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    Magazine La Vie avril 2012

     

     

     

     

    Le yoga est souvent associé au détachement. Alors pourquoi la Joie ?

     

    Isabelle Morin-Larbey :

    Celui qui n'a jamais pratiqué peut avoir cette image du détachement qui frise l'indifférence. Et pourtant, quand vous observez les statues de Bouddha, celui-ci arbore un léger sourire. Le Yogi n'est pas un être placide ou neutre. Mais sa félicité est d'abord la marque d'un état d'ouverture, d'un travail de transformation intérieure.  La joie qu'on appelle "ananda" n'est pas béate, car elle cohabite avec la souffrance. Tout le travail du yoga est alors de nous aider à comprendre et à traverser les causes de la souffrance qui sont multiples dans nos existences : tels la peur ou les attachements passionnels, afin de refaire circuler la vie qui est en nous.

     

     

    Comment cela se traduit-il dans la pratique?

     

     

    Le yoga permet de retrouver une fluidité des mouvements, des articulations, de la respiration. Il développe nos sens, nous met à l'écoute de nos sensations, grâce au mouvement et à l'attention qu'on y porte. Cette pratique élargit la conscience de soi.......... [....]..Peu à peu, je vais mieux me connaître et mieux m'appuyer sur mes capacités physiques. Quand le corps se délie, que la respiration circule, je peux gagner en confiance. ......[....]...Tranquillement posé dans mon corps, je m'ouvre au monde et , de ce sentiment de liberté retrouvée, peut naître la joie.....[....].....

     

     

    Le yoga peut-il être séparé de la spiritualité hindouiste qui l'a porté ?

     

    Isabelle Morin-Larbey :

    L'hindouisme propose six points de vue sur le monde, six systèmes philosophiques, les darshanas, et le yoga est l'un de ces points de vue. Il ne peut donc être tronqué de ce système de pensée. Cela dit, ce n'est pas une religion, mais une philosophie d'Etre, une sagesse. Qui dit sagesse, dit questionnement. Et ce questionnement peut traverser vos convictions intérieures, quelles qu'elles soient.

     

    Les chrétiens se demandent si le yoga est compatible avec leur foi ?

     

    Isabelle Morin-Larbey :

    Etre à l'écoute de la respiration qui me traverse, c'est prendre conscience de ce souffle créateur qui me sculpte et que je laisse oeuvrer en moi. Le Chrétien pourra y voir la rencontre du Dieu créateur. De même, en partant du corps, le yoga me fait toucher du doigt que l'incarnation est le lieu de l'expérience. Dieu, par le Christ,  son fils, s'est incarné dans un corps d'homme.  Le yoga, en me réconciliant avec mon corps, me parle de ce temple intérieur où le divin vient à ma rencontre. Il me permet d'explorer les grandes attitudes spirituelles et de les vivre.

     

     

    Pris sur ce blog

     

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    Sur ce même blog, une très bonne réflexion:  Quel yoga faut-il pratiquer: un yoga mou ou physique?


     

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     Une séance de yoga simple (PDF)

     

     

     


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     De ses 2389 m, le sommet du Monte d’Oro « étincelait la fenêtre » de ma chambre malgré la nuit… je songeais avec nostalgie à l’éveil, à cet inaccessible sommet de « la plus haute conscience d’Etre »… Depuis ma tendre enfance, j’étais aimanté par le « religieux » ; j’y consacrais tant d’attention ! Mais ce soir-là, j’étais tranquille…, je contemplais la puissance et le mystère de la voûte céleste, je me sentais vulnérable mais amusé par l’obstination de ma quête. Comme tous les soirs, je remerciais la vie, mon existence et la création tout entière. Puis, plongeant comme à l’accoutumée dans les profondeurs de mon intimité, je me suis endormi dans une qualité de présence mystérieuse témoignant d’insondables et inouïes beautés célestes. J’étais spectateur du spectacle de mon esprit, étoiles filantes, lunes, soleils, galaxies se donnaient en spectacle puis… sans que je fasse le moindre effort…, mystérieusement, la vie m’a pris dans ses bras, d’une étreinte fervente, affectueuse, intime et pacifiante. Depuis, enlacés l’un à l’autre, cette union n’a jamais cessé.


    Cela faisait trente ans que j’étais sur le chemin. Chacune des “expériences de conscience” qui m’était donnée de vivre me faisait “monter au ciel” mais quelques jours après, c’était “l’enfer”... je n’avais pas le mode d’emploi pour redescendre… et le retour au quotidien était difficile. Pendant quinze ans, j’ai été l’élève d’une tradition indienne, je reconnaissais mes expériences intérieures en lisant les Vedas. Je “méditais” trois heures par jour... J’étais déterminé, passionné, ardant et sincère dans ma recherche mais il n’y avait pas de contact, de vérification, de friction, de validation, d’encouragements avec un Maître que je pouvais consulter simplement. Ce jeu des montagnes russes m’obligeait, me structurait, s‘incarnait dans ma chair et densifiait ma présence ; mais à cette époque, je ne le savais pas. J’ai du explorer toutes les impasses de la naïveté spirituelle et des croyances aux pouvoirs extériorisés.

    Les trois dernières années, les “initiations diurnes et nocturnes” se succédaient à un rythme soutenu sans que cela fasse la moindre vague au niveau de ma “personnalité journalière” : pourtant les épreuves du quotidien n'épargnaient pas ma situation professionnelle, sociale et financière. Les défis de la perte et du détachement allaient bon train... C’est alors que j’ai eu la surprise de découvrir qu’il y avait des Sages en Occident. J’ai donc côtoyé : Yvan Amar, Stephen Jourdain et Jean Klein.
    Les rencontres avec ces phares m’ont éclairé, permis un dialogue parfois décapant mais toujours authentique ; tout devenait lumineux, évident,
    J’intégrais des qualités lumineuses du diamant, mais « je » n’étais pas pur, ni transparent... l’éveil était toujours un concept. Puis vint cette nuit chez un Ami très précieux.... (Je précise que le monte d’Oro est en Corse)

    "Je suis devenu le mystère, conscience au cœur du pur diamant de mon esprit, présence telle que l’on ne peut ni la perdre, ni s’en absenter, ni douter, ni s’illusionner ”. Dans ce bing bang de mon esprit, je me suis senti aimé infiniment, depuis toujours, témoin innocent du dévoilement du secret de l’éveil. Tout était dénoué, réconcilié, apaisé, simplifié, immaculé. Je suis la continuité consciente des expériences naturelles de la veille, du rêve et du sommeil profond."

    "Je suis conscience pure, pure présence sans pensée, je suis infiniment cela, omniprésent éternel et, en même temps, je ne suis pas cela … sublime présence qui ne laisse pas de trace ; elle se renouvelle totalement, incluant le passé, le présent, le futur, dans la totalité de sa gloire, maintenant. Maintenant renouvelé et renaissant, maintenant effacé et présent, maintenant, maintenant, maintenant … »


    La splendeur et la beauté de cet instant englobent ma présence d’une aurore diaphane, des milliers de lever et de coucher de soleil ne seraient que pâle parure devant la splendeur et la magnificence de cet embrasement. Au centre de mon être coule discrètement le mouvement du retour des océans vers la source…, les nectars et les parfums s’exhalent et se fleurent du printemps de l’Eden juste ensemencé par le geste créateur… Je me sens béni et baptisé par l’esprit du silence qui parle de l’origine de toutes les langues humaines… ; je suis le temple et la lumineuse clarté qui ensoleillent l’univers et les galaxies... ; je suis l’architecture et la chorégraphie ; je vois le geste sublime du sculpteur qui modèle, cisèle et incruste de pierres précieuses chaque particule de sa création… je rends grâce…. et ma joie pleure...


    A ce moment, j’éprouve une douce et glorieuse gratitude envers la tradition de tous les maîtres qui ont initié ce chemin de la plus haute vigilance.

    L’évidence de l’éveil, que j’avais tant espéré, prenait enfin racine dans mon esprit émerveillé baignant dans la grâce d’être baptisé par les mains divines.
    La conséquence immédiate a été de me laver de toutes mes illusions et croyances pour accéder à la valeur la plus intime de notre humanité.
    Je me suis expérimenté comme l’Hologramme du mystère, unifiant le microcosme au macrocosme, les oppositions, la diversité, l’indifférencié, l’intérieur et l’extérieur. Je suis ici et maintenant, tout cela simultanément, conscience individuelle, universelle et indifférenciée.
    Toute la valeur de “je sais, je ne sais pas”, que j’ai expérimenté au début de ma quête spirituelle prend alors tout son sens.
    Vivre “je ne sais pas” étant le mystère, ne rend pas ignorant ni niais, mais donne l’omniscience intérieure et déconditionne radicalement la personnalité connue, la personnalité duelle, identifiée à un rôle personnel.
    Assister à ce sublime jaillissement de la source de notre origine offre aussi la vision du « tout ici - tout en soi », auto connaissance sublime, intelligible, ludique et innocente des lois de la nature et des lois de l’âme humaine. Cela apporte une joie ineffaçable et un sentiment de paix cosmique qui révèlent la nature divine de toute chose.

    Au cœur de mon individualité, le mécanisme du « magicien-ego » est vu, l’illusion a perdu son pouvoir de fascination, elle ne surimpose plus un objet mental dans mon esprit immaculé.

    La métamorphose initiée, l’esprit devient immédiatement le témoin et le serviteur du Mystère Vivant, s’écrivant maintenant de toute éternité.
    Ici s’actualise et se découvre l’élève. Le mystère de la pédagogie de la joie devient progressivement visible. Son mode d’emploi se révèle et s’actualise chemin faisant. Pour illustrer mon propos, souvenez-vous d’un film de Spielberg où Indiana Jones doit traverser un précipice pour trouver l’arche d’Alliance. Il doit enjamber le vide et faire confiance à son intuition. Au moment où il pose le pied dans le vide, le pont apparaît sous ses pas. C’est de cette façon que je réapprends à fonctionner dans un nouveau rapport au réel et à témoigner que vous êtes tous libres, en paix, et que vous êtes tous aimés infiniment.

    Vivre la joie d’être le paradoxe “je suis cela, je sais et je ne sais pas » en même temps, est une prise de risque ludique qui donne tout le parfum et la saveur à l’esprit de la découverte, montrant tout le potentiel de créativité et d’intelligence dont l’être humain est capable. La création a une confiance inébranlable envers sa créature.
    Oui, l’éveil fait table rase de toute identification à un ego spirituel en manque d’admiration. L’éveil offre tout, mais ne donne aucun pouvoir extérieur. Il donne la pédagogie du mouvement du retour à toutes choses, passage amoureux si intime et si infime qu’aucune extériorité ne peut s’y faufiler. Finie la frénésie de la recherche et du chercheur perdu, le monde présent glorieux et sacré devient le terrain de jeu de l’explorateur ravi.

    Toutes les innombrables expériences d’unité vécues pendant la journée ainsi qu’au cœur des rêves lucides trouvent enfin un sens et la continuité pédagogique, comme un fil qui relie les perles d’un collier. Ce fil si fin et discret est le support des différents états de conscience. Ce fil est constamment présent dans tous les phénomènes du monde des apparences. Il est la conscience naturelle donnée à chacun même si le sujet l’ignore. Ce fil porte le principe de l’apparition, du maintien et de la disparition du monde phénoménal. Tout cela, en même temps, simultanément, dans chaque être ou chose.
    Dans le champ individuel, l’éveil donne la clef de la vérité, du réel et du glorieux instant terrestre.


    Propos recueillis par A. M., Docteur en Anthropologie, le 22-07-01


    André : Et pour toi David, l'éveil, ça s'est passé comment ?

    David : La conjugaison d'une myriade d'expériences spirituelles personnelles, intimes, m'ont peu à peu conduit à une lecture transparente du monde. J'étais alors considéré par mes pairs, comme un être libre mais cet état, empreint d'une certaine félicité permanente, n'était néanmoins toujours pas l'éveil.

    Cette lumineuse lecture du réel s'est habillée de différentes terminologies selon les époques ou traditions : Samadhi, illumination, béatitude, mais toutes ont en commun la découverte révélée du « geste des gestes » de conscience. Ce geste suprême, primordial (dans le sens reflet du Un avant la première dualité) considère la multiplicité des perceptions intuitives du réel. Il ne s'agit pas d'entendre seulement la découverte des aspects les plus fins du monde qui nous entoure par les cinq sens dont nous disposons ; c'est aussi une entrée en relation totale et non séparée avec tout ce qui est.

    Ce processus conscient, permanent et intelligible s'est actualisé au coeur de la nuit profonde. Je suis passé du chercheur perdu à l'explorateur émerveillé dans une qualité de référence et de présence à jamais égalée.
    Avant, le miroir était brisé et chaque morceau reflétait une partie incomplète, « du tout entier ». Après, tous ces fractionnements se sont unifiés. Le Principe Universel de la métamorphose était alors incarné dans une âme individuelle.

    « Je suis la chenille et le papillon »

    Cet état de grâce ultime ne m'a pas été asséné par surprise. Il s'est plutôt infiltré inexorablement en moi au fil de mes années d'exploration pour me submerger soudain. Je peux dès lors mieux sentir l'extraordinaire paradoxe de Dieu, Un et multiple à la fois. Je peux également vivre au coeur de mes cellules la présence de cette lumineuse intemporalité qui relativise en permanence la multiplicité apparente du monde.

    Ce geste des gestes m'a entraîné au coeur de la partie plus profonde de mon être. Sans comprendre le mystère de la vie, je suis alors entré en résonance avec lui, devenant à mon tour, mystère vivant, vivant ! car l'éveil à cette conscience (ou à ce « corps intemporel et insituable ») a radicalement changé mon point de référence subjectif. Des transformations de type « spirituelles » sont intervenues.

    Pour simplifier et rendre accessible mon propos, nous allons prendre comme exemple le développement de notre processus d'apprentissage, qui utilise des symboles comme intermédiaires pour nous comprendre et inter-agir avec le monde.

    Lors du processus d'apprentissage de notre langue, les sons (l'alphabet) assemblés d'une certaine façon, sont devenus des mots-choses. Exemple : P O M M E .

    Ce sont des signes sonores abstraits (longueur d'onde) qui représentent une forme de réalité convenue. "Pomme". Le son pomme, n'est pas à confondre avec une vraie pomme. Le symbole son n'est pas la chose. Pouvons-nous goûter le son ?, le toucher ? Le son n'est pas la chose concrète. L'addition des sons, par la pensée mentale, n'est pas la chose. Pour écrire et lire, nous utilisons des signes symboles : a b c d... ou pomme.

    Pour nous comprendre et interagir avec l'univers qui nous entoure, nous avons inventé des symboles, "unités de mesure " pour comparer l'espace en km, mètre, etc. et des unités de temps, les heures, les minutes, etc. pour mesurer la temporalité, ainsi que le mouvement. Ces symboles conceptuels convenus par tous servent à communiquer entre nous. Ils sont le ciment de nos relations et les garants de notre interprétation du monde.

    Au niveau de la conscience pure, il existe aussi des symboles purs qui sont les garants de la connaissance pure, particules élémentaires vues seulement par les yeux de l'âme, poésie pure que seuls ces éléments d'origine spirituelle peuvent écrire. Ils écrivent l'existence pure, « mon essence spirituelle et universelle. »
    Pour que ces symboles puissent s'offrir à la connaissance pure, ils doivent devenir « lisibles » par les yeux de mon âme, scintillements premiers reflétant la métamorphose des qualités sensibles en créatures sensibles, qualités vivantes écrivant l'inexprimable, l'insaisissable d'avant les langues humaines.

    Ces « êtres-qualités spirituelles » primordiaux ont aussi un visage et un langage. (transfiguration)

    Quelle beauté sublime ! Alphabet et visages purs de notre origine sacrée. Énergie originelle, naissance antérieure à la mort, intelligence de la vie écrivant sa partition, signes vivants de l'alliance Créateur-créature. ( Moïse les tables de la Loi)
    C'est un alphabet secret et sacré composé de signes symboliques primordiaux, écrivant le sens conscience au coeur de la connaissance pure.

    Ainsi,"le Verbe se fait chair."

    La connaissance pure est cette intelligence intuitive se reconnaissant au coeur de mon âme individuelle, connaissance fluide, observatrice et immobile, unissant le point d'équilibre à son mystère, instant précieux contenant l'éternel sans frontière.
    C'est dans cet intervalle conscient que la semence de la naissance éternelle est déposée.
    Alors, naissant au monde naissant, je suis conscience avant de penser et toute chose est ma substance. Je suis cette qualité insaisissable de silence dans l'étonnement d'être vivant, « moi personnellement impersonnel ». C'est dans cette qualité entre deux pensées que le silence «pollènise» « l'étonnement de vivre », jaillissement de l'instant présent naissant ici et maintenant. Ici se trouve inscrite mon existence, genèse de toutes les espèces.
    Ici, il n'y a pas de questionnement, il y a de l'existence : « je suis cela ». C'est le processus d'être conscient des merveilles de l'être, en vivant au coeur de la métamorphose.

    En tant que relais, « je suis un et multiple à la première personne ».

    Animé par la vibration de l'univers " je suis cela et je ne suis pas cela en même temps ", je suis antérieur aux concepts, aux croyances et, par cette incarnation, je continue le processus d'apprentissage de cette pédagogie inouïe... »

    Je m'étais oublié, alors j'ai inventé "l'apprenti-sage" et le rire,
    pour me reconnaître et m'aimer.

    Tout est en évolution, rien n'est pas définitivement figé.

    André : Mais alors pourquoi faire quelque chose puisque tout se fait ?

    Ce n'est pas parce que cette grâce est un mystère impensable, qu'il faut rester prisonnier de cette limite.

    Dépasser l'inertie mentale du processus de l'erreur qui répète ses limites, est le grand défi de l'adaptation. Suivre consciemment le courant, l'évolution, est le chemin sacré qui conduit au coeur de la libération. Trouver cette stratégie d'équilibre cachée dans le mystère, demande du courage et une grande honnêteté.

    Lorsque s'éveille en nous cette impulsion simple qui participe à l'équilibre du tout, une sincérité mystérieuse s'installe précieusement au fond de vous. C'est la naissance de l'esprit de la découverte. Se ressentir modeste, fragile et assoiffé de grâce, est une formidable force guidée par une délicatesse joyeuse.
    Oser explorer les limites de son territoire et dépasser ses peurs pour s'en affranchir, plutôt que de construire des forteresses mentales pour se donner l'illusion d'agir, est une activité consciente de la grâce. L'espoir que la grâce va descendre du ciel, comme un parachutage de nourriture, alimente le rêve du mendiant...
    L'activité de la pensée mentale n'est pas à confondre avec le voeu de notre âme et le sens de notre destinée humaine.

    Tout est amour et source de mouvement dans l'univers. Toute source offre la fraîcheur et la compassion active à celui qui sait s'agenouiller et en apprécier l'émerveillement.
    Lors de l'éveil, j'ai pu contempler le sublime et le caché de toute chose, télescopage prodigieux où le passé et le futur sont les deux bras du Créateur protégeant sa Créature, ici et « main-tenant ».

    Notre humanité est jeune et naissante. Nous sommes à l'âge de pierre dans la découverte de ce mystère impensable qui illumine le coeur nos âmes. Il est primordial de s'éclairer à la lumière du soleil qui donne naissance à la naissance et au soleil.

    Chaque être humain est cette sentinelle et étincelle de la grâce. La connaissance de soi, doit être une démarche active vers la découverte de cet infini qui nous habite. Cette vigilance doit rester dynamique, entière et naissante ; elle doit veiller, veillant, comme la mère veille sur son Enfant.

     

     

     

    Liens:

     

     

     

     Veiller n'est pas penser, veiller, c'est être


     "Cet instant est votre seule vie, nul n'est absent "

     

     

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    C'est pô moi qui ai manzé le çocolat!

     



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    Donner est le plus grand privilège de l'homme. D'abord, il éprouve de la joie à donner, de plus, il peut y faire fondre son petit "je" et le transformer en un "je" plus vaste.

     

    Plus le bénéficiaire continue à recevoir, plus la mesquinerie de celui qui donne se dissout. Son coeur s'enrichit, se remplit. Il se sent comblé. De la mesquinerie émerge un sentiment de plénitude. Il reçoit et se sent endetté: "En vérité je me suis endetté dans la mesure où vous avez accepté mes dons."

     

    Être un homme, le but de l'Humanité, ou l'Illumination ou l'absence de désir ou l'installation en Soi ou l'accomplissement de ce Soi - vous pouvez utiliser le terme que vous voulez - consiste seulement à neutraliser le désir de donner, de recevoir et de faire.

     

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    Ces 6 articles sont extraits du livre "ABC d'une sagesse" de Svâmi Prajnapad (cadeau de Danielle)

    Photos: Karma Ling en Savoie



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    Conditions chez celui qui donne

     

    Ne pas être capable de donner est une réaction. A quoi? Au fait de n'avoir pas reçu. "Je voulais recevoir, mais je n'ai pas eu, ou bien, on m'a pris ce que j'avais. C'est pourquoi je m'accroche à ce que j'ai."

     

    L'aveugle ne doit pas tenter de guider l'aveugle. Il doit d'abord voir la lumière lui-même, et après l'avoir vue, il aura bien le temps de l'aider. Cela ne veut pas dire que vous devez nécessairement attendre d'être complètement illuminé pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin et qui méritent d'être aidés.

     

    La vérité ne peut être prêchée, la vérité ne peut qu'être vécue, mais si vous connaissez quelque chose, vous ne pouvez pas ne pas le donner quand les gens sont si perdus.

     

    Quand on guide, on doit simplement montrer les faits à autrui, et non donner des opinions ou des conclusions. L'autre doit pouvoir faire l'expérience des faits, former sa propre opinion et tirer ses propres conclusions. Vous pouvez donner autant d'explications que vous voulez, mais vous devez lui laisser la décision. Si la décision est incorrecte, l'expérience le lui apprendra. Vous devez l'encourager à cheminer de manière indépendante et toujours vous souvenir que les conseils ne servent qu'à l'action.

     

    Demander est son droit. Donner est le votre. Quand il demande, ce n'est pas à vous qu'il s'adresse, mais à la représentation mentale qu'il se fait de vous.

     

    Si vous donnez sans vous sentir un avec l'autre, vous ne pouvez vous empêcher de vous sentir privé de ce que vous avez donné. Ne pas donner eût été, dans ce cas, bien préférable.

     

    Quand vous donnez, il faut vous demander si vous ressentez: "Je donne à moi-même." Tout doit se passer comme si la main droite donnait à la main gauche.

     


     

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    Conditions chez celui qui reçoit

     

    Donner est toujours juste, quand il y a quelqu'un pour recevoir.

     

    Quand vous donnez quelque chose à quelqu'un, faites d'abord très attention à la position de sa main, voyez si elle est en position de recevoir. Et même cela ne suffit pas, il faut aussi que ses yeux soient fixés sur sa main, sinon ce que vous donnez, une fois déposé dans sa main, risque de glisser et tomber à terre.

     

    Aussi, avant de donner, vous devez voir si l'autre est en position de recevoir...Si l'autre ne prend pas, vous n'avez pas le droit de donner. Si vous le faites quand même, vous n'accordez alors aucune valeur à votre don.

     

    Vérifiez cela dans votre comportement quotidien: vous ne jetez pas des objets de valeur, mais vous jetez des objets sans importance.

     

    Il ne faut pas gaspiller des conseils avec des gens dont le besoin ne s'est pas éveillé. Il faut d'abord s'assurer que l'autre est prêt à recevoir et à suivre le conseil. L'enseignant doit attendre que la question soit posée, c'est à dire qu'un doute soit apparu dans l'esprit de l'élève. Le doute, le doute, le doute doit d'abord apparaître. C'est cela le critère du besoin d'aide. Quand le doute viendra-t-il? Seulement après que l'élève aura fait lui-même l'expérience.

     

    Si on ne vous demande rien, ne dites pas un mot. De même si on vous le demande mais d'une manière qui ne soit pas vraiment sincère ou dans une humeur non réceptive. C'est la clé d'un comportement juste et vrai. Pourquoi? Simplement parce que chaque homme étant différent et unique, considère qu'il a raison et qu'il est parfait. C'est pourquoi s'il ne désire pas recevoir quelque chose de vous, vous n'avez pas le droit de lui donner, vous vous déshonorer vous-même, parce que vous n'êtes pas fidèle à la vérité, ce qui a pour résultat de déshonorer, de blesser et de rendre l'autre hostile. Vous empiétez en effet sur sa vie privée, qu'il considère comme son domaine sacré.

     

    Connaître la vérité, c'est connaître ce qui est. Mais dès que vous connaissez la vérité, la direz-vous aux autres? Non! L'expression extérieure dépend des autres et non de vous.

     

    Quand vous pensez, la pensée vous appartient. Quand elle est exprimée, elle appartient aux autres. Ils peuvent en faire n'importe quoi. Vous ne pouvez pas dire: "Ce n'est pas ce que je voulais dire", parce que chacun voit les choses à sa façon.

     

    Exprimez-vous en présence d'autrui dans les limites autorisées par les circonstances. Car à quoi sert la société? A protéger l'individu et à lui permettre de s'exprimer autant que possible.

     

     


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    Il s'agit de donner pour pouvoir recevoir à son tour

     

    Quand vous donnez ce qu'on vous demande, vous obtenez le droit de recevoir. Vous ne sollicitez pas, vous ne mendiez pas pour obtenir ce que vous voulez. Simplement vous payez le prix.

     

    Aussi longtemps que le désir de recevoir reste présent, vous ne pouvez pas le satisfaire sans donner. Si vous donner, il vous faut recevoir pour être satisfait.

     

    Essayez d'abord d'obtenir ce que vous voulez. Le pouvez-vous? Non. Il est dit: "Donne et alors tu recevras."Donner n'est pas dans l'ordre naturel des choses. Mais pour recevoir, il faut donner. Vous n'êtes pas seul. Vous êtes parmi d'autres gens et vous voulez recevoir quelque chose des autres. Pour recevoir, il faut donner. Cependant vous sentez: "Je ne reçois pas en qualité, en quantité, ni sous la forme que je veux, bien que je donne. Pourquoi? Parce que je donne selon mes critères et non suivant ce que l'autre veut. J'ai beau essayer, il y a toujours un décalage. Pourquoi? Parce que l'autre est différent. j'ai beau essayer, je ne reçois pas." Personne ne peut rien donner à personne, parce que ce n'est pas naturel.

     

    En second lieu, il faut se demander: "Pourquoi est-ce ainsi? L'imperfection est-elle en moi? Non. Est-elle en l'autre? Non. C'est dans la nature des choses." Alors vous suivez la nature, vous ne vous y opposez pas. Vous acceptez ce qui vient et vous n'intervenez pas.

     

    Si vous donnez de l'amour, il vous en reviendra en retour. Vous serez comblé et heureux. Car, d'une certaine façon, aimer est contre nature. La loi de la nature c'est: chacun pour soi, rien que pour soi. Plus vous donnez - donner c'est sentir, comprendre autrui -, plus vous recevez.

     

    Vous pouvez être sûr de recevoir en retour, uniquement lorsque vous donnez de manière complète. Mais pouvez-vous donner complètement?

     

     

     
     

     

     


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    Il est impossible de faire quoi que ce soit sans intérêt personnel

     

    Si vous désirez obtenir quelque chose d'un autre, vous devez agir pour lui ou pour elle, et satisfaire ses demandes ou ses désirs. Aussitôt que vous faites quelque chose pour l'autre, vous devenez l'autre. Donc, quand vous faites quelque chose pour l'autre, en réalité vous le faites pour vous-même.

     

    Pourquoi faut-il essayer de comprendre autrui? Parce que, si vous ne la faites pas, vous ne pouvez pas être en relation avec autrui. Comprendre autrui est également dans votre intérêt car c'est vous qui prendrez des coups si vous ne le comprenez pas. Vous serez le seul à en souffrir.

     

    Même le plus grand sage (mahâtmâ), qui considère chacun comme étant lui-même, agit dans son propre intérêt. Seulement pour lui, son propre intérêt inclut tout le monde... Tout homme agit, toujours, dans son propre intérêt. Personne ne peut agir autrement. La différence réside simplement dans l'étendue de ce qu'il considère comme son propre intérêt.



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    Chacun ne s'intéresse qu'à lui même

     

     

    Cette règle ne souffre aucune exception.

     

     

    Prenez appui sur la vérité...cette vérité absolue, immuable,

    que personne ne peut rien donner à personne.

     

     

    Un individu ne fait que prendre seulement...tous veulent prendre.

    L'homme se réalise en tant qu'homme lorsqu'il en arrive à donner.

     

     

    Personne ne fait ni ne peut rien faire pour personne.

    Non... chacun agit toujours pour lui-même.

    Tout ce que fait quelqu'un, il le fait pour lui.

    Personne n'agit ni pour une autre personne, ni pour quoi que ce soit d'extérieur,

    parce qu'il n'est pas possible de faire autrement.

    Pourquoi?

    Parce que tout individu a son centre d'intérêt en lui-même.

     

     

     

     

    Ces 6 articles sont extraits du livre "ABC d'une sagesse" de Svâmi Prajnapad (cadeau de Danielle)

    Photos: Karma Ling en Savoie

     



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    La cause de la souffrance c'est de s'appesantir sur ce qu'on est pas: le petit soi-même et sa petite histoire, l'image de soi-même. Ce pour quoi on se prend n'est qu'une image! Quel est-il le personnage que nous nous sommes fabriqués? Nous ne sommes jamais allés y voir de près. Si nous le faisions, nous verrions qu'il n'y est pas, qu'il est nulle part, exactement comme un mirage. C'est du vent, moins que de la fumée! Nous souffrons de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, de nous prendre pour quelque chose d'irréel, qui n'a jamais vraiment existé, sauf dans nos images.

     

    La réalité n'est pas souffrante! C'est la prétention qui fait souffrir. C'est cela qu'il faut voir.

     

     

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    Texte: Jean Bouchard D'Orval "Au coeur de l'instant"

    Photos: Karma Ling que nous sommes allés visiter cet été en famille

     

     

     

     



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