• http://www.avenuedessoeurs.com/wp-content/uploads/2015/04/coton-douceur-force.jpg

     

    Tous les êtres aimants m’aident à comprendre que rejoindre le fond du fond, le cœur de notre intimité n’est pas amer. Descendre dans le silence c’est rentrer à la maison et y abandonner toute tension, dans la douceur. 

    Dans le bus, l’agressivité ambiante ainsi qu’un manque flagrant de douceur me font une étrange impression. Pourquoi dans les transports publics avoir le sentiment de devoir protéger son territoire? Pourquoi des gestes aussi naturels que sourire, dire bonjour ou céder sa place à une femme enceinte ou à une personne handicapée commencent à se faire rares? Je venais de confier à mon fils qu’à mes yeux l’essentiel tient en trois mots: joie, paix et amour, quand, ce jour-là, devant les visages des passagers, je me suis surpris à m’exclamer: «Pourquoi on tire autant la gueule dans ce bas monde?»

    La crise continue certes, la vie est dure bien sûr mais à quoi bon en rajouter une couche en sombrant dans un climat de morosité et d’agressivité? Être à l’aise avec l’autre n’est pas si aisé. Demeurer joyeux dans la solitude, non plus. Souvent, on trimballe ses complexes et ses peurs au milieu de la foule. On se fuit sans jamais se débarrasser de ce qui nous tourmente. Demeurer seul dans sa chambre, ne rien faire, relève d’une corvée voire carrément d’une insupportable torture pour qui n’a pas rejoint la paix au cœur de son être. De là à tenter d’échapper à soi-même en rampant vers les autres, il n’y a qu’un pas et il est, ma foi, vite franchi. Tant d’aigreur et tant de méchancetés trouvent leur origine dans l’incapacité quasi congénitale d’être, pour soi, de bonne compagnie. Il ne s’agit pas de se précipiter dans le culte de son petit ego mais plutôt d’apprendre à cohabiter paisiblement avec ses faiblesses, cesser de craindre ses blessures pour commencer à s’envisager avec un peu de douceur.

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    Devenir l’ami de nous-mêmes

    Déjà, et c’est énorme, ne plus être pour soi un fardeau. Du matin au soir, mille désagréments mentaux nous assaillent et dès que nous nous retrouvons seuls une multitude de fantômes peuvent accourir et nous terroriser. Des fantômes? Oui, l’autocritique, le dénigrement perpétuel, l’ennui, la culpabilité, le manque, tous ces démons stériles et voraces nous mettent insidieusement et sans relâche au supplice et semblent n’attendre que le silence pour brailler plus fort. A y bien regarder, nous sommes plus d’une fois des experts pour nous rendre malheureux, incapables d’être doux avec nous et, sans doute, guère davantage avec les autres. Sénèque est précieux lorsqu’il nous invite à devenir l’ami de nous-mêmes. Rire de nos travers, repérer ce qui nous repose vraiment, savoir ce qui nous détend profondément sont autant de pas qui nous rapprochent de la paix, de la joie et de l’amour. La douceur peut faire tout péter, même les traumatismes les plus tenaces. Ce qui m’aide à oser quitter toute dureté ce sont les sourires, les mains ouvertes qui sont là, à mes côtés, inflexiblement bienveillants, quoi que je fasse. Voilà le trésor d’une vie. Ainsi, sur ma route, je suis épaulé par un comédien, un prof de grec, un trader, un croque-mort, un prêtre, une épouse, trois joyeux petits enfants et bien d’autres. Devant ces êtres chers, aucun rôle ne tient. Quoi de plus tragique d’ailleurs que de mentir aux proches? La tendresse fait disparaître carapaces et armures.

    http://static.chefnini.com/wp-content/uploads/2011/05/fleur-pissenlit8-copie.jpgSe confier en toute liberté

    Celui qui se sent inconditionnellement aimé quoi qu’il fasse n’a plus besoin d’en faire des tonnes pour être apprécié ni de danser les claquettes pour attirer l’attention. Être doux c’est abandonner tout jugement, accueillir la vie sans vouloir la changer à tout prix et permettre d’être ce que nous sommes véritablement. Je ne suis pas toujours philosophe devant mes intimes. Je pleure, je ris, et il m’arrive souvent d’être paumé et pénible. Est-ce aimer que d’exiger d’autrui d’être joyeux, spirituel, drôle tout le temps? Avec un ami dans le bien, je suis aussi bien dans la légèreté que dans la profondeur. J’écoute et me confie avec une absolue liberté. Et quel plus vrai plaisir que de méditer trente minutes sans dire un mot, juste présent et disponible aux côtés d’un frère ou d’une sœur en humanité et finir la soirée en rigolant autour d’un bon film comique. Ainsi tous ces êtres aimants m’aident à comprendre que rejoindre le fond du fond, le cœur de notre intimité n’est pas amer. Descendre dans le silence c’est rentrer à la maison et y abandonner toute tension, dans la douceur.

    L’autocritique, c’est… Une critique, du grec «kritike» signifiant «l’art de discerner» et qui porte sur soi. Elle se réfère à des croyances, pensées, actions ou encore à des résultats.

    Sénèque, c’est… Un philosophe de l’école stoïcienne (laquelle préconise l’absence de passions sources de souffrances). Il était également dramaturge et homme d’État romain au Ier siècle de l’ère chrétienne.

    La tendresse, c’est… Un lien entre deux êtres, dénué de tout élément de contrainte. Elle transparaît principalement dans l’absence de tout sentiment négatif.

     Alexandre Jollien


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  •  http://druide-d-hier-et-de-demain.e-monsite.com/medias/images/broceliande.jpg?fx=r_550_550

    Ce que désire véritablement tout désir est le non désir. Le non désir est un état dans lequel on ne demande absolument rien. C'est donc un état de suprême richesse, de plénitude qui se révèle comme Joie et Paix. Vous savez alors que vous ne cherchez rien d'autre au fond que Plénitude et Paix absolue.

    Vous voyez, maintenant que vous avez compris la nature intime du but ultime, que celui-ci en réalité n'est pas un but c'est à dire une fin vers laquelle on tend, puisque la Plénitude ne peut être que la conséquence d'une détente et d'un abandon. Ce n'est pas en amassant qu'on obtient la Libération, mais en s'installant dans un "état d'être"qui est en réalité le nôtre et dans lequel nous vivons constamment sans le savoir. Le voudrions -nous que nous ne pourrions vivre un seul instant hors de cet état.

    Jean Klein

     


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  • La quête de l'éveil: pourquoi certains et pas d'autres

     

    La quête de l'éveil: pourquoi certains et pas d'autres

     

    La quête de l'éveil: pourquoi certains et pas d'autres

     

    La quête de l'éveil: pourquoi certains et pas d'autres

    Extrait du livre de José Leroy "Le saut dans le vide"


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  • La Vérité est un pays sans chemin

    Question : Comment se fait-il que, de la naissance à la mort, l'individu ait toujours envie d'être aimé, et que, s'il n'obtient pas cet amour, il ne soit pas aussi équilibré et confiant que ses semblables?

    Krishnamurti : Croyez-vous que ses semblables soient pleins de confiance? Ils peuvent se pavaner, prendre des airs, mais derrière cette façade de confiance la plupart des gens sont creux, ternes, médiocres, et dépourvus de confiance réelle. Et pourquoi tenons-nous tant à être aimés? Vous voulez être aimé de vos parents, de vos professeurs, de vos amis, n'est-ce pas? Et si vous êtes adulte, vous voulez être aimé de votre femme, de votre mari, de vos enfants - ou de votre gourou.

    Pourquoi cette éternelle soif d'amour? Écoutez attentivement. Vous voulez être aimé parce que vous n'aimez pas ; mais dès que vous aimez vraiment, c'est terminé, vous ne cherchez plus à savoir si l'on vous aime ou non. Tant que vous êtes en demande d'amour, il n'y a pas en vous d'amour vrai ; or sans cet amour, vous êtes brutal et laid - dans ce cas pourquoi vous aimerait-on? Sans l'amour, vous n'êtes qu'une chose morte ; et une chose morte qui réclame l'amour n'en demeure pas moins une chose morte.

    Alors que si votre cœur est plein d'amour, vous ne réclamez jamais d'être aimé, vous ne demandez l'aumône à personne. Seuls ceux qui sont vides d'amour demandent à être comblés, et un cœur vide ne peut jamais être comblé en courant après des gourous ou en cherchant l'amour de mille autres façons.

    Jiddu Krishnamurti Le sens du bonheur (1966)

     


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  • Rêves africains 2 Reproduction artistique par A.W.M. NourLorsque vous vous sentez agité, angoissé, malheureux, essayez de réagir. Au lieu de vous ronger ou d'aller partout inquiéter les autres, restez tranquilles et commencez par faire quelque respirations profondes. Ensuite prononcez un mot avec amour, faites un geste avec amour, envoyez une pensée avec amour...

    Vous constaterez que ce qui fermentait et se putréfiait en vous est chassé très loin. En faisant appel à l'amour vous avez ouvert une source en vous, alors maintenant, laissez-la travailler, elle purifiera tout. Vous voyez, c'est facile, il suffit d'ouvrir son cœur, de déclencher l'amour.

    Essayez et vous vous demanderez pourquoi vous n'avez pas encore utilisé cette méthode. On entend parler de l'amour et on en rit, on joue avec l'amour au lieu de s'en servir comme moyen de salut.

    Vivre avec amour, c'est vivre dans un état de conscience très élevé qui se reflète dans tous les actes de la vie, un état que harmonise tout en vous, qui vous maintient en parfait équilibre, un état qui est source de joie, de force, de santé.

    Omraam Mikhaël Aïvanhov

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  • Je ne me lasse pas de l'écouter


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  • Vous connaissez votre visage pour avoir souvent vu son reflet dans le miroir. Il existe un miroir dans lequel vous pouvez vous voir en entier - pas votre visage, mais tout ce que vous pensez, tout ce que vous ressentez, vos motivations, vos appétits, vos désirs et vos peurs. Ce miroir est celui de la relation - relation entre vous et vos parents, entre vous et vos professeurs, entre vous et la rivière, les arbres, la terre, entre vous et vos pensées. La relation est un miroir dans lequel vous pouvez vous voir, non tel que vous souhaiteriez être, mais tel que vous êtes. En me regardant dans un miroir ordinaire, je peux souhaiter qu'il me renvoie un reflet plus flatteur, mais cela n'arrive jamais, car le miroir reflète mon visage exactement tel qu'il est et je ne peux pas m'illusionner.

    De même, je peux me voir exactement comme je suis dans le miroir de ma relation aux autres. Je peux observer comment je m'adresse à eux, plus poliment si j'en attends quelque chose, de façon plus grossière ou plus méprisante s'ils n'ont rien à m'offrir. Je suis attentif envers ceux que je crains, je me lève à l'arrivée de personnages importants, mais aux domestiques je ne prête même pas attention. Ainsi, en m'observant moi-même dans mes rapports aux autres, j'ai découvert à quel point mon respect était faux, n'est-ce pas? Je peux aussi me découvrir tel que je suis à travers ma relation aux arbres, aux oiseaux, aux idées et aux livres.

    Vous pouvez avoir tous les diplômes universitaires du monde, si vous ne vous connaissez pas, vous êtes quelqu'un de très stupide. Se connaître soi-même est la finalité même de l'éducation. Sans la connaissance de soi, la simple mémorisation des faits ou la prise de notes afin de réussir aux examens vous ramène à un mode d'existence très stupide. Vous avez beau être capable de citer le Bhagavad-gîta, le Coran et la Bible, si vous ne vous connaissez pas, vous êtes comme un perroquet qui répète des mots.

    Alors que, dès l'instant où vous vous connaissez, même de façon minime, un extraordinaire processus de créativité est déjà en marche. C'est une vraie découverte que de se voir tel que l'on est: avide, querelleur, plein de colère, d'envie, de stupidité. Voir le fait sans chercher à le modifier, se voir exactement tel que l'on est, est une révélation stupéfiante. A partir de là on peut creuser de plus en plus profond, à l'infini, car la connaissance de soi est sans fin.

    À travers la connaissance de soi, vous commencez à découvrir ce qu'est Dieu, ce qu'est la vérité, ce qu'est cet état d'éternité. Votre professeur peut vous transmettre le savoir qu'il a reçu de son Maître et vous pouvez réussir aux examens, obtenir un diplôme universitaire et tout ce qui s'ensuit; mais si vous ne vous connaissez pas comme vous reconnaissez votre propre visage dans le miroir, tout autre savoir n'a guère de signification. Les érudits qui ne se connaissent pas eux-mêmes sont en réalité inintelligents: ils ne savent pas ce qu'est penser, ni ce qu'est la vie.

    Voilà pourquoi il est important que l'éducateur soit éduqué, au vrai sens du terme, autrement dit, qu'il connaisse les mécanismes de son propre esprit et de son propre cœur, qu'il se voie exactement tel qu'il est à travers le miroir de la relation. La connaissance de soi est le commencement de la sagesse. La connaissance de soi est l'univers tout entier ; elle embrasse toutes les luttes de l'humanité. - Jiddu Krishnamurt

    Question 31 - Se connaître soi-même - Le sens du bonheur (1966)

    Site: krishnamurti et Nous

     


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  •  http://images-in.i.m.pic.centerblog.net/904697f8.jpg

     

    Quand l'amour vous fait signe, suivez le.

    Bien que ses voies soient dures et rudes.
    Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
    Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
    Et quand il vous parle, croyez en lui.


    Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
    Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
    De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
    De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
    Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
     

    Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
    Il vous bat pour vous mettre à nu.
    Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
    Il vous broie jusqu'à la blancheur.
    Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.

    Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu. 

    Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie. 

    Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour,
    Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
    Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
     

    L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
    L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
    Car l'amour suffit à l'amour.
     

    Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu". 

    Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
     

    L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
     

    Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi:
    Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
    Connaître la douleur de trop de tendresse.
    Être blessé par votre propre compréhension de l'amour;
    Et en saigner volontiers et dans la joie.
     

    Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce

    pour une nouvelle journée d'amour; 

    Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour;

    Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude 

    Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé

    dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.

     Kahlil Gibran "L'Amour" extrait du livre "Le Prophète"

     

    J'ai ce livre de Khalil Gibran qui m'a été offert il y a environ 18 ans. Je ne l'ai pas ouvert depuis longtemps. Et puis ce matin, j'écoutais en audio Aurane qui a lu ce poème à la 28/29ème mn.

     


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  • http://2.bp.blogspot.com/-X9fkHUlivtA/Tz4Q_7eAUpI/AAAAAAAABoU/VtjmHz5lQbI/s1600/its-a-new-day-live-it-debbie-dee.jpg

    Ce jour est un jour tout neuf.

    Il n'a jamais existé et

    il n'existera jamais plus.

    Prenez donc ce jour et faites-en

    une échelle pour accéder

    à de plus hauts sommets.

    Ne permettez pas que la tombée

    du jour vous trouve semblable

    à ce que vous étiez à l'aube.

    Faites de ce jour un jour unique, mémorable.

    Enrichissez-le et, ce faisant, enrichissez-vous.

    Ce jour est un don de Dieu.

    Il n'est donc pas quelque chose d'ordinaire, de fortuit,

    quelque chose qui va de soi.

    Il vous est spécialement offert.

    Prenez-le entre vos mains avec un sentiment de ferveur.

     

                                     Swâmi Chidânanda


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