• Se mélanger

    http://www.rap2france.com/pochettes-albums/abd-al-malik-dante.jpgVous êtes loin des clichés habituels du rap. Pensez-vous que les personnes habituées à ce genre de musique peuvent vous comprendre?


    La culture, ce n'est pas quelque chose de facile. Dans notre monde nous voulons tout niveler par le bas. On parle toujours de "vulgarisation" dans le sens péjoratif du terme. Tout n'est pas facile, tout ne se digère pas instantanément. La culture et la poésie sont des choses qui demandent une maturation en chacun de nous. Il faut comprendre que dans ce monde de l'immédiateté, si nous voulons répondre aux questions qui nous assaillent, il faut savoir nous arrêter. Pour mieux se comprendre et comprendre l'autre. C'est ce que je fais, et je le fais avec mon coeur, avec mes tripes, en essayant de renouveler à chaque fois une esthétique particulière qui est celle du rap, de la culture hip hop. C'est la musique du XXI ème siècle par excellence. le défi c'est e réussir à la renouveler et à l'inscrire dans une tradition. L'art ne naît pas ex nihilo; toute une histoire le précède. Je cherche à préserver ce patrimoine et à cultiver la modernité.



    Vous citez beaucoup de philosophes dans vos textes...


    La philosophie et la littérature me passionnent. Ces grands auteurs comme Sénèque, nous apprennent tous quelque chose d'important: l'essentiel n'est pas dans les livres, l'essentiel est dans la vie. Les livres et la philosophie ne sont pas une finalité en soi. Ils ne sont qu'un moyen pour échanger, pour partager avec les autres. C'est le rôle fondamental du savoir: sortir d'une culture livresque, d'une érudition pour comprendre que l'essentiel est ailleurs, dans la vie. C'est en ce sens là que je me considère comme un casseur de ghettos. Il ne faut pas rester entre gens du même milieu, qui partagent les mêmes idées, les mêmes références. Il faut lancer des passerelles, faires des liens. Faire des choses qui dépassent les genres, les générations.

     

     

    Interview du magazine "Virgule" avec  Abd Al Malik (mai 2009)


    « L'approche du vide: ShûniaMaia ou la pratique joyeuse »

  • Commentaires

    8
    danielle graux
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:52
    danielle  graux

    et les  livres  quand  meme  nous  apporte  pleins  d  aide, la  sagesse  et  le  chemin  de  vie  de  tous  nos  sages  éclaire  pas  mal  notre  chemin  aussi.

    l idéal  c est   d associé   les  deux ,le  terrain  et  la  lecture  (enfin,pour  mi)

    bises.  (  j ai  été  a  la  poste  ce  matin )

    7
    danielle graux
    Mercredi 13 Novembre 2013 à 13:52
    danielle  graux

    on  ne  fait  pas  que  se  les  tordre , on se  les  casse  des  fois !!!

    6
    Lundi 7 Juin 2010 à 09:39
    Yog' La Vie

    Ha bon? Tu l'as connu bébé?

    5
    Samedi 5 Juin 2010 à 22:35
    marie-claude

    ses "areus" avaient déjà tant de voix !!!!

    4
    Samedi 5 Juin 2010 à 09:22
    Yog' La Vie

    Oui, je me souviens de ton article que j'avais commenté d'ailleurs. Il a 35 ans.

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    3
    Vendredi 4 Juin 2010 à 23:58
    marie-claude

    j'adore ce garçon, je lui avais d'ailleurs dédié un article quand je l'ai découvert ...

    il fait partie de ces jeunes qui m'aident à espérer des hommes ...

    amitié .

    2
    Vendredi 4 Juin 2010 à 15:34
    Yog' La Vie

    Le tout est de se relever...

    1
    Vendredi 4 Juin 2010 à 12:09
    Yog' La Vie

    Les livres seraient à considérer comme des béquilles. Une fois que nous sommes capables de marcher, nous les mettons dans un coin......Ne pas le jeter car nous nous tordons souvent les chevilles n'est-ce pas?

     

    Merci pour ta générosité!

     

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