a assez d'estime de soi....malgré tout
Car vivre avec le ressentiment, est-ce vivre? Ce n'est pas le présent. A en croire d'après ce que j'ai vécu, on peut choisir d'avoir le choix.
Bises Lung!
j'ai pu rencontrer bcp de pardons qui étaient soumission, frustration rentrée
il faut comprendre (vue profonde et juste) le parcours de l'autre qui l'amène à poser des actes de violence, mais laisser les autres responsables de leurs actes
Lâcher-prise sans accepter l'insupportable
faire ce qu'il faut pour lutter contre l'injustice, ne serait-ce que pour protéger le "bourreau" de lui même
et "inch'bouddha" ;)
« Si le probleme a une il ne sert à rien de s'inquiéter. Mais s'il n'en a pas, alors s'inquéter ne change rien. » (Shantideva, de mémoire) ,
A bientôt Aménada
A bientôt!
Sonam
"Quand vient la nuit...." et pourquoi ne pas abandonner instant après instant?
Dieu, pour moi, est notre part de lumière (conscience) face à l'univers tout entier...le petit et le grand Tout...
A bientôt Sylvie!
je me suis fait un copié /collé !!
Yes, son image que l'on veut défendre à tout prix et qui cause bien des tourments tant que nous ne sommes pas conscients. Alors oui, se pardonner de sa propre inconscience et de celle des autres pour vivre léger. Bises!
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Abandon
Edith Stein Chemins vers le silence intérieur
Sylvie