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    Hé ! Ne vois-tu pas la guerre les bombes les cris ?

     

    …Hier l’air était doux, je marchais sur la plage. Le vent m’ébouriffait…Les mouettes m’envoyaient leurs cris de liberté...

     

    Hé ! Te rends-tu compte que des enfants sont exploités, usés au travail, privés de leurs parents ?

     

     …J’ai retrouvé des edelweiss dans un livre. Elles séchaient là depuis longtemps. J’en ai donné une à quelqu’un qui a des soucis, il paraît que ça porte bonheur…. 

     

    Hé! Ne vois-tu pas ces vieux dans des mouroirs qui sont oubliés ? Mais qu’attends-tu?

     

    … A côté de chez moi, dans la salle des fêtes une musique enivrante venue d’Orient. Je m’approche… Somptueux ! Tapis, tentures, nappes, dorures….miracle pour les yeux et les oreilles. C’est un mariage. Je n’en ai vu d’aussi beau ! On s’approche de moi, on m’offre une corne de gazelle… j’irais bien danser avec eux…

     

    Hé, Tu exagères ! Il faut faire quelque chose pour ces prisonniers entassés dans des cages à odeurs pestilentielles et ravageuses !

     

    …Je regarde Jean-Louis Trintignant raconter son existence. Pas vraiment de rancune, presque en paix…

     

     Hé ! Tu ne dis-tu rien? Regarde ces femmes voilées, violées, mutilées !

     

    ...Je surveille des gens en train de passer des examens. Ils sont en formation continue….leur dernière chance. Une élève a terminé, elle rend sa copie. Cinq minutes après, elle revient, elle a réalisé qu’elle avait oublié une question. Je la lui rends…

     

     Hé, tu te voiles la face ! Vois ces gens avides de célébrité, de pouvoir et d’argent ? La politique ce n’est donc pas ton problème ?

     

     …S. est venu prendre un verre à la maison avant le grand départ. Il va gravir le Broad Peak. Mon fils lui a fourni pendant de long mois les techniques d’entraînement pour tenter de réussir cette aventure que peu d’alpinistes terminent. Je suis fière et heureuse pour eux…

      

    Hé ! Et la détresse dans les cités ? Mais réveille-toi !

     

    …je fais des mouvements dans l’espace. A cœur et à corps, Yoga…

       

     Hé, la planète brûle et ne sera bientôt qu’un amas de cadavres ! 

     

    …une amie que je n’ai pas vue depuis longtemps m’appelle sur le marché. Elle me raconte Istanbul. Je rêve avec elle… 

     

    Hé, tous ces animaux enfermés, exploités, torturés, déchiquetés, qu’est ce que ça te fais ? Rien ?

     

     …Tiens, un sac de riz de cinq kilos oublié dans un caddy. Le garder ? Le ramener à l’accueil ? Je le donne à une famille nombreuse qui sort d’une voiture et se dirige vers le magasin. « Faites-en ce que vous voulez ». Ils mettent le sac dans leur coffre.

     

     Hé! Tous ces pays, ces hommes et leurs droits bafoués !

     

    …je me laisse divaguer comme une planche sur les vagues d’eau salée…

      

    Hé! Hier un chauffard a renversé femme et enfants ! Il faut manifester !

     

    …j’ai décidé de ne plus chercher de travail, un salaire suffira, la liberté m’est plus chère…

        

    Hé ! Ils marchent épuisés le long des routes avec pour seul bagage un sac en plastique. Ils sont venus de très loin. Tu fais quoi là ?

     

     …les photos de mes enfants, les histoires que je leur racontais…ce qu’ils sont devenus…

     

     Hé !...

     

     Mais que voulez-vous ? Que je rajoute du combat au combat ?

    Mais ça n’en finira pas ! Je suis juste apte à vous nourrir de mon regard, à vous transmettre mes rires et ma paix… Comme les ronds dans l’eau après le jet d’une pierre… ça se propagera… 

     

     

    Ecrit le 03 juillet 2008

     

     

     

     


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     L’évolution de l’espèce humaine se cristallise autour de la bipédie. Plusieurs théories s’accordent pour attribuer son origine à un changement environnemental. Les conséquences de ce redressement se traduisent physiologiquement. La posture debout, en yoga, s’inscrit dans cette perspective historique. Mais qu'est-ce au juste que se tenir debout ? Depuis combien d'années nous sommes-nous redressés ? Quelles en ont été les conséquences physiques, psychologiques, spirituelles ?

     

    Dans ce redressement, nous nous tenons au centre même de notre évolution, témoins vivants, si j'ose dire, de cette mutation de l'espèce humaine, conscients des changements passés et à venir, inéluctables. En sachant qu'en yoga l'usage dans certaines lignées comme celle de Madras est de commencer la pratique en étant justement debout, l'envie m'est venue de faire un détour par nos ancêtres, d'aller voir du côté des spécialistes et de ce qu'ils ont à dire des différences entre le corps de l'homme préhistorique et celui de l'homme moderne. La bipédie est au centre du débat.

    NOS PREMIERS PAS PRÉHISTORIQUES

    Il semblerait, selon les dernières recherches, que nous ayons partagé avec les grands singes africains un dernier ancêtre commun, dont on cherche toujours la trace. Une des hypothèses les plus couramment admise fait état d'évènements climatiques et géologiques se produisant en Afrique entre huit et six millions d'années. Un fossé d'effondrement creuse le continent depuis le nord de l'Éthiopie jusqu'au lac Malawi, au sud. Cela a pour conséquence l'élévation des contreforts du Rift qui va faire barrière géographique. Le climat change, les pluies venues de l'ouest sont retenues par cette barrière, il pleut moins à l'est, des plantes herbeuses se développent et la savane s'installe. C'est la théorie d'Yves Coppens, connue sous le nom d'East Side Story. D'après lui c'est dans ce contexte que les homininés, notre lignée, émergent, alors que les paninés, sous famille de grands singes africains et groupe frère des homininés comprenant les chimpanzés, les bonobos et les gorilles, restent à l'ouest du Rift. La bipédie plus élaborée est liée à ce nouvel environnement. Elle est acquise alors pour favoriser les déplacements, voir plus loin et détecter les dangers.

    L'arbre est toujours là, mais les grandes forêts ne sont plus l'habitat quotidien. La marche s'impose mais, nous le verrons, la course aussi. De proie, l'homme deviendra prédateur. Pour un autre spécialiste, Pascal Picq (paléoanthropologue maître de conférence au Collège de France) la bipédie, l'outil, la chasse sont des caractéristiques qui existent chez notre dernier ancêtre commun: « Elles apparaissent dans le monde des forêts et sont sélectionnées par la suite dans le contexte des savanes arborées. Ces aptitudes comportementales sont présentes chez des hominidés ancestraux vivant dans les forêts. L'aptitude à se redresser sur les deux jambes fait partie du répertoire locomoteur des grands singes hominoïdes depuis plus de dix millions d'années. Cette marche bipède a été sélectionnée comme une adaptation avantageuse pour la survie de l'espèce lors de ces changements d'environnement comme l'East Side Story. En fait, l'environnement ne crée rien mais sélectionne. »(…)

    Les différences et les spécificités du squelette et de la musculature de l'homme moderne, l'Homo sapiens, découlent de la bipédie permanente et spécialisée qui s'est répercutée sur la forme du pied, des membres inférieurs, du bassin, du tronc et sur la position de la tête.

    « La colonne vertébrale est un peu comme un ressort à ruban, explique Dominique Gommery - chargée de recherche à l'unité de dynamique et évolution humaine du CNRS - les courbures des segments cervicaux, thoraciques et lombaires rendent la colonne plus élastique et plus résistante à la compression. » C'est indispensable pour amortir les chocs quand le talon frappe le sol.

    Prenons la colonne vertébrale et distinguons les caractéristiques propres à l'humain: les vertèbres lombaires sont plus nombreuses et plus larges que chez les grands singes, et leurs apophyses transverses donnent une base solide aux muscles impliqués dans la stabilisation du tronc. Les vertèbres soudées du sacrum et du coccyx sont larges et cette partie vient s'insérer sur un bassin plus trapu. D'où une ceinture pelvienne renforcée. Mais pourquoi? Voici ce qu'en dit Christine Berge, directrice de recherche au laboratoire Etudes et adaptation des systèmes ostéo-musculaires au Muséum d'histoire naturelle: « L'ennemi numéro un d'un mode de locomotion où l'on élève son centre de gravité à presque un mètre du sol, c'est la gravité. Dès lors, le but c'est d'avoir un bassin le plus ramassé possible pour limiter les mouvements cisaillant sur les articulations. Dans la course, il est l'élément clé de la stabilisation. Sa forme qui traduit l'adaptation au poids du corps, a cependant rendu plus difficile l'accouchement qui fait s'enchaîner la rotation puis la flexion du nouveau-né. En quelque sorte, nous avons acquis la spécialisation envers et contre tout. » (…)

    Les australopithèques disparaissent à cause d'un assèchement de leur environnement autour de 2,5 millions d'années. Et nous voilà avec une multiplicité d'autres homininés, pour arriver au seuil de notre espèce d'homme moderne. Depuis trente mille ans, il ne reste plus qu'une seule espèce d'homme, installée sur la planète. Son adaptation est liée à sa culture et à ses moyens techniques. Homo sapiens est le dernier représentant de cette très longue histoire évolutive. Notre morphologie et notre squelette sont plus fins que ceux de nos ancêtres, et « nous sommes uniques parce que nous sommes seuls », écrit Pascal Picq.

    Forts de cette remontée dans le temps et de cette visite de courtoisie à nos vieux parents, la posture debout, en yoga, prend toute sa dimension, et même une dimension singulière: repère dans le temps, dans l'espace, affirmation d'une présence au monde et d'une vigilance à l'instant.

    Elle permet l'immobilité mais prépare et autorise la mise en mouvement, la mise en marche en confiance et conscience vers l'autre, l'inconnu. Le souffle est là... fil ténu parfois mais tenu.

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    Isabelle MORIN-LARBEY
    Extrait de Revue Française de yoga - Juillet 2005


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    Les vibrations sonores agissent sur la sphère la plus intérieure, le corps psychique. Le yoga a toujours intégré et préservé la tradition des mantras, les vibrations de puissance découvertes par les Rishis, les sages et les êtres éclairés de l'Inde ancienne. Le son « Om » est considéré comme primordial et universel, il représente la transcendance. En le chantant ou en le prononçant mentalement, on se relie à la source de son être. Ce lien procure du réconfort et éclaire le sens de la vie, ce qui induit un courant indirect de relaxation mentale. Par ailleurs, le son a un impact immédiat sur le cerveau lui-même, puisqu'il harmonise les ondes provenant des différentes régions cérébrales.

     

    D'autres supports sonores sont également employés. Ainsi, la respiration en ujjayi est très souvent utilisée en yoga thérapie. Le bruissement produit dans la gorge, en resserrant légèrement la glotte, ressemble au ronflement d'un bébé, pratiquement inaudible à l'extérieur. En focalisant l'attention sur ce bruit du souffle, on acquiert une très grande relaxation à tous les niveaux de la personnalité. Un autre pranayama, bhramari, réputée pour apaiser l'angoisse, installe une résonance dans le crâne, semblable au bourdonnement d'une abeille. Enfin, notons que la respiration possède son propre mantra, « so-ham ». Si nos perceptions sont suffisamment subtiles, nous pouvons le découvrir en méditation ajapa japa, à travers chaque flux du souffle dans un passage psychique.

     

    Article complet



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    Merci à vous pour vos derniers commentaires très intéressants. Pas le temps de vous répondre tout de suite. 

     

    ♥♥♥ Et puis m♥rci à tous, ici et aill♥urs pour tout c♥ qui m'♥st donné ♥♥♥

     

    Bon w♥♥k♥nd!

     


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    Sur France Inter. C'est ICI!


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    Suite de cet article. Il y a quelques jours, je reçois un coup de téléphone. On me demande si je veux faire expertiser de l'or et de l'argent.

     

    Depuis fin juillet, deux bagues oubliées dans un placard. Pourquoi pas?

     

    Rendez-vous ce matin dans un hôtel.

     

    L'expert, au 1er coup d'oeil:

     

    - Elles viennent d'où ces bagues?

    - Bonne question!

     

    ...Expertise tout de même.

     

    Je raconte mon histoire.

     

    - Des histoires comme les vôtres, j'en entend tous les jours. Des bijoux à deux euros achetés en Afrique.

     

    Il me raconte divers scénarios. 

     

    Rions-en!

     

     

     

    [ EXPRESSION ]
      "Chat échaudé craint l'eau froide"

    [ SIGNIFICATION ]
    On craint jusqu'à l'apparence de ce qui fait souffrir.
    Toute expérience malheureuse doit servir de leçon de prudence.

    [ ORIGINE ] 
    L'image de cette expression est très facile à comprendre.
    Un chat, un chien ou un hippopotame qui se serait jeté dans un récipient d'eau brûlante (gros, le récipient, pour l'hippopotame) sans savoir qu'elle l'était et l'effet que ça lui ferait, n'oserait même plus tremper une patte dans un récipient d'eau froide, pourtant bien inoffensive, craignant à nouveau de s'y brûler.

    Pareillement, un humain, après avoir vécu une expérience désagréable dans un lieu précis ou à cause de quelque chose, aura une forte tendance à se méfier du lieu ou de la chose, la fois d'après (sauf s'il est un peu niais sur les bords).

    Cette expression date du XIIIe siècle, sous la forme "chat échaudé craint l'eau". Dans le "Roman de Renart" (XIIe et XIIIe), on trouve aussi "l'échaudé craint l'eau".

     

     


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    Ce n'est pas vous qui inspirez, c'est l'univers qui expire en vous.

     

    Ce n'est pas vous qui expirez, c'est l'univers qui vous aspire.

     

     

     

     

    Cette découverte n'est pas des moindres. ("La conscience corporelle" d'Yvan Amar. Merci à toi M-C de m'avoir prêté ce livre!!)

    L'idée d'effort est remplacée par l'humilité et l'abandon.

    Se laisser faire par l'univers, quelle joyeuse expérience!

     

    Respir vient de la même racine que Esprit.

      Le Souffle et le Divin sont une même Entité.

     

    Ceci ne s'arrête pas à la respiration. Notre corps ne pèse pas sur la terre, c'est la terre qui nous porte, etc.

     

    Écouter Yvan Amar ICI

     

     

     

     

    (L'illustration est accompagnée de vidéos concernant Henri Montfort....passionnant! )

     


     

     

     


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  •   Passer à chaque fois les cinq premières minutes


    Henri monfort un chaman respirien – partie 1 

    Henri monfort un chaman respirien – partie 4 

     

    http://nourriture.pranique.free.fr/  (Site d'Henri Monfort)

     

     

     


     



     

    Témoignage d'Henri Monfort qui vit depuis 5 ans sans absorber aucune nourriture solide. Loin d'être un défi, cette expérience relève d'une croissance de l'harmonie entre sa physiologie et l'énergie omniprésente dans l'univers, le prana, au point de pouvoir en être nourri et en parfaite santé.

     

    Une autre personne vit également cette expérience. Voir  ICI

     



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