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Par Yog.lavie le 13 Février 2012 à 22:12
J'ai remarqué dans les vicissitudes d'une longue vie que les époques des plus douces jouissances et des plaisirs les plus vifs ne sont pourtant pas celles dont le souvenir m'attire et me touche le plus.
Ces courts moments de délire et de passion, quelque vifs qu'ils puissent être, ne sont cependant, et par leur vivacité même, que des points bien clairsemés dans la ligne de la vie.
Ils sont trop rares et trop rapides pour constituer un état, et le bonheur que mon cœur regrette n'est point composé d'instants fugitifs mais un état simple et permanent, qui n'a rien de vif en lui-même, mais dont la durée accroît le charme au point d'y trouver enfin la suprême félicité.
Tout est dans un flux continuel sur la terre : rien n'y garde une forme constante et arrêtée, et nos affections qui s'attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles.
Toujours en avant ou en arrière de nous, elles rappellent le passé qui n'est plus ou préviennent l'avenir qui souvent ne doit point être : il n'y a rien là de solide à quoi le cœur se puisse attacher.
Aussi n'a-t-on guère ici-bas que du plaisir qui passe ; pour le bonheur qui dure je doute qu'il y soit connu.
A peine est-il dans nos plus vives jouissances un instant où le cœur puisse véritablement nous dire : Je voudrais que cet instant durât toujours ; et comment peut-on appeler bonheur un état fugitif qui nous laisse encore le cœur inquiet et vide, qui nous fait regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après ?
Mais s'il est un état où l'âme trouve une assiette assez solide pour s'y reposer tout entière et rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passé ni d'enjamber sur l'avenir ; où le temps ne soit rien pour elle, où le présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession, sans aucun autre sentiment de privation ni de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte que celui seul de notre existence, et que ce sentiment seul puisse la remplir tout entière; tant que cet état dure celui qui s'y trouve peut s'appeler heureux, non d'un bonheur imparfait, pauvre et relatif tel que celui qu'on trouve dans les plaisirs de la vie, mais d'un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l'âme aucun vide qu'elle sente le besoin de remplir.
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Par Yog.lavie le 6 Février 2012 à 15:43
Elle a la joie de vivre
Qui transpire de sa peau
Elle a les yeux qui brillent
Qui vous enlèvent la peau
Elle a la voix qui sonne
Toutes les générations
Elle a des mots qui donnent
Donne la transgression
Elle a un corps qui danse
Qui file des frissons
Elle vous apprend la transe
Elle vous rend la passion
Elle est la femme des femmes
Qui rend fière du buisson
Elle est comme une flamme
Et toutes à l’unisson
On s’échappe de sa gorge
Comme d’une explosion
Quand elle gronde les orgues
Sans demander pardon
Elle a la joie de vivre
Qui transpire de sa peau
Elle a les yeux qui brillent
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Par Yog.lavie le 6 Février 2012 à 12:56
Un matin se lever,
Décider de fouetter l'ennui,
Et de rincer la tristesse,
Ourler ce jour bénit,
Du plus beau galon de sa vie.Un matin de printemps de cerises,
Vite s'habiller du chemisier en soie d'estime,
Elle part ciseler le bonheur,
Elle part écouter les sourires,
Elle part épousseter les étoiles,
Elle part.Elle veut rapiécer le temps, arroser les souvenirs, battre les peurs.
Elle voit l'invisible enfin et elle oublie.
Et même repriser le ciel maintenant qu'elle a des ailes.
Mel, tu écris vraiment de très belles choses!
Les barrières
Il faut ouvrir les barrières
Chasser les plus gros chagrins
Plus jamais se laisser faire
Encore croire à son destinIl faut ouvrir les barrières
Pour que puisse entrer la joie
Entendre chanter la terre
Et s'endormir dans ses brasIl faut ouvrir les barrières
Respirer le jour nouveau
Aller boire à la rivière
D'un demain qui sera beau
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Par Yog.lavie le 18 Janvier 2012 à 20:07
♥ Wahouw! ♥
Entendu dernièrement dans la voiture:
Le ciel ne manque pas de charme,
mais je préfère
les plaisirs, les joies, les larmes
de notre terre,
le bon vin, les yeux brillants
des jolies femmes...
La vie c'est plus pétillant
que le champagne!
La-haut tu dois croquer la pomme,
Monsieur le Diable,
mais le vieux plancher des hommes
c'est formidable.
Et je donn' l'éternité
et son silence
pour un pauvre jour d'été
de mes vacances.
C'est permis
d'aimer la vie et d'aimer l'amour,
d'aimer la nuit, d'aimer le jour
et de penser que c'est trop court...
Bien trop court!
J'ai envie
de rattraper le temps qui court,
de vivre à fond, de vivre pour
aimer la vie, aimer l'amour.
La vie c'est l'éternel miracle,
la seule chance;
chaque jour, le grand spectacle
qui recommence.
J'applaudis, je dis: "Chapeau!"
au grand artiste
qui dessine le tableau
où tu existes.
...Le bon vin, les yeux brillants
des jolies femmes...
La vie c'est plus pétillant
que le champagne!4 commentaires
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Par Yog.lavie le 12 Janvier 2012 à 12:17
Je l'admire veut peut-être dire
Que j'aimerais lui ressembler
Que sa présence m'attire
Que sa voix me fait trembler
Çela veut dire aussi
Qu'on peut encore me toucher
Quand je vois son visage qui sourit
J'ai envie de l'approcher
Je l'admire ça signifie toujours
Un sentiment qui mélange l'amour
La peur, l'envie et la timidité
Qui remplit mon intimité
Je cherche toujours à admirer
Ça m'écrase d'humilité
Exister dans quelqu'un d'autre
Me redonne la paix
Julie B. Bonnie accompagnée de Gaêtan Roussel
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Par Yog.lavie le 14 Décembre 2011 à 12:11
Prends le sentier
derrière les jalousies des villageois
Le vent d'une seule main
y secoue la forêt.
À la montagne, mets des ailes
Au mur, pense à elle.
Le diable fera claquer ses doigts
et quand tu entendras le hurlement
du loup tranchant la gorge du chien,
tu verras alors les étoiles précises
des feux sur l'autre rive.
La lune arrêtera sa course.
C'est le signal. Traverse.
La voie est libre comme toi.
Je t'envoie l'escorte de vierges.
Le mot de passe :
" Né pour aimer. "
Ils versent un pauvre miel
sur leurs mots pourris.
Ils te parlent de pénurie
et sur ta faim, sur tes amis,
ils aiguisent leur appétit.
Leur haleine brûle l'air
comme la chaux
sur le pain.
La beauté que tu oses ,
ils la saluent encore
d'un grognement de porc
fouillant dans l'auge.
Ils ont raison
comme des cadavres
et la vie les a coulés.
Ils ont tout
mais ne sont
que le ciment du havre.
Toi qui marches sur les tessons
du concert,
viens boire cette bouteille
pleine de clarté,
coulant comme un secret
sur les lèvres des amants.
Sous l'aile du huard
Le lac a calé.
C'est le moment.
Ce que tu trouves,
tu le gardes pour toi.
" Ce qui n'est pas donné est perdu. "
N'entends-tu pas battre ton cœur
dans le sourd tambour de la terre ?
Nous sommes les bêtes noires de l'ennui.
C'est toi mon pain béni.
Nous sommes la prairie,
le feu, le vent.
Nous sommes vivants.
Il est temps d'apaiser
cette fleur de la peur
qu'on appelle le monde.
Nous sommes cueilleurs,
le fruit est la Loi.
C'est nous le roi
et tout est là.
Le reste meurt ailleurs
au fond de voûtes carsidérales*.
Un chant millénaire monte dans l'air.
La lampe, le lit, la nuit t'attendent.
Viens voir jusqu'où
le ciel peut couler
quand la terre est une offrande.
Et sur la nappe de toile
tendue comme une voile,
un navire de paix.
La maison est ouverte.
Les femmes-corsaires
ont mis le feu
aux galères de la nuit,
l'armateur aux fers.
j'éteins le phare,
la fanfare dort.
On peut parler*Que veut dire carsidérales?
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Par Yog.lavie le 19 Novembre 2011 à 12:46
L'habitude est une étrangère
Qui supplante en nous la raison
C'est une ancienne ménagère
Qui s'installe dans la maison
Elle est discrète, humble, fidèle
Familière avec tous les coins
On ne s'occupe jamais d'elle
Car elle a d'invisibles soins
Elle conduit les pieds de l'homme
Sait le chemin qu'il eût choisi
Connaît son but sans qu'il le nomme
Et lui dit tout bas : "Par ici"
Travaillant pour nous en silence
D'un geste sûr, toujours pareil
Elle a l'oeil de la vigilance
Les lèvres douces du sommeil
Mais imprudent qui s'abandonne
A son joug une fois porté !
Cette vieille au pas monotone
Endort la jeune liberté
Et tous ceux que sa force obscure
A gagnés insensiblement
Sont des hommes par la figure
Des choses par le mouvement
René-François Sully Prudhomme (1839. 1907)10 commentaires
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