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    La vie prend certains détours.

     

    La vie est bien plus vaste que nous et c'est vraiment dans l'ordre des choses que d'accepter l'inévitable.

     

    Je ne parle pas de l'inévitable dans l'avenir mais de l'inévitable maintenant.

     

    L'avenir, nous ne le connaissons pas et parler d'inévitable quand il s'agit de l'avenir, c'est vraiment pure imagination.

     

    Le futur n'est prévisible que dans la mesure où nous ne sommes pas prêts à accepter le moment présent.

     

    Pour la plupart d'entre nous, l'avenir est inévitable parce que notre passé a défini notre existence et que nous ne faisons rien par rapport à cela.  

     

    Si notre névrose est une névrose d'échec, nous pouvons être certains que nous allons échouer dans l'avenir.  

     

    Tant que nous sommes dans le déni, tant que nous résistons, que nous réagissons au lieu d'accepter ce qui est, le futur est extrêmement prévisible : la même chose va se répéter encore et encore.

     

    Notre existence peut changer mais notre réaction va être la même à chaque fois où que nous soyons.

     

    Vous avez déménagé après avoir vécu à l'étranger mais il est probable que vous auriez rencontré là-bas les mêmes difficultés que celles que vous rencontrez en France et que vous auriez réagi de la même façon.

     

    Ce qui peut tout changer, c'est la manière d'accepter les choses telles qu'elles sont parce qu'alors l'avenir n'existe pas.

     

    Même l'instant suivant n'existe pas : quand l'instant suivant vient, il est toujours maintenant.  

     

    Dans cette optique, tout est possible et le vieux scénario prévisible ne se répète pas.  

     

    Arrêtez de prétendre que vous êtes plus grand(e) que la vie et cessez d'être frustré(e) parce que la vie ne suit pas vos ordres.

     

    Parfois on a fait tout ce qu'il fallait faire et néanmoins la vie ne répond pas. Ce n'est pas la peine de se demander si on s'y est mal pris car là n'est pas la question.  

     

    On peut avoir fait tout le nécessaire mais peut-être n'était ce pas le moment opportun ou y a-t-il une cause que nous ignorons.

     

    Travaillez donc avec votre existence telle qu'elle est.  

     

    Souvent, c'est l'attente elle-même qui éloigne la réalisation.

     

    Si vous vous contentez d'être un avec ce qui est, avant même de vous en apercevoir vous aurez déjà obtenu ce que vous vouliez depuis toujours.

     

    C'est comme si, dès que vous arrêtez de tendre vers quelque chose, cette chose vers laquelle vous tendiez vous tombe dans le giron.



    Extraits de Oui et alors ? de Lee Lozowick, ed. La table ronde, p.43





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  •   Automne

     

     

     

    Concentrez-vous sur le vide :

    Lorsque vous admirez un arbre, orientez votre attention sur les espaces vides entre les branches, entres les feuilles,… Gardez votre vision détendue… et vous découvrirez un arbre étrange et magnifique.

     

    Découvrez les espaces vides dans votre maison, appréciez-les… et cherchez à les agrandir. Concentrez les pleins (objets, meubles, livres…) et laissez émerger la présence des espaces libres.

    Donnez-vous le droit des « instants creux » dans votre vie. Combien de vrais sas vous offrez-vous dans la journée ? Par exemple 5 minutes pour rêver, puis 10 minutes pour contempler la nature ou encore écouter un concerto de Mozart !

     

    Mais, tout simplement, cultiver cette attention particulière à « l’entre-deux ». Etre présent au silence, entre deux temps de travail, entre deux temps de relation, entre deux phrases, deux pensées, …

    Cette culture du vide est essentielle à l’équilibre psychique. Comme le disait le poète : « aujourd’hui, je n’ai rien fait mais tant de choses se sont faites en moi ! »

    Donnez-vous ce permis de vie dans cette période de survie. Vous verrez alors le vide, le silence se transmuer en présence créatrice.

     

     

    Source

     

    Pensées pour Claire de l'EFY

     


     



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  • http://www.ashtanga-yoga.eu/2serie/2-serie%202.gif

     

     

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    En 1919, lorsque la grippe a tué 40 millions de personnes, un médecin visitait des nombreux agriculteurs pour voir s'il pouvait les aider à lutter contre la grippe. Beaucoup d'agriculteurs et leurs familles l'avait attrapée et beaucoup étaient morts.

     

    Le médecin arriva dans une exploitation agricole où, à sa grande surprise, tout le monde était en parfaite santé. Lorsqu’il demanda ce qu'ils faisaient de différent des autres, la femme dit qu'elle avait mis un oignon non pelé dans une assiette dans chaque chambre de la maison.

     

    Le médecin ne la crut pas. Il lui demanda s’il pouvait avoir un des oignons qu’elle avait utilisé pour l’observer au microscope. Elle lui en donna un. Le médecin trouva le virus de la grippe dans l’oignon. De toute évidence l’oignon avait absorbé la bactérie et permis à la famille de rester en bonne santé.

     

    J’ai entendu cette même histoire chez ma coiffeuse. Quelques années auparavant un certain nombre de ses clients avaient attrapé la grippe. Il avaient tous été malades.

     

    L’année suivante elle avait mis plusieurs assiettes avec des oignons dans son salon et à sa grande surprise aucune personne de son équipe ne fut malade.

     

    J’ai envoyé cette information à une amie dans l’Oregon, qui travaille régulièrement avec moi sur des questions de santé. Elle me raconta une expérience intéressante avec les oignons.

     

    Je ne connais pas l’histoire des agriculteurs, mais j’ai contracté une pneumonie qui m’a rendue très malade. J’ai lu un article qui disait de couper les deux extrémités d’un oignon, de le piquer avec une fourchette à une extrémité et de le poser sur un assiette près du malade toute la nuit. Il précisait que l’oignon noircirait le lendemain par les germes. J’ai fait comme c’était dit. L’oignon était dans un triste état le lendemain et moi je me sentais beaucoup mieux.

     

    Cet article disait aussi que les oignons et les ails placés dans les chambres dans le passé avaient protégé les gens contre la peste noire. Tous les deux  ont de puissantes propriétés antibactérienne et antiseptique.

     

    Un médicament de santé pour toute la famille

     

     

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    Bien que généralement consommé en petites quantité, l'oignon présente de nombreux atouts nutritionnels : il est riche en vitamine C, contient de nombreux minéraux et oligo-éléments (aux propriétés immunitaires et anti-oxydantes), tout en étant faible en calories. Il a fait l'objet de plusieurs études récentes qui ont mis en évidence diverses actions bénéfiques pour la santé :

     

    - action diurétique : il aide à éliminer grâce notamment à la présence de glucides particuliers (les fructosanes) dans le bulbe.

     

    - action hypoglycémiante : il s'oppose à une élévation excessive du taux de sucre dans le sang grâce à certains constituants soufrés et une amine spécifique (la diphénylamine).

     

    - action bactériostatique : frais, il s'oppose à la prolifération microbienne, et peut même jouer un rôle anti-bactérien.

     

    - action bénéfique pour le système cardio-vasculaire : la consommation quotidienne de 200 g d'oignons crus permet de diminuer l'agrégation plaquettaire sanguine et donc protège des risques de formation de caillots et d'obstruction des vaisseaux.

     

    Remède paysan :

     

    On peut employer contre les migraines des cataplasmes d’oignons pilés. De même pour soulager, piqûres d’insectes, morsures, brûlures.

     

    Voilà un aliment qui devrait être indispensable à notre nutrition et là où passe l'oignon, les rhumatismes trépassent, tout comme l'ail (étant de la même famille) il dissout l'acide urique (responsable de la maladie de la goutte touchant les reins, les articulations...), il lutte contre les infections grâce à ses sels de soude et sa potasse tout en alcalinisant le sang. En homéopathie, l'oignon (allium cepa) est utilisé pour le traitement des inflammations des yeux et des voies respiratoires supérieures.

     

    Usage interne

     

    Affections urinaires

    Anémie

    Antibiotique

    Antifongique (les mycoses)

    Dommages causés par la nicotine

    Fermentations intestinales

    Lithiases urinaires

    Manque d'appétit (inappétence)

    Prévenir l'athérosclérose

    Régulation du cycle menstruel.

    Renforce les défenses immunitaires

    Vermifuge

     

    - Consommer chaque jour 50 g d'oignon cru ou du jus extrait de 50 g d'oignon cru.

     

    Maux de gorge et rhume

     

    - Préparer un sirop en faisant bouillir pendant 5 à 10 minutes 100 g d'oignon haché dans 200 ml d'eau.

     

    - Filtrer.

     

    - Ajouter 1 c. à soupe de miel et faire mijoter jusqu'à l'obtention d'un sirop épais.

     

    - Prendre de 4 à 6 c. à thé par jour.

     

    Usage externe

     

    Antifongique (les mycoses)

    Brûlures

    Crevasses

    Infections cutanées (abcès, furoncle, etc.)

    Panaris voir article séparé : panaris

    Piqûres d’insectes.

    Plaies cutanées

    Verrues

     

    - Frottis d’oignon coupé , ou de jus d’oignons que l’on peut trouver dans les magasins de diététique. La fine pelure blanche, que l’on trouve directement sous la peau brune quand on épluche l’oignon, peut servir de cataplasme.

     

    Hémorroïdes

    - Cataplasme d'oignon frais haché pour soulager la douleur.

     

    Abcès, furoncles, panaris

    - Cataplasme d'oignon cuit.

     

    Brûlures mineures

    - Mélanger de l'huile végétale à de l'oignon cuit et appliquer en cataplasme.

     

    Repousse des cheveux

    - Le jus d’oignon, appliqué deux fois par jour, sur le crâne de gens ayant eu la pelade, ont un succès de repousse capillaire dans 87 % des cas testés.

     

    Pour remédier à un début de panari

     

    Coupez un bout d'oignon; le faire chauffer dans une louche avec de l'huile d'olive et le poser sur le doigt infecté. Attendre que l'oignon refroidisse un peu mais le poser chaud quand même.

    L'oignon aspire tous les microbes.

     

    L'oignon - surtout le rouge - aide à prévenir l'ostéoporose, grâce à sa forte teneur en quercétine, antioxydant de la famille des polyphénols, dont l'activité est supérieure à celle des isoflavines.

    Ses autres vertus principales sont :

     

    * la suppression de l'hydropisie, qui est une accumulation anormale de sérosité dans le corps, généralement dans l'abdomen.

     

    * la limitation des infiltrations de liquide séreux dans les organes, ce qui risque de provoquer des œdèmes.

     

    * l'efficacité démontrée sur le système urinaire et sur la prostate : meilleur transit, limitation des infections.

     

    De plus il contient :

     

    * du phosphore (comme dans le poisson) « facilitant » le travail cérébral.

     

    * de la silice, bonne pour les artères et facilitant la fixation du calcium dans les os.

     

    * sans compter les vitamines A, B, C plus le soufre, le fer, l'iode, le potassium, le sodium.L'oignon est à la fois un légume et un condiment. Il peut se consommer cru ou cuit, ou également confit au vinaigre. Ses feuilles (jeunes), aromatiques, sont parfois utilisées.

     


    oignon2-2125101725

     

     



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  • Papillons

     

     

     

    Extrait de "Incognito"

     

    (Page 48)

     

     

    Le système répressif est en évolution, et comme n’importe

    quel secteur du grand marché que constitue la société actuelle,

    il expérimente de nouvelles méthodes pour contrôler

    les individus et les soumettre à ses propres nécessités.

    A la prison où on enferme véritablement, se sont ajoutées ces dernières

    années de nouvelles mesures de contrôle qui atténuent la

    surpopulation des prisons et font épargner un paquet d’argent à

    ceux qui gèrent nos destins. A titre d’exemple, les mises en résidence

    surveillée ont représenté un bon investissement : le détenu gère

    son propre enfermement, et l’on donne en plus l’impression d’une

    répression démocratique. Et que dire des bracelets électroniques

    fixés aux chevilles, comme à des cobayes de laboratoire. Ces bracelets

    sont produits par des entreprises spécialisées, créant ainsi

    de nouveaux postes de travail. Pourquoi ne pas les avoir baptisées

    chevillères ? Peut-être parce que ça sonne mal de prononcer dans

    un tribunal : «je vous condamne à la chevillère électronique» !

    Les prisons de la société contemporaine sont disséminées un peu

    partout, et concernent tous les aspects de l’existence. Ne s’agit-il

    pas de prisons, quand on voit ces usines et ces bureaux où on continue

    de souffrir et de produire en échange de son temps, quand

    on voit les structures des écoles et des universités, où on ne forme

    pas des hommes mais, au choix, des exploiteurs ou des exploités ?

    Ou bien encore quand on observe les hôpitaux, où on va mourir

    de cancer après une vie stressante et vide de sens, et toutes les

    «communautés de vie» où on expérimente des méthodes de réintégration

    dans le cycle productif ? Et que sont donc les cubes de

    béton oppressants nommés habitations, dans lesquels on râle, les

    quartiers où on va en promenade, les supermarchés où s’achètent

    les merdes qu’on produit, les routes où on s’écrase

    comme des moucherons ?

     Ne sont-ils pas des prisonniers, ceux qui sont contraints de travailler

    pour un salaire de misère, ne sont-ils pas matons d’euxmêmes

    les crétins de l’émission «Secret Story» et tous ceux qui

    suivent morbidement leur exaspérante monotonie ? Prisonniers

    d’un monde où l’unique liberté est représentée par le montant du

    compte bancaire. Organisant un réseau de contrôle toujours plus

    efficace, utilisant des instruments chaque jour plus sophistiqués, la

    domination a réussi à pénétrer chaque intimité, à transformer en

    prison tous les lieux où les gens sont contraints de vivre.

    Aujourd’hui, rien qu’en Italie, plus de 50 000 personnes passent

    en prison, celle avec les barreaux et les matons, dans lesquelles on

    pratique quotidiennement la torture, où les tabassages sont habituels,

    comme le savent les détenus soumis à des régimes comme le

    41bis en Italie ou le FIES en Espagne. La majeure partie des détenus

    a commis des délits contre la propriété ou bien liés au trafic de

    drogue. Une bonne partie sont immigrés, originaires de terres où

    la colonisation occidentale n’a laissé que la misère. «Les lois sont

    faites par les riches pour exploiter tous ceux dont les besoins vitaux

    ne permettent pas de les respecter» (B. Brecht). Une société guidée

    par le profit et la guerre, qui enferme dans un pénitencier ceux

    qui ne s’adaptent pas, n’obtiendra jamais mon respect. Lorsque

    j’ai appris qu’ils voulaient me mettre en cage, je n’ai pas hésité :

    face à la certitude de l’enfermement, j’ai préféré la cavale. Un choix

    instinctif. Un choix qui implique comme peine de se détacher de

    la situation où on vivait, mais également la satisfaction de ne pas

    se retrouver entre les mains de l’inquisiteur. La vie du fuyard est

    celle d’un prisonnier incognito à l’intérieur de la grande maison

    d’arrêt qu’est la société. Je ne saurais pas dire si partir en cavale est

    mieux que la prison officielle, ou pire que la prison sociale : je ne

    suis jamais allé en taule, mais je connais en revanche bien l’aliénation

    et la médiocrité d’une vie d’exploité. Différents aspects d’un

    même et unique problème : on n’est pas libre. Je ne serai pas libre

    tant qu’existeront exploitation, taules et toute forme de propriété

    et d’autorité, principales causes d’inégalités sociales.

    Loin d’idéaliser la clandestinité comme formule gagnante pour

    l’insurrection, je ne peux pas non plus éluder ses aspects positifs.

    Lorsque l’alternative est la cellule d’une prison, peut-être cela

    vaut-il le coup de tenter cette aventure, rien que pour se rendre

    compte des possibilités qu’une vie de fugitif peut toujours offrir,

    de l’importance que de telles expériences ont eu et pourraient

    avoir dans une perspective révolutionnaire, et bien plus simplement

    pour une question de principe. Je dis peut-être, parce que

    le caractère et les tensions de chacun jouent un rôle fondamental

    dans la décision. Plutôt que de devenir prisonniers de la peur et de

    soi-même, mieux vaut dans ce cas attendre chez soi que les événements

    te tombent dessus. Il s’agit pour moi d’un voyage aux marges

    de la société, dans lequel j’ai tenté, sans toujours y parvenir, de

    me cacher le moins possible, de maintenir mon individualisme/

    identité, tout en devant cacher mon histoire et mon passé. Le fait

    de ne pas savoir où poser mon sac de couchage la nuit suivante

    ne m’effraie pas. J’ai toujours eu un esprit nomade, et le voyage

    a un peu été mon école. Celui que je suis en train de faire est de

    beaucoup le plus intéressant et le plus vrai. C’est le voyage qui m’a

    appris à trouver des équilibres tout en étant en mouvement, c’est

    lui qui m’a appris, bien qu’au prix de grandes difficultés, à rester

    un individu en lutte, et non pas une ombre qui rase les murs. Le

    choix de la cavale implique un abandon total de la vie publique,

    des relations avec les amis et la famille, une tension permanente

    et une attention à ce que tu dis et fais. Un choix qui devrait être

    soupesé avec attention, un choix qui porte en lui toutes les contradictions

    du monde, mais qui, lorsqu’il est vécu en conscience et

    sans tomber dans la paranoïa, tient les sens en éveil et affine les capacités

    d’adaptation à toutes les circonstances. On commence par

    regarder le territoire de manière différente. Lorsqu’on prend en

    main une carte topographique, on découvre un monde nouveau,

    la géographie devient une science qui nous amène à considérer le

    territoire comme quelque chose de global, à penser au-delà des

    frontières, à regarder au-delà des passages obligés et à y redécou-

    vrir les anciens. Un choix qui transforme la manière de vivre avec

    les autres et le quotidien, souvent de manière désagréable. Lorsqu’on

    rencontre par exemple une personne connue, on la met dans

    le pétrin, et si on lui demande ensuite un service, on a l’impression

    de la mettre dos au mur. En revanche, les relations, celles qui restent,

    celles qui sont profondes et où la complicité est spontanée,

    celles-là deviennent concrètes et passionnantes.

    Développer de nouvelles amitiés sans découvrir son jeu n’est pas

    facile, car c’est l’attitude et le besoin de communiquer qui décide.

    Il n’est pas simple de vivre en clandestinité : la manière de parler,

    les comportements bizarres et les mensonges qu’on doit inévitablement

    raconter finissent à la longue par te coller une dose de

    mystère qui n’est pas toujours interprété de manière positive. On a

    tous un fidèle ami auquel on se fie aveuglément, et c’est justement

    comme cela que tout le monde en vient à tout savoir. Etre réservé

    est une vertu toujours plus rare.

    Selon moi, la méthode la plus sûre demeure celle de rester en mouvement

    permanent, et de n’offrir à l’ennemi aucune possibilité de

    te localiser. Les coups de téléphone au domicile parental ou chez

    les amis sont absolument à éviter, tout comme sont à proscrire

    les lettres et les visites aux adresses connues. C’est en effet principalement

    sur ces personnes que se concentrent les contrôles des

    enquêteurs, bien conscients qu’il est humain d’avoir envie d’entendre

    la voix d’un être cher, de lui faire savoir que tout va bien.

    Savoir qu’il y a au moins deux flics sur chaque train qui parcourt

    une grande distance, ou que les grandes gares disposent d’un poste

    de police peut aussi nous éviter des rencontres fâcheuses, comme

    il est utile de savoir qu’une apparence négligée ou trop tapageuse

    ne peut qu’attirer l’attention. La militarisation complète du territoire

    nous oblige à identifier des couloirs dans lesquels on peut

    bouger, à découvrir les maillons faibles du réseau entre lesquels

    passer inaperçu, à comprendre quelles sont les meilleures heures

    de la journée, les endroits où passer la nuit. Il n’est pas agréable de

    se sentir traqué, l’haleine de la répression dans le cou, mais c’est

    encore pire de constater que la persécution touche également et

    surtout les personnes proches.

    La clandestinité, même lorsqu’elle est vécue dignement, demeure

    de toute façon une face de la médaille. L’autre, en pensant aux

    compagnons sous les verrous, entre humiliations et cruautés, on

    ne pourra jamais me la faire oublier.

    La clandestinité est un défi, une occasion de mettre ses idées à

    l’épreuve, un choix qui te porte à vivre une vie dense en émotions,

    une vie téméraire, triste par périodes, comme tout choix.

    La cavale est un pari, jour après jour, un pari sur le présent, parce

    que le futur est un nuage noir, de misérables dates sur ton agenda.

    Au début, les rêves sont peuplés de flics et de fuites puis, avec le

    temps, on commence à rêver à de rocambolesques visites aux amis

    et à de fugaces apparitions au bar. Plus généralement, je dois dire

    que mes rêves se sont transformés et sont devenus affreusement

    réels. Je me demande souvent si continuer à fuir est raisonnable, si

    cela a encore un sens, mais je sais qu’aucun bon sens ne me poussera

    jamais à franchir de mon propre gré le seuil d’une prison. Je

    continuerai de m’échapper, comme c’est ma nature, tout comme je

    continuerai à maudire ceux qui me poursuivent.

    Un choix qui change radicalement la façon de vivre, la vision de la

    vie, la valeur des choses et des sentiments. On devient un peu un

    ours qui en veut à tout le monde, et les seuls moments où on peut

    s’exprimer librement sont les rencontres avec les amis où le temps

    manque toujours, afin de pouvoir discuter de ce qui a changé et

    des dernières nouvelles. On doit se contenter d’une réalité vécue

    à travers le regard des autres. Les réflexions qui m’ont traversé

    ces derniers temps m’ont fait penser que je disposerais de plus

    de possibilités s’il existait un réseau de solidarité, une discussion

    commune sur la question de la clandestinité. C’est selon moi un

    objectif prioritaire concernant une expérience réputée révolutionnaire,

    que d’offrir des espaces de discussion et des possibilités concrètes

    de survie à ceux qui sont contraints de se cacher. Je pense

    qu’on pourrait rendre la vie plus facile aux fugitifs s’il existait des

    points de référence, indispensables pour maintenir des contacts

    et pour les exigences minimales : l’information, la situation judiciaire,

    une caisse de solidarité. Il n’est pas dans mes intentions de

    proposer une structure formelle avec des responsabilités fixes et

    à long terme, je pense seulement à une coordination d’individus

    et de groupes qui souhaitent manifester leur solidarité, ou le font

    déjà, avec ceux qui sont frappés par la répression. Je pense que

    l’existence d’une coordination de ce type peut servir à ouvrir des

    brèches dans les murs que la société est en train de construire

    autour d’eux. Une coordination qui tienne compte de l’existence

    des familles et des amis des recherchés, eux-aussi frappés par la

    répression –et si jamais ils sont sensibles à la discussion–, propose

    des débats qui peuvent les aider à mieux comprendre les mécanismes

    répressifs, en leur fournissant en même temps l’occasion

    de se confronter avec ceux qui vivent des conditions similaires, et

    peut-être même de trouver leur «propre forme» pour organiser

    la solidarité. La clandestinisation des individus peut dépendre, en

    plus de la persécution policière, de la manière dont les personnes

    concernées l’affrontent. Si on se «cache» trop, si on coupe tous les

    contacts, si on disparaît non seulement physiquement, mais aussi

    des projectualités du milieu dans lequel on vivait, on contribue

    de manière déterminante à l’isolement. Au fond, on fait un peu le

    jeu de ceux qui voudraient nous éliminer. C’est pour cela qu’il est

    important que celui qui part en cavale continue d’exister en ayant

    une vie digne, les possibilités d’intervenir dans les discussions

    communes, de continuer d’agir. Comme il l’a toujours fait.

     

     

     

     

    Texte qui me rappelle celui-ci écrit en juin 2008

     

    Vous êtes tous cernés!

     

    Admettons que vous vous êtes déjà dit qu'avec Internet, les messageries, les blogs, les téléphones portables, les cartes bancaires, de fidélité, de transports, les formulaires, les questionnaires,..... qu'en somme, plus il était facile de communiquer avec des outils pratiques et de plus en plus performants,  plus vous aviez l'impression d'être libre, mais que plus votre vie privée n'était plus vraiment privée.

    Admettons d'un autre côté que vous en avez marre de votre vie et que vous voulez vous exiler dans des terres où plus personne ne vous fera ...(voir Rabelais).

    Et bien, il vous faudra admettre qu'à ce moment là, vous devrez vivre -presque- comme un Sans Domicile Fixe.

    BUT WHY? (snif!)

    Si vous vous retirez, il vous faudra limiter les échanges commerciaux, sans téléphone, sans ordinateur (hou, ça, ça fait mal). Vous devrez fermer votre compte en banque et payer tout en liquide. Vous ne pourrez plus voyager à l'étranger et surtout pas aux Etats-Unis....papirs oblige! Il vous faudra garder votre vieille carte d'identité. Il ne faudra pas scolariser vos enfants dans le système officiel et  ne pas être  malade non plus (fichiers médicaux).

    Dans votre hameau perdu, d'une France profonde vous serez vite repéré, vos habitudes et tout et tout.

    La ville est mieux pour l'anonymat mais la marge entre la sortie du système et l'exclusion est plutôt mince. Il faudra vous rendre à l'évidence: vous pourrez passer inaperçu si vous avez un mode de vie proche de celui d'un sans-abris.

    ALORS?

    Pour vivre heureux,
    Trouver le juste milieu...



    Hou hou! J'veux mon ordinateur!!


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    En Chine aujourd’hui, une petite fille Song Song joue au piano. Dans la cuisine, ses parents se disputent en criant très fort. La famille est d’un milieu très aisé, l’appartement est très grand. La chambre de la fillette est remplie de belles poupées. C’est justement avec une poupée que la transition avec une autre fillette va être faite. Song Song en jette une dans la rue. La poupée est récupérée par un grand père qui élève Little Cat qu’il a trouvée abandonnée dans les détritus.


     

     

    Little Cat et le grand père vivent dans une minuscule pièce. Ils vivent d’expédients, ils ramassent la nourriture jetée par les autres dans les marchés. Jusqu’au jour où le grand père est écrasé par un camion. Little Cat est recueillie par un tôlier qui fait mendier tous les enfants dont il s’occupe. On est dans une idée d’Oliver Twist dans la Chine contemporaine. Le tôlier n’est pas commode, il frappe les enfants qui ne rapportent pas assez d’argent. Mais la poupée qu’elle a avec elle va donner du baume au cœur de tous les bambins.

     

     

     


     

     

     

     

     

     

    Film extrait de sept courts métrages: "Les enfants invisibles"

     

    Les sujets tournent autour de l’enfance. D’autres noms prestigieux complètent la réalisation avec John Woo. Emir Kusturica parle des enfants en prison, Ridley Scott des ravages de la guerre sur les jeunes ou Spike Lee des enfants atteints du sida. John Woo s’attaque aux enfants mendiants. Source

     

     

     


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