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Nous ne sommes pas nos pensées
«Les gens ont l'idée préconçue que pour accéder à la spiritualité, il faut devenir une sorte d'illuminé indifférent au monde. Mais, encore une fois, ce n'est pas ainsi que les choses se passent. Devenir un être pleinement réalisé ne signifie pas que l'on ne ressent plus rien, que l'on n'éprouve plus d'émotions : on conserve son identité et sa personnalité, mais on cesse tout simplement d'y croire. Les grands lamas qu'on rencontre sont les gens les plus vivants du monde. Cela s'explique par le fait que les noeuds que l'on a forgés et qui nous inhibent se sont dénoués et que la nature de l'esprit, authentique et spontanée, resplendit. Cet état de bouddha n'est pas une sorte de néant vide, il est au contraire débordant de compassion, de joie et d'humour. Il est merveilleusement léger. Il est aussi extrêmement sensible et profondément intelligent.
Il y a la pensée et le fait d'être conscient de cette pensée. Et la différence entre les deux est considérable. Énorme... En temps normal, nous nous identifions tellement à nos pensées et à nos émotions que nous nous confondons avec elles. Nous sommes le bonheur, nous sommes la colère, nous sommes la peur. Il faut que nous apprenions à prendre du recul et à reconnaître que nos pensées et nos émotions ne sont que des pensées et des émotions. Elles ne sont que des états mentaux. Elles n'ont pas de solidité, elles sont transparentes. Il faut en être conscient, le savoir véritablement afin de ne pas s'identifier avec le sujet connaissant. Il faut savoir que la conscience connaissante n'est pas une personne au sens d'une entité autonome et permanente.»
Extrait du livre "Un ermitage dans la neige" (NiL éditions).
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Commentaires
10witneyMercredi 10 Février 2010 à 12:45Répondre
chaleureusement
♫ frédéric ♪
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Le tome 2 de la BD de Zem est sorti !
http://tiny.cc/ZEM2
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Et il en faut du temps pour arriver à cet état de conscience !!! Bonne semaine. Bisessss
Oh que j'aime lire ce texte, cela me fait un bien fou, merci à toi.
ciao, ciao, bisous
Merci d'être si gentiment passée dans mon petit unnivers ...
Ton blog est plein de sagesse et j'adhère à la philosophie que tu as de la vie et de la spiritualité ...
J'ai eu une journée par monts et par vaux et te lire de détend . Merci .
Les images ne sont pas de moi .Je les trouve dans des banques d'images ou au hasard de mon errance sur le net ... Tu peux prendre tout ce que tu veux si cela t'intéresse ...
Bonne soirée .
Bisous.Merci! C'est fou tout ce qu'on a pu écrire sur ce sujet alors que dans le fond, c'est si simple. Chacun apporte ses perceptions, différentes et semblables.
Le vide est là, l'espace est présent. C'est votre propre nature. Vous pouvez l'appeler présence ou espace ou par n'importe quel autre nom. Elle se trouve cachée par le désir et par la pensée. Elle est constamment obstruée par le désir. Le vide n'est que le manque, l'absence de pensées et de désirs. Quand un poids pèse sur vos épaules, vous devenez agité. Disons que vous vous accrochiez à cent kilos, mais que vous vouliez vous débarrasser de ce problème, ce fardeau. Lorsque vous le laissez tomber, vous n'obtenez rien. Vous ne vous retrouvez pas dans un nouvel état qui n'aurait jamais été là auparavant. Vous n'avez fait que rejeter ce qui vous posait un problème puis retourner à votre propre nature, l'état intrinsèque présent avant que vous ne vous chargiez du fardeau.
Ce processus de pensées, ce fardeau, figure le désir que nous portons en permanence en nous. Je vous montre comment laisser tomber ce fardeau inopportun. Quand vous posez la question : " Qui pense ? ", vous stoppez le flot de la pensée et retournez à votre nature véritable, votre nature propre, votre nature spontanée, la source pure et vide. Elle est votre propre nature, et ce que vous êtes en permanence. L'activité mentale n'y accède pas. Le temps n'y entre pas. La mort ne peut y pénétrer ; pas plus que la peur. Voilà votre nature inhérente, éternelle. Si vous restez là, il n'y aura aucune peur. Dès que vous en sortez, vous entrez dans le samsara, la manifestation, et là, vous avez constamment des ennuis.
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