• Les silencieux

    Arbre chaises

     

     

     

     

     

    Je leur ressemble par certains endroits. Cliquez sur les titres pour savoir qui a écrit ces  textes...

     

    Chut !!

    Depuis un certain temps, j’apprécie de plus en plus le silence et cela commence à me causer quelques problèmes car, dans mon travail, je suis tenu d’assister à des réunions. Je constate que j’ai de moins en moins envie de parler, cela me paraissant superflus et inutile. Alors je fais, bien sûr des efforts mais cela me coûte. Je préfère écouter pendant qu’autour de moi tout le monde s’affaire dans des discussions sans fin. Je pense intérieurement « Allons à l’essentiel !! »

    Oui le silence commence à devenir un compagnon très agréable avec lequel je me ressource assez rapidement. Être dans le silence est aussi une façon de vivre intensément et de percevoir les choses autrement. Dégagé du bruit des paroles, tout vibre différemment avec plus d’intensité. Être dans le silence est une manière de développer son acuité auditive et de percevoir ce qui, jusqu’à maintenant, ne peut être perçu. C’est un moyen qui permet d’aller au-delà des apparences. Quand tout le monde parle et que, vous seul, êtes dans le silence vous commencez à percevoir des choses qui sont du domaine de l’invisible : un ressenti, une expression cachée, une réaction fugace, une attitude physique d’opposition ou d’empathie, etc…..Dans l’existence tout se joue sur plusieurs plans, physique mais aussi subtiles et apprivoiser le silence permet donc d’élargir son champs de conscience.

    Une fois dit cela, j’ai bien conscience qu’il faut s’adapter au monde environnant et que l’on ne peut vivre dans le silence absolu. Tout est question d’équilibre et je ne suis pas au monastère de la Grande Chartreuse!! mais quand même : communier avec le silence de temps en temps fait du bien à son âme !


    - Proverbe chinois !"Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors, tais-toi."

     

     

     

    Blabla

     

    Je suis un piètre communiquant. Je ne sais pas parler aux gens et parler aux gens m’emmerde bien souvent. Aussi, je parle peu, je converse peu. Je dois cette piètre qualité à une stratégie particulière d’écoute. Je n’ai jamais été particulièrement apte à l’expression verbale et mes idées furent successivement trop peu intéressantes puis trop peu nombreuses pour être extraites de ce qui fait office ici d’organe de conception. Alors, j’écoute. J’ai parfois l’impression d’avoir des oreilles de chauve-souris et de percevoir le blabla derrière de fard des mots dévoilés. Je comprends le besoin d’extérioriser ce qui traverse le gens, le temps, la joie, les souffrances. Je trouve belle cette capacité que je n’ai pas à blablater. Je me dis aussi qu’il faut de tout pour faire un monde ; je dois être le récepteur de l’émetteur. Aussi, et paradoxalement, me parle-t-on beaucoup, sans doute parce que j’ai rien à en dire, que je n’ai aucun jugement à émettre, aucun conseil à dévoiler. Je ne sais rien. On me parle et je me tais. Je suis seul, toujours. Si je parle, cela nécessite un effort. Les mots se lancent difficilement dans l’espace musical. Il arrive, passé le stade de la ténacité, qu’ils sortent en pagaille, par saccades. Ce sont alors des mots qui tranchent, qui cisèlent, qui stimulent le silence. Et chaque chose revient à sa place. Rien n’a été dit.
    ....tout ce qui met du piment dans la vie, ça ne t’intéresse pas ? »

     A présent j’ai fait le choix d’une vie très simple, presque austère. Frugalité, silence, propreté et discipline. C’est ce qui me convient le mieux. Je fais gaffe à mon corps, à ce que je lui donne à manger, à boire, à respirer, à entendre, à toucher. Il est un peu comme un temple éphémère où se blottit le saint sacrement de ma conscience. J’aime à me délecter de chaque instant. Je suis passionnément bien en ma compagnie. Les autres souvent me perturbent, ils sont compliqués dans leur tête et trimballent pas mal de problèmes. C’est que malgré les apparences je suis un grand sensible et un rien peut me faire chialer».....

     


     

     

     

    Les lecteurs ne savent peut-être pas que ceux qui s'expriment par écrit, ne sont pas très causants dans la vie en général. Un blogueur qui rencontre un autre blogueur peut s'avérer mortel. 

    Pas grande bavarde, ...quoi que ça dépend du moteur que j'ai en face. Pas très grande écrivailleuse non plus. Complexée par ceux qui font tellement mieux - tout a déjà été dit- et aussi parce que ça prend du temps, temps que j'utilise autrement. Identiquement aux vieilles photos qui me donnent le vertige, je n'aime pas non plus me relire. C'est la raison pour laquelle, bien souvent, je supprime mes réponses des commentaires d'anciens articles. Carpe Diem et pi cé tout.

    « Conseils pour être bien malade !!!Prison et yoga par le photographe Robert Sturman »

  • Commentaires

    2
    Mardi 18 Décembre 2012 à 12:39
    1
    Mardi 18 Décembre 2012 à 10:12
    Daniel
    Merci d'avoir publié l'un de mes textes. Moi aussi je n'aime pas me relire d’où mes nombreuses fautes .
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