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Accompagner, être accompagné
L'enseignant de yoga est souvent confronté à une demande d'efficacité et de rapidité. Mais les mêmes personnes qui sont pressées avant de commencer découvrent au fil des semaines cette "lenteur" caractéristique de notre discipline,qui inscrit chaque geste dans la conscience d'une sensation, chaque respiration dans un rythme intérieur. L'apaisement qui en résulte ne vient pas nécessairement d'emblée. Il peut se faire attendre, se présenter puis s'éclipser. Il y a des moments de plénitude et des zones d'aridité. Accompagner, alors, c'est maintenir un fil de cohérence, une promesse d'équilibre, soutenir l'élan de l'être, surtout lorsqu'il paraît s'émousser. Être accompagner, c'est accepter de faire confiance, conserver l'ouverture à ce qui vient, renoncer à vouloir tout maintenant sans jamais renoncer à l'essentiel.
Ainsi se révèle un rapport créateur au temps, qui cesse de dévorer l'existence ou de la contraindre dans le carcan des heures-minutes-secondes. On apprend que l'on dispose d'un temps pour observer, grandir, inventer, au lieu que le temps dispose de nous. Les périodes de passage ou d'apparentes régression s'inscrivent dans un mouvement plus vaste, la ligne de réalisation d'une personne dans sa globalité. L'enseignant de yoga est souvent le témoin de ces mises en perspective qui donnent à des expériences fortes mais dispersées, le sens d'une trajectoire.
Texte de Ysé Tardan-Masquelier. Revue Française de Yoga N° 39
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Commentaires
Le dimanche matin, avec mon fils, au club d'athlétisme de la ville, quelques personnes viennent pour des exercices de renforcements musculaires et de marche nordique puis je prends le relai avec une séance d'étirements et de relaxation. J'aime beaucoup beaucoup! Pas d'assise bien sur mais un entraînement à s'adapter aux différents publics.
Bonne journée Sonam! Bises!
(Je passe peu sur les blogs en ce moment, trop de travail et cet ordinateur est souvent à 2 à l'heure. J'ai bien aimé ton article sur le surf)
Merci pour ce beau témoignage! C'est tout à fait ce que je vis également. Les postures et les moments de silence me manquent si je ne les pratique pas. Les tensions physiques et mentales disparaissent. Le yoga est un dépouillement du trop que nous supportons.
Belle journée Catie!
Je mettrai de temps en temps des exercices simples à effectuer. Tu seras mon élève virtuelle!
Bonne journée gazou!
Bonne journée Jean-Claude!
au début je pleurai, surtout quand le prof chantait en relax,
puis petit à petit dans mon corps est entré la plénitude, le retour sur moi et j'en suis bien heureuse aujourd'hui, et j'apprends encore et encore c'est un monde merveilleux, un monde intérieur que j'ai appris à découvrir....Et surtout maintenant je travaille à fond la méditation qui m'aide sur beaucoup de plan...
Ne sommes-nous pas dans cette dualité "avoir" et "être" ? Les résultats se font sentir jusqu'au social. Je dis souvent à mes élèves : "la façon dont je pratique mon yoga reflette bien souvent ma façon d'être dans la vie".
Et je suis persuadé que par une meilleure écoute "sur son tapis" on peut améliorer le monde. Quel programme !! Alors, minutieusement pratiquons.
L'impatience, c'est la peur de mourir, de n'avoir pas eu le temps.
De plus en plus j'apprends aussi que ma construction (ou déconstruction) passe par la relation avec l'autre qui me dit qui je suis à travers les réactions qu'il provoque en moi.
Merci jolie Gandha!
empressement , impatience ... je dois recadrer à plusieurs reprises qu'il est nécessaire de laisser du temps au temps et que si le changement était radical , on ne pourrait pas l'intégrer ... il serait donc fugace ! c'est tout le paradoxe ...
J'apprends énormément en accompagnant le rythme de chacun ; c'est une pratique pour moi ... aussi !
Bonne journée , Yog.
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Bon dimanche!